« Le canton des Grisons est depuis 1803 l'un des 26 cantons de Suisse. Il compte un peu plus de 191 000 habitants en 2010 pour une superficie de 7 105 km2, ce qui en fait le plus grand canton de suisse en termes de superficie et le quatorzième en termes de population. Canton trilingue, les langues officielles sont l'allemand, le romanche et l'italien. Son territoire au sud-est de la Suisse fait partie des Alpes orientales centrales. Avec près de 150 vallées, il comprend les hauts plateaux des vallées du Rhin et de l'Inn. Son chef-lieu est Coire, la plus grande ville. »
Le canton des Grisons possède des frontières nationales avec le Liechtenstein et l'Autriche au nord, l'Italie à l'est et au sud. Frontières cantonales avec le Tessin, Uri, Glaris et Saint-Gall. Les 112 communes du canton sont réparties dans 11 régions. Canton montagneux avec 150 vallées et 600 lacs, ses eaux se partagent entre les bassins collecteurs du Rhin, du Danube, du Pô et de l'Adige.
Le fédéralisme suisse donne une très large autonomie aux cantons. Pour le canton des Grisons, le pouvoir législatif est exercé par le Grosser Rat composé de 120 députés. L'exécutif est en main du Regierungsrat, composé de 5 membres élus à la majorité. Les conseillers d'État effectuent un mandat de 4 ans. Le canton des Grisons est représenté au parlement suisse par 5 conseillers nationaux et 2 conseillers aux États.
L'agriculture et l'exploitation des forêts, dominantes jusqu'au milieu du XXe siècle, déclinent et se mettent au service du tourisme. Séjours thérapeutiques ou sportifs à ses débuts vers 1850, le tourisme de masse de développe après 1950. Excepté une fabrique de cellulose, le faible secteur secondaire est essentiellement au service de l'économie locale. Le canton est un grand producteur d'électricité d'origine hydroélectrique.
Richard La Nicca, né le à Safien-Neukirch et mort le à Coire, est un ingénieursuisse.
Après avoir suivi des études en sciences techniques à l'université de Tübingen de 1816 à 1818, il assiste Giulio Pocobelli sur le chantier de la route commerciale du col du San Bernardino, où il participe notamment à la construction du pont Victor-Emmanuel, jusqu'en 1821. De 1822 à 1823, il reprend ses études à Munich avant d'être nommé premier ingénieur en chef du canton des Grisons, poste qu'il occupe de 1823 à 1853. De par cette fonction, il supervise différents travaux, dans le domaine militaire hydraulique ou ferroviaire.
La reconnaissance des minorités Walser, romanches et italophones, héritées du Moyen Âge, est soutenue afin de préserver leurs identités. C'est le seul canton romanchophone. Les routes des cols alpins et les infrastructures des chemins de fer rhétiques sont des monuments culturels. Alors que certains artistes européens œuvrent aux Grisons, des artistes grisons, architectes ou peintres, notamment, sont parmi les meilleurs représentants suisses.