Stanley Greene
Stanley Greene, né le à Brooklyn (New York), et mort le à Clichy[1], est un photojournaliste de guerre américain.
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Il est surtout connu pour sa couverture de la guerre en Tchétchénie. Il a reçu, entre autres, le prix W. Eugene Smith et le World Press, qui lui a été décerné cinq fois.
Biographie
modifierStanley Greene naît en à Brooklyn[2] dans une famille de la classe moyenne. Ses deux parents étaient des acteurs. Son père était un syndicaliste et un des premiers Afro-américains élus en tant que dirigeant dans le Screen Actors Guild[3], et au mouvement Renaissance de Harlem. Son père a été placé dans les années 1950 sur une liste noire des communistes et a été forcé à ne jouer que des rôles subalternes anonymes au cinéma[4].
Ses parents lui ont offert son premier appareil photo à l'âge de onze ans [5].
Stanley Greene a commencé sa carrière en tant que peintre, mais il prenait également des photos comme moyen de rassembler les scènes qu'il peignait. En 1971, alors membre du mouvement révolutionnaire afro-américain Black Panthers et contre la guerre du Viêt Nam, son ami, le photographe William Eugene Smith lui a offert une place dans son studio et l'a encouragé à étudier la photographie à l'école des arts visuels de New York et l'institut d'art de San Francisco[3].
À cette époque, Stanley Greene a effectué quelques travaux en tant que photographe, y compris prendre des photos de groupes de rock et travailler chez Newsday[3]. En 1986, il a photographié des défilés de mode à Paris. Il se considérait comme étant un amateur. Il était habitué des cafés, prenait des photos de filles et consommait de l'héroïne [5]. Après le décès d'un de ses amis du SIDA, Greene a abandonné la drogue et a commencé à prendre plus au sérieux sa carrière de photographe [5]. Il a commencé le photojournalisme en 1989, quand sa photo Baisers à tous, le mur de Berlin d'une ballerine avec dans sa main une bouteille de champagne, est devenue un symbole de la chute du mur de Berlin [3].
Alors que Stanley Greene travaille pour l'Agence VU, il se retrouve bloqué pendant la tentative de coup d'État sanglant contre Boris Eltsine à la Maison blanche à Moscou.
Stanley Greene a couvert des pays déchirés par la guerre comme le Haut-Karabagh, l'Irak, la Somalie, la Croatie, le Cachemire, et le Liban [3],[4]. Il a pris des photos du génocide rwandais en 1994[4] ainsi que de la côte du Golfe aux États-Unis en 2005 au lendemain de l'ouragan Katrina[3].
Dès 1994, Stanley Greene devient célèbre pour sa couverture de la seconde guerre de Tchétchénie qui a été publiée en 2004 dans un livre, Open Wound (Plaie à vif)[3]. Ses photos ont attiré l'attention du public sur « la souffrance qui a marqué la dernière résurrection tchétchène après des décennies de lutte pour l'indépendance »[4]. Il a également photographié les guerres et la pauvreté en Afrique, en ex-Union Soviétique en Amérique centrale, en Asie et au Moyen-Orient, mais son travail le plus connu est sa couverture de la guerre en Tchétchénie.
Il a publié plusieurs livres, dont Plaie à vif : Tchétchénie 1994-2003 aux éditions Trolley et Black Passport [6]. Stanley Greene est membre fondateur de l'agence Noor.
En 2008, il révèle avoir contracté l'hépatite C, probablement au Tchad en 2007, à cause d'un rasoir contaminé. Après une cure, il est allé en Afghanistan où il a photographié une histoire intitulée Crise de toxicomanie et des maladies infectieuses[7].
Stanley Greene meurt dans le plus grand dénuement le à Clichy, à la suite d'un cancer du foie, à l'âge de 68 ans[8]. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 44).
Publications
modifierAnnées 1990
- Somnambule (éditions Marval, 1990) avec Delacorta.
Années 2000
- Open Wound: Chechnya 1994-2003 (Trolley Books, 2004). Avec Andre Glucksmann et Christian Caujolle.
- Katrina: An Unnatural Disaster (2006). Avec Thomas Dworzak, Kadir van Lohuizen, et Paolo Pellegrin.
- Chalk Lines: The Caucasus (2007).
- Black Passport (2009)
- Stanley Greene, une vie à vif, bande dessinée de Jean-David Morvan (scénario) et Tristan Fillaire (dessinateur), Éditions Delcourt, 2020. (ISBN 978-2413017387)
Expositions
modifierListe non exhaustive
- 2020 : Empreintes, Centre du patrimoine arménien de Valence, juin-.
- 2022 : Vies à vif, avec Édouard Elias, galerie Polka, Paris[9]
Prix et distinctions
modifier- Prix W. Eugene Smith
- World Press à cinq reprises
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Stanley Greene » (voir la liste des auteurs).
- Relevé des fichiers de l'Insee
- [vidéo] « Le coureur de monde », sur YouTube, 24 janvier 2012.
- (en) Lester Sloan, « Heroes of photography: Stanley Greene », Pop Photo.com, (lire en ligne).
- (en) Alan Riding, « Finding his calling in Chechnya's images of war; A photojournalist's new book portrays the devastation of a bitter conflict », New York Times, (lire en ligne).
- (en) Dana Thomas, « Giving back », Newsweek, (lire en ligne).
- Benjamin Favier, « Interview Stanley Greene », .
- (en) Daryl Lang, « Stanley Greene: Photographing illness while confronting his own », Photo District News, (lire en ligne).
- « Stanley Greene, célèbre photographe de guerre américain, est mort », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « “Vies à vif”: Stanley Greene et Édouard Elias réunis par Polka », sur Polka Magazine, (consulté le )
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :