Théâtre Gramont

salle de théâtre du 9e arrondissement de Paris, de 1939 à 1987
Théâtre Gramont
Inauguration 1939
Fermeture 1987
Nb. de salles 1 (1939-1973)
2 (1973-1987)
Capacité 370 (1939-1945)
470 (1945-1973)
400 et 120 (1973-79)
Anciens noms théâtre des Optimistes (1939-1944)
théâtre Gramont (1944-1973)
Le Gramont (1973-1979)
Opéra Night (1979-1987)
Direction Maurice Lehmann (1939-1941)
Christian Chamborant (1941-1941)
Jeanne Saunal (1941-1944)
André Sancy (1944-1945)
Michèle Verly (1945-1952)
Marie-Rose Belin (1952-1958)
René Dupuy (1954-1973)
Roger Boublil (1974-1979)
Paul Simon (1979-1987)

Carte

Le théâtre Gramont est une ancienne salle de théâtre, située 30 rue de Gramont dans le 2e arrondissement de Paris.

Historique modifier

Tout d'abord cercle hippique, la salle, située en sous-sol, est transformée en dancing au sortir de la Première Guerre mondiale, le Frolic's. Laissé à l'abandon, il est repris en décembre 1938 par le metteur en scène et producteur Maurice Lehmann, qui a déjà dirigé les théâtres de la Porte-Saint-Martin, de l'Ambigu, de la Renaissance, Mogador, Édouard-VII et l'Empire[1] et repris en 1929 le théâtre du Châtelet. Le 22 février 1939 est inauguré le théâtre des Optimistes servant aussi de music-hall. En 1940, on y joue notamment une revue avec Max Dearly, Jeanne Saint-Bonnet, Gabriello, Marguerite Gilbert et Monique Rolland[2]. Le metteur en scène Christian Chamborant en reprend la direction en février 1941 et confie la décoration de la salle à la décoratrice Jeanne Saunal à qui il cède sa place quelques mois plus tard. Opérettes et revues alternent jusqu'à la Libération, avec notamment Andrex, Francis Blanche, Georges Guétary ou encore Georgette Plana.

En novembre 1944, le nouveau directeur, André Sancy, inaugure le théâtre Gramont avec une pièce de Marc-Gilbert Sauvajon, Au petit bonheur, interprétée par Gérard Philipe, Jean Marchat, Jacques Dynam, Sophie Desmarets et Odette Joyeux. Michèle Verly lui succède en août 1945, agrandissant la salle à 470 places. À sa mort dans un accident d'avion le 3 mars 1952[3], la salle est reprise par Marie-Rose Belin, ex-directrice du théâtre Saint-Georges, rejointe en août 1954 par René Dupuy.

Le 10 novembre 1956 est créée la comédie musicale Irma la Douce, livret d'Alexandre Breffort, musique de Marguerite Monnot, avec Colette Renard, Michel Roux et René Dupuy, totalisant 962 représentations jusqu'en 1961. Resté seul après le départ de Marie-Rose Belin en août 1958, René Dupuy affiche Jean Poiret et Michel Serrault dans la revue Vive de… en janvier 1960, suivi de Un certain M. Blot toujours avec Michel Serrault, Jean Yanne et Daniel Prévost. Le 29 novembre 1965, création française de la pièce de René de Obaldia, Du vent dans les branches de sassafras avec Michel Simon, Françoise Seigner, Caroline Cellier, Bernard Murat, Jacques Hilling et Michel Roux qui se joue deux ans durant. Dupuy qui a repris entre-temps le théâtre de l'Athénée met la salle en location avant de la vendre en juin 1973.

Transformé en cinéma par son nouveau propriétaire, Roger Boublil, en , qui y installe deux salles, le Gramont se spécialise rapidement dans les films pornographiques puis, repris par Paul Simon, redevient en partie discothèque en 1979 sous le nom d'Opéra Night avant de fermer définitivement en . Il est démoli dans la foulée et transformé en bureaux.

Répertoire modifier

Notes et références modifier

  1. Jean Gourret, Ces hommes qui ont fait l'Opéra, 1984, p. 171.
  2. Roger Féral, « Le théâtre : Aux Optimistes », Paris-Midi,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Le Nice-Paris s'est écrasé au sol »  , sur Gallica, Femmes françaises, France d'abord, (consulté le )

Bibliographie modifier

  • Philippe Chauveau, Les Théâtres parisiens disparus (1402-1986), éd. de l'Amandier, Paris, 1999 (ISBN 2-907649-30-2) 

Liens externes modifier