Marey

commune française du département des Vosges

Marey
Marey
Maisons traditionnelles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges côté Sud Ouest
Maire
Mandat
Yves Gatto
2020-2026
Code postal 88320
Code commune 88287
Démographie
Population
municipale
68 hab. (2021 en diminution de 4,23 % par rapport à 2015)
Densité 8,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 07″ nord, 5° 54′ 06″ est
Altitude 375 m
Min. 285 m
Max. 432 m
Superficie 7,9 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Darney
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Marey

Marey est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Géographie modifier

Communes limitrophes de Marey
Dombrot-le-Sec Gignéville
 
Serocourt Bleurville

Localisation modifier

Sismicité modifier

La commune est située en zone sismique faible[1],[2].

Hydrographie modifier

Réseau hydrographique modifier

La commune est située pour partie dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par la Mause, le ruisseau de Gigneville et le ruisseau Mariongoutte[3],[Carte 1].

La Mause, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Gignéville et se jette dans la Saône à Monthureux-sur-Saône, après avoir traversé cinq communes[4].

 
Réseaux hydrographique et routier de Marey[Note 1].

Gestion et qualité des eaux modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[5].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 031 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lignéville », sur la commune de Lignéville à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Marey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (31,9 %), forêts (28,3 %), terres arables (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Anciennes graphies : Marei au Xe siècle ; Maireium en 1044 ; Mairei et Maireis en 1065 ; Maret au XIe siècle ; Apud Mayreium en 1124 ; Maïremin en 1188 ; Mairé la ville en 1250 ; Mairei la ville en 1256 ; Marei devant Seroucort en 1289 ; De Mareyo en 1402 ; Marey en 1537 ; Mairey en 1572 ; Marrey en 1656 ; Maray en 1711 ; Maré en 1714[19].

Comme indiqué précédemment, Marey existait déjà au Xe siècle et Salin-L'Étape est encore mentionné en 1294[20]. Par conséquent, le toponyme Marey n'est pas le nom moderne de Salin-L'Étape car les deux villages ont coexisté.

Histoire modifier

Le droit de ban qui appartenait à Aubert Boullée de Serocourt[21],[22] au milieu du XIIIe siècle revint à sa descendance jusqu'au XVe siècle[23].

Salin-L'Étape modifier

Marey a intégré un autre village qui s'appelait Salinestapes ou Salin-L'Étape[20]. Certains documents historiques situent Salin-l'Étape près de Dombrot-sur-Vair mais il semble qu'il y ait confusion avec Dombrot-le-Sec. À ce sujet, voici ce qu'écrivait Paul Marichal :

La localité disparue avoisinait le point où la voie romaine de Langres à Strasbourg franchissait la limite du Barrois et de la Lorraine. La «cense de Salin-L'Étape» est attribuée par la description de Durival au ban de Marey ; il y a sur le finage de cette commune un bois que les cartes modernes appellent «le Haut de Salin» et un lieu-dit «le fond de Salin». Il y avait à Serocourt, en 1737, un bois dit «Proche Salin». La notice consacrée à l'inventaire sommaire des archives de Meurthe-et-Moselle mentionne une déclaration des limites du passage de Salin-La-Tappe (lieu ruiné près de Dombrot)[24].

Salin-L'Étape est surtout connu comme nom d'une vaste division fiscale de l'ancien duché de lorraine ; il s'agit du Haut-conduit de Salin-L'Étape. En 1704, cette division comprenait le comté de Vaudémont ; les communes de Fauconcourt, Moyemont, Destord, Fremifontaine, Romont, La Broque, Celle-sur-Plaine, Saulxures et Senones ; les prévôtés de Saint-Dié, Neufchâteau, Mirecourt, Épinal, Dompaire, Darney, Châtel-sur-Moselle, Bruyères et Arches[24].

Un haut-conduit était, dans le droit de l'ancien duché de Lorraine, un péage dû par les transports sur les chemins importants[25]. Le duc Léopold définit clairement leur pourtour et leur application en 1704 puis en 1721. À ces dates, le duché est divisé en 5 hauts-conduits, contre 6 auparavant. Les réformes fiscales du XVIIIe siècle transforment cet ancien impôt routier en une sorte de droit de douane entre la Lorraine et ses anciens voisins comme le duché de Bar et les trois évêchés (traité de Paris du 6 septembre 1703, page 390)[26].

Politique et administration modifier

 
La mairie-école.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995   Pierre Kaarsberg    
  mars 2008 Jean-Louis Galland DVD  
mars 2008 En cours
(au 18 février 2015)
Yves Gatto    

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

En 2021, la commune comptait 68 habitants[Note 6], en diminution de 4,23 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
300313346347364377377351321
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
316288272232243213190176182
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
167136152134121116118123116
1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 -
1191091017860707068-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Cultes modifier

Culte catholique, église Nativité ND, Paroisse Bienheureux-Jean-Baptiste-Menestrel, Diocèse de Saint-Dié[31].

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Roche et grotte de Saint-Laurent.
  • La Roche Pissote[32]. Devant la Roche Pissotte est hissé un haut dolmen néolithique de 4 mètres de haut (Bulletin de la société d'Anthropologie).
  • Ancienne voie romaine au lieu-dit "Haut-de-Salin"[33],[34],[35].
  • Église de l'abbaye de Saint-Mihiel.
  • une enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale) a été réalisée par le service régional de l'inventaire[36].

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique, logotype et devise modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant de la Meuse et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  2. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Marey » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Liste des communes couvertes par un PPR ou classées en zone sismique
  2. Didacticiel de la règlementation parasismique
  3. « Fiche communale de Marey », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  4. Sandre, « la Mause »
  5. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Marey et Lignéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Lignéville », sur la commune de Lignéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Lignéville », sur la commune de Lignéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, (lire en ligne), p. 264-265.
  20. a et b Marichal 1941, p. 396.
  21. Ancestry of Antoine Julien de Saint Félix
  22. [1] urt M Aubert Boulée de Sérocourt]
  23. Franck Coudray, Histoire des seigneurs de Serocourt et du Bassigny barrois, Editions ICC, (ISBN 9782-908003-37-6).
  24. a et b Marichal 1941.
  25. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ), p. 22.
  26. Albert Riston, Table des matières contenues dans les ordonnances des ducs de Lorraine , depuis le commencement du règne du duc Léopold jusqu'à la fin de celui du roi Stanislas, excepté de celles contenues au quatrième volume qui est celui des monnaies, (lire en ligne), p. 63.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Paroisse Bienheureux-Jean-Baptiste-Menestrel
  32. La roche pissote
  33. Ancienne voie romaine au lieu-dit "Haut-de-Salin"
  34. De la voie de Langres à Strasbourg, au-delà de Martigny, se détachait un embranchement qui passait sur le territoire de Marey
  35. Vestiges gallo-romains et mérovingiens
  36. enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale)
  37. « Biographie de Joseph Paul Collardé », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).