Jeu de paume (centre d'art)

centre d'art parisien sur l'image, en France
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Jeu de paume
Le Jeu de paume en 2021.
Informations générales
Nom local
Jeu de paumeVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Ouverture
1862 en tant que salle de jeu de paume, 1909 en tant que musée, 1922 en tant que musée des écoles étrangères contemporaines, 1947 en tant que musée des impressionnistes, 1991 en tant que centre d'art moderne et contemporain, 2004 en tant que centre d'art dédié à l'image sous toutes ses formes
Dirigeant
Surface
1 200 m2
Site web
Collections
Collections
Lieu d'exposition de photographie, cinéma, vidéo, arts numériques
Bâtiment
Architecte
Melchior Viraut, Antoine Stinco
Protection
Monument historique
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
Coordonnées
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Localisation sur la carte du 1er arrondissement de Paris
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Le Jeu de paume est un centre d'art consacré aux images du XIXe siècle à nos jours, sous toutes leurs formes (photographie, cinéma, arts numériques, installations) d'une superficie de 1 200 m2, situé à l'angle nord-ouest du jardin des Tuileries, place de la Concorde, à Paris.

Bâtiment modifier

Le Jeu de paume est un bâtiment de 80 mètres de longueur et 13 mètres de largeur (pour une hauteur sous plafond dans la plupart des salles de 4,50 mètres) qui possède une surface totale de 2 754,50 m2 pour une surface d’exposition de 1 137 m2 répartis en neuf salles sur trois niveaux et 420 mètres linéaires de cimaises.

Histoire modifier

De la construction à la Seconde Guerre mondiale modifier

À la suite de la construction de l'opéra Garnier, la salle du jeu de paume située passage Sandrié dans le 9e arrondissement de Paris est détruite. L'empereur Napoléon III autorise le club du passage Sandrié à s'installer dans le jardin des Tuileries, à l'extrémité ouest de la terrasse des Feuillants. La salle du jeu de paume des Tuileries, construite par l'architecte Melchior Viraut, reprend les éléments décoratifs de l'orangerie des Tuileries, qui deviendra le musée de l'Orangerie. La salle est inaugurée le 29 janvier 1862[1].

À partir de 1909, le bâtiment est consacré à des expositions d'art, en relation avec le Louvre et le musée de l'Orangerie (« Cent portraits de femmes des écoles anglaise et française du XVIIIe siècle » en 1909, Carpeaux en 1912, etc.). L'installation sportive est elle rebâtie dans le 16e arrondissement, au Jeu de paume de Paris.

À la fin du XIXe siècle, le musée du Luxembourg s'ouvre aux écoles étrangères et cette section devient finalement assez importante pour constituer un musée indépendant au Jeu de paume en 1922. À partir de cette date et jusqu'à son transfert au musée national d'Art moderne du Palais de Tokyo en 1947, le musée du Jeu de paume présente les collections des écoles étrangères contemporaines, complétées par une trentaine d'expositions consacrées à l'art moderne d'un pays, sous le patronage de celui-ci, ou à un artiste, même si elles témoignent du renouveau de la figuration avant de s'ouvrir progressivement aux tendances plus contemporaines et si quelques expositions d'art ancien perdurent, comme « Rubens et son temps » ou « Marie-Antoinette » en 1936 et 1937. En mai-, est ainsi présentée l'« Exposition de l'art belge ancien et moderne », puis des expositions monographiques : de l'espagnol Josep Maria Sert en juin- au chinois Tchang Shan Tse en . Lors de l’Exposition internationale de 1937, le musée privilégie l'avant-garde internationale contemporaine en présentant l'exposition « Origines et développement de l'art international indépendant », du au , organisée par un comité comprenant Jean Cassou, Henri Matisse, Georges Braque, Pablo Picasso ou Fernand Léger.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les collections du musée furent mises à l'abri au château de Chambord le . Le bâtiment évacué est alors réquisitionné et les œuvres confisquées d'artistes juifs et d'autres œuvres volées par les nazis y sont stockées ou y transitent avant de partir pour l'Allemagne. Sous l'Occupation, Hermann Goering s'y rend fréquemment pour faire son marché et l'ensemble des équipes de l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg y travaille jusqu'à la libération de Paris, en 1944. Le travail phénoménal d'inventaire de Rose Valland, simple attachée de conservation, est transmis au directeur des Musées nationaux Jacques Jaujard (1895-1967) et permet dès la Libération de lancer une gigantesque recherche des œuvres d'art volées par les nazis à travers le monde[2].

La galerie nationale du Jeu de paume modifier

De 1947 jusqu'en 1986, date de l'ouverture du musée d'Orsay, la galerie du Jeu de paume présente les tableaux des impressionnistes[3].

Après son réaménagement par Antoine Stinco qui l'agrémente d'un escalier suspendu, la galerie rouvre en 1991 à l'initiative de Jack Lang, devenant la galerie nationale du Jeu de paume.

Le nouveau lieu est alors consacré à l'art moderne et contemporain sous toutes ses formes[4].

Depuis 2004, Centre d'art de l'image des XXe et XXIe siècles modifier

En 2004, il devient un centre d'art destiné à la diffusion de l'image des XXe siècle et XXIe siècle (photographie, cinéma, vidéo, installation, Net.art).

Le Jeu de Paume est issu de la fusion de trois associations consacrées à la photographie et à l'art contemporain (la galerie nationale du Jeu de paume, le Centre national de la photographie et Patrimoine photographique). La nouvelle association subventionnée par le ministère de la Culture et bénéficiant du soutien de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, est présidée par Alain-Dominique Perrin. Début 2019, le Jeu de paume est dirigé par Quentin Bajac qui succède à Marta Gili[5] (-) et à Régis Durand (-).

Jusqu'en 2009, l'association dispose d'un autre site pour organiser ses expositions, l'hôtel de Sully, no 62, rue Saint-Antoine. En substitution, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a annoncé lors des Rencontres d'Arles en 2011 que le Jeu de paume disposerait d'un espace de 650 m2 dans l'hôtel de Nevers, rue de Richelieu, pour y programmer des expositions historiques[6]. Ce projet a été abandonné en 2012 pour des raisons budgétaires par la ministre de la Culture Aurélie Filipetti[7].

En 2010, le Jeu de Paume noue un partenariat avec la ville de Tours et présente, deux fois par an, des expositions à caractère patrimonial dans les salles du château de Tours ayant pour vocation de valoriser les donations faites à l’État et les fonds d’archives conservés par des institutions publiques et privées, françaises et étrangères. En 2013, le Jeu de Paume présente à Tours la première exposition d'envergure consacrée à la photographe Vivian Maier. Depuis 2023, la saison estivale du Jeu de Paume – Tours est dédiée à la création photographique contemporaine avec la présentation de deux expositions dont l'une est dédiée au lauréat du Prix Niépce Gens d'images de l'année précédente[8].

Identité visuelle (logo) modifier

Liste des expositions modifier

Expositions au musée du Jeu de Paume modifier

Expositions au musée des écoles étrangères modifier

Expositions au Jeu de paume modifier

Festival du Jeu de Paume modifier

Expositions au Jeu de paume — Tours (Château de Tours) modifier

Expositions au Jeu de paume — Reims (Le Cellier) modifier

Programmation satellite au Jeu de Paume modifier

Expositions au Jeu de Paume - Hôtel de Sully modifier

L'Atelier du Jeu de paume modifier

Liste des cycles de cinéma modifier

Cycles de cinéma au Jeu de Paume modifier

Cycles de cinéma à la Galerie nationale du Jeu de Paume modifier

Film tourné au Jeu de paume modifier

Notes et références modifier

  1. « De la lumière avant toute chose », Le monde des grands musées, no 14,‎ , p. 11.
  2. Emmanuelle Polack et Philippe Dagen, Les carnets de Rose Valland : Le pillage des collections privées d'œuvres d'art en France durant la Seconde Guerre mondiale, Fage Éditions, 2011 (ISBN 978-2-8497-5237-1).
  3. Germain Bazin, Les impressionnistes au Jeu de paume, Paris, Éditions Aimery Somogy, 1972, 264 pages.
  4. Il comprend, notamment un département cinéma dirigé par Danièle Hibon.
  5. Qui a succédé à Régis Durand.
  6. « L'État se dote d'un nouvel espace pour la photographie à Paris », Le Nouvel Observateur, 9 juillet 2011.
  7. « Aurélie Filippetti enterre (aussi) l’hôtel de Nevers », Le Journal des arts, 7 septembre 2012.
  8. « Tours : le château accueille deux expositions du Jeu de Paume », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )
  9. « Exposition Image 3.0 - Le Cellier, Reims », sur Jeu de paume (consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier