Saint-Loup-sur-Semouse

Saint-Loup-sur-Semouse | |||||
![]() Le grand pont sur la Semouse | |||||
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Canton | Canton de Saint-Loup-sur-Semouse (Chef-lieu) | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Comté | ||||
Maire Mandat |
Thierry Bordot 2014-2020 |
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Code postal | 70800 | ||||
Code commune | 70467 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lupéens | ||||
Population municipale |
3 249 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 196 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 53′ 08″ nord, 6° 16′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 231 m Max. 315 m |
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Superficie | 16,54 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
Liens | |||||
Site web | saint-loup.eu | ||||
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Saint-Loup-sur-Semouse est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Lupéens.
La ville est connue pour être le siège du groupe Parisot.
GéographieModifier
LocalisationModifier
La ville de Saint-Loup-sur-Semouse est située dans le nord du département de la Haute-Saône, non loin de la limite sud du département des Vosges. Depuis le dernier recensement de 2019, c'est la 9e ville du département par sa population, juste derrière Echenoz-la-Méline.
Elle est implantée dans une large plaine (à environ 250 m d'altitude), à la confluence de trois rivières : la Semouse, l'Augronne et la Combeauté. Ces rivières ont participé au développement de la ville au cours de son histoire.
Alors que l'Augronne rejoint la Semouse en amont du centre-ville, la Combeauté la rejoint quelques kilomètres en aval.
Elle est située à 11 km à l'ouest de Fougerolles, 12 km au nord-ouest de Luxeuil-les-Bains, 18 km au sud de Bains-les-Bains et Plombières-les-Bains (Vosges) et à 32 km de la préfecture haute-saônoise, Vesoul
QuartiersModifier
Cette ville est divisée en 4 quartiers :
- Le Vieux Château : il s'agit du quartier le plus moderne de Saint-Loup, ayant moins de 30 ans. Il est toujours en expansion.
- Le Mont Pautet : établi sur la colline qui lui donnera son nom, ce quartier est caractérisé par sa mixité sociale : environ la moitié de la population est d'origine étrangère.
- Le centre-ville : il s'agit du quartier le plus peuplé de Saint-Loup, on y trouve les principaux services (mairie, poste, et de nombreux commerces) ainsi que le château des Bouly, qui précède le parc public portant le même nom.
- Le Chanois : c'est dans ce quartier sans histoire que vivent quelques Lupéens avec son école et sa richesse multiculturelles.
Plusieurs versions contradictoires sur l'histoire ancienne de Saint-Loup existent :
- Saint-Loup existait déjà sous l'Antiquité sous le nom de Grannum. Lorsque Attila envahit la Gaule en 451, il détruisit la ville. Saint Loup, évêque de Troyes, ayant arrêté les progrès d'Attila, il fut vénéré par les survivants de Grannum qui se mirent sous sa protection. De là date le nom de Saint-Loup donné à ce bourg.
- Saint-Loup ne fut pas la ville gallo-romaine de Grannum. Vers les IVe et Ve siècles, il n'y avait pas de « ville » : c'est une multitude de domaines qui s’éparpillaient entre Luxeuil et Corre. Au VIIe siècle, Colomban s’installe dans le désert de Luxeuil. Les moines commencent à défricher et une nouvelle population s’installe progressivement. Il n’y a aucune grande ville dans la Haute-Saône à cette époque. Au Moyen Âge, Saint Loup aurait été popularisé vraisemblablement à cause de son nom. À cette époque, les loups étaient considérés comme le diable en personne, le nom de la ville aurait donc un rapport avec l'animal qui habitait dans les forêts environnantes.
Au Moyen Âge, la terre de Saint-Loup est tiraillée entre Bourgogne et Lorraine. Au XIIIe siècle, Saint-Loup appartient à la Maison de Faucogney. En 1477 : Saint-Loup devient « Terres de surséance ».
À la Révolution de 1789, Saint-Loup a pour curé Jean-Joseph Claude Descharrières. Ce curé de choc, originaire du Val d'Ajol, est un ancien aumônier militaire. Il organise une milice pour défendre le bourg, mais il ne pourra empêcher le saccage du greffe et de son presbytère par les « sans-culottes » de Fougerolles et Corbenay venus détruire les titres de propriétés seigneuriaux.
Le nom de la ville a connu des variantes « officielles » ou « usuelles » : de Saint-Loup à Saint-Loup les Luxeuil (sur la carte de Cassini, en 1760), en passant par Saint-Loup-sur-Augronne (avec des variantes de Augronne : Eaugronne, Augrogne) ou encore : Saint-Loup en Vôge, le nom officiel de Saint-Loup-sur-Semouse serait fixé par une loi de 1801.
Politique et administrationModifier
Rattachements administratifs et électorauxModifier
La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle est le chef-lieu depuis 1801 du canton de Saint-Loup-sur-Semouse dont elle est désormais le bureau centralisateur. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, le territoire du canton s'est agrandi, passant de 13 à 23 communes[1].
IntercommunalitéModifier
La commune était membre de la communauté de communes de la Haute Comté, créée le 1er janvier 2014.
Dans le cadre des prescriptions du schéma départemental de coopération intercommunale approuvé en décembre 2011 par le préfet de Haute-Saône, et qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des belles sources, de la communauté de communes Saône et Coney et de la communauté de communes du val de Semouse[2], la commune est le siège de la communauté de communes de la Haute Comté, créée le .
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
JumelageModifier
Depuis le 20 septembre 1981, la ville est jumelée avec Maulburg (Allemagne)
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2016, la commune comptait 3 249 habitants[Note 1], en diminution de 3,1 % par rapport à 2011 (Haute-Saône : -1,02 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
ImmigrationModifier
La ville de Saint Loup se caractérise par une forte immigration ayant eu lieu dans les années 1950-1960, au moment où les usines Parisot avaient un fort besoin de main d’œuvre. L’immigration, à cette époque, concerne surtout des personnes d'origine maghrébine. Aujourd'hui, cette population est intégrée à la ville de Saint-Loup, puisqu'on retrouve dans la ville de nombreux commerces tenus par des personnes d'origine nord-africaine (notamment 3 kebabs, et autant de boucheries hallal).[réf. nécessaire][11]
Dans les années 1970/1980, l'immigration a reculé à Saint-Loup, pour repartir à la hausse avec les populations d'Europe de l'Est dans les années 1990-2000, et surtout dans les années 2010. Sont principalement concernées les populations kosovares, tchétchènes et russes. Contrairement à l'époque d'après-guerre où le contexte économique était favorable à l'immigration, ces populations connaissent de grandes difficultés d'insertion, tant au niveau économique que sociale. De nombreux services de la mairie ou des associations bénévoles sont régulièrement sollicitées.[réf. nécessaire][12]
FestivitésModifier
- Depuis 1937, se tient à Saint-Loup la Foire exposition de Saint-Loup-sur-Semouse.
- Fête patronale : 29 juillet
- Le slalom des Deux-Ponts, une course automobile, se tient chaque année.
ÉconomieModifier
Saint-Loup-sur-Semouse possède une vocation industrielle affirmée dès le XVIIe siècle par la présence de tanneries, clouteries et ateliers de tissage.
Le XIXe siècle accueille les artisans de la chaussure, du chapeau de paille et de la broderie.
Saint-Loup est le siège du groupe français de fabrication de meubles Parisot, fondé en 1936. Saint-Loup est dite Cité du meuble depuis qu'en 1860 s'est créée l'industrie de la chaise et du siège, sous le nom d'Usines réunies.
En juin 2019, le tribunal de commerce de Dijon place la société Parisot en redressement judiciaire à la demande de l'entreprise. Spécialiste du meuble en kit et du « meuble meublant », l'entreprise historique de Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône), qui emploie 482 salariés, était confrontée à une baisse du marché hexagonal sur ses produits, par ailleurs fortement concurrencés par des produits d'exportation[13].
Un atelier de meubles d'art, ouvert en 1931, est lui aussi toujours en activité sous la direction du petit-fils du fondateur.
Culture et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Le Château des Bouly (ou château de Malliard) est classé monument historique. Il fut construit en 1775 par Jean-Baptiste Bouly, maître de forge de la Baronnerie[14].
- L'église de Saint-Loup fut inaugurée le 13 décembre 1789. Elle recèle un autel en marbre du XVIe siècle, ainsi que des toiles et des statues des XVIIe et XVIIIe siècles.
- La villa des Pervenches.
- Le Grand Pont qui date du XVIIIe siècle.
- Le Pont d'Avignon a d’abord été construit en bois en 1770 ; le pont de fer qui l’a remplacé date de 1824 et est en métal œuvré de la société Bourgeois Caland.
- En 1822, un quai est construit avec des fascines. En 1824, ce quai provisoire est remplacé par un quai en pierre.
- La source du Planey à Anjeux est, de par sa taille, unique dans la Haute-Saône : elle est de type résurgence ou source vauclusienne : c'est un bon but de promenade.
Personnalités liées à la villeModifier
- Mickaël Azouz, maître-chocolatier né à Vesoul. En 1972, il s'installe à Saint-Loup-sur-Semouse.
- Jean-Joseph Claude Descharrières (1744-1831), originaire du Val d'Ajol (au hameau Les Charrières), était curé à Saint-Loup lors de la révolution de 1789, il a organisé une milice pour défendre le bourg.
- Armand Petitjean (1884-1969), créateur de la marque de cosmétiques Lancôme.
- Laurence Parisot (née le 31 août 1959 à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône), chef d'entreprise, PDG de l'Institut français d'opinion publique (IFOP) et présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) de 2005 à 2013. Héritière du groupe Parisot (1er industriel du meuble en France) installé à Saint-Loup-sur-Semouse.
- Joseph-Albert Deport (1846-1926), né à Saint-Loup-sur-Semouse, un des inventeurs du canon de 75
- Gaston Marquiset (1826-1889), né à Saint-Loup-sur-Semouse, homme politique
- Auguste Cardot, journaliste et politicien, né à Saint-Loup-sur-Semouse en 1858
- Jean-Baptiste Demandre, homme d'Église né le 23 octobre 1739 à Saint-Loup-sur-Semouse
- Louis Lebrun, homme politique né à Saint-Loup-sur-Semouse
- Henry Guy, homme politique décédé à Saint-Loup-sur-Semouse
- Marguerite Perney (1900-1994), artiste lyrique, auteure dramatique, compositrice, née à Saint-Loup-sur-Semouse en 1900 et décédée à Antony (92) en 1994.
- Loup de Troyes (383-478 ou 479).
- Augustin Devoille, né à Saint-Loup-sur-Semouse le 1er mai 1807 et mort dans cette même commune le 28 sept 1870 est un prêtre du diocèse de Besançon, un poète et romancier, un historien et essayiste. Il a aussi publié sous le nom de Mathieu Charrue.
HéraldiqueModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le 12 août 2016), p. 5-6.
- « Les maires de Saint-Loup-sur-Semouse », sur http://www.francegenweb.org (consulté le 15 août 2016).
- Michel Leroy, « Les maires de Saint Loup sur Semouse », Histoire de Saint Loup sur Semouse, Mon cahier du conseil municipal de Saint-Loup-sur-Semouse, (consulté le 16 août 2016).
- « Décès du maire de Saint-Loup : Michel Leroy avait 61 ans », La Presse de Vesoul, (lire en ligne).
- « Thierry Bordot, nouveau maire de Saint-Loup : Il succède à Michel Leroy, décédé », La Presse de Vesoul, (lire en ligne).
- « Saint-Loup-sur-Semouse : un projet de hameau durable », L'Est républicain, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Population de Saint Loup sur Semouse (code postal 70... », sur www.linternaute.com (consulté le 10 décembre 2016)
- lapressedevesoul.com, « Une famille kosovare arrêtée à Saint-Loup - La Presse de Vesoul », sur www.lapressedevesoul.com (consulté le 10 décembre 2016)
- « Les meubles Parisot en redressement judiciaire », sur Les Echos, (consulté le 7 juin 2019)
- « Château des Bouly », notice no PA00102268, base Mérimée, ministère français de la Culture