Liste des plaques commémoratives posées à Paris pour le bicentenaire de la Révolution

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Les plaques commémoratives posées à Paris pour le bicentenaire de la Révolution sont des plaques commémoratives posées en 1989 à Paris par l'administration municipale de cette ville dans le cadre des festivités du bicentenaire de la Révolution française.

Histoire modifier

En 1989, pour le bicentenaire de la Révolution française, le maire de Paris est Jacques Chirac. Il choisit de commémorer la Révolution en laissant une large place au point de vue contre-révolutionnaire note Jocelyn Bézecourt, responsable du site atheisme.org[1]. Ainsi, parmi la quarantaine de plaques commémoratives que la Mairie a posées à cette occasion dans les rues de Paris, une part importante est liée à des prêtres réfractaires, à Louis XVII (dauphin puis prétendant au trône après l'exécution de son père, le roi déchu Louis XVI), et à divers conspirateurs contre la Première République[1]. Par ailleurs plusieurs plaques sont consacrées à Napoléon Ier et à l'Empire.

Outre l'apposition de nouvelles plaques, d'anciennes plaques sont également remplacées : la plaque du Panthéon[G 1] et celle en mémoire de Claude Chappe[G 2], qui avaient été posées respectivement en 1907 et pour le 150e anniversaire de la Révolution en 1939.

Depuis 1989, certaines plaques ont été retirées, notamment celle de la place de la Concorde vers 2021[2].

Description modifier

Médaille apparaissant au bas des plaques.

Les plaques sont en marbre et posées aux murs, à l'exception de celle de la place de la Concorde qui est en bronze et scellée au sol.

En dessous du texte rappelant l'objet de la commémoration, les plaques sont estampillées d'une médaille métallique circulaire représentant en son centre la nef du blason de Paris, dans le dessin stylisé qui était à l'époque celui du logo de la Mairie de Paris. Cette nef est entourée des inscriptions « Mairie de Paris » au-dessus, et « 1789 – 1989 » en dessous.

Certaines plaques ont aujourd'hui une apparence différente, car elles ont été remplacées en raison de dégradations depuis leur installation en 1989. C'est notamment le cas de celle de la mairie du 3e arrondissement rappelant l'emplacement du donjon du Temple.

Localisation modifier

 

Les coordonnées de cet article :

 
Emplacement des plaques à Paris (carte incomplète).

Liste modifier

Photo Texte Adresse Arrt Coordonnées géographiques Réf.
  « Ici
s'élevait le Couvent des Feuillants
où se rassemblèrent à partir de 1791
les députés modérés
hostiles aux Jacobins. »
235 rue Saint-Honoré 1er 48° 51′ 59″ N, 2° 19′ 44″ E [D 1]
[O 1]
[S 1]
  « Ici
s'élevait le couvent des Jacobins,
dans lequel le club des Amis de la Constitution,
connu sous le nom de club des Jacobins,
tint séance de à . »
58 place du Marché-Saint-Honoré 1er [G 3]
[D 2]
« Ici
le baron de Batz et ses amis
tentèrent de faire évader Louis XVI
au matin du [a] »
52 rue Beauregard 2e 48° 52′ 10″ N, 2° 21′ 02″ E [G 3]
[D 3]
[O 2]
  « Dans cette maison
Chamfort né en 1741
se donna la mort
le  »
10 rue Chabanais 2e 48° 52′ 03″ N, 2° 20′ 13″ E [G 3]
[D 3]
[O 3]
« Ici
habita de 1778 à 1789
Madame
Vigée.Lebrun
peintre
1755 . 1842 »
19 rue de Cléry 2e 48° 52′ 05″ N, 2° 20′ 47″ E [G 3]
[O 4]
« Mairie de l'ancien 2ème arrondissement
où fut célébré le
le mariage du général Bonaparte
et de Joséphine de Beauharnais. »
Hôtel de Mondragon,
3 rue d'Antin
2e 48° 52′ 05″ N, 2° 19′ 57″ E [G 3]
[D 3]
[N 1]
[O 5]
  « Dans cette maison
le
fut arrêté le général Pichegru
impliqué dans la conjuration
de Cadoudal »
11 rue Chabanais 2e 48° 52′ 03″ N, 2° 20′ 13″ E [G 3]
[N 2]
[O 6]
  « Dans cette maison
habita en 1793 le Conventionnel
Jacques Pierre Brissot
1754 – 1793 »
1 rue Grétry 2e 48° 52′ 13″ N, 2° 20′ 16″ E [G 3]
[D 3]
« Ici
habita en 1791
Jean-Baptiste Bouchotte
1754 – 1840
ministre de la Guerre
sous la Convention. »
Hôtel de Vic,
77 rue du Temple
3e 48° 51′ 40″ N, 2° 21′ 22″ E [D 4]
  « Sur cet emplacement s'élevait
l'hôtel dans lequel demeura
Jacques de Flesselles
dernier prévôt
des marchands de Paris

mis à mort devant l'hôtel de ville
le  »
Hôtel de Flesselles (d),
52 rue de Sévigné
3e 48° 51′ 29″ N, 2° 21′ 49″ E [G 4]
[D 5]
[O 7]
[S 2]
« Dans cette maison habita
Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé
député à la Convention
et ministre de la Guerre sous le Directoire
1747 – 1814 »
22 rue Michel-le-Comte 3e 48° 51′ 45″ N, 2° 21′ 21″ E [G 4]
[D 5]
[N 3]
[O 8]
« Vestige
de l'ancien couvent
des Madelonnettes
,
fondé en 1618,
transformé en prison en 1793 »
Pan de mur subsistant
entre les 6 et 8
rue des Fontaines-du-Temple
3e 48° 51′ 56″ N, 2° 21′ 34″ E [G 4]
« Dans cette maison
habita en 1793
Romain de Sèze
1748 – 1828
avocat de Louis XVI »
Hôtel Le Ferron,
20 rue des Quatre-Fils
3e 48° 51′ 39″ N, 2° 21′ 33″ E [G 4]
[D 6]
[O 9]
  « Ici
s'élevait le donjon du Temple
Louis XVI et la famille royale
furent emprisonnés
à partir du . »
Mairie du 3e arrondissement,
2 rue Eugène-Spuller
3e 48° 51′ 51″ N, 2° 21′ 42″ E [G 4]
[D 6]
[S 3]
  « Ancien prieuré Saint-Martin-des-Champs
supprimé en 1790.
En 1798, les bâtiments ont été affectés
au Conservatoire national des arts et métiers,
créé par décret de la Convention
du 19 vendémiaire an III ()
sur proposition de l'abbé Grégoire »
292 rue Saint-Martin 3e 48° 52′ 02″ N, 2° 21′ 17″ E [G 4]
  « Ancienne place de Grève
agrandie en 1778, puis en 1853.
À cet endroit,
le ,
l'intendant de Paris,
Louis Bénigne François
de Bertier de Sauvigny

et son beau-père Joseph Foullon,
conseiller d'État,
furent mis à mort. »
7 place de l'Hôtel-de-Ville 4e 48° 51′ 25″ N, 2° 21′ 04″ E [G 5]
[D 7]
[O 10]
  « Vestige du bâtiment d'entrée
de la prison de la Petite-Force[b]
1785 – 1845 »
Pan de mur subsistant
sur l'hôtel de Lamoignon,
24 rue Pavée
4e 48° 51′ 25″ N, 2° 21′ 41″ E [G 5]
  « Ici
était l'entrée de la prison de la Grande-Force[c].
( 1782 . 1845 )
À cet endroit
161 détenus, dont la princesse de Lamballe,
furent mis à mort
les , et
 »
2 rue du Roi-de-Sicile 4e 48° 51′ 20″ N, 2° 21′ 39″ E [G 5]
[D 8]
[S 4]
  « Ici
se trouvait le Théâtre du Marais
construit en 1791
où furent jouées plusieurs pièces
de Beaumarchais »
11 rue de Sévigné 4e 48° 51′ 22″ N, 2° 21′ 44″ E [G 5]
[D 9]
[O 11]
[S 5]
« Dans cette maison mourut
le
Nicolas-Edme Restif de La Bretonne
auteur du “Paysan perverti„
et des “Nuits de Paris„ »
16 rue de la Bûcherie 5e 48° 51′ 07″ N, 2° 20′ 55″ E [G 1]
[D 10]
  « Ancienne église Ste Geneviève

Monument commencé en 1764
sur les plans de Soufflot
affecté à la sépulture des grands hommes
par l'Assemblée constituante
le  »

Place du Panthéon,
sur le socle du candélabre
au coin de la grille,
côté bibliothèque Sainte-Geneviève
5e 48° 50′ 48″ N, 2° 20′ 43″ E [G 1]
« Dans cette maison
habita en 1791
le député girondin
Charles Barbaroux
1767 – 1794 »
20 rue Mazarine 6e 48° 51′ 23″ N, 2° 20′ 14″ E [D 11]
[O 12]
  « Ancien couvent
des Petits-Augustins

dans lequel Alexandre Lenoir
installa le Musée
des Monuments français

à partir de 1790 »
École des Beaux-Arts,
14 rue Bonaparte
6e 48° 51′ 24″ N, 2° 20′ 05″ E [G 6]
[D 11]
[O 13]
  « Jean-Jacques de Cambacérès
Conventionnel
archi-chancelier de l'Empire
1753 – 1824
principal rédacteur du Code civil
demeura dans cette maison
de 1795 à 1800 »
5 rue de l'Ancienne-Comédie 6e [G 1]
[D 12]
[N 4]
« Ancien couvent des Carmes

Dans ce lieu
transformé en prison
114 prêtres furent massacrés
le
 »

Institut catholique,
70 rue de Vaugirard
6e 48° 50′ 53″ N, 2° 19′ 50″ E [G 6]
[D 13]
[O 14]
[S 6]
« Ce passage fut un haut lieu
de la Révolution française

Au no 8 était installée l'imprimerie
dans laquelle Marat
fit paraître son journal
L'Ami du peuple„ en 1793

Au no 9 se trouvait l'atelier du
charpentier Schmidt qui fabriqua
la première guillotine en 1792

Au no 20 (emplacement
de l'actuelle statue)
Danton habita de 1789 jusqu'à son
arrestation le  »

9 cour du Commerce-Saint-André 6e 48° 51′ 10″ N, 2° 20′ 21″ E [D 14]
« Ici
s'élevait l'ancien couvent
des Cordeliers

où la Société
des droits de l'homme et du citoyen
connue sous le nom
de Club des cordeliers
tint séance de 1791 a 1794 »
Campus des Cordeliers,
15 rue de l'École-de-Médecine
6e [D 14]
[O 15]
« Dans cette maison
Camille Desmoulins
1760 – 1794
habita de 1782
jusqu'à son arrestation
le  »
22 rue de l'Odéon 6e 48° 51′ 01″ N, 2° 20′ 19″ E [G 1]
[D 15]
  « Dans cette maison
Lucile Duplessis
guillotinée le
habita avant son mariage
avec Camille Desmoulins »
22 rue de Condé 6e 48° 51′ 02″ N, 2° 20′ 17″ E [G 1]
[D 15]
[O 16]
« Dans cette maison
le
mourut l'abbé Grégoire
évêque constitutionnel
comte de l'Empire
membre de l'Institut
défenseur des droits
des Juifs et des Noirs »
44 rue du Cherche-Midi 6e 48° 50′ 58″ N, 2° 19′ 34″ E [G 6]
[D 16]
[N 5]
[O 17]
« Ici
s'élevait la prison de l'Abbaye
où les massacres de
firent 326 victimes »
133 boulevard Saint-Germain 6e 48° 51′ 11″ N, 2° 20′ 07″ E [D 17]
[O 18]
« Ici
Jean Sylvain Bailly
premier maire de Paris
a été guillotiné
le  »
2 avenue de La Bourdonnais 7e 48° 51′ 37″ N, 2° 17′ 45″ E [G 6]
[D 18]
[O 19]
« Ici
était le cabaret des “Deux Anges”
où logea en 1804
le Chouan Georges Cadoudal
1771 – 1804
alors qu'il préparait son complot
contre Bonaparte »
98 rue du Bac 7e 48° 51′ 14″ N, 2° 19′ 26″ E [G 6]
[D 19]
[N 6]
[O 20]
« Talleyrand
1754 – 1838
habita cette maison en 1790 »
17 rue de l'Université 7e 48° 51′ 26″ N, 2° 19′ 45″ E [D 20]
[N 7]
« Cette place,
inaugurée en 1763,
fut appelée, à l'origine,
place Louis XV.

De à
alors dénommée
place de la Révolution,
elle fut le lieu principal
des exécutions publiques,
dont celle de Louis XVI
le
et de Marie-Antoinette
le . »

Place de la Concorde,
devant l'obélisque,
côté Champs-Élysées
8e 48° 51′ 56″ N, 2° 19′ 16″ E [O 21]
« Ancien cimetière Sainte-Marguerite
où furent inhumés en
les corps des 73 personnes
guillotinées place de la Bastille
et le ,
celui de l'enfant mort
au donjon du Temple[d] »
Église Sainte-Marguerite,
36 rue Saint-Bernard
11e 48° 51′ 11″ N, 2° 22′ 51″ E [G 7]
[D 21]
  « Dans cette maison,
habita en 1793
le député girondin Armand Gensonné
1758 – 1793 »
19 rue Saint-Sébastien 11e [G 7]
[D 22]
« Ici
à la Barrière du Trône
l'échafaud fut installé
du au  »
Place de l'Île-de-la-Réunion,
bâtiment sud de
la barrière du Trône,
façade arrière
12e 48° 50′ 51″ N, 2° 23′ 55″ E [G 7]
[D 23]
[O 22]
« Ici
dans deux fosses communes
ont été inhumés les corps
de plus de 1300 personnes
guillotinées sur la place du Trône
du au  »
Cimetière de Picpus,
35 rue de Picpus
12e 48° 50′ 39″ N, 2° 23′ 47″ E [G 7]
[D 23]
  « Ici
s'élevait le château de Grenelle.
Transformé en manufacture de poudres
sous la Révolution,
il fut détruit le
par une explosion
qui causa la mort
de plus de cent personnes. »
16 place Dupleix 15e 48° 51′ 05″ N, 2° 17′ 44″ E [G 2]
[D 24]
« Dans cet hôtel habita
Marie-Thérèse Louise
de Savoie-Carignan
princesse de Lamballe

amie dévouée
de la reine Marie-Antoinette
1749 – 1792 »
Hôtel de Lamballe,
17 rue d'Ankara
16e 48° 51′ 20″ N, 2° 16′ 54″ E [G 2]
[D 25]
[O 23]
« Dans cette maison habita
Olympe de Gouges
écrivain féministe
1748 – 1793 »
4 rue du Buis 16e 48° 50′ 50″ N, 2° 16′ 04″ E [G 2]
[O 24]
  « Cette maison[e], achetée par le baron de Batz en 1787,
servit de refuge aux conjurés royalistes
qui tentèrent de sauver Louis XVI
le [a]. »
Enceinte du jardin de l'Hospice-Debrousse
148 rue de Bagnolet
20e 48° 51′ 43″ N, 2° 24′ 23″ E [G 2]
  « Claude Chappe
1763 – 1805
fit en 1793 sur les hauteurs de Belleville
l'expérience du télégraphe aérien
qui annonça les victoires
des armées
de la République
————
Emplacement de la propriété de
L. M. Lepeletier de Saint Fargeau
membre de la Convention nationale
1760 – 1793
————
Plaque apposée à l'occasion
du 150ème anniversaire
de la Révolution française
 »
Cimetière de Belleville,
bureaux de la conservation,
40 rue du Télégraphe
20e 48° 52′ 28″ N, 2° 23′ 57″ E [G 2]
[N 8]

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a et b Le est le jour de l'exécution de Louis XVI.
  2. La prison de la Petite-Force est le quartier des femmes de la prison de La Force.
  3. La prison de la Grande-Force est le quartier des hommes de la prison de La Force.
  4. L'« enfant mort au donjon du Temple » est Louis XVII, dauphin puis prétendant au trône après l'exécution de son père, Louis XVI.
  5. La maison est le pavillon de l'Ermitage, une folie du château de Bagnolet dont il est le seul vestige.

Références modifier

  1. a et b Jocelyn Bézecourt, Une autre visite des églises de Paris : L'Église catholique contre les révolutions françaises et la laïcité, 1789–1905, Besançon, Couleur locale, (réimpr. 2006), 113 p. (ISBN 2-9512987-4-9, présentation en ligne), « 1789-1989, quel bicentenaire ? ».
  2. Guillaume Roquette, « Vive l'Empereur ! », Le Figaro Magazine, .

Dans Guide du Paris révolutionnaire, 1989 :

  1. a b c d e et f p. 111.
  2. a b c d e et f p. 114.
  3. a b c d e f et g p. 108.
  4. a b c d e et f p. 109.
  5. a b c et d p. 110.
  6. a b c d et e p. 112
  7. a b c et d p. 113.

Dans Alain Dautriat (préf. Yann Le Pichon, photogr. Olivier Dautriat), Sur les murs de Paris : Guide des plaques commémoratives, Paris, L'Inventaire et Jazz, , 167 p. (ISBN 2-910490-20-3, lire en ligne) :

Dans Alain Chappet, Roger Martin et Alain Pigeard (préf. Thierry Lentz), Le guide Napoléon : 4 000 lieux de mémoire pour revivre l'épopée, Paris, Tallandier, , 974 p. (ISBN 2-8473-4246-X) :

  1. p. 307.
  2. p. 307.
  3. p. 308.
  4. p. 314.
  5. p. 315.
  6. p. 319.
  7. p. 324.
  8. p. 368.

Sur Open Plaques [liste] :

Sur OpenStreetMap, nœuds de type « Mémorial » ou « Information » :

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Yves de Saint-Agnès, Guide du Paris révolutionnaire : Les lieux, les quartiers, les rues, les itinéraires, 1789-1795, Paris, Paris Musées et Perrin, , 128 p. (ISBN 2-262-00670-9), « Jalons pour le Paris révolutionnaire », p. 108–114.   :

    « À l'occasion du Bicentenaire de la Révolution, la Ville de Paris a entrepris en 1989 l'apposition de plaques commémoratives. Important travail qui facilite la découverte du Paris révolutionnaire. En voici la liste, classée par arrondissement. »

Articles connexes modifier