Utilisateur:David Golder/Brouillon

David Golder/Brouillon
Naissance (57 ans)

Pierre Lurçat ou Pierre Itshak Lurçat, né le 7 février 1967 à Princeton (États-Unis), est un juriste, écrivain et traducteur franco-israélien, engagé dans la défense du sionisme et de l'Etat d'Israël.

Il a publié de nombreux livres, dont deux essais sur l'islamisme sous le nom de plume de Paul Landau.

Biographie

modifier

Fils de la psychologue Liliane Lurçat et du physicien François Lurçat, Pierre Lurçat est né en 1967 à Princeton (New Jersey) où son père était invité par l’Institute for Advanced Study. Il est aussi le petit-fils de l’architecte André Lurçat et un neveu de l’artiste Jean Lurçat[1].

Il grandit à Paris et étudie à l’Ecole alsacienne puis au Lycée Louis-le-Grand. Après une classe préparatoire prépa HEC et des études à l’ESSEC, il obtient une maîtrise en droit privé à la faculté de Paris II Assas puis le Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (1994)[2].

Inspiré par les écrits d'auteurs comme Herzl, Jabotinsky et, en France, Paul Giniewski, il a milité aux côtés de mouvements engagés de la communauté juive française entre 1989 et 2002 (voir ci-dessous Controverses). En 2006, il est signataire de la pétiton en défense de Robert Redeker[3].

Il s'est installé à Jérusalem en 1994.  

Activités

modifier

Pierre Lurçat est inscrit au barreau israélien depuis 1994. Il travaille comme formateur en droit israélien et traducteur juridique, tout en menant en parallèle une activité d’écrivain et d’essayiste.

Il a collaboré à plusieurs publications en France dont Causeur[4], Valeurs actuelles[5], Actualité Juive[6], le site de l'UPJF[7] et en Israël l'édition française du Jerusalem Post[8], The Times of Israel[9], Israël Magazine et d'autres[10]. Il a également écrit pour le CAPE (Centre des Affaires publiques de Jérusalem). Il intervient aussi régulièrement en tant qu’expert invité sur la chaîne i24 News[11] et sur la TV en ligne Studio Qualita [12].

En 2004, il a été l'un des rédacteurs du rapport « Antisémitisme, apologie et financement du terrorisme, et appel au Djihad » remis par le Centre Simon-Wiesenthal au ministre de l'Intérieur français, Nicolas Sarkozy[13],[14].

Également chercheur à l’Institut MEMRI[15] de Jérusalem entre 2015 et 2019, il anime en 2019-2020 un séminaire consacré à l’antisionisme [16] dans le cadre de l’Université populaire du judaïsme fondée par Shmuel Trigano.

Publications

modifier
  • Pierre Lurçat, Israël, le rêve inachevé : Quel État pour le peuple juif ?, Paris, Max Chaleil, Éditions de Paris, (présentation en ligne) [17].
  • Pierre Lurçat, La Trahison des clercs d'Israël, Paris, La Maison d'édition, 2016, 180 p. (présentation en ligne).
  • Pierre Lurçat, Jour de Sharav à Jérusalem, Jérusalem, Éditions L'Éléphant,  , 2013, 137 p..

Traductions

modifier

Outre son blog personnel Vu de Jérusalem, Pierre Lurçat en tient un autre sur le Times of Israel[9].

Sous le nom de Paul Landau, il a aussi animé un « Observatoire de l'actualité géopolitique et de l'islamisme en Europe et dans le monde » sous forme de blog sur 20 Minutes[18].

Réception

modifier

Critiques positives

modifier

Les ouvrages de Pierre Lurçat qui ont attiré l'attention sont surtout ceux concernant l'islamisme radical, publiés sous son nom de plume Paul Landau, principalement Le sabre et le coran. Le site du CRIF en donne une recension critique, notant que « Paul Landau rejette la distinction souvent faite entre jihadistes disciples de Ben Laden et "islamistes modérés" (Qaradawi, Ramadan) » dont il dit qu'ils partagent le même objectif, la différence ne résidant que « dans la stratégie : le premier a choisi le sabre, c'est-à-dire le jihad, alors que les derniers préfèrent la propagande et la prédication. […] Cette absence de distinguo est néanmoins très problématique, tant elle paraît excessive.[19] »

Philippe de Villiers reprend à son compte cette opinion dans Les mosquées de Roissy, écrivant que « l'islamisme a deux visages ... celui du glaive et du verbe, celui du sabre et du coran[20] », puis cite Landau : « Je soutiens que cette fois la conquête ne se fera pas par l'épée mais par la prédication et l'idéologie. […] Tous s'entendent sur l'objectif de propagation de l'islam et de conquête de l'Occident, l'opposition portant uniquement sur les moyens à employer[20] ».

De même, Mohamed Louizi, dans une étude pour la Fondation pour l'innovation politique, reprend en le citant sa mise en garde contre l'UOIF et son « projet politique dominant des esprits et des territoires[21] ».

Son livre Le sabre et le coran a été inscrit en 2014 comme source bibliographique pour le concours externe du CAPES (section langues vivantes étrangères : arabe) [22]

Pierre-André Taguieff dans son livre La judéophobie des modernes[23] reprend son expression « cheval de Troie des islamistes » pour qualifier le « multiculturalisme »[24] et se réfère de multiples fois à son livre sur Tariq Ramadan et les Frères musulmans[25]. Dans un autre livre,  La nouvelle propagande antijuive[26], Taguieff critique un article de Caroline Fourest (voir ci-dessous) et, pour une critique sévère, renvoie à Paul Landau[27] ; il s'y réfère encore trois autres fois sur d'autres sujets[28] Jean-Yves Camus, dans son étude du «bilan des retombées du conflit israélo-palestinien en France depuis le début de la seconde Intifada[29], cite aussi Le Sabre et le Coran, et mentionne Paul Landau en tête d'une liste d'auteurs signalant « la naissance en France d’un véritable courant néoconservateur juif […] qu’il convient de prendre au sérieux comme acteur de la vie intellectuelle[29] ».

Le livre Pour Allah jusqu’à la mort, paru en 2008, a surtout été remarqué plus tard, quand en 2012 les islamistes de Daesh, avec leur recrutement international, ont commencé à envahir l'Irak puis la Syrie. Evelyne Tschihart le trouve alors « d’une brûlante actualité. Il s’agit de la description et de l’analyse  minutieuse et fort  bien documentée, concernant les jeunes convertis qui finissent  par s’engager dans le djihad, dans tous les pays européens et aux EU ou en Australie [30] ». Véronique Chemla trouve également « passionnant » ce livre où l’auteur brosse les portraits et décrit les parcours des « Américains, Européens ou Australiens convertis à l’islam radical »[31].

Son livre Israël, le rêve inachevé, a fait l'objet d'une recension sur le site du CRIF de Jean-Pierre Allali, qui écrit que « l'auteur, qui ne cache pas ses sympathies pour la droite israélienne, dresse un bilan de l’aventure sioniste, s’inscrivant en faux contre ceux qui prétendent que l’État juif a été créé en compensation des malheurs de la Shoah, considérant, par ailleurs, que "trop souvent l’historiographie du sionisme et de l’État d’Israël a tendance à minimiser le rôle rempli par l’aile droite du mouvement sioniste" et critiquant vivement certaines institutions comme la Cour Suprême dirigée par le juge Aharon Barak »[32].

Critiques négatives

modifier

Controverses

modifier

Affaire judiciaire

modifier

En 2002, Charles Enderlin et France 2 poursuivent Pierre Lurçat en diffamation à cause d'un texte publié sur le site liguededefensejuive.com qui appelait à participer le 2 octobre 2002 à la remise du « Prix de la désinformation » (« rebaptisé "Prix Goebbels", sans qu'on puisse savoir l'origine de cette appellation[33] ») à France 2 et à Charles Enderlin pour leur rôle dans l'affaire Mohammed al-Durah. Ils sont déboutés le 28 novembre 2006 par la XVIIe chambre du Tribunal de grande instance de Paris, faute d'avoir prouvé que « Pierre Lurçat fût le directeur de la publication du site[34] ».

En outre cet événement était conduit par un collectif d'associations (comme le montre une photographie d'époque[35]) et était culturel et non violent.

Il a été imputé[36],[37] à Pierre Lurçat d'avoir créé la Ligue de défense juive, parce qu'il avait présidé une association appelée Liberté, démocratie et judaïsme (créée en 2001 et dissoute en 2003[38]), dont les initiales « LDJ » ont été reprises par la dite Ligue. Lurçat dément cette assimilation[39], conforté par le jugement du 28 novembre 2006 (ci-dessus) qui n'a pas retenu le lien entre les deux[34].

En 2009, Caroline Fourest a qualifié de « texte particulièrement nauséabond et paranoïaque[40] » un article signé Paul Landau[41] critiquant un article dans lequel celle-ci, sous le titre Israël contre Obama[42], affirmait que « le gouvernement israélien porte la responsabilité du blocage » et fait « décidément tout ce qu'il peut pour compromettre les efforts de Barack Obama […] pour que l'Autorité palestinienne soit en position de force ». D'autres ont aussi critiqué ce papier de Fourest[43],[44],[45], mais Paul Landau allait jusqu'à dénoncer sa « malhonnêteté intellectuelle[41] » en reprenant des arguments développés par Radu Stoenescu qui l'accusait de participer à la « destruction de la pensée[46] ».

Références

modifier
  1. L'Archicube, n° 15 bis, numéro spécial, février 2014, p. 162 (en ligne archicubes.ens.fr :PDF du n° 15 bis).
  2. http://www.pierrelurcat.com/CV.html
  3. « Un professeur menacé de mort », sur resiliencetv.fr, (consulté le ).
  4. Causeur, « Pierre Lurçat », sur causeur.fr (consulté le ).
  5. Valeurs actuelles, « Lurçat », sur valeursactuelles.com (consulté le ).
  6. Actualité Juive, « Lurçat », sur actuj.com (consulté le ).
  7. [www.google.fr/search?hl=fr&as_q=Lurçat&as_sitesearch=http://www.upjf.org Articles de Lursat sur upjf.org].
  8. Jérusalem Post, édition française : Itshak ou Itzhak Lurçat.
  9. a et b The Times of Israel, « Pierre Lurçat », sur timesofisrael.com (consulté le ).
  10. Dont Cultures-J, Israem Magazine (sept. 2010, p. 34 et 50).
  11. i24, « Hommage à Jabotinsky: Le décryptage de Pierre Lurçat » (consulté le ).
  12. Studio Qualita, « Lurçat », sur studioqualita.com (consulté le ).
  13. Texte du rapport final,  Le vrai visage de l'UOIF : Antisémitisme, apologie et financement du terrorisme, et appel au Djihad.
  14. Pour l'UOIF, une participation "très rare", Le Monde, 6 novembre 2004.
  15. N. Szerman et P. Lurçat, « Amazon.fr, plus grande entreprise de vente d’ouvrages antisémites en français », sur memri.fr, (consulté le ).
  16. « Les mythes de l'antisionisme », Université populaire du judaïsme, « Les Séminaires 2019-2020 » (consulté le ) (vidéos sur Akadem : chercher Lurçat).
  17. Présentation de l'auteur interviewé par Guitel Benishay, lphinfo.com, 10 décembre 2018.
  18. Paul Landau, « Observatoire de l'actualité géopolitique et de l'islamisme en Europe et dans le monde », sur web.archive.org, 2012 à 2018 (consulté le ).
  19. Critique du livre Le Sabre et le Coran sur le site du CRIF.
  20. a et b Philippe de Villiers, Les mosquées de Roissy, Albin Michel, Paris, 2016, p. 95.
  21. Mohamed Louizi, « Libérer l'islam de l'islamisme », sur fondapol.org, (consulté le ), p. 46.
  22. Ministère de l'éducation nationale, « Concours externe du CAPES et CAFEP-CAPES, section langues vivantes étrangères : arabe, bibliographie », sur paris-sorbonne.fr, (consulté le ).
  23. Pierre-André Taguieff, La Judéophobie des Modernes : Des Lumières au Jihad, Odile Jacob, , 686 p. (ISBN 978-2-73811-736-6, présentation en ligne).
  24. Taguieff, La Judéophobie des Modernes, p. 32, note 91.
  25. Dix autres fois dans La Judéophobie des Modernes : page 58/515, note 31 ; p. 260/602, n. 94, 96 et 97 ; p. 338/644, n. 15 ; p. 339/644, n. 17 ; p. 417/661, n. 36 et 43 (où est cité son article du 7 oct. 2007, Le double visage du cheikh al-Qaradawi) ; p. 472/673, n. 75 (o). page 514, note 2 ; p. 515, n. 31 ; p. 602, n. 94, 96 et 97 ; p. 644, n. 15 et 17 ; p. 661, n. 36 et 43 ; p. 673, n. 75.
  26. Pierre-André Taguieff, La nouvelle propagande antijuive : Du symbole Al-Dura aux rumeurs de Gaza, Paris, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
  27. Taguieff, La nouvelle propagande antijuive, p. 166, note 2 : « Pour une critique sévère, voir Paul Landau... Ce spécialiste de l'islam radical souligne... ».
  28. Taguieff, La nouvelle propagande antijuive, p. 410, note 1 ; p. 486, n. 3 (où il cite le livre de Laudau Pour Allah jusqu'à la mort) ; p. 526, n. 3.
  29. a et b Jean-Yves Camus, Un conflit instrumentalisé par les communautaristes, Revue internationale et stratégique, no 58, 2/2005, p. 79–86.
  30. Evelyne Tschihart, « Comment un livre prémonitoire avait décrit le phénomène des convertis à l’islam radical en 2008 », sur lettresdisrael.over-blog.com, (consulté le ).
  31. Véronique Chemla, « « Pour Allah jusqu’à la mort. Enquête sur les convertis à l’islam radical » par Paul Landau », sur veroniquechemla.info, (consulté le ).
  32. « Lectures de Jean-Pierre Allali », sur crif.org, (consulté le )
  33. Jérôme Bourdon, [https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01803749/document Le Récit impossible. Le conflit israélo-palestinien et les médias, De Boeck / INA, 2009, p. 29.
  34. a et b Véronique Chemla, Une réunion sur l’affaire al-Dura calamiteuse pour France2, Guysen International News, 28 septembre 2008, n. 28.
  35. « Collectif des associations - Prix de la Désinformation » : photo d'Irena Elster.
  36. Xavier Ternisien, Les musclés de la Ligue de défense juive, Le Monde, 14 avril 2006.
  37. Johan Weisz, 'La Ligue de Défense Juive, en vrai - 2, StreetPress, 9 septembre 2014.
  38. Journal officiel du 27-01-2001 et du 19-07-2003.
  39. Le Monde, Une lettre de Pierre Lurçat, 26 juin 2006.
  40. Caroline Fourest, Les fantasmes de Paul Landau, 26 novembre 2009.
  41. a et b Paul Landau, Le tournant eurabien de Caroline Fourest, 24 novembre 2009.
  42. Israël contre Obama par Caroline Fourest, Le Monde, 20 novembre 2009.
  43. Taguieff, La nouvelle propagande antijuive, p. 166.
  44. Victor Perez, Caroline Fourest contre Israël, 23 novembre 2009.
  45. Propos insupportables de Caroline Fourest sur Israël, sur vigilances.blogspot, 26 novembre 2009.
  46. Caroline Fourest : un préjugé de choc en faveur de l’islam !, 3 juin 2008.

Liens externes

modifier

RépondreTransférer