Chronologie des alternatives (XIXe siècle)

On trouvera ci-après la chronologie des alternatives des matadors du XIXe siècle ayant laissé quelque trace dans l’histoire de la corrida, avec, dans la mesure du possible, les noms du parrain et du témoin de la cérémonie ainsi que celui de la ganadería (élevage)[1].

  • 27 mai : Manuel Lucas. Madrid, aux côtés de « El Bolero » et « Leoncillo ». Pas de « cession des trastos ».
  • 17 octobre : José de los Santos. Madrid, au cours d’une corrida au cours de laquelle « Paquiro » avait combattu quatre taureaux en « place complète » et « Noteveas » et José de los Santos en avaient combattu quatre autres en división de plaza[4]. Pas de « cession des trastos ».
  • 27 avril : Francisco Arjona Herrera « Cúchares ». Madrid, aux côtés de « El Barbero ». Pas de « cession des trastos ». Il prendra par la suite une alternative avec « cession des trastos » le , toujours à Madrid. Compte tenu des pratiques coutumières de l’époque, son ancienneté date de cette seconde alternative.
  • 3 avril : Juan Yust. Madrid, aux côtés de « Rigores », face à trois taureaux de la ganadería de Gaviria, un de celle de José Pinto et deux de celle de Francisco Paredes. Pas de « cession des trastos ».
  • 17 avril : Manuel Díaz Cantoral « El Lavi ». Madrid, aux côtés de « El Barbero » et de Francisco Ezpeleta, face à des taureaux des ganaderías de Gaviria et de Juan Sandoval. Pas de « cession des trastos ». Il avait auparavant pris une alternative le à Cadix ; compte tenu des pratiques coutumières de l’époque, son ancienneté date, non de son alternative gitane, mais de sa présentation à Madrid.
  • 10 septembre : Juan Martín « La Santera ». Madrid. Parrain, « El Barbero ». Il avait auparavant pris une alternative à Séville le  ; compte tenu des pratiques coutumières de l’époque, son ancienneté date, non de cette alternative sévillane, mais de son alternative madrilène.
  • Gonzalo Mora. Ronda (province de Malaga). Parrain, Francisco Espetela ; témoin, « El Lavi ». Compte tenu des pratiques coutumières de l’époque, son ancienneté date, non de cette alternative rondeña, mais de celle qu’il prendra à Madrid le .
  • 31 mars : Gonzalo Mora. Madrid. Parrain, « El Tato ». Il avait auparavant pris une alternative en 1852 à Ronda (province de Malaga) ; compte tenu des pratiques coutumières de l’époque, son ancienneté date, non de cette alternative rondeña, mais de celle madrilène.
  • 4 avril : Manuel Carmona Luque « El Panadero ». Séville. Parrain, Juan Lucas ; témoins, « Desperdicios » et « El Nili » ; taureaux de la ganadería du marquis de Saltillo. (La « cession des trastos » fut en réalité faite par « Desperdicios », Juan Lucas ayant été blessé par le premier taureau.)
  • 3 avril : Jacinto Machío (Espagnol). Cadix (Espagne). Parrain, « Desperdicios ». Compte tenu des pratiques coutumières de l’époque, son ancienneté date, non de cette alternative gaditane, mais de celle qu’il prendra à Madrid le .
  • 24 octobre : Agustín Perera (Espagnol). Madrid. Parrain « Frascuelo » ; témoin Jacinto Machío ; taureaux des ganaderías de Aleas de Taviel de Andrade, celui de la cérémonie étant de Aleas.
  • 10 juillet : Jacinto Machío (Espagnol). Madrid. Parrain, Cayetano Sanz ; témoin, « Currito » ; taureaux de la ganadería de Pérez de la Concha. Il avait auparavant pris une alternative à Cadix (Espagne) le  ; compte tenu des pratiques coutumières de l’époque, son ancienneté date, non de cette alternative gaditane, mais de celle madrilène.
  • 22 juillet : José Rodríguez Sánchez « Bebe Chico » (Espagnol). Madrid. Parrain, « Minuto » ; taureaux de la ganadería de Basilio Peñalver. Cette corrida devait être un mano a mano, mais le parrain ayant été blessé par son premier taureau, le récipendiaire dut seul affronter les six.
  • 30 décembre : José Rovirosa (Espagnol). Mexico. Parrain, « Villita » ; témoin, « Valentín » ; taureaux de la ganadería de San Diego de los Padres. Alternative non valide en Espagne.

Notes et références

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  1. Aucune liste exhaustive ne semble possible : nombre de matadors ont pris l’alternative, sans que leur notoriété ait jamais dépassé les frontières de leur province, voire celles de leur village, et n’ont pas laissé la moindre trace dans l’histoire.
  2. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la date de l’ancienneté n’était pas fixée avec précision. Selon certains, elle dépendait de la date de la première corrida en qualité de matador, selon d’autres, de la date de la première corrida à Madrid. Ainsi l’ancienneté d’un matador pouvait être différente selon la ville dans laquelle il se produisait. De plus, la renommée des matadors influençait leur ancienneté : les plus renommés arrivaient à imposer comme date d’ancienneté, dans toutes les arènes, leur première corrida en qualité de matador ; les autres étaient obligés de suivre la règle commune.
  3. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, nombre de matadors ont acquis leur titre sans qu’ait eu lieu la cérémonie de l’alternative, la « cession des trastos » (les « instruments », l’épée et la muleta). Ces « alternatives » sans « cession des trastos » seront quand même signalées.
  4. La piste était partagée en deux, deux corridas se déroulant simultanément.

Sources en ligne

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Voir aussi

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