Gallargues-le-Montueux

commune française du département du Gard

Gallargues-le-Montueux est une commune française située dans le Sud du département du Gard, en région Occitanie.

Gallargues-le-Montueux
Gallargues-le-Montueux
Mairie de Gallargues-le-Montueux.
Blason de Gallargues-le-Montueux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté de communes Rhôny Vistre Vidourle
(siège)
Maire
Mandat
Freddy Cerda
2020-2026
Code postal 30660
Code commune 30123
Démographie
Gentilé Gallarguois
Population
municipale
3 592 hab. (2021 en évolution de −2,1 % par rapport à 2015)
Densité 330 hab./km2
Population
agglomération
28 419 hab. (2008)
Géographie
Coordonnées 43° 43′ 19″ nord, 4° 10′ 25″ est
Altitude Min. 8 m
Max. 65 m
Superficie 10,89 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Lunel
(banlieue)
Aire d'attraction Montpellier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aigues-Mortes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Gallargues-le-Montueux
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Gallargues-le-Montueux
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Gallargues-le-Montueux
Liens
Site web mairie-gallargues.fr

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Vidourle, le canal d'irrigation du Bas-Rhône Languedoc, la Cubelle et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Vidourle ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Gallargues-le-Montueux est une commune rurale qui compte 3 592 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Lunel[réf. souhaitée] et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Gallarguois ou Gallarguoises.

Bien que la prononciation soit la même, Gallargues-le-Montueux (anciennement Grand-Gallargues) et Galargues (anciennement Petit Gallargues) sont deux villages distincts, le premier étant situé dans le Gard et le second dans l'Hérault.

Le patrimoine architectural de la commune comprend sept immeubles protégés au titre des monuments historiques : le pont Ambroix, classé en 1840, la tour romaine, classée en 1875, l'église Saint-Martin, inscrite en 1986, l'hôpital Saint-Jacques, inscrit en 2001, le château de Thomas Burnet, inscrit en 2001, le temple protestant, inscrit en 2015, et le monument aux morts, inscrit en 2018.

Géographie

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Localisation

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À mi-distance de Nîmes et de Montpellier, le village se situe à un carrefour où se réunissent tous les grands axes de la région, autoroute, route nationale, routes des plages[1].

Communes limitrophes de Gallargues-le-Montueux
Aubais Aigues-Vives
Villetelle (Hérault)  
Lunel (Hérault) Aimargues

Hydrographie et relief

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La ville est construite sur le premier contrefort dominant de 55 m la plaine de Petite Camargue[2], faite d'étangs et marécages asséchés jusqu'au littoral se trouvant à 12 km.

À l’est, la limite de la commune est marquée par une rivière : le Razil ; à l'ouest, par un fleuve, le Vidourle, bordé d’une ripisylve classée de saules et peupliers blancs. Est également classée, la pinède dite de Cabassut qui débouche, au nord, en direction d'Aubais à 3,6 km et Sommières à 9 km, sur un vaste plateau naturel de garrigue. Au sud de la colline, la plaine est cultivée avec un vignoble aux cépages soigneusement palissés et diverses cultures maraichères. Aux pieds de la cité coule le canal du Bas-Rhône Languedoc.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 684 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 674,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Statistiques 1991-2020 et records GALLARGUES-LE-MONTUEUX (30) - alt. : 17 m, lat : 43°42'53"N, lon : 4°10'18"E
Records établis sur la période du 01-01-1985 au 31-08-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,7 2,8 5,7 8,2 11,9 15,6 18,1 17,9 14,3 11,2 6,6 3,5 9,9
Température moyenne (°C) 7,5 8,2 11,4 14 17,9 22 24,9 24,7 20,3 16,2 11,2 8 15,5
Température maximale moyenne (°C) 12,2 13,6 17,2 19,8 24 28,5 31,6 31,4 26,4 21,3 15,8 12,6 21,2
Record de froid (°C)
date du record
−12,5
15.01.1985
−9
05.02.12
−6,7
02.03.05
−0,4
08.04.21
3,5
01.05.04
8
06.06.1986
11,6
10.07.07
8,5
30.08.1986
5
04.09.1996
−0,9
25.10.03
−5,5
23.11.1998
−9,1
25.12.01
−12,5
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
22
19.01.07
24,7
28.02.19
28,6
31.03.12
32
08.04.11
36
29.05.01
45,9
28.06.19
39
23.07.06
40,1
04.08.17
35,9
05.09.16
33,1
11.10.11
26,1
07.11.13
22
17.12.1985
45,9
2019
Précipitations (mm) 56,6 35,9 41,5 63,5 47,3 37,7 19,7 44,2 97,9 87,7 88,8 54 674,8
Source : « Fiche 30123001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, Édité le : 06/11/2023 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

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Axes ferroviaires

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Un TER Perpignan - Avignon passe sans arrêt en gare de Gallargues.

Gallargues est desservie par des trains TER Languedoc-Roussillon qui effectuent des missions entre les gares : d'Avignon-Centre, ou de Nîmes, et de Narbonne.

Milieux naturels et biodiversité

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Réseau Natura 2000

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Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « le Vidourle »[9], d'une superficie de 209 ha, présentant un intérêt biologique tout particulier au regard de l'existence d'espèces aquatiques et palustres remarquables et singulières par rapport à d'autres cours d'eau de la région. Le gomphe de Graslin, libellule d'intérêt communautaire, justifie notamment l'inscription du Vidourle au réseau Natura 2000[10].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

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L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[11] : le « cours du Vidourle de Salinelles à Gallargues » (153 ha), couvrant 10 communes dont 6 dans le Gard et 4 dans l'Hérault[12] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[11] : la « vallée du Vidourle de Sauve aux étangs » (691 ha), couvrant 21 communes dont 16 dans le Gard et 5 dans l'Hérault[13].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Gallargues-le-Montueux est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lunel[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (53,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), zones urbanisées (13,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,1 %), terres arables (1,9 %), forêts (1,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Gallargues-le-Montueux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels

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La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Montpellier/Lunel/Maugio/Palavas, regroupant 49 communes du bassin de vie de l'Montpellier et s'étendant sur les départements de l'Hérault et du Gard, un des 31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée[17], retenu au regard des risques de submersions marines et de débordements du Vistre, du Vidourle, du Lez et de la Mosson. Parmi les derniers événements significatifs qui ont touché le territoire, peuvent être citées les crues de septembre 2002 et de septembre 2003 (Vidourle) et les tempêtes de novembre 1982 et décembre 1997 qui ont touché le littoral. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[18],[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1991, 1994, 2002, 2003, 2005, 2014 et 2021[20],[15].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gallargues-le-Montueux.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 94 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 440 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1049 sont en aléa moyen ou fort, soit 73 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017, 2018 et 2019, par des mouvements de terrain en 1983 et par des glissements de terrain en 1988[15].

Risques technologiques

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La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[23].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].

Toponymie

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Occitan Galargue, du roman Galargues, Galazanegues, du bas-latin Galhiargum, Galazanicus, Galasanica, Ecclesia de Galasanicis, Galadanicis[25].

Occitan Mountuous, du roman montuos, montuoz, du latin montuosus : montueux[25].

Ses habitants s'appellent les Gallarguois et Gallarguoises.

Histoire

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Antiquité

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Sous le règne de l’empereur romain Tibère, l’existence d’une villa appartenant au tribun militaire de la VIIe Légion Quintus Statius Gallus est connue sur la colline qu’occupe aujourd’hui le village, alors que la population locale se groupe à deux kilomètres dans la cité d’Ambrussum, qui vit du relais qu’elle apporte à la Via Domitia.

Moyen Âge

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L’effondrement de l’Empire romain au Ve siècle provoque une insécurité qui fait migrer la population vers les places fortes et les hauteurs. Les fouilles dernièrement pratiquées à l’occasion de la restauration de l’église Saint-Martin ont établi la présence d’une première église sur l’emplacement de l’actuelle et du village, dès l’époque carolingienne au VIIe siècle. L'ancienne Villa Gallacianicus est répertoriée au cartulaire de Notre-Dame de Nîmes en l'an 1007[26]. Le village se peuple autour de cette église et d'une fontaine, aux pieds d'un premier château évoqué avec le nom du seigneur des lieux, Rostaing, en 1027 dans l’acte de fondation près de Saint-Jean-de-Noix d’un monastère de bénédictines dépendant de celui de St-Geniès-des-Mourgues[27].

Par la suite, la baronnie est rattachée à la viguerie de Lunel[26]. En 1295, lors de l'acquisition de la baronnie par le roi de France Philippe IV le Bel, Gallargues reçoit du roi une charte de franchise qui lui confère le droit d’élire librement des consuls pour gérer la vie locale, instaurant, il y a sept siècles, une administration communale démocratique bien avant l'institution des conseils municipaux en 1790.

En 1356, le sénéchal de Beaucaire ayant ordonné sa mise en défense, un second château, dont la tour subsiste aujourd’hui, est édifié et la cité est fortifiée par un rempart construit avec le même matériau et le même appareillage que celui d’Aigues-Mortes, de 6 mètres de hauteur, 1,30 mètre à 2 mètres d’épaisseur, sur 600 mètres de pourtour, défendu par 5 grosses tours, avec 3 portes en ogives hersées[Note 7].

Lors du dénombrement de 1384, Gallargues est une cité comptée pour 30 feux[26] alors qu'on en compte moins de 10 dans les villages avoisinants et 11 au Cailar. Son château et la seigneurie qui en dépend sont considérés comme une possession suffisamment importante pour que la reine de Majorque Isabelle qui y réside et meurt en 1404, accepte de les recevoir du roi de France Charles VI en compensation du prix de la vente de Montpellier que Jaume III, son père, avait conclue le avec le roi de France Philippe VI sans recevoir le paiement convenu.

Gallargues devient ville-étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Rappelant ce lien au cœur de la cité, une imposante demeure médiévale est réputée avoir été l'hôpital Saint-Jacques.

Époque moderne

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La charte de franchise est solennellement confirmée par François Ier en 1533, Henri IV en 1660, Louis XIV en 1690.

Dès sa naissance, le protestantisme séduit les Gallarguois qui majoritairement s'y convertissent et le village paie cruellement sa fidélité à ses convictions car le , les armées de Louis XIII commandées par le duc de Montmorency assiègent la ville qui refuse de renier sa foi, démolissent ses remparts, capturent la garnison protestante que commande François de Valescure, incendient la cité, et pendent le lendemain à Montpellier 63 de leurs prisonniers, l'un d'eux devant son fils de 14 ans.

Époque contemporaine

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Faisant honneur à sa devise « Plus solide que le Roc », la ville se relève, connaît même une incontestable prospérité aux XVIIIe et XIXe siècles dont témoigne la qualité des demeures de l’époque où, sortie du périmètre de ses remparts, la ville compte déjà 2 000 habitants dans une France qui compte alors 28 000 000 d'habitants[Quand ?]. Toutefois, les ravages du phylloxera, puis la Grande Guerre, provoquent à la fin du XIXe siècle un déclin de population qui ne retrouve son niveau qu'à la fin du XXe siècle.

Aujourd'hui, Gallargues-le-Montueux, qui jusqu'en 1969 s'appelait Grand-Gallargues pour le distinguer de Galargues-le-Petit dans l'Hérault[26], réunit 3592 habitants à proximité de Montpellier, de Nîmes, de la mer, et de la Camargue qui marque ses traditions, ses fêtes, ses jeux taurins.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1945 Aimé Girard
(Président du Comité local de Libération)
  nommé par le préfet du Gard
1945 1947 Louis Aubanel SE  
1947 1959 Marcel Dublet SE  
1959 1971 André Brun SE Agriculteur
1971 1977 Alain Daudet DVG Médecin
1977 1989 Roger Julien DVD Boulanger
1989 1995 Marcelle Chappert-Paris PS Enseignante
1995 2014 René Pourreau SE Avocat
2014 En cours Freddy Cerda UDI[28] Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

En 2021, la commune comptait 3 592 habitants[Note 8], en évolution de −2,1 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4971 6691 6451 9632 0962 0611 9721 9111 967
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9041 8172 0182 0131 8011 4791 5491 7551 825
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8871 7501 6031 5141 4591 3561 2741 1651 280
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 3121 3541 3241 6331 9882 3032 9573 0023 314
2015 2020 2021 - - - - - -
3 6693 5963 592------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Le 4 février 2009, le conseil municipal de Gallargues-le-Monteux, sur proposition du conseil d’école a donné à cette école communale le nom d’école élémentaire de la Maurelle[33], honorant ainsi ce patrimoine immémorial.

Le collège Claude-Chappe, ouvert en 2014, est installé sur le territoire de la commune.

Manifestations culturelles et festivités

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Le , la première édition du concours de miss Petite Camargue a lieu à Gallargues[34].

Économie

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Revenus

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En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 1 477 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 3 641 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 940 [I 6] (20 020  dans le département[I 7]). 54 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 10] (43,9 % dans le département).

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 8] 8 % 11,4 % 10,5 %
Département[I 9] 10,6 % 12 % 12 %
France entière[I 10] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 278 personnes, parmi lesquelles on compte 82,3 % d'actifs (71,7 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs) et 17,7 % d'inactifs[Note 11],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 2 018 emplois en 2018, contre 1 688 en 2013 et 1 377 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 687, soit un indicateur de concentration d'emploi de 119,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 65,3 %[I 12].

Sur ces 1 687 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 446 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 83,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,2 % les transports en commun, 6,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

Activités hors agriculture

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Secteurs d'activités

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448 établissements[Note 12] sont implantés à Gallargues-le-Montueux au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 15].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 448 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
44 9,8 % (7,9 %)
Construction 84 18,8 % (15,5 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
105 23,4 % (30 %)
Information et communication 21 4,7 % (2,2 %)
Activités financières et d'assurance 13 2,9 % (3 %)
Activités immobilières 10 2,2 % (4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
84 18,8 % (14,9 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
60 13,4 % (13,5 %)
Autres activités de services 27 6 % (8,8 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,4 % du nombre total d'établissements de la commune (105 sur les 448 entreprises implantées à Gallargues-le-Montueux), contre 30 % au niveau départemental[I 16].

Entreprises et commerces

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Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[35] :

  • CSP Logistics, commerce de gros (commerce interentreprises) de parfumerie et de produits de beauté (94 593 k€)
  • Bleu Libellule France, commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé (72 866 k€)
  • Maison Farret, commerce de gros (commerce interentreprises) de volailles et gibier (24 643 k€)
  • SA Resma, fabrication de composants électroniques (18 246 k€)
  • CSP, conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (17 504 k€)

Gallargues est l'un des trois pôles économiques majeurs répertoriés au schéma de cohérence territoriale du sud du Gard qui couvre démographiquement la moitié du département. Directement connecté sur l'axe autoroutier qui dessert l'arc méditerranéen et rattache la péninsule ibérique à l'Europe du Nord son territoire actif sur quarante hectares demain soixante est un site important d’emplois et d’activités de la région.

Aux teintures de garance et au tissage lucratif des indiennes carrés Hermès de l’époque qui avaient fait la réputation et la fortune des Gallarguois, succède aujourd'hui une ville active qui s'impose sur quarante hectares comme site majeur d'emplois et d'activités de la région, avec Le Figaro, Smurfit Kappa, Alpagel, Alloin, Bastide Médical, Axians-Vinci, RBC et trente autres entreprises.

Agriculture

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La commune est dans la « Plaine Viticole », une petite région agricole occupant le Sud-Est du département du Gard[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 4].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 66 43 22 19
SAU[Note 15] (ha) 551 444 261 208

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 66 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 43 en 2000 puis à 22 en 2010[38] et enfin à 19 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 71 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[39],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 551 ha en 1988 à 208 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 11 ha[38].

Culture locale et patrimoine

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Une société d'histoire locale, Patrimoine gallarguois, existe depuis 1997[40].

Édifices civils

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Relai étape du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle, on peut voir au cœur de la cité l'hôpital Saint-Jacques remontant au XIIIe siècle, également l'église romane restaurée, et au sommet la tour royale édifiée comme la citadelle d'Aigues-Mortes à l'époque des croisades.

Le château de Thomas Burnet est une bastide du XVIIIe siècle édifiée sur des caves et restes d’édifice antérieur du XVIe siècle.

Au sommet de la colline sur laquelle la cité est construite, derrière le temple, il reste du second château de Gallargues la Tour royale du XIVe siècle, MH, haute de 15 mètres au sommet de la tourelle circulaire qui la domine. Elle a été rééquipée en 2010, à son sommet, du grand mat de son ancien télégraphe Chappe, rue de la tour royale.

La place du Coudoulié est agrémentée de son ancien hôtel de ville remontant au XVIIIe siècle comportant l'horloge civile ainsi que les cafés. Des fragments épars des anciens remparts du XIVe siècle subsistent dans la cité. On y trouve de nombreuses maisons mas de caractère du XIXe siècle attestant de la prospérité du village d'alors, ainsi qu'une arche du pont romain du site d'Ambrussum sur lequel passait la Via Domitia sur le Vidourle, devenu Pont Ambroix' au début du Moyen Âge.

Le monument aux morts, œuvre de Paul Landowski, est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2018.

Édifices religieux

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L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1986[41]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[41].

À peu de distance, dans les murs du troisième château qu’avait édifié au milieu du XVIIIe siècle le marquis de Rochemore, se trouve l’actuel temple de style néoclassique construit à partir de 1810. Il possède de vastes tribunes soutenues par d'importantes colonnades, ainsi qu'un très haut plafond à caissons (environ 12 mètres). Il est l’un des plus imposants temples de la plaine de Languedoc (environ 400 m2) après celui voisin de Marsillargues. Son grand clocher en façade orné de volutes gracieuses est ajouté en 1853 de même que sa cloche. De l'ancien château, demeure la colonnade d'entrée supportant l'ancien balcon et conférant à la façade un aspect particulièrement monumental et original.

L’église Saint-Martin a été restaurée de 1999 à 2002 par la commune avec l'appui de la direction régionale des Monuments Historiques, est de facture romane, fortement remaniée et reconstruite en grande partie au milieu du XVIIe siècle, trouve son origine au VIIIe siècle sur les mêmes lieux. Fine tour du clocher surmontée du campanile du XVIIIe siècle et cloche refondue en 1848.

Patrimoine culturel

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La maurelle

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Maurelle : Chrozophora tinctoria

La Chrozophora tinctoria. La maurelle est le fleuron du patrimoine gallarguois depuis le haut Moyen Âge. Cette plante tinctoriale, connue depuis l’Antiquité, décrite par Théophraste, Pline l’Ancien et Dioscoride, pousse spontanément sur l’ensemble des pays du pourtour méditerranéen. Son nom botanique Chrozophora lui fut donné par Noël Martin Joseph de Necker en 1790 et son nom actuel de Chrozophora tinctoria A. Juss. par Adrien de Jussieu en 1824. Cette plante fut longtemps nommée Tournesol tinctorial. Son nom de Maurelle lui vient de l’Italien médiéval morella dont la couleur morello est largement décrite par Léonard de Vinci dans son trattato della pittura, traité de la peinture, au chapitre CXXI[43].

Cette euphorbiacée se développe entre les mois de juillet et de septembre sur des terrains sablonneux pauvres et sommairement entretenus. Une de ses particularités réside dans le fait que ses graines arrivent à maturité tout au long de sa vie ce qui rend la récolte des semences donc sa culture très délicate voire impossible. Celle-ci fut néanmoins tentée à petite échelle pendant quelques années, au milieu du XIXe siècle, alors que sa raréfaction avait commencé.

Sa disparition intervint du fait de plusieurs facteurs : une collecte incontrôlée par arrachage qui empêchait toute reproduction, une profonde modification de la pratique agricole de la région notamment le remplacement des cultures de blé par celle de la vigne, enfin le développement de l’industrie des colorants chimiques et particulièrement de la mauvéine.

Son exploitation cessa vers 1870 et la plante disparut totalement de notre environnement immédiat au début du XXe siècle. Elle y fit sa réapparition, sans que l’on puisse expliquer ni pourquoi ni comment en 2007. Depuis, elle ne cesse de se répandre[43].

Dès le Moyen Âge on connaissait dans le monde méditerranéen la particularité de son suc qui, de bleu lors de son extraction, virait au rouge-violet sous l’effet d’un acide faible. Une teinture qui possédait une telle particularité fut aussitôt exploitée pour la réalisation de drapeaux[Note 17] qui étaient de petites rondelles de tissu imprégnées de suc de Maurelle et mises à sécher, des dizaines de fois de suite, afin de réaliser de véritables comprimés de colorants qui pouvaient être conservés et servir ultérieurement aux peintres d’enluminures. En fonction de sa préparation on pouvait ainsi obtenir des formes rouge, bleue, violette voire rose, faciles à préparer et à conserver entre les pages de vieux livres d’où leur nom de folium. Cette technique persistera jusqu’à l’invention de la peinture à l’huile au XIIIe siècle et disparaîtra des techniques usuelles de décoration des livres après l’invention de l’imprimerie. À partir de 1550 environ, la dimension des drapeaux, qui ne servent plus à enluminer, va augmenter pour former des rectangles d'un mètre de côté. Leur usage en sera totalement différent, en servant exclusivement à colorer la croûte d’un seul des fromages de Hollande : l’édam, du XVIe au XIXe siècle.

La récolte de la maurelle[44] se faisait de juillet à septembre (après les moissons et avant les vendanges). Les ouvriers agricoles, parfois en famille, partaient de plus en plus loin récolter la maurelle[45],[46] qu’ils devaient alors traiter sur place : broyage des plantes par un moulin à olives, pressage dans des empilages de poches rondes en sparterie appelées cabas pour en extraire le suc, trempage des drapeaux faits de toiles grossières de coton (comme de la serpillière) de seconde main et séchage au soleil. Le trempage était renouvelé plusieurs fois en additionnant le suc de maurelle d’un sixième d’urine putréfiée dont l’ammoniaque servait à renforcer et maintenir la couleur bleu foncé. Cette technique était connue depuis le XIVe siècle dans tout le bassin méditerranéen (notamment en Iran : Traité de Nisi de Nishapur[47], en Italie : De arte illuminandi[48], Manuscrit MS 277 de Montpellier en France, etc.).

Au début du XVIIIe siècle la technique va se modifier. Les drapeaux sont alors placés au-dessus, mais sans le toucher, de l’aluminadou qui est fait de couches de fumier alternées avec de la paille fraiche. Le gaz ammoniac en émanant permettait de fixer le colorant. Une fois secs, les drapeaux étaient emballés par ballots et livrés aux grossistes de Montpellier qui expédiaient la totalité de la production en Hollande par le port de Sète.

Les fromagers hollandais emballaient leur fromage d’édam dans ces drapeaux bleus ce qui conférait à la croûte du fromage une couleur rouge violacée apparaissant après virage du tournesol provoqué par les acides naturels sécrétés par le fromage. La pâte restant blanche contrairement à la mimolette qui est une invention française faite à Lille pendant la guerre avec les Pays-Bas sous Louis XIV, et qui était et est toujours intégralement colorée avec du rocou (Bixa orellana[49]) originaire d’Amérique centrale et des Antilles françaises. Les Gallarguois, seuls fabricants de drapeaux destinés à la coloration de l’édam, allaient jusqu’à affirmer qu’ils étaient les seuls à en posséder les secrets de fabrication, secrets qui n’existaient pas. Plusieurs essais de création de coopérative furent tentés au cours des siècles, mais aucune ne survécut plus de quelques mois.

La gloire de Gallargues ne vient pas tant de la maigre richesse que la maurelle lui apporta, mais bien plus à sa réputation botanique en faisant de notre village le seul producteur de colorant pour le fromage d’édam en Hollande. À ce titre, elle a parfaitement atteint son but en enrichissant le patrimoine traditionnel et culturel de Gallargues-le-Montueux, ce qui lui vaut d’être reconnu sur le plan botanique et tinctorial dans le monde entier.

Patrimoine environnemental

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Vue aérienne de Gallargues.

Personnalités liées à la commune

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  • Rostaing, premier seigneur de Gallargues qui se signale et mentionne son château dans l’acte de fondation d’un monastère en 1027.
  • Esprit Fléchier (1632-1710), évêque de Nîmes, orateur sacré aussi célèbre que Bossuet à son époque, sociétaire de l’Académie française et créateur de l’Académie de Nîmes, qui a ordonné et dirigé la première restauration de l’église Saint-Martin après sa dévastation à l’époque des guerres de religion puis l’a lui-même reconsacrée.
  • Henri Pitot (1697-1771), directeur des travaux de la sénéchaussée de Nîmes puis des États du Languedoc (connu pour avoir apporté l’eau courante à Montpellier par un aqueduc de 14 kilomètres de long) qui consacra vingt années de sa vie à diriger à Gallargues un monumental chantier de digues et de déversoirs pour protéger tout le territoire des crues du Vidourle.
  • Paulin Talabot (1799-1885), polytechnicien fondateur de la compagnie des chemins de fer du Gard puis de la compagnie PLM qui mit en service en 1845 la ligne Nimes-Montpellier sur laquelle il construisit la gare de Gallargues puis fit de cette gare une plaque tournante en prolongeant de là son réseau vers Sommières Le Vigan en 1872.
  • Ulysse Pastre (1864-1930), homme politique. Député du Gard de 1898 à 1910.
  • Toni Grand, (1935-2005) sculpteur. Descendant de Jean Grand.
  • Jean Cathary, (1927-2012) docteur vétérinaire inventeur du concept et créateur de l'entreprise Royal Canin dont le succès est mondial.
  • Jean-Marie Galmiche (1943), médecin radiologue, historien de la médecine et botaniste (Maurelle).
  • Martine Borg, actrice et auteur française.

Héraldique

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  Blason
« De gueules, à un coq d’or ; au chef cousu d’azur, chargé de trois rocs d’échiquier d’or.»
Devise
« Rubibus Firmior » (Plus fort que le roc)
Détails
Le gueules (le gueules est un émail rouge) et l’or du coq sont les couleurs du Languedoc, situant le village dans sa géographie et son histoire;
   Le coq est la traduction phonétique de Gallargues, soi-disant le pays des gallinacés, alors qu’en fait il s’agit du domaine de Gallus;
   Le blason de Gallargues-le-Montueux a été réalisé en reprenant les armes du roi de France;
   Le chef (le tiers supérieur de l'écu, ici en bleu azur) évoque les armes du roi de France indiquant que le village a obtenu sa franchise municipale des mains de Philippe le Bel en 1295. Les fleurdelys ont été remplacées par des rocs d'échiquier;
   Trois rocs d’échiquier (représentant la «tour» dans le jeu d’échec) indiquent que le village est construit sur une butte rocheuse, ils sont également évoqués dans la devise communale;
   La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications;
Le listel d’argent portant la devise de sable « Rubibus Firmior » (« Plus fort que le roc ») est placée en pointe de l’écu. Le roc en question est celui qui domine le village.
Blason officiel créé en 1980

Devise : Rupibus Firmior qui se traduit par Plus solide que le roc.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Georges Rivals, Histoire de Galargues le Montueux en Languedoc, Nîmes, Lavagne-Peyrot, 1920 (BNF 31222011).
  • Jean-Pierre Hugues (préf. Philippe Chareyre), Une excursion au Grand Gallargues, Nîmes, C. Lacour, coll. « Colporteur », , 180 p. : ill., couv. ill. ; 21 cm (ISSN 0989-4624, BNF 35827595)
  • Max Gourgas, Promenade dans le passé gallarguois, Nîmes, Lacour, 1996 (BNF 35844309).
  • Janine Crye-Fenouillet, De quelques aspects de l'histoire de Gallargues-le-Montueux au XVIIe siècle, Paris, chez l'auteur, 1998 (BNF 36997920).
  • Anny Herrmann, Gallargues au XVIe siècle : une communauté languedocienne à la veille de la Réforme, d'après le registre des consuls (1536-1553), Paris, L'Harmattan, 1999 (ISBN 2-7384-8567-7).
  • Josette Courtin, Gallargues de mon enfance, Gallargues-le-Montueux, Patrimoine gallarguois, 2006 (ISBN 978-2-9528849-0-7)
  • Jean-Marie Galmiche, L'histoire de la maurelle à Gallargues le Montueux, Saint-Affrique, Fleurines, coll. « Maourèla » (no 2), , 492 p., 1 vol. (492 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN 978-2-912690-45-6, BNF 43722621)
  • Gallargues-le-Montueux : images d'hier et d'aujourd'hui, Brignon, La Fenestrelle, 2016 (ISBN 979-10-92826-61-6).
  • Bernard Atger, Des pierres et des hommes : le temple qui cache un château, Brignon, La Fenestrelle, 2017 (ISBN 979-10-92826-97-5).

Autres sources

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  • Jean-Marie Galmiche, La maurelle : chrozophora tinctoria, Saint-Affrique, Fleurines, coll. « Maourèla » (no 1), , 161 p., 1 vol. (161 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN 978-2-912690-46-3, BNF 43749468)
  • Bernard Guineau, Le Folium des enlumineurs, une couleur aujourd'hui disparue, CNRS, , p. 23-44, tome XXVI, Archéologie Médiévale

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[8].
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  5. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Lunel, il y a une ville-centre et huit communes de banlieue.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. L’enceinte de Philippe Auguste qui défend Paris à la même époque n'est que 8 fois plus étendue.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  9. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  10. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
  11. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  12. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  13. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  14. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  15. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  16. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[37].
  17. Drapeaux : nom donné aux chiffons au Moyen Âge.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références

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Site de l'Insee

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  2. « Unité urbaine 2020 de Lunel », sur insee.fr (consulté le ).
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  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montpellier », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Gallargues-le-Montueux » (consulté le ).
  7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gard » (consulté le ).
  8. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Gallargues-le-Montueux » (consulté le ).
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  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
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Autres sources

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  2. https://occitanie.cnpf.fr/sites/socle/files/cnpf-old/petite_camargue_1.pdf
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
  9. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Gallargues-le-Montueux », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
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