Le Nord-du-Québec est la plus grande région administrative du Québec. Elle pourrait largement contenir à la fois la France et la Belgique. À elle seule, la région représente plus de la moitié de la superficie totale du Québec (55 % du territoire québécois), avec ses 839 000 km², dont 121 000 km² de lacs et de rivières.
Seulement 0,5 % de la population du Québec y vit, soit environ 40 000 personnes.
Les Autochtones (Cris et Inuits) forment ensemble 60% de la population, tandis que les Québécois non-autochtones constituent 40% des habitants.
Le français est la langue des habitants non-autochtones, mais est aussi de plus en plus utilisée comme troisième langue par les Autochtones ; ces derniers ont pour langue d'usage l'anglais avec soit la langue Crie, soit l'inuktitut (langue des Inuits). La lingua franca entre les différentes communautés reste malgré les efforts des gouvernements successifs, l'anglais.
Cette région nordique du Québec a la particularité d'être la région située la plus au nord de toute la Francophonie et surtout la seule qui compte une communauté inuite parmi tous les territoires francophones du monde.
Le recensement de 2011 y dénombre 2 159 habitants, soit 21 % de moins qu'en 2006.
Le nom « Lebel » est en l'honneur de Jean-Baptiste Lebel (1887-1966), un contracteur forestier qui a travaillé pendant des années pour l'implantation d'une papetière dans le nord de la province.
Le , la ville de Lebel-sur-Quévillon est constituée à partir de territoires non-organisés. La ville, bâtie sur la péninsule du lac Quévillon, a été érigée pour loger les employés de l'usine de pâte et de produit chimique de la Dominion Tar (Domtar). Fin août 1966, les premiers habitants arrivent dans le futur village qui selon les premiers plans devait compter 7 000 âmes dans 5 ans. En 1971, la population atteint 3 000 habitants et 4 300 avec les villages environnants.
En 1912, le Parlement canadien adopte la « Loi de l’extension des frontières de Québec » qui transfère le district de l'Ungava à la province du Québec, prolongeant ainsi son territoire jusqu’au détroit d’Hudson et à la baie d’Ungava.
Ceux qui vivent toujours dans cette région apprécient énormément l'été de l'Arctique, si court qu'il soit. On voit enfin autre chose que la monotone blancheur de la saison glacée. Des taches jaunes et vertes se découpent sur l'uniformité brune et blanche des collines. Le sol des vallées se couvre d'un vert presque lumineux relevé ici et là de fleurettes jaunes. La mer est d'un bleu intense, où se détachent des glaçons blancs.