Saint-Gilles (Marne)
Saint-Gilles est une commune française, située dans le département de la Marne dans la région Grand Est.
Saint-Gilles | |
Ancienne école et salle communale. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | CU du Grand Reims |
Maire Mandat |
Évelyne Fraeyman 2020-2026 |
Code postal | 51170 |
Code commune | 51484 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Gillois |
Population municipale |
268 hab. (2021 ) |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 51″ nord, 3° 40′ 36″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 170 m |
Superficie | 6,37 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fismes-Montagne de Reims |
Législatives | 2e circonscription de la Marne |
Localisation | |
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Géographie modifier
Description modifier
Saint-Gilles est un village périurbain de la Marne, limitrophe de l'Aisne, situé dans les vallées de l'Ardre et de l'Orillon, à 26 km à l'ouest de Reims, 28 km au sud-est de Soissons, 31 km au sud de Laon.
Saint-Gilles est traversée par la route touristique du Champagne.
Le territoire de la commune est majoritairement occupé par une forêt de feuillus, des champs ainsi que des vignes, une forêt de résineux et des prés.
Communes limitrophes modifier
Hydrographie modifier
Le territoire communal est drainé par l'Orillon, qui se jette dans l'Ardre au nord-est du village.
L'Ardre, ainsi grossie des eaux de l'Orillon, est un sous-affluent de la Seine par la Vesle, l'Aisne et l'Oise.
Climat modifier
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Braine », sur la commune de Braine à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme modifier
Typologie modifier
Saint-Gilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols modifier
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,9 %), forêts (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), prairies (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie modifier
Durant le Moyen Âge, la commune s'appelle Aceium (Aceium Sancti Egidu). En 1280, le village s’appelle Acy ou Aacy et en 1480, le village s'appelle ʃaint-Gilles ou ʃaint-Gille en 1770. En 1686 on retrouve le nom de Saint-Pierre-Saint-Gilles[14].
Dans la période de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Montardre[15], de Montagne-sur-Ardre ou de Montagne-sur-Orillion[16]'.
Histoire modifier
Préhistoire et Antiquité modifier
Des fouilles ont montré une occupation depuis le Néolithique, puis continue à partir des Gaulois, Gallo-Romains.
Période médiévale modifier
Des moines établissent des constructions en bois sur le site de la commune actuelle de Saint-Gilles au IIIe ou IVe siècle, sur une butte naturelle. Le village est ensuite devenu, au VIIe ou VIIIe siècle, un prieuré, sous la dépendance de Saint-Gilles, dans le Gard[17]. Le nom de Saint-Gilles n’existe pas avant le XIIIe siècle. Celui-ci a une chapelle distincte de l'église paroissiale, une prison, un réfectoire, un cloître et un dortoir. Le village est du bailliage et de la coutume de Reims.
Son église romane date du XIe siècle et a une particularité unique dans la région : elle possède un clocher octogonal. Il ne reste (presque) plus rien de son prieuré. Au Moyen Âge, un moulin est construit en bas du village, sur la rivière.
Période moderne modifier
Sous l'Ancien Régime, Saint-Gilles est une paroisse dépendant du diocèse de Reims, du Grand Archidiaconé et du doyenné d'Hermonville[18].
Une croix, sur un socle en pierre, est toujours visible sur la place du village, adossée au pignon d'une maison. Ce vestige date du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
Période contemporaine modifier
La construction de la route Fismes-Courville date de 1845-1848, puis la fontaine sur la place de 1859. Aménagement du Grand Moulin en usine en 1875-1884, et de l'Œuillerie en usine en 1886.
Dernier aménagement pour l'alimentation en eau de tout le village en 1931-1932. Électrification en 1931.
Le village est desservi par la ligne Reims - Bouleuse - Fismes des Chemins de fer de la Banlieue de Reims (C.B.R.), un chemin de fer secondaire dont la gare a été ouverte en 1899 mais la crise économique d'entre-deux-guerres oblige le département à fermer cette ligne le et le service a été ensuite assuré par autocars.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée française installe un hôpital d'orientation et d’évacuation (HOE 51) afin de soigner les soldats de retour du Chemin des Dames, transportés par un train militaire. Cet hôpital comprend 354 infirmiers[19]. Pendant l'offensive de 1917, beaucoup de soldats meurent ici. Le village souffre beaucoup des bombardements durant les deux guerres.
L'école communale est fermée et est devenue la salle communale. Cette maison avait été achetée par la commune en 1852.
Politique et administration modifier
Rattachements administratifs et électoraux modifier
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Fismes[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Fismes-Montagne de Reims
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Marne.
Intercommunalité modifier
Saint-Gilles était membre de la communauté de communes des Deux Vallées du Canton de Fismes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1997 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 15 décembre 2011[20], cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle.
Dans un second temps, le , la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle a elle-même fusionné avec ses voisines pour intégrer la communauté urbaine dénommée Grand Reims, dont Saint-Gilles est désormais membre.
Liste des maires modifier
Démographie modifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 268 habitants[Note 4], en diminution de 5,3 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Recensement de 1872 : 360 habitants, dont : 26 personnes à l'Huilerie (datant de Louis XV), 5 personnes au Moulinet, 2 personnes à La Buse, 5 personnes au Grand Moulin, 6 personnes à la ferme des Petites Chézelles (datant de Louis XIII) ainsi que 63 chevaux, 12 ânes, 67 bêtes à cornes, 963 brebis, 113 cochons, 1067 poules, 26 chiens, 8 ruches.
Culture locale et patrimoine modifier
Lieux et monuments modifier
On peut signaler :
- L'église romane Saint-Pierre, surmontée d'une tour octogonale, est le seul reste de l'ancien prieuré. Elle a été classée monument historique le [25].
- Le lavoir communal.
- La salle communale ayant été la salle de classe.
- L'ancienne gare du CBR de Saint-Gilles (devenu propriété privée)
- Monuments aux morts :
- Le monument aux morts de la Première et de la Deuxième Guerres mondiales.
- Le monument aux morts de la bataille du Chemin des Dames (en 1917) situé à l'endroit où se trouvait un HOE (hôpital d'orientation et d'évacuation) pendant cette bataille ainsi qu'un cimetière militaire provisoire.
- Tombes de deux soldats enterrés au cimetière communal :
- Le soldat "T.A. Fox" (1433606 Sergeant), "Air Gunner" de la "Royal Air Force" décédé le
- Le soldat "J.H. Overholt" (R.197141 Sergeant), "Air Gunner" de la "Royal Canadian Air Force" décédé le à l'âge de 20 ans
- La gare du CBR : l'emplacement de la voie ferrée est devenu un chemin communal appelé chemin du CBR reliant Fismes à Bouleuse[réf. souhaitée] en passant par Saint-Gilles sur l'ancien tracé de la voie. La gare est devenue la propriété de la carrière de marbre de Saint-Gilles et semble être à l'abandon.
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Les deux tombes militaires.
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La fontaine Saint-Gilles
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Le lavoir de Saint-Gilles
Voir aussi modifier
Bibliographie modifier
- Saint-Gilles, d'Henry Colin (instituteur), 1932
- La Vallée de l'Ardres, de l'Abbé Chevalier, 1897
- Fismes, Notice historique et descriptive sur les monuments civils et religieux du canton, de l'Abbé Valentin, 1866
- Histoire d'Igny, de Mgr Péchenard
- La pierre de Courville, Carrières et scieries de l'Ardre, 1995
- Les chemins de fer de la Marne au début du XXe siècle, de Daniel Delattre, 2013
- L'échauguette de Fismes, périodique
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
Notes et références modifier
Notes modifier
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes modifier
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références modifier
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Gilles et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Braine », sur la commune de Braine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Braine », sur la commune de Braine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L. Demaison, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Marne, Archives.org, Matot-Braine, , 404 p. (lire en ligne), p. 44.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Société d'Agriculture, Commerces, Sciences et Arts du département de la Marne, Mémoires, 2e série, IX, 1907-1908, Gallica.bnf.fr, Imprimerie-libraire de l'union républicaine, Châlons-sur-Marne, , 456 p. (lire en ligne), p. 345.
- Office de tourisme de Fismes et de sa région
- Carte du diocèse Reims, partie Nord : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b85932435/f1.item.zoom
- « HOE de Saint-Gilles ».
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00078838, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.