Vieil okinawaïen

forme de la langue okinawaïenne parlée du XVe siècle au XVIIe siècle

Le vieil okinawaïen (aussi appelé vieux ryūkyūan[2],[3],[a] et souvent abrégé OOk[b]) (en okinawaïen moderne : くだいうちなーぐち) est la forme de l'okinawaïen parlée du XVe siècle tardif au début du XVIIe siècle[4]. Il succède au pré-vieil okinawaïen et précède le moyen okinawaïen[5].

Vieil okinawaïen
(adjectif : vieil-okinawaïen)
Période XVe – XVIIe siècle
Langues filles Moyen okinawaïen puis dialectes de l'okinawaïen moderne
Pays Royaume de Ryūkyū (fait actuellement partie du Japon)
Région Centre et Sud d'Okinawa
Typologie SOV, agglutinante, morique
Écriture Surtout hiraganas, parfois kanjis
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau du royaume de Ryūkyū Royaume de Ryūkyū (du XVe au XVIIe siècle (passage au moyen okinawaïen))
Échantillon
Premier poème de l'Omoro Sōshi, dans le premier tome appelé Daīchi[1] :

あおりやへが節

一聞得大君ぎや/降れて 遊びよわれば/天が下/平らげて ちよわれ/又鳴響む精高子が/又首里杜ぐすく/又真玉杜ぐすく

一きこゑ大きみきや/おれて あすひよわれは/てにかした/たいらけて ちよわれ/又とよむせたかこか/又しよりも はさどりくすく/又またまもりくすく

Translittération

Ichikikoe Dai Kimikiya / Orete Asuhiyore wa / Tenikashita / Tairakate Chiyore / Matato Muse Takakoka / Matashi Yori Hadori Kusuku / Mata Mamori Kusuku

Traduction

Écoutez-donc / Descendez et jouez / Sous les cieux / Aplaudissez, Chiyore / Notre esprit d'enfant qui nous retient une fois encore / Le harpon dans le Gusuku de Shuri / Nous quittons le Gusuku
Carte
Image illustrative de l’article Vieil okinawaïen
  • Répartition du vieil okinawaïen au XVe – XVIe siècle. En hachuré, les lieux de provenance de certains poèmes de l'Omoro Sōchi, où une partie de la population, surtout des nobles, connaissait le vieil okinawaïen.
  • Classification modifier

    Le vieil okinawaïen (et l'okinawaïen) est une langue japonique, de la branche des langues ryūkyū, et de la sous-branche des langues ryūkyū septentrionales[6],[7],[8]. Il est proche du kunigami[9].

    Histoire modifier

    Le proto-ryūkyū du Nord aurait évolué en vieil okinawaïen au et en amami-yanbaru (un ensemble dialectal comprenant le kunigami, le yoron, l'oki-no-erabu, le toku-no-shima, l'amami du Nord, l'amami du Sud et le kikaï, formant une seule langue selon Vovin (2014)[10], aussi appelé amami-nord-okinawaïen ou simplement amami[11]) au cours de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle.

    Le vieil okinawaïen est devenue la langue officielle et littéraire du royaume de Ryūkyū au XVe siècle[12],[13]. La vassalisation du royaume de Ryūkyū par le domaine de Satsuma au cours du XVIIe siècle a laissé des changements en vieil okinawaïen, le faisant devenir le moyen okinawaïen[14],[15].

    Le terme vieil okinawaïen correspond également à la première phase de l'okinawaïen prémoderne, cette périodisation étant utilisée par Hokama (1977, 1981). Toutefois, la périodisation consistant à séparer l'okinawaïen en trois stades historiques (vieux, moyen, et moderne) introduite par l'Okinawa Kogo Daijiten et Tawata (2010) a été plus souvent reprise par la suite[16].

    Thomas Dougherty (2014) utilise une périodisation différente. Il nomme la langue utilisée avant 1492 le vieil okinawaïen pré-unification et cette utilisée après jusqu'au passage au moyen okinawaïen le vieil okinawaïen post-unification. Cette date fait référence à l'unification politique d'Okinawa sous le royaume de Chūzan qui deviendra le royaume de Ryūkyū. Il évite les termes « tôtif » ou « tardif » car ceux-ci seraient plus appropriés pour une démarcation basée sur des critères linguistiques plutôt qu'extra-linguistiques comme ici[17].

    Données modifier

    L'okinawaïen est la seule langue ryūkyū à être très bien attestée dans des sources prémodernes. La première attestation directe du vieil okinawaïen date de 1494, avec les inscriptions Oroku en caractères chinois qui contiennent des dates et des toponymes. Certains écrits chinois et coréens comme les transcriptions Han'gŭl, Haedong chegukki (1471) ou le Liúqiú kuăn yìyŭ (1469) décrivent cette langue. L'Omoro sōchi contient 1144 poèmes écrits en vieil okinawaïen[4],[18],[17]. Il existe plusieurs sources contemporaines, telles que l'épitaphe Tamaudun (écrite en octobre ou novembre 1501[c]), cependant ce dernier serait écrit en japonais classique contenant des emprunts vieils-okinawaïens, donc cette source est souvent omise par les linguistes car jugée inadaptée[19]. Chihkai Lin sépare les sources en deux groupes :

    • Celles provenant de Chine et de Corée ;
    • Les sources locales.

    Cette diversité dans les sources aboutit à des démarches, puis à des interprétations différentes sur la reconstruction du vieil okinawaïen. Tandis que Ding (1995, 2008)[d], Tawata (2010) et Lin (2015) se basent sur les sources du premier groupe, Serafim (1977), Takahashi (1991, 1996), Tawata (2008, 2010) se basent sur celles du deuxième.

    Lin (2015) considère que la première approche est plus fiable, mais Serafim et Shinzato (2021) utilisent la deuxième[20].

    Une troisième approche consiste à se baser sur les langues modernes, mais elle ne prend pas en compte que le vieil okinawaïen, mais aussi des langues parlées en dehors d'Okinawa au sein des îles Ryūkyū. Cette démarche est utilisée par Bentley (2008), Nakamoto (1976), Thorpe (1983), Lawrence (2006, 2008), Shimabukoro (2002, 2007) et Pellard (2009) entre autres[21].

    Caractéristiques modifier

    L'ordre des mots dans une phrase en vieil okinawaïen est SOV, c'est-à-dire sujet-verbe-objet. Cette typologie est partagée avec le japonais et l'okinawaïen moderne. Les cas grammaticaux sont marqués à l'aide de postpositions enclitiques. Il s'agit d'une langue agglutinante, et bien que les auxiliaires soient souvent fixés au verbe, ils le sont plus souvent à la fin de la phrase[22].

    Phonologie modifier

    Serafim (2021) a reconstruit les voyelles[23] et les consonnes[24] du vieil okinawaïen.

    Voyelles modifier

    Antérieure Centrale Postérieure
    Fermée yi(i) [(y)i(ɪ)] ; i(i) [ɪ(ː)] ɨ(ɨ) [ɨ(ː)] u(u) [u(ː)]
    Moyenne ye(e) [(y)e(ɛ)] ; e(e) [ɛ(ː)] o(o) [ɔ(ː)]
    Ouverte a(a) [ɑ(ː)]

    Le système de cinq voyelles du proto-ryūkyū du Nord (reconstruit par Thorpe (1983)) a évolué pour devenir le système de huit voyelle du vieil okinawaïen, similaire à celui des langues amami, mais aussi à celui du vieux japonais (bien qu'il s'agisse probablement de ressemblances dues au hasard)[23].

    Serafim fait quelques commentaires sur ce système[25] :

    La voyelle fermée antérieure yi(i) est très palatisée, tandis les voyelles antérieures i(i) et e(e) et la voyelle postérieure o(o) sont relâchées et un peu avancées. Les voyelles yi(i), u(u) et ɨ(ɨ) sont tendues. La voyelle ɑ(ɑ) n'est ni relâchée ni tendue.

    La voyelle u possède deux formes différentes : dans la plupart des cas, il s'agit d'un *u tendu, et dans des cas plus rares, un *ʊ relâché. Cela peut s'expliquer par une évolution du *[ɔ] vers le *[ʊ] puis le [u].

    La diphtongue *au a évolué en un long *oo puis en o(o). De son côté, *ɑ'yi a évolué en un long *ee puis en e(e).

    Les cas suivants valent dans un environnement poétique qui nécessite une more au lieu de deux :

    • le o court est une réduction du long oo.
    • le e/ye est une réduction du long ee/yee.

    Consonnes modifier

        Bilabiales Alvéolaires Post-alvéolaires Vélaires Glottales
    Occlusives Sourdes p° [p], ph [ph] t° [t], th [th] k° [k], kh [kh] ʔ [ʔ]
    Voisées b [~b] d [~d] g [~ɡ] '
    Fricatives Sourdes s [s] sy [ʃ]
    Voisées z [~z] zy [~ʒ]
    Affriquées Sourdes c° [t͡s°] ; (ch [t͡sh]) c°y [t͡ʃ°], chy [t͡ʃh]
    Voisées dz [~d͡z] dzy [~d͡ʒ]
    Nasales m [m]
    Semi-voyelles w [w] r [ɹ][e],[26] y [j]
    Moriques Nasales M [mː] N
    Sourdes K [kːk°] Q
    voisées B [~bːb] G [~ɡːɡ]

    Le système consonantique vieil-okinawaïen fait une distinction très nette entre les consonnes sourdes et voisées.

    Cette romanisation est similaire en certains aspects avec la romanisation Hepburn du japonais[27].

    Écriture modifier

     
    Lettre officielle écrite par Kanamaru au chef des Shimazu (clan de samouraï) en 1437 en vieil okinawaïen[f].

    Les caractères chinois et les écritures japonaises ont été introduites en même temps que le bouddhisme au Royaume de Ryūkyū en 1265 par un missionnaire japonais. Les hiraganas sont devenus bien plus utilisés que les kanjis, on trouve donc souvent des poèmes écrits en majorité avec des hiragana, avec peu de kanji[28],[29],[30],[31],[32].

    Hiraganas okinawaïens[33],[g]
    ʼ- k- g- s- z- t- d- n- p- b- m- y- r- w- ɴ-
    -a

    a

    ka

    ga

    sa

    za

    ta

    da

    na

    pa

    ba

    ma

    ya

    ra

    wa

    ɴ

    -i

    i

    ki

    gi

    si

    zi

    ti

    di

    ni

    pi

    bi

    mi

    -

    ri

    wi

    -u

    u

    ku

    gu

    su

    zu

    tu

    du

    nu

    pu

    bu

    mu

    yu

    ru

    -
    -e -

    ke

    ge

    se

    ze

    te

    de

    ne

    pe

    be

    me

    -

    re

    we

    -o

    o

    ko

    go

    so

    zo

    to

    do

    no

    po

    bo

    mo

    yo

    ro

    wo

    Particules modifier

    Particules principales modifier

    Les particules servent à marquer la fonction d'un mot dans une phrase. Elles sont en cela similaires aux déclinaisons latines[h].

    particules de marquage de cas[34]
    Cas grammatical (格助詞 kaku joshi) Équivalent en français Particule
    Nominatif Sujet -ga/-gya
    -nu/x-nyu
    Génitif Complément du nom Ø
    Proposif pour + infinitif Ø
    Terminatif jusqu'à + nom -gya(a)mi
    Ablatif de + lieu (cas marquant l'origine, d'où l'on vient) -khara
    -yuryi
    Accusatif Complément d'objet direct Ø
    -Qp°a
    -yu
    Locatif à/en + lieu (cas marquant la localisation dans l'espace sans mouvement) -nyi
    Datif Complément d'objet indirect Ø
    -(nyi)khac°yi
    Applicatif Double objet Ø
    Instrumental/Temporel/Agentif à + heure ; en + participe présent (forme progressive) Ø
    Comitatif avec/et + groupe nominal -thu
    Citatif (en) Citation parlée -di-t°i

    Les particules -ga et -no modifier

    Les particules -ga et -no sont des cas particuliers, car elles remettent en question la définition de « pronom ». En effet, le corpus vieil-okinawaïen connu ne permet pas de les rattacher à la définition proposée par Déchaine et Wiltschko (2002), selon laquelle un pronom n'est pas un primitif morphosyntaxique, mais plutôt un élément qui peut être un déterminent, un nom ou quelque chose entre les deux, associé à une projection syntactique distincte[35],[36].

    De plus, l'Omoro Sauchi et le Haytwong Ceykwukki montrent un usage contradictoire, avec le premier exposant un usage plus conservateur, c'est-à-dire qu'un pronom possessif peut s'intercaler entre le radical et la particule, tandis que le deuxième montre un usage plus innovateur, dans lequel cette situation est introuvable (par ailleurs, la particule -ga n'y est présente nulle part)[37].

    Leurs évolutions en okinawaïen moderne, -ga et -nu, ont un usage très délimité[38].

    La particule -ga modifier

    La particule -ga (が) a comme fonction principale de marquer le génitif, elle marque le possessif (que ce soit une relation de possesseur à possédé ou d'acteur à objet). Sa fonction secondaire est celle de marquer le nominatif, c'est-à-dire le sujet des verbes transitifs et intransitifs[39].

    Cette particule est palatisée en -giya (ぎや) si la voyelle finale du mot auquel elle se fixe est -i, mais pas toujours, selon Dougherty (2013) il ne s'agirait pas d'une règle, mais plutôt d'une « bizarrerie »[39].

    Il peut arriver qu'un pronom possessif se place entre le radical du nom et cette particule, comme avec cet exemple, où a (あ) est le pronom de la première personne[40] :

    • kikowe a-ga nasai kiyo-ni (« pour notre père »)

    Cette particule est utilisée dans d'autres langues japoniques[41] :

    • en vieux japonais occidental, sous la forme -Nka, où elle a une fonction possessive et nominative dans les propositions dépendantes, en majorité pour les noms « animés », comme dans wa-Nka kökörö (« mon cœur »)[42], awo-yama-ni pî-Nka kakur-aNpa (« lorsque le soleil se cache [derrière] les montagnes vertes »)[43] ou ipê-ni yuk-î-te ika n-i ka a-Nka se-m-u (« Que ferai-je lorsque [je] reviendrai à la maison ? »)[44].
    • en japonais moderne, le nominatif -ga marque généralement le(s) sujet(s) dans une phrase, comme dans Tarō-ga hasit-ta (« Tarō courrut »)[45].
    • en okinawaïen moderne, -ga marque le sujet d'une phrase, mais son usage est restreint à après un pronom, un nom de famille, ou un nom donné, comme dans Taruu-ga nachun (« Tarō pleure »)[38]. Il est souvent omis après des voyelles longues. Cependant, -ga peut aussi marquer le génitif, comme dans ari-ga sumutsi (« son livre »)[46]. Par contre, -ga n'est pas utilisé après les pronoms personnels dans le dialecte shuri, comme dans kure-e wan uttu ya-sa (« C'est mon petit frère »)[47].
    • selon Vovin (2005) et Dougherty (2013), -Nka en proto-japonique avait la même fonction qu'en vieux japonais occidental[48].

    La particule -no modifier

    La particule -no (の) est un marqueur du possessif, utilisé principalement dans les cas d'une relation d'acteur à objet. Elle est aussi utilisée pour marquer le nominatif, c'est-à-dire le(s) sujet(s) des adjectifs, et des verbes transitifs et intransitifs[49].

    -no est utilisée pour marquer le sujet des propositions nominalisées, tandis que -ga n'assume pas cette fonction, comme dans cet exemple[49] :

    • se ikusa simi ut-i-no toyom-i (« La force de [son] esprit combattif insulaire perdant résonne »)

    Comme avec -ga, il est possible de trouver un pronom possessif entre un radical et la particule -no, sous la forme an-no. Cependant, celle-ci n'est attestée qu'avec les mots tunoketati et oyaketati, deux mots dont la signification est obscure[40].

    À l'instar de -ga, la particule -no est trouvable dans d'autres langues japoniques[41] :

    • en vieux japonais occidental, sous la forme -nö, qui a la même fonction que -ga, sauf qu'elle s'utilise en majorité pour les noms « inanimés », comme dans kamï-nö mî-te (« les mains de la déité »)[50], wotömê-nö n-as-u ya ita tô (« monte à bord des fenêtres, là où la petite fille dort »)[51], tarasi-pîmê kamï-nö mî-kötö-nö na tur-as-u tö (« la déesse Tarasi-pime pensait à la pêche [à la ligne] »)[52].
    • en japonais moderne, -no marque le génitif, dans une relation d'acteur à objet. Par exemple : Tōkyō-no chizu (« une carte de Tokyo »)[53].
    • en okinawaïen moderne, dans sa forme -nu, cette particule marque le nominatif (comme -ga), mais dans les cas où -ga n'est pas utilisée (cf. ci-dessus). Par exemple : Tui-nu nachun (« L'oiseau pleure »)[38], Anuhushi-nu naa-ya ninuhwabushi ya-sa (« Le nom de cette étoile est Polaris »).

    Les particules kakari modifier

    Les particules dites « kakari » font partie de la moitié des constructions « kakari musubi », un phénomène grammatical se produisant entre les particules et certaines formes de conjugaison[34],[i].

    Particules de fixation (係助詞 kakari joshi)
    Particule Fonction Équivalent en vieux japonais
    -du/-dzyu/-ru particule kakari -sö/-zö
    -ga/-gya ka
    -sɨ/-syu koso
    -doo particule kakari de fin de phrase Ø
    Ø Ø
    Ø Ø
    -yi ya
    -wa/-ya sujet, thème Ø

    Notes et références modifier

    Notes modifier

    1. Kupchik (2021) appelle la langue de l'Omoro Sōshi « vieux ryūkyūan » car certaines chansons proviennent d'autres îles qu'Okinawa (surtout des îles du Nord des Ryūkyū), il considère donc qu'il peut refléter plusieurs langues ou variétés. Serafim (2021) a une vision opposée : il se réfère une seule langue en parlant de l'Omoro Sōshi.
    2. De l'anglais Old Okinawan, abréviation trouvable dans les ouvrages qui traitent — entre-autres — de cette langue.
    3. Cette épitaphe a été écrite « un grand jour de bon augure du neuvième mois lunaire du quatorzième jour du règne du grand [empereur] Ming Hóngzhì » (大明弘治十四年九月大吉日), la date précise n'est donc pas mentionnée.
    4. Le but de Feng Ding n'était pas réellement de se concentrer sur le vieil okinawaïen, mais plutôt de reconstruire la phonologie du mandarin du XVe – XIXe siècles sous les empires Ming et Qing.
    5. Ce phonème, très proche du [j] et qui se prononce comme le r en anglais américain, n'est présent qu'en présence d'un y dans la même more ou celle d'avant ou d'après, c'est pourquoi Serafim le compte à part dans le système consonantique.
    6. Ce texte combine des hiraganas et des kanjis, dans une calligraphie propre à l'île d'Okinawa. Le sceau royal est en rouge.
    7. Les valeurs indiquées sous les hiraganas ne représentent pas leur phonétique, voir la section #Voyelles et #Consonnes ci-dessus.
    8. Cela dit, le latin ne compte que 6 cas tandis que le vieil okinawaïen en compte 12.
    9. Elles sont comparables à l'accent tonique en anglais, qui sert à insister sur le mot qui constitue le thème central de la phrase.

    Références modifier

    1. (ryu) « あおりやへが節 - Wikisource »  , sur wikisource.org (consulté le )
    2. Vovin 2020, p. 235.
    3. Kupchik 2021, p. 1.
    4. a et b Miyake (2020), p. 16
    5. Yap, Wrona et Grunow-Hårsta 2011, p. 451.
    6. Pellard 2015, p. 15.
    7. (en) « Southern Amami-Okinawan »  , sur Ethnologue (consulté le )
    8. Lin 2015, p. 5-6.
    9. Pellard 2009, p. 264.
    10. Vovin 2014, p. 9.
    11. (en) Fiche langue de l'amami[10377]dans la base de données linguistique Endangered Languages Project (ELP).
    12. Kaplan 2008, p. 130.
    13. Tranter 2021, p. 4.
    14. Robbeets 2020, p. 6.
    15. (en-US) Sean Kim, « The History of the Japonic Languages »  , sur YouTube, (consulté le )
    16. Lin 2015, p. 7.
    17. a et b (en) Thomas Dougherty, « The chronology of Okinawan »  , sur thomasdougherty.net, (consulté le )
    18. Antonov 2011, p. 222.
    19. Dougherty 2013, p. 1.
    20. Serafim 2021, p. 75.
    21. Lin 2015, p. 8.
    22. Serafim 2021, p. 14.
    23. a et b Serafim (2021), p. 20
    24. Serafim 2021, p. 21.
    25. Serafim 2021, p. 20-21.
    26. Serafim 2021, p. 63.
    27. Serafim 2021, p. 21-22.
    28. Bollinger 1969, p. 4.
    29. Hung et Wakabayashi 2014, p. 18.
    30. Jarosz 2022, p. 88.
    31. (en) « Okinawan language, alphabet and pronunciation »  , sur omniglot.com (consulté le )
    32. Serafim 1991, p. 103.
    33. Serafim 2021, p. 19.
    34. a et b Serafim (2021), p. 16
    35. Déchaine et Wiltschko 2002, p. 409.
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    37. Dougherty 2013, p. 11.
    38. a b et c Kinjō (1957), p. 97
    39. a et b Dougherty (2013), p. 4
    40. a et b Dougherty (2013), p. 5-6
    41. a et b Dougherty (2013), p. 2-4
    42. Vovin 2005, p. 118.
    43. Vovin 2005, p. 120.
    44. Vovin 2005, p. 122.
    45. Tsujimura 2007, p. 122.
    46. NINJAL 1963, p. 186.
    47. Miyara 2000, p. 87.
    48. Vovin 2005, p. 126.
    49. a et b Dougherty (2013), p. 4-5
    50. Vovin 2005, p. 127.
    51. Vovin 2005, p. 129.
    52. Vovin 2005, p. 131.
    53. Tsujimura 2007, p. 115.

    Voir aussi modifier

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie modifier

    Sources primaires modifier

    • (ko) Haedong chegukki [« Chroniques des pays situés à travers le Sud et l'Est »],
    • (ja + ryu) « おもろさうし » [« Omoro Sōshi »]  , sur Wikisource.org (consulté le )

    Sources secondaires modifier

    • (en) Aleksandra Jarosz, The Language of the Omoro Enters the English Linguistic Scene, International Journal of Eurasian Linguistics,
    • (en) Alexander Vovin, A Descriptive and Comparative Grammar of Western Old Japanese, Brill, (ISBN 9789004422810, lire en ligne  )
    • (en) Alexander Vovin, A Descriptive and Comparative Grammar of Western Old Japanese : Part One: Sources, Script and Phonology, Lexicon, Nominals, Folkestone, GlobalOriental,
    • (en) Alexander Vovin, Out of Southern China?, EHESS/CRLAO, (lire en ligne  )
    • Anton Antonov, Le rôle des suffixes en /+rV/ dans l’expression du lieu et de la direction en japonais et l’hypothèse de leur origine altaïque, Paris, INALCO, (lire en ligne  )
    • (en) Chihkai Lin, A Reconstruction of Old Okinawan: A Corpus-Based Approach, Honolulu : University of Hawaii at Manoa, (lire en ligne   [PDF])
    • (ja) Chōei Kinjō, Kinjō Chōei Zenshū : Jōkan: Gengo, Bungaku-hen [« Les travaux complets de Chōei Kinjō, partie 1 : Compilation linguistique et culturelle »], Naha, Okinawa, Taimusu-sha,
    • (en) Edward Bollinger, The Unity of Government and Religion in the Ryūkyū Islands to 1,500 A.D., Kitanakagusuku (Okinawa), Nanzan University, (JSTOR 30233923, lire en ligne   [PDF])
    • (en) Eva Tsoi Hung Hung et Judy Wakabayashi, Asian Translation Traditions, Taylor & Francis, (ISBN 9781317640486 et 1317640489, lire en ligne  )
    • (zh) Feng Ding, Liuhan duiyin yu Mingdai kuanhuayin yanjiu [« Une étude des correspondances sino-ryūkyūanes et de la phonologie du mandarin de la dynastie Ming »], Pékin, China Social Science Press,
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    Dictionnaires modifier
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    Articles connexes modifier

    Liens externes modifier

    • (en) « Recent papers on Old Okinawan », Catégorie dédiée aux documents parlant du vieil okinawaïen  , sur academia.edu (consulté le )
    • (en) « Recent papers on Old Ryukyuan », Catégorie dédiée aux documents parlant du vieux ryūkyūan  , sur academia.edu (consulté le )