Rallye de l'Acropole 1983

Le Rallye de l'Acropole 1983 (30e Rallye Acropolis), disputé du au [1], est la cent-dix-septième manche du championnat du monde des rallyes (WRC) courue depuis 1973, et la sixième manche du championnat du monde des rallyes 1983.

Rallye de l'Acropole 1983
6e manche du championnat du monde des rallyes 1983
Généralités
Édition 30e édition du Rallye Acropolis
Pays hôte Grèce
Date du 30 mai au 2 juin 1983
Spéciales 45 (836,73 km)
Surface asphalte (6%) / terre (94%)
Équipes 136 au départ, 36 à l'arrivée
Podiums
Classement pilotes
1. Walter Röhrl
2. Markku Alén 3. Stig Blomqvist
Classement équipes
1. Lancia
2. Lancia 3. Audi
Rallye de l'Acropole

Contexte avant la course

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Le championnat du monde

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Ayant succédé en 1973 au championnat international des marques (en vigueur de 1970 à 1972), le championnat du monde des rallyes se dispute sur un maximum de treize manches, comprenant les plus célèbres épreuves routières internationales, telles le Rallye Monte-Carlo, le Safari ou le RAC Rally. Depuis 1979, le championnat des constructeurs a été doublé d'un championnat pilotes, ce dernier remplaçant l'éphémère Coupe des conducteurs, organisée à seulement deux reprises en 1977 et 1978. Le calendrier 1983 intègre douze manches pour l'attribution du titre de champion du monde des pilotes dont dix sélectives pour le championnat des marques (le Rallye de Suède et le Rallye de Côte d'Ivoire en étant exclus). Les épreuves sont réservées aux catégories suivantes :

  • Groupe N : voitures de grande production de série, ayant au minimum quatre places, fabriquées à au moins 5000 exemplaires en douze mois consécutifs ; modifications très limitées par rapport au modèle de série (bougies, amortisseurs).
  • Groupe A : voitures de tourisme de grande production, fabriquées à au moins 5000 exemplaires en douze mois consécutifs, avec possibilité de modifications des pièces d'origine ; poids minimum fonction de la cylindrée.
  • Groupe B : voitures de grand tourisme, fabriquées à au moins 200 exemplaires en douze mois consécutifs, avec possibilité de modifications des pièces d'origine (extension d'homologation portant sur 10% de la production). Les élargisseurs d'aile rapportés sont interdits[2].
  • En outre, les anciennes voitures des groupes 2 (tourisme spécial) et 4 (grand tourisme spécial) sont admises à participer aux manches mondiales, mais leurs résultats ne seront pas pris en compte dans le cadre du championnat[3].

Champion du monde des constructeurs en 1982 avec la Quattro groupe 4 à transmission intégrale, Audi remet son titre en jeu après avoir adapté sa voiture à la nouvelle réglementation groupe B. La concurrence est toutefois plus cette année, la Scuderia Lancia disposant, avec sa Rally 037 spécialement conçue pour la course, d'une arme particulièrement efficace sur asphalte. À l'issue des quatre premières manches, la marque italienne, grâce à la victoire de Walter Röhrl au Rallye Monte-Carlo et à celle de Markku Alén au Tour de Corse, a pris une courte avance sur sa concurrente allemande qui compte bien profiter des nombreuses épreuves sur terre pour reprendre l'avantage. Vainqueur du Rallye de Suède (manche ne comptant pas pour l'attribution du titre des constructeurs) et de celui du Portugal, Hannu Mikkola, premier pilote Audi, devance nettement Röhrl et Alén au classement provisoire du championnat des conducteurs.

L'épreuve

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Disputé depuis 1953, le Rallye de l'Acropole est l'un des plus éprouvants rallyes européens, équipages et mécaniques rencontrant de nombreuses difficultés sur les pistes grecques, devant affronter ornières, poussière et boue sur un terrain mettant à mal pneumatiques, suspensions et transmission, pilotes et copilotes souffrant en outre de la chaleur intense régnant dans l'habitacle des voitures[4]. Le taux d'abandons y est très élevé, les trois quarts des engagés ne parvenant généralement pas au terme de l'épreuve. Victorieuse en 1982 sur son Audi Quattro, Michèle Mouton avait démontré les bénéfices de la transmission intégrale sur ce type de parcours.

Le parcours

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Départ et arrivée de l'épreuve ont pour cadre l'Acropole.
  • départ : d'Athènes
  • arrivée : à Athènes
  • distance : 2264 km, dont 836,73 sur 45 épreuves spéciales (46 épreuves initialement prévues, pour un total de 843,3 km chronométrés)
  • surface : asphalte (50,6 km chronométrés) et terre (786,13 km chronométrés[5])
  • Parcours divisé en trois étapes[6]

Première étape

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  • Athènes - Kalambaka, le
  • 747 km dont 296,91 sur 15 épreuves spéciales

Deuxième étape

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  • Kalambaka - Lagonissi, du au
  • 787 km dont 305,66 sur 16 épreuves spéciales (17 épreuves initialement prévues, pour un total de 312,23 km chronométrés)

Troisième étape

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  • Lagonissi - Athènes, du 1er au
  • 730 km dont 234,16 sur 14 épreuves spéciales

Les forces en présence

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Une Audi Quattro A2 lors d'une manifestation historique.
  • Audi

Le constructeur d'Ingolstadt a engagé trois Quattro A2 groupe B à transmission intégrale pour Hannu Mikkola, Michèle Mouton et Stig Blomqvist, qui participe pour la première fois au Rallye de l'Acropole. En configuration terre, ces coupés pèsent plus de 1100 kg. Ils sont dotés d'un moteur cinq cylindres vingt soupapes de 2109 cm3 à injection Bosch et suralimenté par un turbocompresseur KKK[3]. Avec une pression du turbo légèrement réduite pour l'épreuve grecque, la puissance maximale est de 340 chevaux à 7000 tr/min. En plus des trois voitures officiellement engagées par l'usine, exclusivement chaussées de pneus Michelin, l'importateur autrichien d'Audi aligne une Quattro A1 (version précédente de ce modèle, un peu plus lourde), confiée à Franz Wittmann, qui pourra disposer, de pneus Kléber ou de Michelin[7].

  • Lancia

La Scuderia Lancia aligne trois Rally 037 groupe B pour Walter Röhrl, Markku Alén et Attilio Bettega. Conçues exclusivement pour la compétition, ces berlinettes de 970 kg sont équipées d'un moteur de quatre cylindres de 1995 cm3 placé en position centrale arrière. Muni d'une injection mécanique Bosch Kügelfischer et suralimenté par un compresseur volumétrique Abarth, il développe 310 chevaux à 8000 tr/min. Les Lancia utilisent des pneus Pirelli[6].

  • Nissan

Nissan Europe est présent avec trois coupés 240RS groupe B, confiés à Timo Salonen, Shekhar Mehta et Iórgis Moschous. Ces voitures de 1050 kg sont dotées d'un moteur quatre cylindres de 2340 cm3 alimenté par deux carburateurs double corps Solex, développant 250 chevaux. Elles utilisent des pneus Dunlop de fabrication japonaise[3].

  • Opel
 
Trois Opel Manta 400 groupe B seront au départ.

L'écurie Rothmans aligne trois Opel Manta 400 groupe B pour Ari Vatanen, Henri Toivonen et Jimmy McRae. Pesant 980 kg, ces coupés reprennent la mécanique de la précédente Ascona 400 : moteur quatre cylindres de 2420 cm3 développé par Cosworth, deux carburateurs double corps, 270 chevaux. Ils utilisent des pneus Michelin[3].

  • Renault

Jean Ragnotti dispose d'une Renault 5 Turbo groupe B engagée par Renault Sport. Elle pèse 925 kg ; son moteur quatre cylindres de 1397 cm3, en position centrale arrière, est alimenté par un système d'injection indirecte Bosch K-Jetronic et muni d'un turbocompresseur Garrett. Sa puissance maximale est de l'ordre de 285 chevaux. Ragnotti utilise des pneus Michelin[3].

  • Citroën

Le constructeur français engage officiellement trois Citroën Visa Chrono groupe B pour Maurice Chomat, Philippe Wambergue et Christian Rio. Pesant moins de 800 kg, ces petites berlines sont munies d'un moteur quatre cylindres de 1434 cm3 alimenté par deux carburateurs Weber double corps. Leur puissance maximale, transmise aux roues avant, est de 140 chevaux à 7200 tr/min. Huit pilotes privés s'alignent sur des modèles identiques, les plus en vue étant Christian Dorche et Alain Coppier. Les Visa sont chaussées de pneus Michelin[3].

Déroulement de la course

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Première étape

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Victorieuse l'année précédente, Michèle Mouton a cette fois dû renoncer dès les premiers kilomètres de course.

Les cent vingt équipages s'élancent du pied de l'Acropole le lundi matin. Dès la première épreuve spéciale, Michèle Mouton heurte un rocher à l'intérieur d'une épingle et effectue un tonneau ; elle parvient à repartir mais l'Audi Quattro est sérieusement endommagée, le capot arrière (dans lequel est fixé le radiateur d'huile) tenant à peine. Une conduite d'huile se rompt peu après, et le moteur ne tarde pas à casser, provoquant l'abandon de l'équipage numéro un. Sur ce tronçon mixte (asphalte puis terre), les Lancia se montrent très à l'aise et Attilio Bettega prend la tête de la course devant son coéquipier Walter Röhrl. Hannu Mikkola a perdu plus de deux minutes et demie à cause d'une crevaison et c'est son coéquipier Stig Blomqvist qui est le mieux placé des pilotes Audi, le pilote suédois ne pointant toutefois qu'à la quatrième place, précédé par l'Opel de Jimmy McRae. Également retardé par une crevaison, Ari Vatanen est à plus de quatre minutes sur son Opel. Les Lancia confirment leur compétitivité dans le secteur suivant : Alén, qui avait perdu du temps au départ à cause de la poussière soulevée par les concurrents partis devant lui, y devance les Audi et remonte à la troisième place du classement général derrière Röhrl et Blomqvist. Vatanen a de nouveau perdu du temps, à cause d'un problème de freins, tandis que son coéquipier McRae a été retardé de plusieurs minutes à la suite d'ennuis d'alimentation d'essence. Retardé par un filtre à air obstrué sur sa Renault 5 Turbo, Jean Ragnotti a rétrogradé de la cinquième à la dixième place. Blomqvist est à son tour victime d'une crevaison dans le secteur d'Alikí, où il perd près de trois minutes ; les Lancia occupent désormais les trois premières places, Röhrl et Alén, au coude à coude, devançant Bettega. Mikkola est remonté à la cinquième place, juste derrière l'Opel d'Henri Toivonen. Ce dernier perd une roue dans le tronçon suivant et tombe à la onzième place, tandis qu'Alén s'empare du commandement de la course devant Röhrl. Exploitant au mieux les pistes de terre, les Audi vont dès lors s'avérer les plus rapides, Mikkola comblant rapidement son retard sur les Lancia. Dans le secteur de Sikea, disputée sous la pluie, Alén tombe en panne d'essuie-glace et perd une minute, cédant la première place à Röhrl. Ragnotti, qui occupait la dixième place, vient alors d'abandonner, goujons de roue cassés. Les pilotes Audi poursuivent leur remontée et, à l'issue de l'épreuve spéciale de Makrirahi, Mikkola prend la tête de la course, précédant Röhrl de quatre secondes ; le pilote allemand est désormais sous la menace de Blomqvist, qui a débordé Alén. Mikkola accentue rapidement son avance et rallie Kalambaka après près d'une demi-minute de marge sur la première Lancia. Tous deux ralentis par des crevaisons, Blomqvist et Alén ont concédé un peu de terrain mais conservent les troisième et quatrième places, seulement séparés de trois secondes. Cinquième, Bettega a perdu du temps à cause d'un échappement cassé et accuse près de cinq minutes de retard sur l'Audi de tête. Il devance les trois Opel de Vatanen, McRae et Toivonen.

classement à l'issue de la première étape[6]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Temps Écart
1   Hannu Mikkola   Arne Hertz Audi Quattro A2 B 3 h 49 min 40 s
2   Walter Röhrl   Christian Geistdörfer Lancia Rally 037 B 3 h 50 min 06 s + 26 s
3   Stig Blomqvist   Björn Cederberg Audi Quattro A2 B 3 h 51 min 27 s + 1 min 47 s
4   Markku Alén   Ilkka Kivimäki Lancia Rally 037 B 3 h 51 min 30 s + 1 min 50 s
5   Attilio Bettega   Maurizio Perissinot Lancia Rally 037 B 3 h 54 min 25 s + 4 min 45 s
6   Ari Vatanen   Terry Harryman Opel Manta 400 B 3 h 57 min 01 s + 7 min 21 s
7   Jimmy McRae   Ian Grindrod Opel Manta 400 B 4 h 01 min 38 s + 11 min 58 s
8   Henri Toivonen   Fred Gallagher Opel Manta 400 B 4 h 01 min 57 s + 12 min 17 s
9   Shekhar Mehta   Yvonne Mehta Nissan 240RS B 4 h 04 min 53 s + 15 min 13 s
10   Franz Wittmann   Kurt Nestinger Audi Quattro A1 B 4 h 08 min 39 s + 18 min 59 s
11   Iórgis Moschous   Kóstas Fertakis Nissan 240RS B 4 h 13 min 29 s + 23 min 49 s
12   Timo Salonen   Seppo Harjanne Nissan 240RS B 4 h 17 min 51 s + 28 min 11 s
13   Philippe Wambergue   Vincent Laverne Citroën Visa Chrono B 4 h 30 min 04 s + 40 min 24 s
14   Olivier Tabatoni   J.L. Chausse Citroën Visa Chrono B 4 h 30 min 17 s + 40 min 37 s
15   Manolis Panagiotopoulos   Nikos Generalis Toyota Starlet 2 4 h 32 min 49 s + 43 min 09 s

Deuxième étape

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Une Nissan 240 RS semblable à celle de Salonen, un des nombreux perdants de cette deuxième étape.

Les concurrents repartent de Kalambaka le mardi. D'emblée, les Audi confirment leur supériorité sur terre et Blomqvist s'empare bientôt de la deuxième place au détriment de Röhrl (qu'une crevaison a retardé) et commence à se rapprocher de Mikkola. Alors qu'il est revenu sur les talons de son coéquipier, il est cependant ralenti par un début d'incendie, puis par un problème de direction. La réparation lui coûte treize minutes de pénalisation routière, le faisant chuter à la septième place du classement général, derrière les Opel de Vatanen et Toivonen. Celui-ci fait le forcing au cours de la nuit et va profiter d'une double crevaison de Bettega pour accéder à la quatrième place, tandis que Mikkola a conforté sa position en tête, achevant l'étape avec une marge de trois minutes sur la Lancia de Röhrl et de six sur celle d'Alén. Malgré la casse d'une roue et une fin de parcours effectuée en partie sur la jante, Vatanen a rallié Lagonissi à la cinquième place, juste devant Blomqvist. Ayant dû faire remplacer la boîte de vitesses de sa Nissan, Timo Salonen s'est retrouvé hors délai, la réparation ayant pris beaucoup trop de temps et le pilote finlandais a dû renoncer. L'étape a été particulièrement difficile pour l'ensemble des équipages, seulement quarante-sept voitures restant en course.

classement à l'issue de la deuxième étape[6]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Temps Écart
1   Hannu Mikkola   Arne Hertz Audi Quattro A2 B 7 h 57 min 03 s
2   Walter Röhrl   Christian Geistdörfer Lancia Rally 037 B 7 h 59 min 58 s + 2 min 55 s
3   Markku Alén   Ilkka Kivimäki Lancia Rally 037 B 8 h 03 min 06 s + 6 min 03 s
4   Henri Toivonen   Fred Gallagher Opel Manta 400 B 8 h 11 min 51 s + 14 min 48 s
5   Ari Vatanen   Terry Harryman Opel Manta 400 B 8 h 14 min 44 s + 17 min 41 s
6   Stig Blomqvist   Björn Cederberg Audi Quattro A2 B 8 h 16 min 07 s + 19 min 04 s
7   Attilio Bettega   Maurizio Perissinot Lancia Rally 037 B 8 h 16 min 36 s + 19 min 33 s
8   Jimmy McRae   Ian Grindrod Opel Manta 400 B 8 h 22 min 41 s + 25 min 38 s
9   Shekhar Mehta   Yvonne Mehta Nissan 240RS B 8 h 26 min 20 s + 29 min 17 s
10   Franz Wittmann   Kurt Nestinger Audi Quattro A1 B 8 h 30 min 07 s + 33 min 04 s
11   Iórgis Moschous   Kóstas Fertakis Nissan 240RS B 8 h 49 min 18 s + 52 min 15 s
12   Philippe Wambergue   Vincent Laverne Citroën Visa Chrono B 9 h 23 min 34 s + 1 h 26 min 31 s
13   Rudolf Stohl   Kurt Mödlhammer Lada 1500 B 9 h 36 min 14 s + 1 h 39 min 11 s
14   Maurice Chomat   Didier Breton Citroën Visa Chrono B 9 h 39 min 32 s + 1 h 42 min 29 s
15   Andreas Papatriantafillou   Konstantinos Stefanis Toyota Corolla 2 9 h 39 min 53 s + 1 h 42 min 50 s

Troisième étape

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Les concurrents repartent de Lagonissi le mercredi soir, pour une boucle au cœur du Péloponnèse. Plusieurs pilotes se font piéger dès le premier tronçon chronométré : Toivonen sort de la route et doit renoncer ; Röhrl a également fait une incursion hors piste, mais sa Lancia n'est pas trop endommagée, et le pilote allemand a pu repartir, ayant perdu une minute et demie. Son retard sur Mikkola reste cependant inchangé, le Finlandais ayant perdu un temps équivalent à cause d'une crevaison. Blomqvist attaque sans relâche et se montre le plus rapide dans les six premières épreuves spéciales, à l'issue desquelles il est remonté à la quatrième place, après avoir débordé l'Opel de Vatanen. En tête, Mikkola, qui se contente de contrôler ses adversaires, compte alors un peu plus de deux minutes d'avance sur Röhrl et cinq sur Alén. Il semble avoir course gagnée, mais dans le secteur de Likohia une attache du capot arrière de l'Audi cède. Il fait toujours nuit aussi l'équipage ne s'en aperçoit-il pas. Le capot traîne par terre et le radiateur d'huile finit par se détacher ; le moteur n'est plus lubrifié et casse presque aussitôt. Mikkola doit renoncer, cédant le commandement à Röhrl. Le pilote allemand possède alors trois minutes et demie d'avance sur son coéquipier Alén. Désormais troisième, Blomqvist compte près d'un quart d'heure de retard et ne peut plus menacer les Lancia. Les positions sont acquises ; Röhrl remporte l'épreuve grecque pour la troisième fois et prend la tête du championnat du monde, Lancia accentuant son avance au classement des constructeurs. Troisième devant l'Opel de Vatanen et la Lancia de Bettega, Blomqvist permet toutefois à Audi de garder le contact avec la marque italienne. Auteur d'une course sage, Shekhar Mehta se classe sixième sur la seule Nissan officielle rescapée. Trente-six voitures ont rallié l'arrivée.

Classements intermédiaires

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Classements intermédiaires des pilotes après chaque épreuve spéciale[6]

Classement général

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Après la Corse, nouveau triomphe des Lancia Rally 037 en Grèce, sur un terrain où les Audi étaient pourtant largement favorites au départ.
Pos No  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Groupe
1 3   Walter Röhrl   Christian Geistdörfer Lancia Rally 037 11 h 12 min 22 s B
2 7   Markku Alén   Ilkka Kivimäki Lancia Rally 037 11 h 18 min 42 s + 6 min 20 s B
3 8   Stig Blomqvist   Björn Cederberg Audi Quattro A2 11 h 26 min 18 s + 13 min 56 s B
4 2   Ari Vatanen   Terry Harryman Opel Manta 400 11 h 35 min 11 s + 22 min 49 s B
5 15   Attilio Bettega   Maurizio Perissinot Lancia Rally 037 11 h 36 min 38 s + 24 min 16 s B
6 10   Shekhar Mehta   Yvonne Mehta Nissan 240RS 11 h 49 min 41 s + 37 min 19 s B
7 11   Franz Wittmann   Kurt Nestinger Audi Quattro A1 11 h 54 min 03 s + 41 min 41 s B
8 9   Jimmy McRae   Ian Grindrod Opel Manta 400 11 h 56 min 23 s + 44 min 01 s B
9 42   Philippe Wambergue   Vincent Laverne Citroën Visa Chrono 13 h 17 min 30 s + 2 h 05 min 08 s B
10 34   Maurice Chomat   Didier Breton Citroën Visa Chrono 13 h 28 min 08 s + 2 h 15 min 46 s B

Équipages de tête

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Vainqueurs d'épreuves spéciales

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Résultats des principaux engagés

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No  Pilote Copilote Voiture Groupe Classement général Class. groupe
1   Michèle Mouton   Fabrizia Pons Audi Quattro A2 B ab. dans la 1re spéciale (moteur, après accident) -
2   Ari Vatanen   Terry Harryman Opel Manta 400 B 4e à 22 min 49 s 4e
3   Walter Röhrl   Christian Geistdörfer Lancia Rally 037 B 1er 1er
4   Hannu Mikkola   Arne Hertz Audi Quattro A2 B ab. dans la 39e spéciale (moteur) -
5   Timo Salonen   Seppo Harjanne Nissan 240RS B ab. après la 29e spéciale (hors délais) -
6   Henri Toivonen   Fred Gallagher Opel Manta 400 B ab. dans la 33e spéciale (sortie de route) -
7   Markku Alén   Ilkka Kivimäki Lancia Rally 037 B 2e à 6 min 20 s 2e
8   Stig Blomqvist   Björn Cederberg Audi Quattro A2 B 3e à 13 min 56 s 3e
9   Jimmy McRae   Ian Grindrod Opel Manta 400 B 8e à 44 min 01 s 8e
10   Shekhar Mehta   Yvonne Mehta Nissan 240RS B 6e à 37 min 19 s 6e
11   Franz Wittmann   Kurt Nestinger Audi Quattro A1 B 7e à 41 min 41 s 7e
14   Jean Ragnotti   Jean-Marc Andrié Renault 5 Turbo B ab. dans la 9e spéciale (attache de roue) -
15   Attilio Bettega   Maurizio Perissinot Lancia Rally 037 B 3e à 24 min 16 s 3e
16   Iórgis Moschous   Kóstas Fertakis Nissan 240RS B ab. dans la 39e spéciale (sortie de route) -
18   « Leonidas »   Tonia Pavli Renault 5 Turbo B ab. dans la 1re étape -
19   « Iaveris »   Kóstas Fertakis Citroën Visa Chrono B ab. dans la 1re étape -
27   Andreas Papatriantafillou   Konstantinos Stefanis Toyota Corolla 2 13e à 1 h 39 min 07 s 1er
28   Manolis Panagiotopoulos   Nikos Generalis Toyota Starlet 2 ab. dans la 25e spéciale -
33   Maurizio Verini   Antonio Martino Citroën Visa Chrono B ab. dans la 1re étape -
34   Maurice Chomat   Didier Breton Citroën Visa Chrono B 10e à 2 h 15 min 46 s 10e
35   Alain Coppier   Josépha Laloz Citroën Visa Chrono B ab. dans la 5e spéciale (support moteur) -
38   Christian Rio   Bernard Martin-Dondoz Citroën Visa Chrono B 11e à 2 h 21 min 43 s 11e
39   Olivier Tabatoni   J.L. Chausse Citroën Visa Chrono B ab. dans la 24e spéciale (transmission) -
40   Rudolf Stohl   Kurt Mödlhammer Lada 1500 B 12e à 2 h 36 min 53 s 12e
41   Christian Dorche   Pierre Thimonier Citroën Visa Chrono B ab. dans la 45e spéciale (transmission) -
42   Philippe Wambergue   Vincent Laverne Citroën Visa Chrono B 9e à 2 h 05 min 08 s 9e

Classements des championnats à l'issue de la course

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Constructeurs

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  • Attribution des points : 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 respectivement aux dix premières marques de chaque épreuve, additionnés de 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 respectivement aux huit premières de chaque groupe (seule la voiture la mieux classée de chaque constructeur marque des points). Les points de groupe ne sont attribués qu'aux concurrents ayant terminé dans les dix premiers au classement général. Autorisées à participer, les voitures des groupes 2 et 4 ne sont pas éligibles aux points. Respectivement treizième et seizième du Rallye du Portugal, Citroën et Opel sont considérés neuvième et dixième de cette épreuve dans le cadre du championnat, car précédés par des voitures des groupes 2 ou 4, et marquent donc des points. De même au Safari, où Peugeot et Toyota, respectivement huitième et vingt-et-unième, sont considérés cinquième et huitième.
  • Seuls les sept meilleurs résultats (sur dix épreuves) sont retenus pour le décompte final des points.
Classement des marques[3]
Pos. Marque Points  
M-C
 
POR
 
SAF
 
COR
 
ACR
 
NZ
 
ARG
 
FIN
 
SAN
 
RAC
1 Lancia 68 10+8 8+6 - 10+8 10+8
2 Audi 62 8+6 10+8 9+7 - 8+6
3 Opel 61 6+4 1+8 10+8 4+8 7+5
4 Nissan 32 - 3+1 7+5 5+3 5+3
5 Renault 16 4+2 - - 6+4 -
6 Peugeot 10 - - 6+4 - -
6= Toyota 10 - - 3+7 - -
8 Citroën 9 - 2+0 - 3+2 2+0
9 Talbot 8 - 5+3 - - -

Pilotes

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  • Attribution des points : 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux dix premiers de chaque épreuve.
  • Seuls les sept meilleurs résultats (sur douze épreuves) sont retenus pour le décompte final des points. Autorisés à participer, les pilotes courant sur des voitures des groupes 2 et 4 ne sont pas éligibles aux points.
Classement des pilotes
Pos. Pilote Marque Points  
M-C
 
SUE
 
POR
 
SAF
 
COR
 
ACR
 
NZ
 
ARG
 
FIN
 
SAN
 
CIV
 
RAC
1   Walter Röhrl Lancia 67 20 - 12 - 15 20
2   Hannu Mikkola Audi 65 10 20 20 15 - -
3   Markku Alén Lancia 60 15 - 10 - 20 15
4   Ari Vatanen Opel 44 8 6 - 20 - 10
5   Stig Blomqvist Audi 39 12 15 - - - 12
6   Michèle Mouton Audi 37 - 10 15 12 - -
7   Adartico Vudafieri Lancia 20 - - 8 - 12 -
8   Attilio Bettega Lancia 18 - - - - 10 8
9   Lasse Lampi Audi 12 - 12 - - - -
10   Jayant Shah Nissan 10 - - - 10 - -
11   Bruno Saby Renault 9 1 - - - 8 -
12   Kalle Grundel Volkswagen 8 - 8 - - - -
12=   Johnny Hellier Peugeot 8 - - - 8 - -
12=   Franz Wittmann Audi 8 - - 4 - - 4
15   Henri Toivonen Opel 6 6 - - - - -
15=   Antonio Zanini Talbot 6 - - 6 - - -
15=   Wolfgang Stiller Nissan 6 - - - 6 - -
15=   Tony Pond Nissan 6 - - - - 6 -
15=   Shekhar Mehta Nissan 6 - - - - - 6

Notes et références

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  1. (fr + en + de) Reinhard Klein, Rally, Könemann, , 392 p. (ISBN 3-8290-0908-9)
  2. Michel Morelli, Groupe B : Les voitures interdites, Anthony, ETAI, , 208 p. (ISBN 979-10-283-0281-8)
  3. a b c d e f et g Michel Lizin, L'année rallyes no 2 1983-84, Paris, ACLA, , 204 p.
  4. Michel Morelli et Gérard Auriol, Histoire des rallyes : de 1951 à 1968, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 208 p. (ISBN 978-2-7268-8762-2)
  5. Revue L'Automobile n°445 - juillet 1983
  6. a b c d et e Revue Auto hebdo n°372 - 9 juin 1983
  7. Revue Sport Auto n°258 - juillet 1983