Trévise
Trévise Treviso | |
![]() Héraldique |
|
![]() Vues de Trévise | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | ![]() |
Province | Trévise |
Maire | Giovanni Manildo 2013-2018 |
Code postal | 31100 |
Code ISTAT | 026086 |
Code cadastral | L407 |
Préfixe tel. | 0422 |
Démographie | |
Gentilé | Trevigiani en italien et Trévisan en français |
Population | 82 807 hab. (31-12-2010[1]) |
Densité | 1 492 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 40′ 20″ nord, 12° 14′ 32″ est |
Altitude | 15 m Min. 6 m Max. 31 m |
Superficie | 5 550 ha = 55,5 km2 |
Divers | |
Saint patron | Saint Liberal |
Fête patronale | 27 avril |
Localisation | |
![]() | |
Liens | |
Site web | http://www.comune.treviso.it |
modifier ![]() |
Trévise (Treviso en italien, Trévigny autrefois en français[2]) est une ville italienne de la province de même nom, en Vénétie.
GéographieModifier
Trévise, avec ses 80 000 habitants, est située dans une excellente position au milieu de la plaine du Pô, à 28 km au nord de Venise, 50 km de Padoue et proche des collines de Asolo et Conegliano, des Préalpes, des Dolomites et aussi des plages de la Vénétie, soit l'Adriatique.
HistoireModifier
La ville, d'origine romaine (Tarvisium), fut indépendante de 1183 à 1339 puis appartint à Venise. Occupée par les Français en 1797 et chef-lieu, sous Napoléon, du département du Tagliamento, elle revint à l'Autriche en 1814, puis devint italienne (1866).
La ville fut gravement bombardée vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le (vendredi saint), beaucoup des structures médiévales du centre-ville furent détruites, dont une partie du Palazzo dei Trecento, et environ 1 000 personnes furent tuées.
ÉconomieModifier
La ville est un important centre commercial du nord-est de l'Italie.
CultureModifier
Ensemble monumental du Moyen Âge et de la Renaissance, et restauré après la Seconde Guerre mondiale, Trévise est complètement entourée de remparts construits au début du XVIe siècle par les Vénitiens qui firent de Trévise un des bastions de leur arrière-pays pour la défense contre la ligue de Cambrai. Le lion de la République de Venise est visible sur plusieurs points de ces remparts et sur les trois portes historiques de la ville. Au nord s'ouvre la monumentale Porta San Tomaso, édifiée en pierre d'Istrie. À l'ouest, en direction de Padoue et de Vicence, se trouve la Porta Santi Quaranta et vers Altino et Venise est située la Porta Altinia.
Le peintre baroque vénitien Andrea Celesti, qui avait un atelier à Brescia, y réalisa Le Jugement dernier et La Mort de Simon Magus en 1696.
A la fin du XVIIIe siècle, les Querini y avaient un palais pour lequel ils avaient acquis, auprès des Giustinian qui les avaient commandées, soixante-six œuvres de Gabriele Bella qui dépeignent la vie quotidienne dans la sérénissime au XVIIIe siècle. Elles sont aujourd'hui à demeure, à la Pinacothèque Querini-Stampalia depuis sa fondation[3].
Monuments et lieux remarquablesModifier
- La Loggia dei Cavalieri : symbole du pouvoir politique pris en charge par les nobles et les chevaliers de la période de la Ville libre est la Loggia dei Cavalieri, exemple de l'élégance byzantine romane. Il a été construit sous le Podestat D’Andrea da Perugia (1276) comme un lieu de rencontres, les conversations, les jeux. Toutefois les gens du peuple ne pouvaient pas y accéder.
- La Piazza dei Signori et le Palazzo dei Trecento
- La Piazze dei Signori est la plus grande place de Trévise. Située au centre de la ville, elle en est le centre culturel, social et historique. Le nom est dû à la présence ici du « Palais de la Seigneurie de Trévise ». Il se décompose en deux entités :
- Le Palais de la Préfecture, qui était le siège de la Seigneurie, et la Tour Civique (1218) qui, édifiée au XIIIe siècle, a subi de nombreux changements au cours des siècles.
- Le Palazzo dei Trecento, ancien siège du Grand Conseil qui date du XIIIe siècle.
Le Palazzo dei Trecento et le Monumento dell'indipendenza
- La Fontana delle Tette (Fontaine aux seins)
- La Piazza Rinaldi
- Le Monte di Pietà et la chapelle dei Rettori
- Le théâtre municipal Mario Del Monaco, situé à l'endroit où s'élevait le Teatro Onigo
- Le monument aux morts, Gloria par Arturo Stagliano, sur la Piazza della Vittoria. Inauguré le .
- Plaque en marbre avec portrait, à la mémoire de Felice Cavallotti. Le médaillon sculpté par A. Carlini a été inauguré à Trévise le . Détruit pendant la période fasciste il est aujourd’hui replacé par un par une sculpture en bronze, Piazzetta Aldo Moro.
Mémorial à Felice Cavallotti
Les CanauxModifier
Parfois appelée «la petite Venise», Trévise est traversée par plusieurs canaux, tous issus de la division en branches (appelées «cagnani») de la Botteniga. La rivière entre dans la ville en passant sous le "Ponte de Pria" (pont de pierre) sur lequel se trouvent des écluses, conçues et construites par Fra 'Giocondo. Deux autres branches de la Botteniga bordent les murs de la ville pour ensuite entrer, comme le "cagnani", dans la rivière Sile qui longe le côté sud du centre historique.
Le canal Cagnan Medio ou Buranelli, est l'une des branches les plus pittoresques de la Botteniga qui caractérisent le centre historique. Le toponyme fait référence à l'un des ponts qui traverse le cours d'eau, appelé le pont Buranelli, près duquel se trouve encore un bâtiment du XVIe siècle qui était autrefois la résidence et l'entrepôt des commerçants de l'île lagunaire vénitienne de Burano. Le Cagnan della Roggia ou le Silletto qui traverse la ville ː il existe de nombreux moulin à eau qui pressement la ville.
Edifices religieuxModifier
- Le Duomo et sa façade néoclassique
- L'église San Francesco
- L'église San Nicolò, son ancien couvent et les quarante portraits de dignitaires de l'ordre des Dominicains (1352), œuvres de Tommaso da Modena, dans la salle du chapitre.
- Les églises San Vito et Santa Lucia étroitement liées. San Vito date de 883 et a conservé des fresques romanes du XIIIe siècle, Santa Lucia (qui communique avec la première) date de 1385.
MuséesModifier
- Bailo
- Santa Caterina,
- Ca' da Noal
- Museo del Seminario
- Museo Civico, dont la pinacothèque avec les fresques de la Légende de sainte Ursule de Tommaso da Modena
Dérivé culinaireModifier
La trévise est un terme italien pour désigner une salade de la région vénitienne : ses feuilles un peu fermes à tige blanche et pourtour rouge ont une fonction très décorative mais apportent également une note craquante et douce lorsqu'elles sont servies nature. Cette salade aux feuilles rouge sombre veinées de blanc (radicchio) est issue d'une variété de chicorée cultivée dans la région depuis l'Antiquité. Les Vénitiens adorent son croquant et son amertume et la cuisinent en risotto. Bénéficiant d'une appellation d'origine contrôlée, elle illumine les étals des marchés de novembre à mars.
GalerieModifier
PersonnalitésModifier
Personnalités nées à TréviseModifier
- Pier Andrea Saccardo (1845-1920), mycologue, professeur d'histoire naturelle à l'université de Padoue.
- Giuseppe Toniolo (1845 - 1918), économiste et sociologue béatifié par l'Eglise catholique
- Alessandro Troncon (1973), joueur de rugby à XV évoluant au poste de demi de mêlée
- Clizia Fornasier (1986-), présentatrice et actrice italienne
- Adriano Durante (1940-), ancien coureur cycliste italien.
- Gilberto Benetton (1941-2018), cofondateur du Groupe Benetton
AutresModifier
- Maria Bertilla Boscardin, religieuse, infirmière à l'hôpital, canonisée en 1961 par le pape Jean XXIII.
- Giovanni Antonio Farina (1803 - 1888), fut évêque de Trévise de 1850 à 1860, canonisé en 2014
AdministrationModifier
HameauxModifier
- Aeroporto, Ai Sabbioni, Ansa del Sile, Borgo Mestre, Buca dell'Olio, Canizzano, Case Bellio, Case Bottere, Case Capitello, Case Gatto, Case Richetti, Case Sambugole, Case Semenzini, Case Zanatta, Case Zanibellato-Rizzato, Castagnole, Cimitero Monigo, Colombera, Confine, Crociera, Del Daino, Ferretto, Fiera, Fontanelle, Fornaci, La Monchia, Laghetto Antille, Le Cornare, Madonnetta, Maleviste, Molino Mandelli, Moncini, Monigo, Osteria Candelù, Paese, Pale del Cornaino, Preganziol, Quinto, Reinhart, Rossetto, Salomoni, San Trovaso, San Vitale, Sant'Agnese, Santa Bona Nuova, Santa Maria della Rovere, Selvana Bassa, Settecomuni, Stivale, Storga, Torre d'Orlando
Communes limitrophesModifier
Carbonera, Casier, Paese, Ponzano Veneto, Preganziol, Quinto di Treviso, Silea, Villorba, Zero Branco
Évolution démographiqueModifier
Habitants recensés

TransportModifier
Transport ferroviaireModifier
La gare de Trévise Centrale est l'une des plus importantes de la région.
Transport aérienModifier
Trévise dispose d'un aéroport international.
SportsModifier
JumelagesModifier
Notes et référencesModifier
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- Francisco Sobrino, Jean Baptiste Delamollière - Nouveau dictionnaire de Sobrino, françois, espagnol et latin (Lyon) - 1791 - p.516
- Rafael Pic, « Toute la ville s’amuse », Muséart, no 78, , p. 80-85
- Orléans-Trévise, un jumelage périlleux