Gambais
Gambais | |||||
![]() Mairie. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Rambouillet | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur d'Yvelines | ||||
Maire Mandat |
Raphaël Nivoit 2020-2026 |
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Code postal | 78950 | ||||
Code commune | 78263 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gambaisiens | ||||
Population municipale |
2 479 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 108 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 46′ 26″ nord, 1° 40′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 94 m Max. 182 m |
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Superficie | 23,02 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aubergenville | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | Gambais.fr | ||||
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Gambais est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Gambaisiens.
GéographieModifier
SituationModifier
La commune de Gambais est située à la lisière nord-ouest de la forêt de Rambouillet.
Elle se trouve, par la route, à environ 37 kilomètres à l'ouest de Versailles et 28 kilomètres au sud de Mantes-la-Jolie, le chef-lieu d'arrondissement. Houdan, chef-lieu de canton, est à 7 kilomètres au nord-ouest et Rambouillet à 21 kilomètres au sud-est.
HydrographieModifier
La commune est arrosée par la Vesgre, rivière qui prend sa source à Saint-Léger-en-Yvelines, dans la forêt de Rambouillet, et se jette dans l'Eure à Ivry-la-Bataille.
Hameaux de la communeModifier
- Le Boulay ;
- Mocsouris ;
- Perdreauville ;
- Saint-Aignan où se trouve l'église et Saint-Côme.
Communes voisinesModifier
Les communes sont Millemont au nord-est, Grosrouvre à l'est, Gambaiseuil au sud-est, Bourdonné au sud, Maulette à l'ouest et Bazainville au nord.
Transports et voies de communicationsModifier
Réseau routierModifier
- La route nationale 12 borde le nord de la commune, menant vers l'est à l'autoroute A12 et vers l'ouest à Houdan et Dreux.
- La route départementale 983 traverse la commune : depuis le centre du bourg, elle mène, vers le nord-ouest, à Maulette et au-delà, vers le nord, à Mantes-la-Jolie et, vers le sud, à Bourdonné et au-delà, vers le sud-est, à Nogent-le-Roi en Eure-et-Loir.
- La route départementale 179 commence dans le bourg au droit de la RD 983 et rejoint la RN 12, vers le nord-est, avec le nom d’avenue de Neuville , une longue ligne droite bordée d’une voie douce pour piétons et cyclistes en face de l'entrée du château.
- La route départementale 112 traverse la commune, menant, vers le nord, à Bazainville et Richebourg, se confondant avec la RD 179 dans le centre du village et menant, vers le sud-est, à Gambaiseuil et Montfort-l'Amaury.
Desserte ferroviaireModifier
La gare SNCF la plus proche est la gare de Houdan à moins de sept kilomètres au nord-est.
BusModifier
La commune est desservie par les lignes Express 60 et Houdan de l'établissement Transdev de Houdan et par les lignes 15 et 16 de l'établissement Transdev de Rambouillet.
ToponymieModifier
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gabesium[Quand ?][1], Gambesium in Pinssiacensi (Gambais en Pincerais) au XIe siècle[2],[1], Gambes au XIe siècle[3], Gaimbeis en 1179[4], Gambès au XIIIe siècle, Gambez en 1382, Gambeis[1].
Gambais est homonyme de Wambez (Oise) et Wambaix (Nord), forme picarde, on y reconnaît le germanique *Wan-baki « ruisseau épuisé, intermittent »[5].
HistoireModifier
HéraldiqueModifier
Les armes de Gambais se blasonnent ainsi :
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HistoriqueModifier
Gambais est située dans la forêt Aequilina devenue Iveline, région boisée, parcourue par de nombreux cours d’eau.
La région fut habitée par les Carnutes, peuple gaulois. Il est pratiquement certain qu’un culte druidique était célébré dans la région, un dolmen est encore visible dans la forêt au lieu-dit les Bruyères.
Les Romains s'y sont établis ; il a été trouvé, dans les bois, des vestiges (débris de poterie, fibules, pièces de monnaie), attestant leur présence.
Le christianisme s’est établi à Gambais aux IVe, Ve et VIe siècles. La région fut évangélisée par saint Martin en 368 et saint Lubin en 556.
En 768, Pépin le Bref, roi des Francs, sur son lit de mort, donne à l’abbaye de Saint-Denis le district de la forêt des Yvelines.
Au Xe siècle, Robert le Pieux venait souvent chasser dans la forêt, redevenue terre royale.
Par donation royale, Gambais devint propriété des comtes de Montfort en 1123.
En 1283, à la suite du mariage de Yolande de Montfort avec Arthur II, duc de Bretagne, Gambais revient au duc de Bretagne. À cette époque, le château de Gambais n’était pas le château de Neuville, mais le château Trompette. Du Guesclin y séjourna plusieurs mois pour y organiser sa garnison.
Il fut incendié par les calvinistes pendant les guerres de Religion. Il est possible qu’au lieu-dit la citadelle, un autre château de même type ait été construit, faisant partie de la même ligne de défense.
Au XVIe siècle, Gambais redevient terre royale avec le comté de Montfort.
Le territoire communal fut la propriété du marquis de Labriffe après la Révolution française.
En 1915, Henri Désiré Landru y loua la Villa Tric[6], une bâtisse relativement isolée du bourg, située rue de l'Église, D 983, qui mène à Houdan. Il y assassina sept femmes seules qui furent les dernières de ses onze victimes, avant son arrestation survenue le . Par la suite, la demeure fut pillée par la foule, puis vendue à un restaurateur qui la rebaptisa Au Grillon du Foyer et aménagea une partie de la bâtisse en musée. Le restaurant ferma ses portes en 1940 et la maison fut ensuite revendue à des particuliers[7].
Politique et administrationModifier
Liste des mairesModifier
Instances administratives et judiciairesModifier
La commune de Gambais appartient au canton d'Aubergenville et est rattachée à la communauté de communes Cœur d'Yvelines.
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.
Sur le plan judiciaire, Gambais fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[11],[12].
DémographieModifier
Évolution démographiqueModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2018, la commune comptait 2 479 habitants[Note 1], en augmentation de 3,21 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âgesModifier
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 15,1 %, 30 à 44 ans = 22,5 %, 45 à 59 ans = 24,3 %, plus de 60 ans = 15,9 %) ;
- 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 13,2 %, 30 à 44 ans = 24,1 %, 45 à 59 ans = 23,8 %, plus de 60 ans = 16,6 %).
ÉconomieModifier
Le village comporte une boulangerie-pâtisserie, un petit commerce (Petit Marché), un café (le Café du Chasteau), une fleuriste (Il était une fleur), deux agences immobilières, un restaurant, une école primaire, une poste, un antiquaire, un centre communautaire, un parc public.
EnseignementModifier
Le village comporte une école maternelle et primaire.
SportsModifier
Lieux et monumentsModifier
- Église Saint-Aignan : bâtiment du Xe siècle, à clocher en tour carrée rehaussée en 1621, à couverture en ardoise, inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1946.
- Le château de Neuville : il s'agit d'un château de style Henri III en brique et pierre, construit au XVIe siècle par Joachim de Bellengreville (Grand prévôt de France), et agrandi en 1750 par Agnès de Révol. Il fut vendu comme bien national sous la Révolution française puis racheté en 1795 par la famille de Labriffe qui en est toujours propriétaire. Restauré en 1966, il a été classé monument historique en 1972. Dans le domaine constitué par un parc boisé de 110 hectares, une ferme en quadrilatère date du XVIIe siècle. Le château a servi de décor au tournage du film Peau d'Âne de Jacques Demy en 1970, pour une partie des scènes, en particulier en forêt[19],[20], ainsi qu'à d'autres films.
Activités festivesModifier
Personnalités liées à la communeModifier
- Le chanteur français François Feldman y réside depuis de nombreuses années.
- Les peintres Robert Delaunay et son épouse Sonia y possèdent une ferme à partir de 1938 et sont enterrés dans le cimetière de Gambais[21].
- Pierre de Labriffe (propriétaire du château) est le grand-père d’Hortense de Labriffe, née en 1968, mariée entre 1997 et 2010 avec Arnaud Montebourg
- Le tueur en série Henri Désiré Landru y séjourna et y perpétra la plupart de ses crimes.
- L'actrice Françoise Rosay et son mari le cinéaste Jacques Feyder y possédèrent une résidence secondaire.
- L'acteur Vincent Perez y réside depuis 1996.
- La cavalière Eugénie Angot y réside.
- La comédienne Liliane Montevecchi repose au cimetière de Gambais depuis 2018.
Voir aussiModifier
BibliographieModifier
- Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, préface de Paul-Louis Tenaillon, président du conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des sciences morales, des lettres et des arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328).
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Dans le doyenné de Poissy.
- Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des sciences morales, des lettres et des arts de Versailles et d'Île-de-France, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), p. 242.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 309b
- Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207)
- Localisation : 48° 46′ 34″ N, 1° 40′ 01″ E)
- « Que deviennent ces "maisons de l'horreur" ? », Lavieimmo.com.
- « Louis Vassout est effectivement devenu maire de Gambais pendant 36 ans de 1953 à 1989. » [1]
- « Gambais », Union des maires des Yvelines (consulté le 23 avril 2011).
- « Résultats municipales 2020 à Gambais », sur lemonde.fr (consulté le 26 juillet 2020).
- « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le 23 avril 2011).
- « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le 23 avril 2011).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Gambais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 22 avril 2011)
- « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 22 avril 2011)
- Marie Vermeersch, « GambaisSur les traces de Peau d’Âne », Les Nouvelles, (lire en ligne)
- « Peau d’âne (1970) de Jacques Demy », sur le site du journal Le Monde
- Lampe A, biographie dans Robert Delaunay, rythme sans fin, éditions du Centre Pompidou