Castelnau-de-Montmiral

Castelnau-de-Montmiral | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Arrondissement d'Albi |
Canton | Vignobles et Bastides |
Intercommunalité | Gaillac Graulhet Agglo |
Maire Mandat |
Paul Salvador 2014-2020 |
Code postal | 81140 |
Code commune | 81064 |
Démographie | |
Gentilé | Montmiralais |
Population municipale |
1 038 hab. (2016 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 57′ 59″ nord, 1° 49′ 18″ est |
Altitude | Min. 153 m Max. 485 m |
Superficie | 88,81 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | site officiel |
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Castelnau-de-Montmiral (en occitan Castèlnòu de Montmiralh) est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.
GéographieModifier
Commune située entre Albi et Montauban.
La commune est traversée d'est en ouest par la Vère. Au nord de cette rivière s'étend la forêt de Grésigne, une des plus vastes forêts de chênes de France et même d'Europe. Le sud de la Vère est en partie occupé par un plateau calcaire (causse). Le village est d'ailleurs construit sur un piton calcaire qui surplombe la vallée de la Vère.
Communes limitrophesModifier
HydrographieModifier
La commune est arrosée par la Vère, affluent de l'Aveyron. Sur la commune, la Vère est rejointe par les ruisseaux de Beauzens, Belayrol, de Gandhailhobe, de Rieutort, du Rô, de Saint-André....
Le Tescou, affluent du Tarn, prend sa source sur la commune, à Pailhasse.
Géologie et reliefModifier
La superficie de la commune (8 881 hectares) en fait une des plus grandes du département ; son altitude varie de 153 à 486 mètres[1].
Voies de communication et transportsModifier
Accès avec la route départementale D964 (ex : Route nationale 664)
ToponymieModifier
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale composée de :
- castel nau (> nòu) « château neuf » en occitan (cf. Castelnau, Neufchâtel, etc.)
- Mont miral (Monte miraill 1259), toponyme en Mont- au sens de « colline, élévation de terrain, hauteur », appellatif toponymique issu du bas latin MONTE (du latin classique montem, accusatif de mons). Le second élément -miral représente l'ancien occitan miralh « miroir » → « point de vue, poste d'observation » équivalent de l'ancien français mirail cf. Montmirail[2]. Il s'agit d'un dérivé de mire, suivi du suffixe à valeur superlative -alh cf. Montgradail (Aude, Montegardall 1215).
Remarque : les formes anciennes du type Mons Mirabilis sont des latinisations fantaisistes de clercs médiévaux. L'adjectif mīrābilis signifie en latin « admirable, merveilleux », d'où « miraculeux (lieu des miracles) » et dont le substantif en latin populaire, *mirabĭlia, (altération du latin classique mīrābĭlia) a donné meravilha en occitan et merveille en français par évolution phonétique régulière et pas autre chose.
HistoireModifier
Tout autour de la forêt de Grésigne s'élèvent des dolmens de l'âge de bronze et des oppidums/oppida (places fortes) de l'âge de fer.
La bastide albigeoise est fondée en 1222 par Raymond VII, comte de Toulouse, qui a donné à la bastide les mêmes franchises qu'à Cordes et Gaillac.
Le diminutif de Montmiral a été communément utilisé dans les actes officiels, y compris au XIXe siècle dans l'état civil de la commune. Ce diminutif est encore utilisé aujourd'hui par ses habitants.
La bastide est réunie au domaine royal en 1271. Elle est administrée par un délégué du sénéchal de Toulouse jusqu'en 1322. Philippe V le Long l'a alors donnée à Arnaud de Trians, vicomte de Tallard.
Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais, conduits par le prince Noir, envahissent l'Albigeois en 1345. Ceux-ci se retireront sans oser attaquer la ville...
En 1352, les habitants rendent hommage à Louis de Trians. Par un acte de 1365, il confirme les coutumes de la communauté. Il a maintenu ses vassaux dans leurs prérogatives, avec le consentement de sa mère, Constance de Narbonne, en considération des dommages de la guerre et des contributions qu'ils ont payé pour la rançon du roi.
À la fin du XIVe siècle, la bastide fait partie des domaines de Bernard VII d'Armagnac. Castelnau est alors gardé par des capitaines du parti des Armagnacs qui désolaient les terres autour et dont se plaignent les consuls de Gaillac, de Puycelcy et de Penne. En l'absence du comte d'Armagnc, Bonne de Berry écrit à ses bonnes gens pour bien garder la ville. En 1470, Louis XI met sous séquestre les domaines du comte d'Armagnac. Georges II de La Trémoille, sire de Craon, gouverneur de Tours, conseiller et premier chambellan de Louis XI, obtient du roi la seigneurie de Castelnau-de-Montmiral, Villeneuve et Milhavet. Après 1479, Louis Ier d'Amboise, évêque d'Albi, obtient du roi l'autorisation de faire l'acquisition de la seigneurie. Charles Ier d'Armagnac est rétabli dans ses domaines en 1484. Il s'établit à Castelnau où il meurt en 1497. La seigneurie rentre alors dans le domaine de la Couronne[3].
Pendant les guerres de religion, Castelnau-de-Montmiral n'adhère jamais au protestantisme et accueille les catholiques de Gaillac, qui ont été chassés de la ville par les protestants majoritaires. En janvier 1587, une attaque du capitaine protestant Bruniquel est repoussée. Selon la légende, une femme revenant de puiser l'eau à la fontaine du Théron aurait donné l'alerte, contraignant les assaillants à une retraite précipitée.
Louis XIII revenant du siège de Saint-Antonin est passé à Castelnau-de-Montmiral le 24 juin 1622, logé dans la maison de Tonnac.
C'est également le lieu d'habitation de la célèbre famille Privat[Laquelle ?].[réf. nécessaire]
HéraldiqueModifier
Son blasonnement est : De gueules au château donjonné d'argent, ouvert et maçonné de sable, senestré d'un monde croisé d'or, le tout surmonté d'un miroir du même, ouvert aussi de sable, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or.
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Politique et administrationModifier
Commune faisant partie de l'arrondissement d'Albi du canton jusqu'à sa suppression en 2015, date depuis laquelle elle appartient au canton de Vignobles et Bastides. Enfin, elle est rattachée à la deuxième circonscription du Tarn. La commune fait partie de la communauté de communes Tarn et Dadou depuis 2002.
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[5].
En 2016, la commune comptait 1 038 habitants[Note 1], en augmentation de 5,81 % par rapport à 2011 (Tarn : +2,32 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
selon la population municipale des années : | 1968[8] | 1975[8] | 1982[8] | 1990[8] | 1999[8] | 2006[9] | 2009[10] | 2013[11] |
Rang de la commune dans le département | 44 | 52 | 52 | 64 | 68 | 71 | 73 | 69 |
Nombre de communes du département | 326 | 324 | 324 | 324 | 324 | 323 | 323 | 323 |
Lieux et monumentsModifier
- Village classé parmi les « plus beaux villages de France ».
- Place des Arcades avec son pilori.
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption (la cloche date de 1554).
- Portes fortifiées (portes des Garrics, de Toulze).
- Maisons en pierre et à colombages, dont la maison, place publique, datée de 1630
- Remparts.
- Château du Guet détruit en 1819 que l'on retrouve sur les armoiries du village.
- Croix reliquaire dite de Montmiral, exécutée en 1341 par un orfèvre d'Albi et achevée par un orfèvre de Toulouse après diverses vicissitudes.
- Plusieurs églises et chapelles dispersées dans la campagne (Saint-Martin, Saint-Jérôme, Brugnac...).
- Plusieurs petits châteaux sont situés sur la commune : Corduriès, Fézembat, Mazières, Meyragues.
- Plusieurs souterrains refuge.
- Forêt de Grésigne.
Personnalités liées à la communeModifier
- Charles Ier d'Armagnac, comte d'Armagnac, y est mort en 1496.
- Pierre de Fenoÿl.
Vie localeModifier
CultureModifier
Tous les ans, fin juillet, "les Musicales de Montmiral" proposent un festival de musique pendant trois jours.
Concerts sur la place des arcades avec buvettes, restaurations et grillades assurées par le Dégourdy's Club de GAILLAC.
- Le village fut visité par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Voici le récit qu'elle en fait :
« Sartre préférait les pierres aux arbres ; mes plans tenaient compte de ses goûts. Tantôt marchant, tantôt prenant des cars nous visitâmes des villes et des villages, des abbayes, des châteaux. Un soir, un petit autobus cahotant et bondé nous amena à Castelnau de Montmiral ; il pleuvait ; en descendant sur la place entourée d’arcades, Sartre me dit abruptement qu’il en avait assez d’être fou. »
- Dans la série américaine Smallville, la famille de Lana Lang est originaire de Castelnau-de-Montmiral.
GastronomieModifier
- Les reponchons (mot occitan qui peut se traduire par tamier ou herbe aux femmes battues en français ; prononcer repountchous) poussent dans les sous-bois et les fossés. On les ramasse en avril. Ils ressemblent à du lierre (fine liane grimpante) ou à des asperges sauvages. Amers, ils se consomment coupés en rondelles et cuits à la poêle seuls ou en préparation.
- Les radis au foie : cuire des rouelles de radis et des dés de foie de veau à la poêle, puis déglacer au vinaigre.
- Les oreillettes.
- La fouace avec laquelle on fête les Rois à l'Épiphanie.
- La croustade : tourte aux pommes, poires ou pruneaux.
- La confiture de citre. La citre est une pastèque qui ne se consomme pas crue mais sous forme de confiture ou de fruits confits. La culture de ce fruit était répandue dans le sud de la France mais est devenue rare de nos jours.
- Le boudin Galabar (issu de l"occitan goula, « tête ») fait partie des boudins noirs. Il peut être séché pour prolonger sa conservation. Il se mange cru ou cuisiné (frit ou poêlé).
- Pâté de foie de porc.
Voir aussiModifier
Notes et référencesModifier
RéférencesModifier
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 467b
- Clément Compayré, Études historiques et documents inédits sur l'Albigeois, le Castrais et l'ancien diocèse de Lavaur, imprimerie de M. Papailhiau, Albi, 1841, p. 412-419 (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.