Fléac

commune française du département de la Charente

Fléac
Fléac
L'hôtel de ville de Fléac.
Blason de Fléac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité GrandAngoulême
Maire
Mandat
Hélène Gingast
2020-2026
Code postal 16730
Code commune 16138
Démographie
Gentilé Fléacois
Population
municipale
3 842 hab. (2021 en augmentation de 3,61 % par rapport à 2015)
Densité 305 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 58″ nord, 0° 05′ 41″ est
Altitude Min. 25 m
Max. 112 m
Superficie 12,60 km2
Unité urbaine Angoulême
(banlieue)
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Angoulême-1
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Fléac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Fléac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Voir sur la carte topographique de la Charente
Fléac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Fléac
Liens
Site web www.fleac.fr

Fléac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

C'est une zone résidentielle située à l'ouest d'Angoulême dont elle fait partie de l'agglomération.

Ses habitants sont les Fléacois et les Fléacoises[1].

Géographie modifier

Représentations cartographiques de la commune
 
  Mairie
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Localisation et accès modifier

Fléac est une commune située 5 km à l'ouest d'Angoulême dont elle fait partie de l'agglomération.

La commune s'étend depuis la Charente dont elle occupe la rive concave et qui la limite au sud, jusqu'à la route d'Angoulême à Saint-Jean-d'Angély (D 939), qui en forme la limite septentrionale.

Le bourg de Fléac est situé au sommet de cette rive concave, surplombant ainsi la vallée.

La route nationale 141 d'Angoulême à Saintes, maillon occidental de la route Centre-Europe Atlantique, traverse la commune dans sa plus grande largeur, de l'est à l'ouest; elle gravit la colline par la longue côte de Sainte-Barbe, du haut de laquelle on peut contempler un des plus beaux points de vue du département. Tout en bas, la Charente décrit un vaste méandre et l'on voit en remontant le cours du fleuve, la plaine parsemée de hameaux, avec à l'horizon le plateau d'Angoulême.

Cette route nationale sera déviée au nord de la commune entre Saint-Yrieix et la Vigerie vers 2015, dans le cadre des opérations de construction de la LGV Sud Europe Atlantique entre Tours et Bordeaux[2],[3].

La D 103, reliant Fléac à Saint-Yrieix-sur-Charente au nord et Linars au sud, forme une sorte de rocade ouest de l'agglomération, et a longtemps été pressentie comme telle. Elle coupe la N 141 par un rond-point, dessert le bourg, et va rejoindre, près du pont de Basseau, la route d'Angoulême à Vibrac (D 72).

La route départementale 37 quitte la route de Saintes à la limite de la commune, dessert le hameau de Brénat au nord de la commune, et se dirige vers Vindelle.

Lieux-dits et hameaux modifier

 
L'écluse de Touérat.

Le hameau de Thouérat (ou Touérat) est situé près de la Charente. Parmi les autres hameaux, on peut citer : la Vallade et les Mornats, situés au centre de la commune ; Basseau, sur la Charente, dont une partie appartient à la commune de Saint-Michel ; les Granges ; la Touche, à la limite de la commune de Linars ; la Gounerie ; le Lugeat, ancien fief ayant appartenu, au XVIIe siècle, à la famille Lambert des Andreaux.

Brénat est un petit hameau situé au nord de la commune où, en 1999-2000, des travaux menés dans le cadre de la déviation de la N 141 et de la LGV ont mis au jour une vaste occupation très ancienne.

Communes limitrophes modifier

Géologie et relief modifier

Géologiquement la commune appartient aux calcaires du Bassin aquitain, comme les trois quarts ouest du département de la Charente. Le terrain est du Jurassique supérieur (Portlandien) dans la plus grande partie de la commune (centre et nord).

Toutefois apparaissent déjà quelques zones appartenant au Crétacé supérieur, qui occupe toute la moitié sud du département de la Charente et de l'agglomération d'Angoulême[Note 1]. Le Cénomanien occupe l'est de la commune, au sud du Grand Maine ainsi que tout le bourg. Le Cénomanien occupe aussi une petite partie à l'ouest, la forêt de Moulède, ainsi qu'en limite sud (les Bretons).

Les vallées (Charente et Nouère) sont occupées par des alluvions récentes du Quaternaire[4],[5].

La commune occupe un plateau d'une altitude moyenne de 80 m et légèrement incliné vers le sud compris entre les vallées de la Charente à l'est et la Nouère à l'ouest. Le point culminant est à une altitude de 112 m, situé sur la limite nord de la commune. Le point le plus bas est à 25 m, situé près de la Charente au sud en aval de l'écluse de Basseau. Le bourg est à environ 65 m d'altitude et surplombe la Charente d'une quarantaine de mètres sur la rive concave de cette dernière[3].

Hydrographie modifier

Réseau hydrographique modifier

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par la Charente, la Charreau, les Eaux Claires, et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[7],[Carte 1].

Le fleuve Charente limite la commune au sud et à l'est qui, du fait de son relief n'est pas en zone inondable à l'exception de Basseau. D'une longueur totale de 381,4 km, ce fleuve prend sa source en Haute-Vienne, dans la commune de Chéronnac, et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[8].

La Charreau, d'une longueur totale de 17,4 km, prend sa source dans la commune de Torsac et se jette dans la Charente sur la commune, après avoir traversé 6 communes[9].

Les Eaux Claires, d'une longueur totale de 13,7 km, prend sa source dans la commune de Torsac et se jette dans la Charente sur la commune, après avoir traversé 7 communes[10].

La Nouère, affluent de la Charente sur sa rive droite, limite partiellement la commune à l'ouest, à Moulède.

Gestion des eaux modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[11]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [12].

Climat modifier

Le climat est océanique aquitain et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

Données climatiques
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,1
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[13].

Toponymie modifier

Les formes anciennes sont Flaiaco en 1110[14], Flayac en 1213[15].

L'origine du nom de Fléac remonterait à un nom de personne latin Flaius, variante de Flavius, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à *Flaiacum, « domaine de Flaius »[16],[17].

Le nom du hameau de Brénat a aussi des formes anciennes : Brinat, au IXe siècle, Brianacum, Brianac au XIIe siècle, ainsi que Touérat : Toirac en 1110[18]

Histoire modifier

L'occupation humaine y est très ancienne : en 2000, des études menées dans le cadre de la déviation de la RN 141 ont fait découvrir à Brénat une vaste occupation, avec notamment un riche mobilier des âges du bronze et du fer qui concerne toutes les périodes du Néolithique au Moyen Âge[19]. On a retrouvé de nombreux silex taillés : outils, haches, pointes de flèches ainsi que de nombreuses céramiques et amphores. Des vestiges de routes gallo-romaines et d'anciens sarcophages en pierre de différentes tailles sont venus compléter ces découvertes.

En particulier, l'ancien chemin d'Angoulême à Saintes nommé chemin des Anglais traverse la commune d'ouest en est après avoir traversé la Charente à Basseau, et l'ancienne voie romaine vers Saint-Cybardeaux, au nord de Brénat (actuelle D 939).

Les vestiges d'une ancienne villa romaine ont aussi été trouvés à Touérat au XIXe siècle[20].

Fléac connut l'époque romaine une période florissante : alors que le commerce se faisait par voie d'eau, Basseau sur la Charente, devint pour longtemps le premier port d'Angoulême. Une belle statue gallo-romaine du IIe siècle baptisée sainte Barbe nous reste de cette époque.

Ainsi que sa voisine Saint-Yrieix, cette commune appartenait à l'abbaye de Saint-Cybard, et ses habitants étaient tenus d'accourir à la défense du monastère, au son des cloches[21].

Au cours du Moyen Âge, Fléac se trouvait sur un itinéraire secondaire est-ouest le long de la Charente par Angoulême et Cognac fréquenté par les pèlerins au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes[22].

Au sommet de la côte Sainte-Barbe, on peut voir une croix élevée sur l'emplacement d'une ancienne chapelle, qui fut vendue en 1793, et acquise par un nommé Dexmier, qui la transforma en auberge.

Pendant la période révolutionnaire, des criminels, profitant de la désorganisation des pouvoirs publics, attaquaient les maisons isolées, y commettant les pires atrocités ; on les appelait les chauffeurs parce qu'ils torturaient leurs victimes, riches propriétaires, par le feu, pour les dépouiller de leur argent. Ce Dexmier s'était mis à la tête d'une bande de ces brigands.

Lorsque l'ordre fut un peu rétabli, Dexmier et sa bande, ne voulant pas se faire trop remarquer, se bornèrent à dévaliser les voyageurs qui avaient le malheur de s'arrêter à l'auberge de Sainte-Barbe. Leurs cadavres étaient enterrés dans le jardin.

Les crimes de cette bande demeurèrent longtemps impunis ; ce fut un matelot de Saint-Simon qui mit la justice sur leurs traces. Ayant réussi à leur échapper, il dénonça la bande à la police. Dexmier fut arrêté, fit des aveux complets, condamné à mort et exécuté à Saintes en 1818[21],[23].

Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer départementaux allant d'Angoulême à Matha par Rouillac, appelée le Petit Rouillac[21]. La gare, située près du bourg, en est encore visible. Le tracé, entre Saint-Yrieix et Linars, est repris en grande partie par une voie routière, destinée pendant un temps à être doublée pour devenir un maillon de la rocade ouest d'Angoulême[Note 2].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

La commune de Fléac a été créée en 1793, elle a appartenu au district devenu arrondissement d'Angoulême en 1801 et au canton d'Angoulême puis d'Angoulême2 à partir de 1801 et au canton de La Couronne depuis 1973.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1849 1895 Monsieur Gontier    
1895 1943 Georges Foucaud    
1943 1944 Adhémar Marsat    
1944 1945 Henri Laguibre   Maire provisoire
1945 1953 Elie Cheysson    
1953 1965 Roger Piaud    
1965 1971 Paul Buzin    
1971 2008 Jean Dumergue SE Viticulteur
2008 2020 Guy Étienne DVG Professeur
2020 En cours Hélène Gingast DVG Documentaliste, conseillère départementale depuis 2021

Intercommunalité modifier

Fléac appartient au Grand Angoulême qui regroupe 38 communes qui sur son ancien périmètre de 16 communes, pour 2,85 % de la surface du département de la Charente représente 29,83 % de sa population.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Fléac est une commune urbaine[Note 3],[24]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[25],[26]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[27] et 109 055 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[28],[29].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[30],[31].

Les nouveaux lotissements forment tout un quartier dont fait partie le centre commercial.

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,6 %), zones urbanisées (30,3 %), terres arables (10,3 %), cultures permanentes (9,6 %), forêts (7,3 %), prairies (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Budget et fiscalité modifier

La fiscalité est d'un taux de 31,37 % sur le bâti, 60,87 % sur le non bâti, et 14,72 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).

Grand Angoulême prélève 15,04 % de taxe professionnelle.

Politique environnementale modifier

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[33].

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Fléac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].

Risques naturels modifier

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) Saintes-Cognac-Angoulême, regroupant 46 communes concernées par un risque de débordement du fleuve Charente (34 en Charente et 12 en Charente-Maritime), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[36]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de l'hiver 1779, de 1842, de 1859, du du , du , de mars-avril 1962, du et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[37]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2021[38],[34].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Fléac.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[39].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 607 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 607 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[40],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[41].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1998, 2003, 2005, 2010, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[34].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[42].

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[44].

En 2021, la commune comptait 3 842 habitants[Note 5], en augmentation de 3,61 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
751993802845882819819845785
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
783820780804849789926842859
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
8748549689779991 0231 1041 2291 327
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
1 4171 8192 5882 7042 9043 2833 4423 6293 708
2020 2021 - - - - - - -
3 8653 842-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 825 hommes pour 1 947 femmes, soit un taux de 51,62 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[47]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
2,6 
9,4 
75-89 ans
11,5 
19,4 
60-74 ans
19,7 
22,2 
45-59 ans
22,3 
16,6 
30-44 ans
17,6 
13,4 
15-29 ans
11,8 
18,6 
0-14 ans
14,6 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[48]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Remarques modifier

C'est l'industrialisation du Grand Angoulême qui a amené la croissance démographique continue de Fléac durant le XXe siècle.

Économie modifier

Agriculture modifier

La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[49].

Industrie modifier

La commune comporte plusieurs ateliers : une imprimerie, les papeteries modernes d'Angoulême, les cartonnages Cartex, l'atelier de charpentes MCCC, une menuiserie, des ateliers de calculateurs et vibromètres aéronautiques Ecets et des installations électriques Santerne, ainsi que les transports Giraud.

Au nord de la commune est situé un poste important d'interconnexion électrique.

Commerces modifier

  • Un magasin d'alimentation générale, supérette.

Tourisme modifier

 
Écluse de Basseau.

L'activité de tourisme fluvial par pénichette est localisée sur la berge de la Charente près de l'écluse de Basseau. Plusieurs types de bateaux sont proposés à la location pour des croisières pouvant aller jusqu'à Cognac. Il est également possible de louer des bateaux à moteur, des canoë-kayak, des VTT/VTC et des pédalos.Il est également possible d'aller visiter une distillerie et un musée du XIXe siècle près de la mairie ou tout simplement de découvrir les bords de Charente à pied ou à vélo.

Équipements, services et vie locale modifier

  • Fléac a une agence postale.
  • Une halte-garderie existe à la MJC ainsi qu'un centre de loisirs avec trois sections, 3 à 6 ans, 6 à 10 ans et 10 à 13 ans.
  • Il existe un service de crèche familiale et des crèches sur d'autres communes du Grand Angoulême.

Enseignement modifier

Fléac possède une école élémentaire, Alphonse-Daudet, comprenant neuf classes, ainsi qu'une école maternelle, Marcel-Aymé, comportant quatre classes.

Le secteur du collège est Saint-Michel[50].

Les enfants peuvent bénéficier du restaurant scolaire, de la garderie ainsi que du service de transport scolaire.

Sports et activités modifier

La MJC Serge-Gainsbourg offre de nombreuses activités modélisme, informatique, activités sportives.

Le complexe sportif Jacques-Favreau permet de pratiquer de nombreux sports.

Les clubs sportifs sont nombreux : cyclotourisme, l'étoile sportive de Fléac (football), le tennis club, le club d'art martial, le Select Team Rallye Sport auto et l'amicale des Bateliers charentais.

Vie culturelle modifier

De nombreuses associations donnent une vie culturelle très riche : chorale, théâtre, danse folklorique, les amis du Logis de Chalonne, peinture, sculpture, histoire locale, comité des fêtes qui organise la fête de la musique.

Sans oublier les deux associations de parents d'élèves, le Comité de Jumelage, le Club des aînés, l'Association des anciens combattants et la Société de chasse.

Santé modifier

Médecins généralistes.

Le foyer-résidence pour personnes âgées comporte 47 studios et 17 chambres.

Cultes modifier

La messe a lieu le dimanche à 9 h 30 soit à Linars soit à Fléac.

Transports urbains modifier

Ils sont assurés par le Grand Angoulême.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Patrimoine religieux modifier

 
L'église.
 
L'église.
 
Le doyenné.

L'église romane Notre-Dame date des XIe et XIIe siècles. Elle comporte trois coupoles en file et une abside en cul de four. Sa façade présente une ouverture carrée qui aurait été utilisée par un joueur de cor pour appeler aux offices mais peut aussi avoir servi d'archère. En effet, cette église présente plusieurs signes de défenses. Une peinture murale du XVe siècle raconte le martyre de sainte Barbe.

Elle est classée monument historique depuis 1912[51].

Le doyenné a été construit aux XIIe et XIIIe siècles. Une fenêtre à meneaux témoigne de travaux au XIVe siècle. Il présente une très belle salle voûtée avec un puits intérieur et des meurtrières. Il était destiné à recevoir la dîme en nature et resta pendant plusieurs siècles propriété de l'évêque d'Angoulême.

Il a été acheté par la commune en 1993, et accueille aujourd'hui des expositions et des associations.

Patrimoine civil modifier

 
Le château.

Le château de Fléac a été construit par Louis Plauchut à la fin du XIXe siècle. Son frère, Edmond Plauchut, fut secrétaire de George Sand.

Le château resta la propriété familiale, jusqu'à son achat par la commune en 1996. Depuis, il a été rénové et est désormais ouvert à la location.

Le logis de Chalonne date du XVIe siècle, et a été la propriété de la famille de Montgeon dont le représentant le plus connu est Jean de Montgeon, l'auteur de L'Alphabet de l'art militaire des armées royales. Il a été restauré de 1763 à 1772 par le marquis de Montalembert, créateur de la fonderie de Ruelle. Le général d'Empire Martin de Bourgon, gouverneur de la Guyane y a résidé. Son dernier propriétaire, Fernand Pluviaud, l'a légué à la commune en 1997.

L'hôtel de ville est un logis construit par le banquier Jules Durandeau en 1852. Il surplombe un très beau parc et des jardins potagers et d'agrément qui étaient ornementés d'une grotte artificielle, d'une cressonnière et de différentes sources naturelles. De sa terrasse, le panorama permet de découvrir toute la vallée et la ville d'Angoulême sur son éperon rocheux.
De 1918 à 1946, ce fut une pension luxueuse, la pension Reverdy.
La mairie abrite une statue gallo-romaine du IIe siècle, dite sainte Barbe, qui se trouvait dans une chapelle où elle était l'objet d'un pèlerinage pour demander la pluie.

Au détour des rues de Fléac, on découvre tout un petit patrimoine rural, porches charentais, maisons anciennes, puits, lavoir.

 
Les jardins...
 
et Angoulême au loin.

Patrimoine environnemental modifier

Les jardins publics descendent à partir de l'hôtel de ville et sont aménagés dans la forte pente qui mène jusqu'à la Charente.

Les bords de la Charente et la Coulée verte, chemin de randonnée qui reprend le chemin de halage.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blasonnement :
Taillé : au 1er d'azur à la porte romane d'argent, maçonnée de sable et mouvant du trait de la partition, au 2e d'argent à la grappe de raisin avec deux feuilles d'or soutenue d'une rivière d'azur mouvant de la pointe, à la barre d'or chargée du mot « FLEAC » en lettres capitales de sable brochant sur la partition[52].

Jumelages modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Il n'y a pas de Crétacé inférieur en Charente. Le Crétacé supérieur est directement en contact avec le Jurassique.
  2. Dans les années 2000, il fut décidé que la rocade ouest d'Angoulême serait confondue avec la déviation de la N 10.
  3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Fléac » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Réseau ferré de France, « LGV SEA Plan général des travaux, planche 23 », (consulté le ).
  3. a et b Carte IGN sous Géoportail
  4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le ).
  6. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  7. « Fiche communale de Fléac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  8. Sandre, « la Charente »
  9. Sandre, « la Charreau »
  10. Sandre, « les Eaux Claires »
  11. « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
  12. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Cognac, Charente (16), 30 m - [1961-1990] », sur Infoclimat (consulté le ).
  14. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
  15. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 40
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 290.
  17. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  18. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 52,127,133
  19. Bilan gouvernemental, 2000
  20. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 221
  21. a b et c Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 178-179
  22. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 9,159
  23. Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 164-166
  24. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  25. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  26. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  27. « Unité urbaine 2020 d'Angoulême », sur insee.fr (consulté le ).
  28. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  29. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  30. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  31. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  32. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  33. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris, consulté le .
  34. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Fléac », sur Géorisques (consulté le ).
  35. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  36. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Adour-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  37. « cartographie des risques d'inondations du TRI Saintes-Cognac-Angoulême », sur nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  38. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  39. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  40. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  41. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Fléac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  42. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  43. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  44. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  45. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  46. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  47. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Fléac (16138) », (consulté le ).
  48. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
  49. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le ).
  50. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
  51. « Église Notre-Dame », notice no PA00104370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  52. « Fléac », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  53. Site web de Marktbreid
  54. Site web de Inchture

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Liens externes modifier