La Motte-Feuilly

commune française du département de l'Indre

La Motte-Feuilly
La Motte-Feuilly
L'église Saint-Hilaire en 2012.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Arrondissement La Châtre
Intercommunalité Communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère
Maire
Mandat
Maryse Rouillard
2020-2026
Code postal 36160
Code commune 36132
Démographie
Population
municipale
82 hab. (2021 en augmentation de 90,7 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 32′ 34″ nord, 2° 05′ 27″ est
Altitude Min. 228 m
Max. 274 m
Superficie 5,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction La Châtre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales La Châtre
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
La Motte-Feuilly
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
La Motte-Feuilly
Géolocalisation sur la carte : Indre
Voir sur la carte topographique de l'Indre
La Motte-Feuilly
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
La Motte-Feuilly

La Motte-Feuilly est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Localisation modifier

La commune est située dans le sud-est[1] du département, dans la région naturelle du Boischaut Sud.

Les communes limitrophes[1] sont : Champillet (2 km), Feusines (2 km), Montlevicq (4 km), Briantes (5 km) et Sainte-Sévère-sur-Indre (7 km).

Les communes chefs-lieux[1] et préfectorales sont : La Châtre (9 km), Châteauroux (42 km), Issoudun (46 km) et Le Blanc (79 km).

 
Localisation de la commune de La Motte-Feuilly

Hameaux et lieux-dits modifier

Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : Bellevue, les Réjaudons et la Métairie[2].

Géologie et hydrographie modifier

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 827 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste--Sévère », sur la commune de Sainte-Sévère-sur-Indre à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Voies de communication et transports modifier

Le territoire communal est desservi par les routes départementales : 36, 36A, 917 et 943[10].

Les gares ferroviaires les plus proches sont les gares de Châteauroux[10] (44 km) et Argenton-sur-Creuse[10] (49 km).

La Motte-Feuilly est desservie par la ligne F du Réseau de mobilité interurbaine[11].

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre[10], à 48 km.

Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée 654[2] et par le sentier de grande randonnée de pays : Sur les pas des maîtres sonneurs[2].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

La Motte-Feuilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Châtre dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44 %), prairies (40,9 %), forêts (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement modifier

Le tableau ci-dessous présente le détail du secteur des logements[18] de la commune :

Date du relevé 2013
Nombre total de logements 26
Résidences principales 63,3 %
Résidences secondaires 11 %
Logements vacants 25,7 %
Part des ménages propriétaires de leur résidence principale 88,2 %

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de La Motte-Feuilly est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Motte-Feuilly.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (84,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 28 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 28 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 86 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[22].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme Mothe de Folli au XIe siècle[23].

Motte : tertre ou butte féodale.

Feuilly : les feuillus sont des arbres produisant des feuilles

L'origine de ce nom vient de « Motta Feuillaca, Motte feuillue », comme on disait les « bois follis », pour dire les « bois feuillus ».

Histoire modifier

  • A la fin du 11ème siècle, un texte fait mention d'un site nommé : La motte Folly.
  • En 1210, Raymond IV Palesteau, seigneur de Sainte Sévère (voir son château), donne à l'archevêque de Bourges un terrain pour construire une église dans le bourg neuf de Feuilly.
  • Au 13ème siècle, par mariage, terres et château de La Motte Feuilly sont transmis à la famille Vicomtal (voir titre de noblesse) de Brosse (voir leur château).
  • Au 14ème siècle, en épousant Eude IV de Sully, Aliénor de Brosse donne le château à cette illustre famille.
  • Au milieu du 14ème siècle, Aliénor de Sully épouse Messire Vaudenay (famille bourguignonne).
  • En 1476, le château appartient à la famille Chamborant.
  • En 1487, le fils de Jean IV de Culan hérite du château. Il semble que la "porterie" soit modifiée.
  • En 1504, Charlotte d'Albret achète le château.
  • En 1514, à la mort de Charlotte, sa fille, Louise Borgia, devient propriétaire du château. Un inventaire des lieux est réalisé.
  • En 1517, Louise épouse Louis II de la Trémouille (je vous ai déjà décrit cette famille ici) et apporte ce château en dot.
  • En 1530, Louise, devenue veuve, épouse Philippe de Bourbon, Baron de Busset.
  • Au 19ème siècle, les douves sont aménagées en plan d'eau dans un petit parc. De nombreux arbres sont plantés.
  • Au début du 21ème siècle, la découverte de loin de l'extérieur est libre et gratuite depuis la route. La visite de la propriété privée est interdite. Veuillez respecter la tranquillité du site.

Politique et administration modifier

La commune dépend de l'arrondissement de La Châtre, du canton de La Châtre, de la deuxième circonscription de l'Indre et de la communauté de communes de La Châtre et Sainte-Sévère[24].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001[25],[26],[27] En cours Maryse Rouillard DVD[28] Exploitant agricole
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

En 2021, la commune comptait 82 habitants[Note 3], en augmentation de 90,7 % par rapport à 2015 (Indre : −3,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1301261147563145126153168
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
161145126137148152127145130
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12713811610111194949595
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
817544434442343340
2017 2021 - - - - - - -
5882-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune ne possède pas de lieu d'enseignement.

Manifestations culturelles et festivités modifier

Équipement culturel modifier

Santé modifier

Sports modifier

Médias modifier

La commune est couverte par les médias suivants : La Nouvelle République du Centre-Ouest, Le Berry républicain, L'Écho - La Marseillaise, La Bouinotte, Le Petit Berrichon, L'Écho du Berry, France 3 Centre-Val de Loire, Berry Issoudun Première, Vibration, Forum, France Bleu Berry et RCF en Berry.

Cultes modifier

Économie modifier

La commune se situe dans la zone d’emploi de Châteauroux et dans le bassin de vie de Châteaumeillant[24].

Culture locale et patrimoine modifier

  • Château de Charlotte d'Albret ou Château de la Motte-Feuilly (inscrit aux Monuments Historiques)[33] (XVe siècle)
  • Église Saint-Hilaire
  • Monument aux morts

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

 

Les coordonnées de cet article :

Bibliographie modifier

  • Gustave Schlumberger, Revue des deux Mondes (1912) : Charlotte d'Albret, femme de César Borgia, et le château de La Motte-Feuilly, Paris, Plon, .

Articles connexes modifier

Lien externe modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a b et c « Indre », sur le site de Lion 1906, consulté le 3 septembre 2018.
  2. a b et c « La Motte-Feuilly » sur Géoportail., consulté le 17 septembre 2018.
  3. « Didacticiel de la règlementation parasismique : Indre », sur le site de la Prévention du risque sismique, consulté le 3 septembre 2018.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre La Motte-Feuilly et Sainte-Sévère-sur-Indre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ste--Sévère », sur la commune de Sainte-Sévère-sur-Indre - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Ste--Sévère », sur la commune de Sainte-Sévère-sur-Indre - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. a b c et d « La Motte-Feuilly », sur le site de ViaMichelin, consulté le 3 septembre 2018.
  11. « Indre (36) - Fiches horaires », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine, consulté le 2 septembre 2018.
  12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. Site de l'Insee : La Motte-Feuilly, consulté le 6 septembre 2016.
  19. a et b « Les risques près de chez moi - commune de La Motte-Feuilly », sur Géorisques (consulté le )
  20. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  22. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
  23. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, p. 84, consulté le 20 janvier 2017.
  24. a et b « Commune de La Motte-Feuilly (36132) », sur le site de l'Insee, consulté le 28 octobre 2018.
  25. « Résultats des élections municipales 2001 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
  26. « Résultats des élections municipales 2008 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
  27. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
  28. Site du Monde.fr : La Motte-Feuilly, consulté le 21 septembre 2016.
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Jean Mesqui, Le château de La Motte-Feuilly, vol. 142e session Bas-Berry 1984, Paris, Société française d'archéologie, coll. « Congrès archéologique de France », (lire en ligne).