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Maison von Rosen
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Armes anciennes.
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Chevalier, baron, comte

Blasonnement D’or à trois roses de gueule
Branches Rosen Groß-Roop
Rosen Klein-Roop
Rosen Hochrosen
Rosen-Lubar-Gresten
Période XIIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Danemark
Poméranie
Allégeance Ordre de Livonie
Ordre Teutonique
Grand-duché_de_Lituanie
Royaume de Pologne
République_des_Deux_Nations
Royaume de Suède
Royaume de Danemark-Norvège
Empire_russe
Drapeau de la principauté de Liège Principauté de Liège
Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Demeures Château de Borgharen
Château de Fayenbois
Château de Bellaire-La Motte
Charges Sept avoués
Un landmarschall
Un conseiller canonial
Fonctions militaires <Un Lietuenant-général
Trois colonels
Un capitaine
Un major


La maison des Rosen est une famille germano-balte noble livonienne qui a essaimé dans de nombreux pays d’Europe du Nord et de l’Est où certaines lignées sont aujourd’hui éteintes. A ce jour, elle subsiste encore dans le royaume de Suède. A l’origine, les Rosen sont chevaliers et seigneurs de fiefs situés entre Riga et Smiltene dans la province lettone de Vidzeme. Ils deviennent barons dans le Saint-Empire (1693), en Suède (1731, confirmé en 1772) et dans l’Empire russe (1855). Ils accèdent à la dignité comtale en Suède et en France en 1751. Au XVIIIe siècle, les Rosen bénéficièrent d’une loi particulière propre aux royaumes de l’Europe centrale et orientale qui aboutit à l’octroi de « l’indigénat »[N 1]. Celui-ci accorde la nationalité du pays à des nobles étrangers en même temps que la reconnaissance de leur titre de noblesse et leur inscription dans le registre de la noblesse national (le matricule). L’indigénat est accordé par la Diète de l’état souverain : les Rosen deviennent livoniens en 1742, estoniens en 1746 et courlandais en 1841[1].

La maison von Rosen avec les trois roses héraldiques de gueules trouve sa première mention dans un acte officiel du où sont évoqués en latin les deux frères Ottone et Waldemarus sans adjonction de patronyme ou titre particulier[2]. Quelques années plus tard[N 2], on les retrouve dans des pièces distinctes, l’une à Riga, l’autre à Ribe. Waldemar y apparaît comme dominus de Rosen (seigneur de Rosen) tandis que son frère Otto est juste désigné par dicto Rosen (Otto dit Rosen)[3]. Waldemarus dominus de Rosen serait par conséquent le fondateur de la lignée livonienne initiale. Les von Rosen restés dans les pays baltes, quelle que soit leur branche, ont dû quitter le pays qui était devenu leur patrie par le jeu de l’indigénat dans le cadre du déplacement de la population germanophone en 1939. Depuis 1945, ils habitent en forte majorité en Allemagne et en Suède.

Une noblesse de langue et culture allemande en Europe modifier

Les Rosen dans le contexte germano-balte modifier

La famille von Rosen suit le schéma de vie qu'ont connu la forte majorité des Germano-Baltes. Le terme de Germano-Baltes peut toutefois désigner des profils très divergents du XIIIe siècle au XXe siècle. Dans le cas présent pour les Rosen, il s’agit de la noblesse germanophone originaire le plus souvent du nord de l’Allemagne qui a participé aux croisades baltes du  XIIIe siècle avec les chevaliers Porte-Glaive, puis l’ordre Teutonique. L’autre facteur ayant favorisé l’arrivée de colons germanophones  dans les Pays baltes fut l’activité commerciale de la ligue hanséatique de la zone prusso-livonienne qui créa son premier comptoir[4] en Livonie en 1207 à Uexküll qui deviendra également le premier évêché de la région avant d’être transféré à Riga[5],[N 3]. Croisés nobles, clergé, marchands, ministériels, artisans de langue bas-allemande fondèrent  des hameaux, des quartiers de ville ou des domaines seigneuriaux qui pouvaient devenir des microcosmes germanophones[6] en terres lives ou lettonnes. Les germanophones formaient la classe sociale supérieure voire dirigeante du pays avec le résultat que leurs activités ont été spontanément conduites en langue allemande[7] y compris pendant la période russe impériale où leurs prérogatives et titres ont été maintenus[8].

En ce qui concerne les nobles allemands, c’est d’autant plus facile à réaliser qu’ils formaient un cénacle de maisons nobles de petite, moyenne et haute noblesse suffisant pour assurer les mariages entre familles germanophones. Les Rosen font de facto partie de ce groupe car, comme tant d’autres, ils ont suivi l’évêque  de Brême  issu d’une famille de haute noblesse chargée de christianiser la Livonie. La conurbation formée par les villages lives, le chapitre, l’évêché et les colonies allemandes a donné naissance à Riga[9].. En 1297, la ville comporte déjà le château de l’ordre Teutonique, la résidence des archevêques, les monastères franciscains, dominicains et cisterciens, la cathédrale, le nouvel hôtel de ville, le quartier des marchands russes[10]. À cette époque, et pour quelques siècles encore, la langue bas-allemande est de plus la koinè orale et écrite de la Hanse au-delà des terres germanophones. Le travail de mission, les activités marchandes et portuaires tout comme l’érection de seigneuries avec de grands domaines agricoles sous le contrôle de propriétaires  germanophones ont façonné les régions baltes avec une population allemande certes minoritaire, mais très influente pour la vie socio-économique des pays baltes. Le lien que la noblesse originaire du Saint-Empire  a gardé avec la langue et la culture allemande en terres baltiques est resté très fort. L’adoption du protestantisme luthérien dans l’évêché de Riga et parmi la plupart des familles nobles germanophones a amplifié cette affinité avec la pensée et la langue allemande des territoires orientaux de l’Empire, à commencer par la Prusse orientale. En dépit de leur petit nombre, les Allemands de la Baltique occupaient la plupart des emplois importants de la région : ils désignaient les autochtones d’« Undeutsche » (« Non-allemands » mot à mot)[11]. L’identité allemande devait être effectivement encore très apparente au XXe siècle puisque le régime sous influence russe n’a pas eu grand mal à expulser la part germanophone de la population lettone ou estonienne pour confisquer leurs biens de même que le régime nazi procéda en 1940 sans grande difficulté au transfert des Baltes considérés comme allemands[12].

Aspects juridiques et privilèges accordés aux Rosen modifier

Avec les Ungern, les Tiesenhausen et les Uexküll, les Rosen faisaient partie des quatre familles baltes que l’on appelait autrefois les « Quatre de la main réunie »[13]. Cette référence à l’ouvrage de M.W. Ramseier revient de manière récurrente sous la même forme dans les sites qui évoquent les nobles germano-baltes susmentionnés sans apporter d’éclaircissement ; elle n’est pas auto-explicative. Force est de constater qu’il manque un doigt à la main. C’est pourquoi le recours au texte original des sources en langue allemande permet de mieux appréhender le sujet : il s’agit clairement d’un terme juridique successoral répandu dans le droit germanique que l’on retrouve en Suisse francophone dans le concept de « propriété en main commune »[N 4], en allemand die gemeinsame Hand ou die gesamte Hand pour désigner une propriété collective. En l’occurrence, si l’on se réfère à une explication de Friedrich Bienemann[14], la description de « la main complète » est plus explicite :

« Nous avons vu comment, dès 1414, les Tiesenhausen, les Rosen, les Ungern et les Uexküll avaient établi une main commune dans l'archevêché, afin que les biens qui étaient une fois entrés en possession de l'une de ces familles ne puissent plus jamais sortir de leur union. »

— Bienemann, Baltische Monatschriften[15]

Seigneuries des Rosen livoniens et estoniens modifier

En Lettonie et Estonie actuelles modifier

Depuis leur arrivée en Livonie, les chevaliers von Rosen ont été seigneurs de plusieurs domaines de manière soit quasi permanente jusqu’au XVIIIe siècle, soit pour une durée plus courte (Acquisition, leg, mariage). Selon la règle de la main commune, les terres et seigneuries étaient souvent réparties entre tous les membres masculins de la lignée. Les deux seigneuries ancestrales et fondatrices des Rosen sont celles de Großroop et Kleinroop en Livonie. Puis les différentes sous-branches se répartissent les seigneuries annexes, parfois de manière quasi héréditaire sur des générations comme celle de Hochrosen en Livonie ou Sonorm en Estonie. La maison de Rosen a par conséquent pour auteur les seigneurs de Großroop et Kleinroop pour les branches baltes, suédoises, russes et françaises.

Les conventions linguistiques allemandes de cette région européenne ont pour habitude de nommer le nom de la seigneurie en l’ajoutant soit au nom patronymique, soit au fief principal avec la préposition « auf », plus rarement la préposition « zu ». On obtient ainsi les formes suivantes :

  • Ernst Johann von Rosen auf Lubar;
  • Johann von Rosen auf Sonorm;
  • Dietrich von Rosen-Großroop auf Gresten.
Seigneur de Großroop modifier
Seigneur de Kleinroop modifier
Seigneur de Lubar – Gresten modifier

Lubar (letton : Rozes) fut vendu en 1489 par les frères George et Bartholomäus von Grundeis (hérité de leur aïeul Peter Grundeis seigneur de Lubar, Pfalzmar und Grundsal dont les ancêtres sont originaires de Poméranie au XIVe siècle[16]) à Heinrich von Buxhöwden; ses héritiers Michael Lorenz et Johann Buxhöwden le cédèrent en 1536 au grand-père de Reinhold, Dietrich von Rosen, à l'exception du futur domaine de Wilkenpahlen[17]. Gresten (letton : Lejzvejnieki ), qui faisait autrefois partie du domaine de Zehrten, provient d'une concession différentes de parcelles de terrain accordée par l'archevêque Michel à Johann von Bedenfeld en 1505. L'une d'entre elles devint la possession de Johann Gresten qui lui donna son nom actuel. Acquise plus tard par Heinrich von Blomberg, cette propriété fut vendue le 12 mars 1540 à Dietrich von Rosen. Le roi Sigismond II de Pologne accorda cependant Lubar à Jean Maczewitz le 10 mai 1569, et ce n'est que le 1er mai 1596 que le roi Sigismond III restitua ce domaine à Otto von Rosen, grand-oncle de Reinhold, et lui confirma en même temps Gresten et Ninigal. En 1640, des trois fils d’Otto III von Rosen, Lubar appartenait à Otto IV von Rosen, Gresten à Hermann von Rosen et Ninigal à Reinhold von Rosen, futur seigneur de Dettwiller en Alsace. Après le décès de son frère Johann von Rosen auf Lubar tombé à la bataille de Rethel, les deux neveux de Reinhold de Rosen se partagent les fiefs de leur père en 1670: le landmarschall Ernst-Johann reçoit Lubar et le capitaine George von Rosen obtient Gresten et Zehrten. George vendit son bien en 1671 au conseiller royal Swante Banér. Confisqués par la réduction des biens, Gresten et Zehrten furent restitués le 9 décembre 1724 aux filles de Catharina Elisabeth von Rosen, épouse von Palmstrauch, qui vendirent Lubar et Gresten le 21 mai 1735. Le seigneurie de Lubar-Gresten n'est plus dans les mains des Rosen[18].

Seigneur de Sonorm modifier

Onze Rosen-Kleinroop portèrent le titre de seigneur de Sonorm du XVIe au XVIIIe siècle. Sonorm se trouve dans la commune d’Ampel en Estonie (Ambla dans le comté de Järva)[19]. Les branches baronniales suédoises de la famille Rosen-Sonorm appartiennent à la branche cadette des Kleinroop, seigneurs de Hochrosen , qui porteront longtemps le titre de seigneur de Sonorm pour une première sous-branche et seigneur de Schönangern (Rõuge, Estonie) pour une seconde sous-branche. Leur ancêtre commun est le commandant de cavalerie au service de la Suède, Robert von Rosen (début du XVIIe siècle). La famille baronniale avec le matricule n° 290 a une origine commune avec la maison du comte von Rosen no 85. Une partie des barons von Rosen descendent de Dietrich von Rosen-Sonorm. Pour la lignée 290, c’est l'arrière-petit-fils de Robert, Hans von Rosen-Sonorm qui devient le premier baron de cette lignée le matricule no 290. Le frère de Hans von Rosen-Sonorm, Gustav Fredrik von Rosen-Sonorm, acquiert quant à lui le titre de comte de Rosen le puis il est introduit à la noblesse suédoise le avec le matricule no 85[20].

Seigneur de Schönangern modifier

La seigneurie Schönangern (estonien : Krabi) se trouve dans la commune de Rõuge dans le comté de Võru en Estonie[21],[22]. Schönangern était également appelé Grabbenhof. Deux Rosen-Kleinroop furent seigneur de Schönangern et co-seigneur de Riesenberg ou Berga au XVIIe siècle. Ils appartiennent à la branche suédoise von Rosen-Hochrosen-Sonorm. Leur ancêtre commun est le commandant de cavalerie au service de la Suède, Robert von Rosen (début du XVIIe siècle). La famille baronniale avec le matricule no 290 a une origine commune avec la maison du comte von Rosen no 85. Une partie des barons von Rosen descendent de Johann von Rosen-Schönangern. L’arrière-arrière-petit-fils de Robert, Otto-Vilhelm von Rosen-Schönangern (naturalisé avec ses deux frères par le roi Fredrik Ier et introduit à la noblesse suédoise en 1752 sous le matricule no 1905), devient le premier baron de cette lignée le matricule no 290[23].

Seigneurie de Ninigal modifier

La seigneurie de Ninigal ou Ningal (estonien : Päri) se trouve en Estonie dans le comté de Viljandi, commune de Perst à 1,2 km du manoir de Heimthal, possession de l’ordre Teutonique avec le château-fort de Karksi et à 10 km du château en ruines de Perst[24]. Le domaine porte également le nom de Uexküllshof. Le 18e prince-archevêque de Riga, Henning Scharpenberg, donna le domaine « zur Spiegen » en fief de chevalier aux Walmes en 1438, lequel fut vendu en 1476 à Johann Ninigal. Sa fille Margarethe le transmit par mariage à la maison des Grothusen[N 5]. Il passa en 1595 à Heinrich von Rosen. Les Rosen possédait en totalité ou en partie des domaines à proximité de Ninigal[25]. Le lieutenant-général des troupes françaises Reinhold de Rosen était seigneur de Ninigal en 1640 quand il s’installa en Alsace. Sa fille, Catherine Elisabeth de Rosen, mariée à Jacob von Uexküll, le transmet à sa fille, épouse de Otto von Zoege. Otto le vend en 1668 au conseiller royal de Suède, Swante Banner[26].

Seigneurie de Palzmar modifier

Palzmar (letton : Palsmane) se situe dans le district de Smiltene en Lettonie. Les premiers propriétaires connus du manoir étaient au XVe siècle les Grundeis et les Buxhoeveden. Les barons et comtes von Bergi de Katentack, également une famille de chevaliers germano-baltes en Livonie, étaient vassaux de l’évêque de Saaremaa-Vick à partir de 1531. A différentes époques, la famille était en possession des seigneuries de Zehrten avec Ninigal et Selting d’une part, de Palzmar avec le Friedrichshof d’autre part[27]. En 1536, Diedrich von Rosen rachète le manoir à ses héritiers pour 5400 marcs. En 1615, lors de la réduction des domaines, le manoir passa à l’État, où ses domaines furent subordonnés au manoir de Smiltene en tant que municipalité distincte. En 1732, l’impératrice de Russie Anna Ivanovna le donna à son favori Ernst Johann von Biron, duc de Courlande. A partir du XVIIIe siècle, le domaine appartient successivement aux von Zoeckell, von Albedyll, von Berg et von Pahlen.

Seigneur de Kostifer modifier

Kostifer (estonien : Kostivere) se trouve dans la paroisse de Jõelähtme, comté de Harju, en allemand Jegelecht, comté de Harrien. Cette seigneurie est surtout associée à la famille Brevern. Deux barons von Rosen furent seigneur de Kostifer et Püha au XIXe siècle.

Seigneur de Waidau modifier

Seul Hans von Rosen de la branche Großroop fut seigneur de Waidau tandis que son frère Woldemar fut seigneur de Pernigel. La propriété aux mains des Patkul avait déjà des revenus imposables faibles en 1696. La maison résidentielle était modeste puisque qu’elle comportait un toit de chaume, au rez-de-chaussée seulement un vestibule, une cuisine et une pièce de vie avec 12 fenêtres sans parquet au sol ; à l’étage deux chambres de 8 et 4 fenêtres. L’exploitation a fait faillite, les biens furent saisis et les héritiers expulsés avec l’aide de l’armée[28].

Seigneur de Riesenberg modifier

La seigneurie de Riesenberg (estonien : Riispere) se trouvait dans la commune actuelle de Nissi, comté de Harju. La première mention remonte à 1394. C'est à cette date qu'a été formé le domaine seigneurial de Riesenberg. Il existe encore le Riesenberg lequel est associé aux Stackelberg. Seul Johann von Rosen auf Schönangern-Riesenberg sera seigneur de ce domaine. Il provient de la branche des seigneurs de Sonorm dont les descendants sont barons et comtes de Rosen en Suède.

Seigneur de Püha modifier

La seigneurie située dans la municipalité d'Otepää dans le comté de Valga appartenait au XIVe siècle à la famille von Uexküll. Plus tard, les terres et le château ont été tranmis à plusieurs familles nobles dont les Rosen[29].

Dans le royaume de France modifier

Bien que nés en Livonie, deux Rosen porteront et transmettront leurs titres de seigneur, comte ou marquis en Alsace aux XVIIe et XVIIIe siècles : le doyen Reinhold de Rosen et son gendre Conrad de Rosen.

Seigneur de Herrenstein modifier

Reinhold de Rosen venu servir dans les troupes royales françaises au XVIIe siècle obtient pour services rendus le titre de seigneur de Herrenstein en Alsace, Bas-Rhin. Il s’agit du bailliage de Dettwiller auquel appartiennent la seigneurie de Herrenstein et les villages de Dettwiller, Rosenwiller, Dossenheim et Kugelberg[30]. Initialement aux mains des princes-évêques de Metz, la seigneurie est engagée en 1380 par l’évêché aux comtes de Deux-Ponts aux trois quarts et aux seigneurs de Lichtenberg pour un huitième ; le huitième restant demeura possession de la principauté épiscopale qui inclut la clause de rachat dans l’acte de vente[31]. Au cours du XVe siècle jusqu’en 1527, les différentes parts[N 6] composant le château et les villages affiliés finirent par revenir les unes après les autres aux bourgeois de la ville impériale libre de Strasbourg. La ville libre disposait ainsi d’un château aux portes du territoire des Lichtenberg[32]. C’est le que la ville de Strasbourg vend la seigneurie à Reinhard de Rosen pour 35 000 florins en précisant que les sujets auraient la liberté de culte, en l’occurrence celle de la confession d'Augsbourg[32]. Reinhard de Rosen obtint du roi de France par lettres patentes de 1752 la confirmation des principaux droits régaliens de la seigneurie[32]. Comme la lignée des Rosen s’éteindra assez vite en Alsace, la seigneurie de Herrenstein et le bailliage de Dettwiller passèrent aux Broglie par mariage avec le prince Victor de Broglie guillotiné en 1794. C'est Sophie de Rosen, devenue princesse de Broglie, remariée au marquis Marc René Voyer d'Argenson, qui vendra successivement les terres alsaciennes[33].

Seigneur et marquis de Bollwiller modifier

Familles subsistantes en Suède modifier

Les Rosen issus de la branche Hochrosen ont été naturalisés suédois au XVIIIe siècle : Gustaf Fredric le et Axel Ditric le . . Pour les familles nobles qui avaient été anoblies ou confirmées dans leur ancienne noblesse par un souverain en dehors des frontières de la Suède avant 1626, il n’y avait pas de naturalisation possible. Ce n’est qu’à ce moment-là que le droit de citoyenneté a été officiellement introduit avec l’Ordre de la Maison de la Noblesse. La naturalisation émanait du monarque suédois lui-même. La noblesse dite « introduite » en Suède est inscrite dans le Calendrier des Chevaliers et de la Noblesse de Suède (suédois : Riddarhuset) qui est toujours en fonction en 2024[N 7]. L’enregistrement permettait d’avoir un contrôle sur les nobles qui participaient aux parlements et aux réunions[34].L’admission à la Maison de la Noblesse était payante de même que la création des armoiries qui devaient être accrochées dans le palais de la Maison de la Noblesse[35]. Les descendants de l’ancêtre commun, Robert von Rosen-Hochrosen, ont été introduits avec leur blason respectif à la noblesse suédoise entre 1726 et 1776 dont deux lignées sont éteintes en Suède.

Naturalisation et introduction des Rosen-Hochrosen à la noblesse suédoise[36]
Auteur de la branche Année inscription Numéro matricule Blason Statut
Gustaf Fredric
Maison seigneuriale puis baronniale
1790   Eteinte en Suède
Gustaf Fredric
Maison comtale
85   Subsistante en Suède
Axel Didric
Maison noble
1905   Eteinte en Suède
Otto Wilhelm
Maison baronniale
290   Subsistante en Suède

Familles éteintes modifier

Branche des Rosen en France modifier

L’ancêtre commun des deux représentants des Rosen en France est Johann von Rosen de la famille Gross-Roop au XIVe siècle à la 8e génération pour Reinhold et à la 9e génération pour Conrad. Reinhold de Rosen descend de son fils aîné Woldemar von Rosen-Gross-Roop tandis que Conrad de Rosen descend du fils cadet Kersten von Rosen-Klein-Roop, les deux fils ayant vécu dans la première moitié du XVe siècle.

Reinhold de Rosen est né dans le duché de Livonie ou Inflantie polonaise, duché vassal du grand duché de Lituanie, puis de la république des Deux Nations lituanienne et polonaise. Comme il sera déjà page du chancelier suédois Axel Oxenstierna en 1621 et qu’il combattra à la bataille de Lützen où mourut le roi Gustave II Adolphe en 1632 pour passer ensuite au service de Bernard de Saxe-Weimar puis du roi de France en Alsace, il entendra parler de la Livonie suédoise (1629-1721) plus qu’il ne la vivra sur place. Il faut garder en tête que, dans les pays de l’Est, la noblesse étrangère n’a été naturalisée et reconnue dans ses titres qu’un siècle plus tard. Les Rosen livoniens restent culturellement des « Allemands » qui ne sont pas des sujets au sens strict mais davantage des nobles étrangers au service d’un souverain qu’il soit suédois, lituanien, danois, russe, polonais, français ou encore d’un prélat rigois.

Le lignage du chevalier Woldemar von Rosen, seigneur de Gross-Roop, dont descend Reinhold, comporte la branche de Pernigel et la branche de Lubar. Le grand-père et le père de Reinhold sont seigneur de Lubar, de même que Johann, le frère de Reinhold, qui sera tué à la bataille de Rethel le . Quant à Reinhold, il avait reçu en fief la seigneurie de Ninigall en Livonie avant de devenir seigneur de Dettwiller et Bollwiller en Alsace. La branche de Pernigel s’éteint à la quatrième génération avec Reinhold von Rosen-Pernigel. Celle de Lubar s’éteint avec Reinhold lui-même mais, par sa fille Maria-Sophia (° 1629 à Bâle 1686 à Bollwiller), elle passe à la branche Klein-Roop grâce à son mariage avec son cousin lointain Conrad de Rosen-Kleinroop (° 1629 à Mojahn, Livonie –  1715 à Bollwiller)

Le comte Conrad de Rosen, maréchal de France et chevalier de l’ordre du Saint-Esprit de la 27e promotion du , était le fils de Fabian von Rosen, seigneur de Klein-Roop. Sa lignée comtale s’éteint avec son arrière-petit-fils Eugène Octave Augustin de Rosen-Kleinroop. Il était brigadier des armées du roi. La tradition militaire au service de la France s’est maintenue dans sa famille puisque son grand-père Reinhold Carl et son père Anne Armand[N 8] étaient lieutenant-général des armées du roi. La branche des Rosen française terminera par conséquent avec les titres de comte de Rosen, marquis de Bollwiller et Dettwiller.Concernant la lignée agnatique de Conrad de Rosen, il a eu quatre fils dont deux sont décédés en bas âge et George-Antoine est tombé au combat le à Neerwinden en Suisse. Il ne reste que le lieutenant-général Reinhold Carl. La lignée agnatique s'éteint avec Sophie de Rosen.

  • Fabian von Rosen Branche Kleinroop
    • Conrad de Rosen
      • Reinhold Carl de Rosen
        • Anne-Armand de Rosen
          • Eugène Octave Augustin de Rosen
            • Sophie de Rosen épouse en 1779 Charles Victor Louisde Broglie

Pour ne pas être considérée comme émigrée, Sophie de Rosen s'est constituée prisonnière le 10 novembre 1793 et elle fut emprisonnée à Vesoul. Après l'exécution de son mari en 1794, elle s'évade et se réfugie à Clairvaux avec ses enfants. Ses terres ne lui seront restituées qu'en 1796 vu qu’elle n’avait pas émigré entre temps. Elle se remaria avec le marquis Marc-René de Voyer d'Argenson, puis vendit ses possessions en Alsace les unes après les autres[N 9].

Familles von Rosen sans parenté avec la maison livonienne modifier

Il existe plusieurs familles nobles portant le nom von Rosen mais elles n’ont pas de parenté agnatique avérée entre elles.

  • La maison von Rosen, dite roses blanches[N 10], est originaire de Poméranie occidentale au début du XVIIe siècle. Elle s ‘implante d’abord en Estonie et on retrouve des descendants aujourd’hui au Canada et au Portugal[37],. La parenté entre les roses rouges et les roses blanches (des Poragen) n’est pas établie. Les seconds sont arrivés en Livonie au XIVe siècle sous le règne du roi polonais Casimir III et auraient changé leur blasonnement en s’intallant en Livonie. Ils passent de « gueules à une rose blanche » à « d‘azur à trois roses blanches » en 1370 pour finalement adopter « d’or à trois roses de gueules » comme les Rosen-Roop[38].
  • La maison von Rosen-Kaiserlitz est originaire de Rügen et Stralsund. Le lignage commence avec Andreas Rose en 1662 à Stralsund. Ses descendants se trouvent aujourd’hui en Allemagne, au Danemark et en Suède. Cette famille a toutefois le même blason que la branche livonienne avec les trois roses de gueules[39]. C’est à cette lignée qu’appartiennent le chambellan du roi du Danemark, Carl Wilhelm Ludwig von Rosen (1788–1853), et ses fils Carl von Rosen (1819–1891, haut président de l’administration royale et député de la Diète danoise), Alfred von Rosen (1825–1912, préfet de l’administration prussienne) et de Sigismund von Rosen (1827–1867, major l’état-major pour le haut commandement de l’armée danoise). Selon la tradition familiale, l’ancêtre de ce lignage était Johan Wirislaff von Rosen en Silésie[40]. Ceci les rapproche géographiquement des Rosen livoniens qui considèrent par tradition que leur ancêtre commun est originaire du royaume de Bohême.
  • La famille de Rosen de Borgharen originaire de Liège dont l’ancêtre commun est Pierre Rosen, citoyen de la ville de Liège en 1520. Le 18 janvier 1680, l'empereur Léopold Ier accorde à Jean de Rosen une concession de noblesse du Saint-Empire romain germanique. Il s’agit d’une famille subsistante dans la noblesse néerlandaise et belge depuis 1816[41]

Néanmoins, les choses ont bien évolué pour ce qui est de la branche estonienne. Quand l’Estonie a obtenu son indépendance en 1991, les autorités ont autorisé les von Rosen à racheter le manoir de Lückholm tombé en ruine en 1945. Les nouveaux anciens propriétaires l’ont restauré. Une partie du domaine a été transformée en musée, lequel a été inauguré en 2001 en présence du président estonien Arnold Rüütel. La fondation de la Maison von Rosen créée en 1875 à Tallinn subsiste toujours aujourd’hui.[42].


Propriétés, demeures et biens historiques modifier

La présence de cette noblesse étrangère, qu’elle soit d’ancienne extraction ou de lignée récente, élevée par le service épiscopal dans les pays baltes, puis royal en Suède, puis impérial en Russie, s’inscrit naturellement dans le paysage urbain par la construction d’édifices résidentiels propres à affirmer le statut de leur propriétaire. Certains ont disparu ou sont en ruines, d'autres ont connu des restaurations successives et parfois très conséquentes. Un manoir résidentiel plus confortable a été construit sur le terrain d'un ancien château-fort.

En Lettonie actuelle modifier

Roop modifier

 
Carte Ortelius, Livonie au XVe siècle - le château de Roop y mentionné sous la forme « Rosa ».

Situé dans les terres lives du temporel du chapitre archiépiscopal et métropolitain rigois, Roop (ou Raupa, Ropp, Rope, Rupa, Roep) est mentionné dans une charte du sous l’épiscopat de Fromhold de Vifhusen. On y apprend que suite au décès du chevalier Otto II von Rosen (1327 – 1343), fils de Waldemar von Rosen, l’archevêque donne en fief la maison sise à Rosen ainsi que d’autres terres devenues vacantes aux fils d’Otto II, les chevaliers Henneke Ier(désigné comme vassal de l’archevêque) et Woldemar III (prévôt du chapitre de la cathédrale rigoise[43]. Le toponyme « Roop » est le nom bas-allemand du cours d'eau local, la Brasla. Sur les cartes anciennes comme celle d'Abraham Ortelius ou la Table de Pierre Bertius, le site de Roop matérialisé par le symbole cartographique du château porte le nom de « Rosa ». Dans d'autres cartes, on lit « Ropa » ou « Ropp ».

Il est important sur cette page dédiée aux Rosen d'évoquer leur domaine ancestral sous la forme allemande Roop car elle permettra pendant des siècles d'identifier les différentes branches de la famille. De fait, ce n'est qu'en 1925 que le processus de lettonisation des noms de lieux a commencé et que le mot « muiža » (« manoir », « maison seigneuriale » en letton) dans les toponymes a été supprimé par la loi de 1936 portant sur le changement de nom de l'immobilier rural[44]. « Lubar Rozes muiža  » désignait auparavant le « domaine privé de Lubar Roze », il n'apparaît actuellement sur les cartes ou les applications récentes que sous le toponyme letton « Roze » qui correspond de facto à l'agglomération où se trouvait le manoir. De même, il est important de rappeler que même les noms allemands peuvent énormément varier dans les chartes en fonction de la langue utilisée, notamment la variante bas-allemande; « Lubar » prend par exemple la forme « Lohbarn » ou « Lubarhof ». Le dernier toponyme souligne en outre davantage la vocation agricole du domaine seigneurial. Les Rosen qui se sont installés en Alsace au XVIIe siècle descendaient des Rosen-Lubar de la lignée Rosen-Grossroop. Toutefois, les moteurs de recherche redirigent assez souvent les internautes qui tapent le mot allemand vers une page qui porte le nom letton.

Dans les lignes qui suivent, c'est par conséquent le nom letton qui sera retenu bien qu'il soit acquis que les familles nobles locales et germanophones aient bel et bien nommé leur domaine sous la forme allemande.

C’est dans la municipalité de Roop (Straupe) que deux résidences seigneuriales associées sur plusieurs siècles aux Rosen ont été construites au Moyen Âge : le « Grand Roop » et le « Petit Roop », en letton LielstraupeMazstraupe.

Château de Lielstraupe modifier
 
Château de Lielstraupe en 1778, pagast de Straupe, novads de Cēsis.

Le château de Lielstraupe était entouré de douves naturelles (La Brasla et des étangs) ou creusées artificiellement du côté du terrain plat en direction de l’agglomération de Straupe. Un rempart protégeait l’ensemble castral. Il se trouve sur la voie de communication qui relie Riga à Valmiera. Comme le château a été reconstruit ou restauré à maintes reprises[45], l’aspect actuel ne reflète pas le profil de l’ancien édifice défensif mais il s'en approche. La chapelle castrale était à l’intérieur de l’enceinte. La tour encore visible actuellement est l’un des éléments les plus anciens : construite au XIIIe siècle avec des murs très épais, les propriétaires successifs y ajouteront plus tard des ailes ouest et nord et une coupole de style baroque en 1743. L’aile ouest abritait la partie résidentielle du palais[46]. Au-dessus de la voûte de la porte principale du château se trouvent les armoiries de la famille Rosen et une inscription qui dit que le château a été construit par Fabian Rozen en 1263. L'inscription a été réalisée au XIXe siècle, lorsque le château a été récupéré par les Rosen. Par conséquent, comme il n'existe aucun témoignage écrit authentique sur la véritable date de construction de l’édifice, cette année de 1263 reste davantage une tradition familiale.

Sur le mur nord du château se trouvent les pierres tombales de la famille Rosen sur lesquelles texte et armoiries sont encore bien visibles. En 1939, les Rosen partent en Allemagne. Après la Seconde Guerre mondiale, la partie résidentielle du château est occupée par l'administration de la station de machines-tracteurs de Lielstraupe. En 1963, on y installe l’hôpital pour toxicomanes, le Straupes narkoloģisko slimnīcu[47] qui y restera jusqu'au [48]. Entre temps, le ressortissant américain Jakob von Rosen, descendant du lignage livonien, a lancé les démarches pour récupérer le château familial vu son caractère ancestral et symbolique pour les Rosen livoniens. Mais le comté de Cēsis, propriétaire u château, s’y oppose[49],[N 11].

Château de Mazstraupe modifier
 
Château de Mazstraupe (Klein-Roop), pagast de Straupe, novads de Cēsis.

Le château de Mazstraupe était l’une des résidences des Rosen livoniens de la lignée Roop qui donnera par conséquent la branche Klein-Roop. L’édifice est mentionné pour la première fois dans des chartes datant de 1408. Le manoir actuel ne permet pas de se représenter l’aspect originel du château entouré de murailles épaisses avec une cour intérieure fortifiée[50]. Le château de Mazstraupe a, en effet, été reconstruit plusieurs fois ; il perd son caractère de forteresse au fur et à mesure qu’il est reconstruit ou rénové[N 12]. Au final, il devient ce manoir avec ornementions néo-gothiques que l’on peut observer aujourd’hui. Il héberge une école primaire depuis les années 1930. Un incendie qui s’est déclaré en 1993 a permis de lancer des travaux de rénovation permettant d’adapter l’édifice aux besoins spécifiques d’un établissement scolaire moderne. Le manoir de Mazstraupe héberge l’école primaire de la commune de Straupe[51].

Château de Rozbeķi modifier

 
Vestiges du château de Rozbeķi (Rosenbeck), lieu-dit Rosula, pagast de Stalbe, novads de Cēsis.

Le château de Rozbeķi (latin : Castrum Rosenbeck) était un château dans l'archidiocèse médiéval de Riga aux XIVe et XVIe siècles dans l'ancienne municipalité de Rozula, paroisse de Stalbe. Le château fortifié du vassal de l'archevêque Rozen a été construit au 14ème siècle au lieu-dit Rosula. Le nom du château de Rosenbeck est cité pour la première fois pour Henk Rosen en 1372. Dans un document de 1385, le prochain propriétaire du château est Voldemar Rosen. En 1399, l'archevêque Jānis de Wallenrode a cédé le comté de Rozbeķi avec ses cinq paroisses et ses 12 villages à Jānis Wildenberg, et en 1419, l’archevêque Johannes VI Ambundii l'a cédé à Bertram von Uexküll. Dans le titre de fief délivré à Otto von Rosen en 1431, il est indiqué que l'archevêque lui a donné le château de Rosenbeck, les villages de Külen, Uzkalns, Rupsala, le sous-fief de Peter Schumacher et ses terres dans la paroisse de Straupe, ainsi que l’auberge Rubene, les lacs Svētezera, Ungur et Īiķēn. Pendant les conflits entre les archevêques et l'ordre de Livonie en 1479, l'archevêque Sylvester Stodevescher conclut une alliance avec le roi de Suède , le château fut occupé par l'ordre de Livonie . Dans les années 1480, la famille Perceval habitait le château et entretenait la chapelle du château avec un aumônier. En 1493, l'archevêque Miķelis Hildebrands acheta à Brant Lūda la moitié du district avec les villages de Rupsala et Billēni. D'après un livre de vente de fief, on peut voir qu'en 1498, la moitié de la fille du vassal Valdemārs Ikšķiļis fut vendue par le château de Rozbeķu à la famille Patkuļi . En 1518, le château fut acquis par Georg (Jorg) Kriedener, dont les descendants en furent propriétaires jusqu'à la seconde moitié du XVIIe siècle. Dans le traité de paix Jama Zapolska de 1582, elle s'appelait la citadelle du district de Rozbeki ( latin : arx Rosenbec , russe : Розенбек ). Pendant la guerre polono-suédoise, le bâtiment fut occupé par le duc suédois de Södermanland, Karlis , mais à l'été 1601, le château fut incendié par le voïvode Szyszinski. À l'époque suédoise de Vidzeme, les Krideners ont perdu leur droit au manoir[52].

Château d’Augstroze modifier

 
Vestiges du château d’Augstroze (Hochrosen), pagast de Umurga, novads de Limbaži.

Le château-fort d’Augstroze ou Schloss Hochrosen (( latin : arx Rosen , russe : Розен ) été construit au 14ème siècle au lieu-dit Rosula ou rosala (« région des roses ») près d'Augstroze Lielezera. Pour la première fois, le nom du palais Rosen légué à Otto Rosen apparaît dans les sources écrites en 1350, lorsqu'après sa mort, l'archevêque de Riga Fromhold von Vifhusen légua le palais Rosen avec une ferme ( husz tho Rosen mit hofen ) à ses fils Voldemar et Henek. En 1428, après la mort de son propriétaire Hans Rosen, l'archevêque Henning Sharpenberg lègue le château à ses cousins Waldemar et Kersten Rosen. Lors des batailles opposant les archevêques et l'ordre de Livonie en 1479 et l'archevêque Sylvester Stodewescher conclut une alliance avec le roi de Suède , le château fut assiégé sans succès en 1482 par Bernd von der Borch, maître de l'ordre de Livonie. Dans le traité de paix de Jam Zapolski de 1582, elle était désignée comme la citadelle du district urbain d'Augstroze, incluse dans la voïvodie de Pärnu située dans le duché de Livonie appartenant à la république des Deux Nations. Pendant la guerre polono-suédoise, le bâtiment fut occupé par Charles-Philippe de Suède, duc de Södermanland. Le château fut détruit en 1601 et n'a jamais été restauré. En 1759, le manoir Augstroze fut acheté par Georg von Meyendorff . Le dernier propriétaire du manoir Augstroze après la réforme agraire de 1920 était Konrad von Gernsdorf.

Château de Liepupe modifier

 
Manoir de Liepupe (Pernigel), commune de Liepupe, novads de Limbaži.

Le château de Liepupe (allemand : Pernigel ) était la résidence des seigneurs du même nom; le manoir a été construit sur le site médiéval dans le style baroque en 1751. Le domaine seigneurial de Liepupe a été établi aux confins du territoire de l’archevêché de Riga dans l’ancien comté médiéval du Metsepole au XIIIème siècle à cheval sur l’actuelle frontière letto-estonienne. A partir du XV siècle, il est la résidence de familles nobles bas-allemandes successives pour le compte du prince épiscopal: Fītinghofs (1403), Ikšķiļi , Koskuli (1467), Rozeni (1490). Pendant la période suédoise de la Livonie, il fut acquis en 1630 par A. Thiesenhausen. Après l'annexion de la Livonie à l'Empire russe au XVIIIe siècle, le manoir appartenait à une branche de la famille von Meck auf Pernigel und Mojahn. La maison actuelle des seigneurs du manoir a été construite en 1751 à la demande de la veuve du propriétaire Friedrich Wilhelm von Meck. En 1792, le précepteur, journaliste-écrivain Garlībs Merķelis travaillait comme assistant du propriétaire du manoir de Liepupes, Friedrich von Meck, qui venait de rentrer chez lui après avoir étudié dans les universités allemandes. Au contact de Friedrich von Meck, membre du tribunal de district de Riga, Merķel a acquis des expériences qu’il a pu réinvestir dans son traité « Les Latviens » [53]. Depuis 1829, le manoir a appartenu aux von Zengers pendant trois générations, après la réforme agraire de 1920, le manoir en a été exproprié en 1922 et le manoir Pernigele a été divisé en 92 unités (dont 7 étaient des maisons de location) d'une superficie totale de 2498 ha. Dans les années 1930, une école pour ouvriers agricoles est créée dans le manoir. Après la Seconde Guerre mondiale, le bureau de la ferme soviétique « Liepupe » fut installé dans l'ancienne maison des seigneurs du domaine. Menacé, puis rénové, le manoir est devenu en partie depuis 2004 une maison d'hôtes.

Château de Mujāni modifier

 
Vestige du château de Mujāni (Mojahn), Tour blanche, commune de Kocēni, novads de Volmar.

Le château de Mujānu ( allemand : Mojahn [N 13], ( latin : arx Moian , russe : Мояна) était un château occupé par les nobles au service de l'archidiocèse de Riga aux XVe et XVIe siècles. Le château a été construit au bord de l'ancienne route Limbažu - Valmiera à la frontière de l’ordre de Livonie. Il est mentionné pour la première fois en 1390. Le domaine castral de Mujāni ( en allemand Hof zu Mojahn ) est loué à Johan von Rosen par son suzerain l’archevêque de Riga. Il passe au XVeme siècle à Evald Patkul puis à Hans d'Ikšķile . En 1503, il est désigné comme château fortifié de l’archevêché. Hans Ikškils vendit le moulin et le château à Johan Patkul, qui le revendit à Hans Rozen. En 1555, dans la liste des châteaux de Livonie, le château de Mujānu est déclaré domaine héréditaire des Rosen sous la suzeraineté épiscopale. . À l'époque du Vidzeme suédois en 1622, Mujāni fut concédée au chancelier d'État du roi Gustav II Adolf , Aksel Łksenšern. En 1633, il fut prévu de renforcer le château, mais pendant la Grande Guerre du Nord, il fut détruit et jamais restauré[54]. De 1760 jusqu'en 1801, le manoir Mujānu appartenait à la famille Meku . Au XIXe siècle, il ne restait que des ruines à l'exception de la Tour Blanche. Cependant, le dernier propriétaire du château, le comte Moritz Mengden, fit De 1759/1761 jusqu'en 1801, le manoir Mujānu appartenait à la famille Meku . Au XIXe siècle, il ne restait que des ruines du château de Mujānu, à l'exception de la Tour Blanche, haute de plusieurs étages. Dans la seconde moitié du XIXe siècle , le dernier propriétaire du château, le comte Moritz Mengden, condamna le deuxième étage.

Château de Nabe modifier

 
Vestige du château de Nabe (Nabben), pagast de Limbaži, novads de Limbaži, en 2000.

À l’origine, le domaine fortifié de Nabe (allemand : Haus Nabben et latin : castrum Nabel) faisait partie des résidences de l’archevêque de Riga qui sont listées dans une charte de 1318. Il est situé sur la route Limbažu - Turaida. Il est confié ou donné en fief à des nobles locaux qui sont au service du prince épiscopal. C’est d’abord le cas de Peter von der Borch de 1466 à 1535, puis de Georg von Rosen de 1535 à 1545. Un temps sous occupation suédoise puis intégré au duché de Livonie sous la tutelle de la république des Deux Nations (1569-1795), le château appartient en 1584 à une autre maison noble ancestrale livonienne en la personne de Johan von Thiesenhausen. Les propriétaires ne cesseront de changer à partir des années 1620. Il ne reste rien des murailles, le seul vestige actuel est une tour bâtie plus tard.

Le Rosenhof et la Rozena iela à Riga modifier

 
Rozena iela (« Rue des Rosen »), vieille ville de Riga, contigüe à la résidence des Rosen à Riga, le Rosenhof.

La Rozena iela (« Rue des Rosen ») dans la vieille ville de Riga est une ruelle très étroite qui rappelle le caractère médiéval de la cité épiscopale. Elle porte le nom de la maison influente des Rosen dont la a résidence à Riga se trouvait à cet endroit : elle portait le nom de Rosenhof, le domaine des Rosen, pied-à-terre de tous les Rosen qui ont des fonctions dans la capitale du territoire épiscopal.

Ce domaine-exploitation dans l’enceinte de la cité archi épiscopale devait avoir une superficie respectable comme en témoigne un litige entre deux cousins von Rosen en 1560 pour savoir lequel des deux obtiendrait la jouissance du Rosenhof. En présence du soussigné Otto von Ungern, seigneur de Pürkell, il a été conclu en ce jour du un accord rédigé en allemand dans l’affaire du Rosenhof à Riga :« Dans le litige qui oppose les cousins Walter et Reinhold von Rosen ont servi d’intermédiaire et médiateur leurs proches parents et amis Johann von Rosen-Hochrosen, Otto von Ungern sieur de Pürkell, Jürgen von Rosen-Mojahn et Johann Uexküll-Meckendorff. En conséquence de quoi, les cousins ont conclu l’accord qui suit : Walter possédera la partie gauche et Reinhold la partie droite du Rosenhof pour en faire usage à leur guise, outre les caves qui en dépendent et les surfaces au sol. »[55].

La rue Rozena est née au XIIIe siècle entre le mur de fortification de la partie la plus ancienne de la ville et le cimetière de l'église. Le premier nom de la rue était Kalēju iela, car la plupart des forgerons (Kalēju) y vivaient. Elle est appelée « rue Rozen » depuis le XVIIe siècle en l'honneur de la famille Rosen, vassaux des évêques, dont la propriété s'y trouvait depuis le début du XIVe siècle jusqu'au XVIIe. C'est la rue la plus étroite du vieux Riga. En letton, la rue s'appelait Rožu iela (Rosengasse, Ruelle Rosen) jusqu'en 1923, date à laquelle elle reprit le nom de Rozena iela (abrégée en Rozena)[56].

Manoir de Cērtene modifier

 
Manoir de Cērtene, novads de Smiltene, Comté de Valga.

Le domaine du manoir de Cērtene (allemand : Zehrten) a été formé de plusieurs parcelles de terrain aux histoires différentes. Au XVe siècle, il partage la même destinée que la seigneurie de Ninigal avec les chevaliers Walmes et Grothusen, vassaux de l’archevêque Henning-Scharpenberg. Les Grothusen vendirent leur partie du domaine en 1595 à Heinrich von Rosen. Diedrich von Rosen, son ancêtre, avait déjà acquis une partie de Cērtene des Blomberg et Gersten. En 1670, George von Rosen devint propriétaire de ces domaines qui les vendirent au conseiller royal suédois Swante Banner en 1671. Le manoir de Cērtene est alors devenu une possession commune avec le manoir d’Ikšele ou Ninigal[57]. Mis en gage plusieurs fois, il passe aux mains de la famille von der Pahlen au XVIIIe siècle[58]. Au XIXe siècle, les manoirs de Cērtene et d’Ikšele et les privilèges associés du manoir de Zeltiņi sont soit échangés soit vendus entre les familles von Berg, Budberg, Hyronimus, von Lesten, von Tiesenhausen, Dorfei, von Lantingu et Bandau[59].

Dans l'Estonie actuelle modifier

Château de Roosna-Alliku modifier

 
Château de Roosna-Alliku ou Kalterbrunn, comté de Järva.

Le manoir de Rosna-Alliku ou Kalterbrunn est une demeure seigneuriale située dans le village de Roosna-Alliku, dans la municipalité de Paide. Le manoir a été fondé au XVIIe siècle. Le manoir tire son nom estonien du nom de famille des premiers propriétaires : la famille von Rosen. Le symbole du manoir est une rose blanche. Il est représenté sur les armoiries de son premier propriétaire, Bogislaus von Rosen dont le droit sur le manoir a été garanti par la reine Christine de Suède en 1645. À la suite du mariage en 1725, le manoir passa à la famille Stackelberg et lui appartint jusqu’à la confiscation en 1919. Le dernier propriétaire du manoir était Georg von Stackelberg. Le manoir héberge une école primaire depuis le début du XXe siècle. Bogislaus von Rosen (1572 - 1658 ) était un homme d’État et d’affaires du Royaume de Suède et d’Estonie. Il est également propriétaire des demeures de Lehmja, Karinu, Viiu, Väinjärve et Domassova. Il est le fondateur de la branche Rosen dite blanche en Estonie car les trois roses sur le blason ne sont plus rouges mais blanches[N 14]

Château de Kiltsi modifier

 
Château de Kiltsi.

Le château de Kiltsi (letton : Schloss Aß ou Gilsenhof), est aujourd'hui un manoir dans le comté de Lääne-Viru. Il est associé aux familles nobles très fréquentes en Estonie et Livonie. La première mention du manoir remonte à 1466. Au Moyen Âge, le manoir appartenait à la famille Gilsen, d’où son surnom de Gilsenhof. À cette époque, le manoir était construit en pierre sous la forme d’une forteresse. Il a été détruit pendant la guerre de Livonie par les troupes russes. Au XVIIe siècle le château appartenait à la famille noble von Uexküll, et à partir du XVIIIe siècle, il appartint successivement aux familles von Zege von Manteuffels, von Rosen et von Benckendorff. C’est 1790 avec Hermann Johann von Benckendorf que les ruines de la forteresse furent reconverties en un manoir résidentiel dans le style du classicisme primitif. Plus tard, deux ailes ont été ajoutées au bâtiment.

Manoir de Mäetaguse modifier

 
Manoir de Mäetaguse acquis par Otto Fabian von Rosen en 1736, circonscription de Wierland, Estonie.

Situé en Estonie dans la circonscription d’Alutaguse, le manoir de Mäetaguse (Mehntack) fut construit en 1542 par Peter von Tiesenhausen. Au XVIIe siècle, les propriétaires du manoir appartiennent successivement aux familles Bremen, Wrangels et Unger-Sternberg. En 1736, Otto Fabian von Rosen, propriétaire de quatre autres manoirs en Estonie, fait l’acquisition du manoir ravagé pendant les conflits de 1733. L’édifice prend sa forme classiciste lors d’une rénovation en 1796, puis il fait l’objet de diverses reconstructions effectuées dans les années 1820, 1890 et 1990. Le dernier propriétaire du manoir fut Konstantin von Rosen. Jusqu'à son expropriation en 1919, le manoir a donc appartenu à la famille noble des Rosen. Pendant la république soviétique socialiste de Lettonie, le bâtiment du manoir a accueilli une école. Jusqu’en 2017, le bâtiment principal du manoir abritait les services administratifs municipaux de la commune de Mäetaguse[60]

Manoir de Kostivere modifier

 
Manoir de Kostivere vu du parc, Kostivere, Estonie.

Kostivere est une petite localité estonienne située dans la commune de Jõelähtme district rural et agricole de Harju. Elle est située sur la rivière Kostifer à l'est de Tallinn ; on y trouve plusieurs domaines et manoirs où vivaient quelques familles nobles de l’ancienne chevalerie germano-estonienne. Le manoir de Kostivere construit en 1379 a été repris au milieu du XVIe siècle par l'ordre de Sainte-Brigitte. Entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle, Kostivere était la propriété des familles von Hastfer, von Gernet, von Brevern et von Rosen. De 1913 à 1939, le domaine de Kostivere était la propriété de la famille von Dehn[3]. Après l'occupation soviétique en 1941[4], Kostivere fut restructuré en sovkhoze et pendant l'occupation allemande, le domaine servit à nouveau de manoir. En 1945, le lieu fut à nouveau transformé en domaine d'État. Construit dans les années 1770, le bâtiment principal du manoir à deux étages de style néoclassique a été reconstruit au XIXe siècle. Le manoir de Kostivere est désormais la propriété d'un médecin qui y tient un cabinet médical.

Karl Gustav Woldemar von Rosen né à Räsna (Comté de Jõgeva), était baron de Rosen et également seigneur de Kostivere et Püha. Il transmet ce titre à son fils Leo Felix Karl, un diplomate né à Saint-Pétersbourg en 1872 et décédé à Londres en 1872. Son fils Paul porte encore le titre de baron de Rosen, mais plus celui de seigneur de Kostivere. Cette branche baronniale s'éteint de toute façon avec son fils Léon Richard Constantin né à Stockholm et décédé sur le l'île de Ré en 2004. Léon Richard s'est marié avec une noble russe à Berlin. Il était président du Syndicat national des fabricants de sucre de France.

Manoir de Ravila modifier

 
Domaine de Meks (Ravila), Estonie.

Ravila (allemand : Mecks), dans la paroisse de Kosch, est mentionné pour la première fois dans une chronique en tant que maison résidentielle d’un chevalier en 1469. Le chevalier Robert [Staël von Holstein, seigneur de Ickern, Gensinck et Halswick dans le comté de Mark, Sonorm et Ballfer en Livonie, en fait l‘acquisition en le . Plusieurs chartes le désigne comme vassal au service de l’ordre Teutonique entre 1483 et 1527. Il est juge du tribunal seigneurial de Järva et membre du conseil du grand maître de l’ordre. Margaretha, fille de Robert , épousa le chevalier Johann von Rosen-Schönangern en 1525. A la mort de Robert, ses biens et fiefs en Livonie (Meks et Sonorm) sont légués à ses petits-enfants von Rosen. Il s’agit de la branche Kleinroop puisque Johann et Robert sont les enfants de Hans von Rosen, seigneur de Mojahn, fils de Kersten siegneur de Kleinroop, et donc la même lignée que celle du maréchal de France, Conrad de Rosen et les branches baronniales et comtales éteintes ou subsistantes en Suède. Les Rosen transmettent le domaine aux Uexküll. Les propriétaires suivants seront les Detloff, Manteuffel, Kotzebue et Pilar von Pilchau. Le manoir sera restauré en style baroque jusqu’à un incendie en 1905 ; il ne reste de cet édifice que le grand escalier côté parc. Reconstruit dans le style néo-baroque, il a une taille moins importante qu’à l’origine.

Manoir de Pädaste modifier

 
Château de Pädaste, comté de Saaremaa.

Le manoir de Pädaste apparaît en allemand sur les cartes topographiques militaires de l’Empire russe (1846-1863) sous le nom de Peddast. Il s'agit d'une demeure seigneuriale située dans le comté de Saaremaa, en Estonie. Il est situé sur le territoire du village de Pädaste. En 1566, Johann Knorr reçut plusieurs fermes dans le village de Pädaste sur l’île de Muhu pour ses services rendus au roi Frédéric II. Suivra le manoir de Pädaste qui appartiendra à presque tous les représentants des célèbres familles nobles de Saaremaa : les Knorring, Rosen, Vietinghof, Aderka, Buxhoevden, Stackelberg, Boki). À la fin du XVIIe siècle, le manoir était en bois avec des dépendances et un grand verger. Dans les années 1870 et 1880, un manoir et des dépendances ont été construits en pierre. Le domaine abritait également une fromagerie qui a fonctionné jusqu’au XXe siècle. Le dernier propriétaire du manoir fut le baron Axel Peter Eduard von Buxhoeveden (1856-1919), juge de paix honoraire, époux de Charlotte Siemens, fille de Carl Heinrich von Siemens, PDG de Siemens & Halske. Dans le cadre de la réforme agraire soviétique de 1919, le manoir est nationalisé. En 1946-1947, le bâtiment principal du manoir a été utilisé par l’armée soviétique, puis il a abrité le bureau d’une ferme piscicole. De 1951 à 1986, le bâtiment a abrité l’Hôtel des Invalides. En 1996, le manoir est devenu une propriété privée et a été rénové pour abriter un hôtel[N 15]

En Suède modifier

Château de Bogesund modifier

 
Château de Bogesundd, municipalité de Vaxholm, région de Svealand, 2013.

Le château de Bogesund, érigé dans les années 1640 à l’initiative de Per Brahe le jeune, a été reconstruit à plusieurs reprises. Bogesund a appartenu à des membres des familles Hamilton, von Rosen, von Lantingshausen et von Höpken. L’aspect romantique actuel à l’ornementation néogothique date des années 1860 d’après les dessins des architectes Fredrik Wilhelm Scholander et Thor Medelplan. L’édifice était inhabitée depuis 1906 et a été expropriée en 1946 par l’État suédois en vertu d’une loi spéciale appelée « Lex Bogesund ». Depuis 1993, l’Office national de la propriété de Suède gère le château de Bogesund et d’importants travaux de restauration et de conservation intérieure et extérieure ont commencé en 1996. Le palais rénové a été inauguré le . L'une des branches comtales de Suède issue de Gustav Fredrik von Rosen (1688-1769) y a résidé. Le fils de Fredrik Ulrich (1731-1793), Axel Pontus von Rosen, y est né en 1773 par exemple. Il aura deux fils Gösta Fredrik et Carl Pontus dont les lignées s'éteindront au début du XXe siècle à l'exception des descendants de Hugo von Rosen.

Château de Karlsholm modifier

 
Château de Karlsholm, municipalité de Kristianstad, région de Scanie, Suède.

Karsholm est mentionnée pour la première fois au 14e siècle. Une installation de quatre longueurs a été achevée vers 1620. Au fil des siècles, il est passé entre les mains de différents propriétaires. En 1781, Karsholm fut acheté par le comte suédois Fredrik Ulrik von Rosen (1731-1793). La maison principale a fait l'objet d'une rénovation approfondie par Rudolf Hodder Stjernswärd, après qu'il ait acheté Karsholm en 1854. L'apparence actuelle a été donnée à la maison principale en 1862, lorsqu'elle a été reconstruite en tant que manoir Nouvelle Renaissance hollandaise sous la direction de l'architecte danois Johan Christian Ferdinand Zwingmann (1827-1891)[61],[62]. Le domaine de Karsholm est exploité depuis 1869 par des membres de la famille Treschow[63].

Château de Örbyhus modifier

 
Château de Örbyhus, commune de Tierp, comté de Uppsala.

A l’origine, le château délabré de Örbyhus était devenu le lieu d’exil et de résidence surveillée du roi suédois et estonien déchu Éric XIV, fils aîné de Gustav Ier Vasa. Il y décède d’ailleurs le des suites d’un empoisonnement à l’arsenic. En 1450, Örbyhus appartenait à Johan Kristersson Vase, le grand-père du roi Gustav Vasa. Il fit construire la tour comme structure de défense sur les marais du lac Vendelsjön. C'est le début de l'ère de la dynastie des Vasa à Örbyhus, qui durera près de 200 ans. L’ouvrage célèbre d'Erik Dahlberg, Suecia antiqua et hodierna, montre une illustration des hautes tours d'angle destinées à la défense des murailles. Le roi Gustav Vasa a acquis Örbyhus en 1548. Il transforma la tour de son grand-père en une forteresse nationale avec des remparts, des douves et un mur de pierre entourant la tour fortifiée de son grand-père en prévoyant des casemates pour stocker les pièces d’artillerie et les ravitaillement. La forteresse n'a cependant jamais été utilisée comme structure défensive, mais plutôt comme prison d'État jusqu'à ce que Gustav Banér, le gouverneur du Västergötland, fasse l'acquisition d'Örbyhus en 1641. Gustav Banér reconstruisit le château sous la forme d'un château baroque. Erik Dahlberg déclare que « Monsieur Gustav Banér a transformé le vieux château de 1668 en un palais somptueux, magnifique et véritablement architectonique, avec un beau jardin construit, avec des aqueducs et des fontaines ».Les armoiries de Gustav Banér et de Sophia Christina Kruuse, sa première épouse, ornent toujours la façade à l'est du château. Le château baroque d'Örbyhus appartenait au début du XVIIIe siècle à Charles de Geer de Leufsta, qui fit de Leufsta et d'Örbyhus un domaine réservé pour son neveu, le scientifique Charles de Geer. Depuis cette époque jusqu’aux années 2020, les propriétaires qui ont succédé aux de Geer furent les von Platen, de la Gardie, Klingspor et Barnekow. En 1900, le château d'Örbyhus a été acheté par le comte Carl Gustav von Rosen. Il appartient à ce jour toujours aux descendants de Carl Gustav et Eugène von Rosen. Le chambellan de la cour de Suède, Erik Olaf von Rosen, y est né en 1902 mais il est décédé sans descendant mâle en 1967.

Château de Rockelstad modifier

 
Château de Rockelstad.

Le château de Rockelstad est un manoir de style néo-renaissance situé dans la municipalité de Flen, dans le Södermanland. Rockelstad, ainsi que Sparreholm et Vibyholm, sont des domaines situés sur le lac Båven. L'ancien bâtiment principal, datant du XVIIe siècle, a été reconstruit par Karl Sylvan en 1889 sous la direction de l'architecte Gustaf Lindgren (1863-1930). Le bâtiment principal, flanqué de deux tours rondes et de deux tours carrées, a pris son aspect actuel sous l'explorateur et ethnographe Eric von Rosen (1879-1948), propriétaire du domaine à partir de 1900. L'architecte chargé de la rénovation était Ivar Tengbom (1878-1968). Le grand hall d'entrée de Rockelstad a été achevé en 1903. Dans les années 1930, les tours nord ont été reconstruites.

En Lituanie modifier

Manoir de Gačionys modifier

 
Manoir de Gačionys,municipalité de Rokiškis, Lituanie.

Gacionys, construit vers 1870 par Jan Rosen, un ingénieur agronome, appartient toujours à la famille Rosen après avoir survécu aux deux Guerres mondiales et à la période socialiste soviétique. Il a été rénové en 2001. L'activité agricole du domaine comprend l'élevage de chevaux, les produits laitiers et les cultures. Le manoir et les terres environnantes de Gačionys furent nationalisés pour créer un kolkhoze qui incluait les locataires du manoir. Dans les années 1950, un réaménagement intérieur, notamment de la cuisine et de grande pièce de vie, permit de faire des logements pour les fermiers et les directeurs du kolkhoze. Quand les locataires déménagèrent à Juzintai pour des appartements plus confortables, les locaux rénovés accueillirent une épicerie et un bar. Le manque d’entretien et de rénovation a abouti à un délabrement de certaines parties du bâtiment pendant la période soviétique.

En France modifier

Château de Dettwiller modifier

 
Ancien château des Rosen à Dettwiller au XVIIe, reconstruit au XIXe, actuellement école primaire.

Le château ou manoir de Dettwiller situé dans les collines sous-vosgiennes de Basse-Alsace a été construit par Reinhold de Rosen au XVIIe siècle[64].Comme pour le château de Herrenstein, c’est la ville impériale libre de Strasbourg qui était propriétaire du bailliage. En grandes difficultés financières après la guerre de Trente Ans, elle vendit ses possessions à Dettwiller à Reinhold de Rosen en 1651[65]. Reinhold réside d’abord à la forteresse du Herrenstein. Dix ans plus tard, il préfère descendre dans la vallée, probablement moins soumis aux intempéries que le château sommital sur le grès rose des Vosges, où il fait construire un château résidentiel avec ses dépendances à proximité de Dettwiller. A la faveur d’un échange de terres avec les habitants des environs, Reinhold réussit à rassembler toutes ses terres arables et exploitables autour de son manoir lui permettant de construire d’autres métairies et quelques maisons de manouvriers à l’origine du hameau qui porte encore son nom à ce jour : Rosenwiller[66].

Château de Herrenstein modifier

 
Ruines du château du Herrenstein, 402 m.

Le château-fort de Herrenstein a été construit au haut Moyen-Âge pour protéger l’abbaye de Neuwiller. De par sa position géopolitique, il était donc fief du temporel de la principauté épiscopale de Metz. Au XIe siècle, il appartient aux comtes de Dabo, voués de l’abbaye, notamment contre les prétentions territoriales des comtes de Lutzelbourg. Le château-fort a appartenu ensuite au monastère bénédictin de Sankt-Georgen, couvent-mère de celui de Neuwiller en Forêt-Noire outre Rhin. Avec l’extinction des comtes de Dabo en 1225, le château repasse aux évêques de Metz. En 1327, Neuwiller et son château défensif sont mis en gage auprès des seigneurs de Lichtenberg. Une partie du château et quelques villages étaient engagés aux comtes de Deux-Ponts-Bitche. La ville libre impériale de Strasbourg fait l’acquisition du château en 1397. En raison de problèmes financiers provoqués par la guerre de Trente Ans, la ville de Strasbourg vend le château de Herrenstein au lieutenant-général Reinhold de Rosen qui charge l’architecte Daniel Specklin de transformer le château en une forteresse sur son rocher tabulaire au-dessus de Neuwiller. Les troupes françaises détruisent le château en 1673 pendant la guerre de Hollande. Sophie Rosen, dernière héritière de la branche livonienne en France, cède l’édifice aux de Broglie. En 1809, le Herrenstein, bien national après la Révolution, est vendu au général Henri Jacques Guillaume Clarke de Feltre[N 16][67].

Château de Bollwiller modifier

 
Château de Bollwiller, commune de Bollwiller, Haut-Rhin.

Les seigneurs de Bollwiller ont fait construire le château au début du XIIe siècle selon les premières mentions écrites. En 1275, ils donnent en fief le bourg de Bollwiller entouré de murailles à la principauté épiscopale de Bâle dirigée par l'évêque Henri d'Isny. C’est Frédéric le Bel qui les éleva à la dignité baronniale. La dynastie de Bollwiller s’éteint avec Rodolphe de Bollwiller, gouverneur des territoires de l’Autriche antérieure, aujourd’hui dans le Haut-Rhin. C’est lui qui fit faire des travaux conséquents au château de Bollwiller. Le domaine passe par le mariage de sa fille Marguerite au comte Johann-Ernst von Fugger de la maison des Fugger, les grands banquiers du Saint-Empire. C’est Louis XIV qui donne la seigneurie de Bollwiller à Reinhold de Rosen pour les bons services rendus au royaume de France pendant la guerre de Trente Ans. Le roi de France dédommagea les Fugger sous forme financière en 1720[68]. Reinhold de Rosen cumule ainsi les seigneuries de Herrenstein-Dettwiller en Basse-Alsace et celle de Bollwiller en Haute-Alsace. Son beau-fils Conrad de Rosen fit reconstruire la chapelle seigneuriale après s’être converti au catholicisme comme d'autres deviednront orhtodoxes en Russie, car, comme de nombreux Rosen livoniens, ils étaient initialement luthériens. Sophie Rose de Rosen, marquise de Bollwiller, comtesse de Dettwiller, baronne de Masevaux, est la dernière descendante de cette branche Rosen livonienne en Alsace. Elle avait épousé Victor de Broglie qui deviendra le propriétaire du château de Bollwiller mais sera exécuté sur l'échafaud pendant la Terreur en 1796. Elle se remarie avec le marquis Marc René Marie Voyer d’Argenson[69],[N 17]. Les héritiers d’Argenson ont vendu toutes leurs possessions à Bollwiller au XIXe siècle. Le château servira de prison pendant la Révolution, puis de manufacture au XIXe siècle. Les Mines de potasse d'Alsace acquièrent la partie résidentielle de l’ancien château[70].

Familles nobles très apparentées aux Rosen modifier

Lignées des pays baltes (XIIe - XVIIe) modifier

Les différentes branches des Rosen installés en Livonie, Estonie et Courlande ont entretenu des liens très étroits sur le plan matrimonial avec d'autres familles germaniques très implantées dans les pays baltes. La plupart d'entre elles constituent le socle de l'ancienne chevalerie et de la noblesse ancestrale balte malgré leur origine germanique à l'instar du fondateur de Riga, l'évêque Albert de Buxhoeveden.

Famille de Buxhoeveden (Estonie) - Famille von Tiesenhausen (Estonie) - Famille von Ungern-Sternberg (Estonie) - Famille von Uexküll (Estonie, Livonie) - Famille von Üxküll-Gyllenband (Estonie, Livonie) Famille von Meyendorff (Estonie, Livonie)
Famille von der Pahlen (Estonie)- Famille von Stackelberg (Estonie, Courlande) - Famille von Anrep (Livonie) - Famille von Brevern (Estonie) - Famille von Wrangel (Estonie) - Famille von Mengden (de) (Livonie) - Famille von Vietinghoff (Estonie) - Famille Staël von Holstein (Estonie) - Famille von Patkull (Estonie).

Lignées suédoises modifier

Une descendante des Rosen livoniens par la branche suédoise aurait pu théoriquement devenir reine de Suède, ce qui aurait été le titre le plus élevé de cette maison de moyenne noblesse. Mais cela ne s’est pas produit à cause du refus de la cour de Suède qui n’a pas accepté ce mariage qui était pour elle clairement morganatique. En effet, comme Elsa von Rosen n'était pas de naissance princière; elle est la fille du maître des cérémonies à la cour de Suède, Eugène Eric Adalbert August von Rosen. Carl de Suède perdit son titre princier suédois et sa position dans la ligne de succession. Cependant, Carl, duc d'Östergotland, reçut le titre héréditaire de prince Bernadotte de son beau-frère, le roi Léopold III de Belgique, et Elsa von Rosen put ainsi jusqu'à la dissolution du mariage en 1951, porter le titre de princesse Bernadotte. Après le divorce, Elsa von Rosen a repris son nom de jeune fille, qui était également son nom de famille lors de son premier mariage avec le diplomate Adolf comte de Rosen en 1923.

Les Rosen se sont très majoritairement mariés pendant des siècles entre membres de la petite et moyenne noblesse dans les pays qui sont encore des monarchies actuellement. La part roturière s’accroît sensiblement au fil des décennies dans les pays où le régime politique a supprimé les titres de noblesse: la France, l’Union soviétique puis la Russie, l’Allemagne pour citer les plus importants. En revanche, la branche dano-suédoise demeure assez attachée à la la tradition au-delà du cas particulier du prince Bernadotte. Le comte Carl Gustaf von Rosen (° 1824- 1909) a également dérogé à la règle en épousant une roturière américaine : Ella Carlton Moore (° 1846 -  1892). Nonobstant ses origines, elle donnera naissance à quatre enfants von Rosen dont Reinhold un officier supérieur suédois, Eugène, un diplomate, Clarence, un officier et promoteur des sports hippiques aux JO, membre du Comité international olympique, et Éric un explorateur-ethnographe international. Trois de ses fils épouseront à leur tour des baronnes.

L’autre union qui sort de l’ordinaire dans la branche suédoise est celle que contractent le comte et colonel Adolf Eugen von Rosen (° 1797-  1886) et Euphrosyne Rizo-Rangabé (° 1810, Constantinople -  1886, Stockholm), la sœur du diplomate et homme de lettres Alexandros Rizos Rangavis. Ils sont d’origine grecque phanariote. Leur père Jacques et grand-père Georgios étaient postelnic de la principauté de Valachie. Leur arrière-grand-père Iacovache était connetable et Spătar (ministre des armées) à Constantinople au XVIIIe siècle. Par leur arrière grand-mère, ils sont apparentés aux princes de Valachie. L’élément valaque de cette branche Rosen restera ponctuel puisque, par l’ union de leur fille Marie-Julie avec le baron Oskar Dickson, la famille comtale des Rosen suédois renoue avec une autre famille noble suédoise.


En dehors de ces trois cas particuliers, les familles nobles apparentées aux barons et comtes de Rosen (à partir de Gustaf Fredrik von Rosen qui arrive de Tallinn à Stockholm) qui reviennent souvent en Suède sont les suivantes:

Adelswärd, Barnekow, Banér, Blixen-Finecke, Bonde af Björnö, Cronhielm af Flosta, Dickson, Dücker, Falkenberg af Trystorp, Fouché, Gottlieb von Tarrach, af Gälered och Kolbäck, de Geer af Finspång, Klinckowström, Klingspor, Lagerberg, Lagerstråle, Lewenhaupt, von Mecklemburg, von Platen, Ridderstolpe, Silfverschiöld, Stenbock, Trolle-Wachmeister, Ullens de Schooten Whetnall, Wachtmeister af Johannishus, Wahrendorff et Wittouck.

Lignées françaises modifier

Il s'agit des familles apparentées aux deux Rosen livoniens venus servir la France en Alsace au XVIIe siècle et à leur descendance jusqu'à l'extinction de la branche agnatique au XVIIIe siècle.

Famille de Broglie, famille de Grammont, famille de Harville des Ursins, famille de Rottembourg, Famille de Voyer de Paulmy d'Argenson, famille Planta de Wildenberg, famille de Vaudrey.

Comme en Suède pour la branche livonienne passée au service du roi de Suède, les Rosen ont suivi la procédure d'assimilation des nobles étrangers dans le Second Ordre de l'Ancien Régime afin d'obtenir leur lettre de reconnaissance de noblesse française en présentant la preuve de leur noblesse dans la forme d'origine livonienne devant les généalogistes du roi[71]. Les Rosen seront maintenus dans leur titre de seigneur et comte, puis ils finiront par le titre de marquis.

Bibliographie modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

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Références modifier

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Notes modifier

  1. Quand il s’agissait de nobles étrangers, la naturalisation s’accompagnait automatiquement de la reconnaissance de leur titres nobiliaires et de l’inscription au registre de la noblesse du royaume concerné. Pour acquérir un bien immobilier ou foncier, ils devaient également obtenir le droit d'incolat ou en jus incolatus. Le droit d’indigénat (Ius indigenatus) était accordé par le souverain en Prusse, mais dans d’autres royaumes par la diète comme en Pologne ou en Hongrie.
  2. En 1288, pour Waldemar en Livonie et en 1291 pour Otto au Danemark.
  3. « "Ethnie" allemande, séparée de son creuset germanique d'origine durant près de sept siècles, celle-ci a développé au nord de la Baltique, un fort particularisme ayant engendré une société distincte et originale. Au XIIIe siècle, les premiers ecclésiastiques et marchands venus d'Allemagne du nord débarquèrent dans le golfe de Riga et entamèrent une modeste colonisation de peuplement, qui progressivement, donna naissance à la société germano-balte. » in : Plasseraud, « Les Germano-Baltes ».
  4. « La propriété collective » La propriété collective correspond aux droits de propriété que deux ou plusieurs personnes peuvent avoir sur une même chose. Prenant son origine dans deux systèmes juridiques complètement différents, la propriété collective s'appelle aujourd'hui propriété en main commune lorsqu'il s'agit de la forme provenant du droit germanique. La propriété en main commune naît dans les seuls cas où les propriétaires sont préalablement liés les uns aux autres ; il s'agit alors de la communauté de biens entre la communauté héréditaire (soit l'ensemble des personnes ayant hérité d'une même personne et ceci jusqu'au moment du partage. » in : J.-M. Delessert, site notaires-geneve.ch, 29/01/2013.
  5. Maison noble inscrite sous les numéros 80 et 276 à la Maison des nobles d'extraction de Suède, Riddarhuset
  6. Les vendeurs furent Elisabeth von Bickenbach, Conrad de Ramstein, Jean de Sickingen, Frédéric de Landsperg, Frédéric de Fleckenstein, Conrad Bock.
  7. Il s’agit d’un registre des membres de la noblesse suédoise. Il répertorie par ordre alphabétique les familles introduites dans la Maison de la noblesse suédoise. Le registre est édité par l’éditeur du calendrier et le généalogiste de la Maison de Noblesse et publié par le Conseil de la Maison de la Noblesse tous les trois ans
  8. Par sa mère Marie Beatrix Octavie de Grammont, il est comte d’Ettenwiller et de Grammont.
  9. Voir sa biographie sur Jean-Pierre Kintz, « VOYER d’ARGENSON Marc René Marie, marquis de », sur Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace, .
  10. Elles font référence aux roses de couleur blanche sur leur blason. Ceci étant, les études héraldiques restent prudents puisque les premières représentations des blasons de cette époque dans les pays baltes étaient sur gravées sur des sceaux en métal sans couleur.
  11. « Jakob von Rosen, un descendant de l'ancien propriétaire, la famille von Rosen, est intéressé par l'acquisition du château de Lielstraupe. En vertu de la loi, le château a été transféré à la municipalité, mais le descendant de la famille continue à chercher des moyens de récupérer le complexe. L'Association des châteaux et manoirs de Lettonie y voit un dangereux précédent et est prête à faire appel au ministère de la protection de l'environnement et du développement régional. La municipalité du comté de Cēsis, propriétaire du château, est prête à coopérer avec von Rosen, mais ne veut pas modifier les droits de propriété. »
  12. Les dernières démolitions ne sont pas si anciennes que cela : en 1939, par exemple, la tour-porte du palais et le bâtiment nord, qui était en état de ruine, furent démolis.
  13. Il existe de nombreuses graphies différentes comme Muyāni , Muyan, Moyan, Maian
  14. Il s'agit d'une condensé sommaire de la page wikipedia russe sur le château de Kalterbrunn. Se reporter aux références de l'article.
  15. Ces informations sont toutes issues de la page russe. Se reporter aux références de cette page : https://ru.m.wikipedia.org/wiki/%D0%9F%D0%B5%D0%B4%D0%B4%D0%B0%D1%81%D1%82.
  16. Biogeraphie du général Clarke de Feltre sur : « Clarke de Feltre Henri jacques Guillaume », sur Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace, .
  17. Voir sa biographie sur Jean-Pierre Kintz, « VOYER d’ARGENSON Marc René Marie, marquis de », sur Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace, .