Orania (Afrique du Sud)

bourg sud-africain

Orania est une ville d'Afrique du Sud située dans la province du Cap-du-Nord, dans la région du désert du Karoo.

Orania
Drapeau de Orania
Drapeau
Administration
Pays Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Province Cap-du-Nord
District Pixley ka Seme
Municipalité Thembelihle
Maire
Mandat
Hanri Maritz
depuis mai 2021
Démographie
Population 1 700 hab. (est. 2019)
Densité 190 hab./km2
Géographie
Coordonnées 29° 49′ 00″ sud, 24° 24′ 00″ est
Altitude 1 160 m
Superficie 895 ha = 8,95 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud
Voir sur la carte topographique d'Afrique du Sud
Orania
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud
Voir sur la carte administrative d'Afrique du Sud
Orania
Géolocalisation sur la carte : Cap-Nord
Voir sur la carte administrative du Cap-Nord
Orania
Liens
Site web http://www.orania.co.za/

Fondée à partir d'une petite concession abandonnée d'une dizaine de maisons répartie sur 3 000 hectares, elle a été rachetée au gouvernement sud-africain par Carel Boshoff en 1990, au moment où le gouvernement de Frederik de Klerk entamait des négociations constitutionnelles avec le Congrès national africain afin d'abroger les dernières lois d'apartheid encore en vigueur. Orania devait constituer l'embryon du Volkstaat, un État pour les Afrikaners et est habitée actuellement par une population uniquement blanche et membre de l'une des églises réformées hollandaises.

Administrativement enclavée dans la municipalité de Thembelihle, Orania est l'héritière de mouvements autonomistes boers comme les Oranjewerkers qui avaient envisagé de créer dans les années 1980 une communauté autonome à Morgenzon dans le Transvaal. Le terrain sur lequel est située Orania (1 602 habitants en 2018[1]) est toujours la propriété de la société privée qui fut à l'origine de la création de la communauté en 1991[2].

En étant une commune libre d'accès, et non un quartier fermé, Orania se distingue de Kleinfontein, située près de Pretoria.

Localisation et agencement de la ville

modifier
 
Orania en Afrique du Sud.

Orania est située sur la route provinciale R 369 entre Hopetown et Petrusville dans la région du Grand Karoo à l’extrême est de la province du Cap-Nord. Elle longe la rive gauche du fleuve Orange, lequel forme à cet endroit la frontière administrative avec la province de l'État-Libre. Elle est située près de champs de bataille de la seconde guerre des Boers, notamment de l'Orange River Station, l'un des premiers camps de concentration mis en place par les Britanniques, en 1901, où moururent de faim et de maladie des femmes et des enfants boers[3].

Orania se distingue entre un quartier riche (Grootdorp) et un quartier moins riche (downtown Kleingeluk). Les habitants de ce quartier sont souvent ceux appelés à effectuer les travaux qui autrefois étaient réservés aux noirs (black jobs).

Dans sa partie résidentielle, Orania comprend des rues dont les noms évoquent des pierres précieuses[4] qui ornent les fondations de la nouvelle Jérusalem dans l’Apocalypse de saint Jean (21, 19-21) : jaspis (jaspe en afrikaans), saffier (saphir), agaat (agate ; calcédoine), smarag (émeraude), sardoniks (sardoine), beril (béryl), topaas (topaze), ametis (améthyste), oniks (onyx), robyn (corindon), pêrels (perles), diamant (diamant).

Au contraire de Kleinfontein, son équivalente près de Pretoria, Orania est accessible sans avoir besoin de passer par des portails gardés.

Démographie

modifier

À fin 2016, Orania compte environ 1 300 habitants afrikaners[5], c'est-à-dire des « Sud-Africains blancs d'origine européenne (néerlandaise, française, allemande) qui ne parlent que l'afrikaans (langue dérivée du néerlandais) »[6]. Les visiteurs sont accueillis dès l'entrée de la ville par un panneau explicite Orania - Afrikanertuiste signifiant « Foyer afrikaner »[7].

 
Estimation de l'évolution temporelle de la population d'Orania.

Rien dans les statuts d'Orania n'interdit aux Coloured en général et aux métis du Cap en particulier, qui partagent la même culture et langue maternelle que les Afrikaners, de résider à Orania. Toute nouvelle demande d'installation à Orania se fait par cooptation réalisée par un comité consultatif dépendant de la mairie[8]. En 2004, lors d'une conférence à Bloemfontein, Manie Opperman déclarait que « la condition raciale n'était pas incluse dans la constitution d'Orania mais que, du fait de son objet ethnique, elle ne s'adressait qu'aux Afrikaners »[9]. Les habitants de la ville font généralement d'ailleurs comprendre qu'ils ne veulent pas de résidents qui ne soient pas afrikaners à Orania[2], ce qui ne les empêche pas de recevoir les fermiers locaux noirs qui viennent s'approvisionner à Orania. Quelques incidents localisés ont cependant eu lieu, notamment quand le maire noir d'une commune voisine, venu en visite à Orania, se fit apostropher et pourchasser par un fermier autour de la ville[7]. Si l'identité des Oraniens est intimement liée à l'histoire et aux vicissitudes des Afrikaners[9], ces mêmes résidents justifient aussi leur choix de s'établir à Orania par l'insécurité qui sévit en Afrique du Sud[7]. En 2011, 97 % des habitants d'Orania étaient classés comme Blancs par le recensement sud-africain[8], [10].

Pour Carel Boshoff, « Orania veut simplement s'en sortir toute seule — et ses habitants n'ont pas tourné le dos à l'Afrique du Sud »[3]. Selon le fondateur d'Orania, celle-ci « peut devenir le modèle d’un localisme capable de s’insérer dans la mondialisation, grâce à la redécouverte de l’autosuffisance, au recours aux produits de fabrication maison et au retour à des relations plus personnelles dans les affaires ». Il admet cependant être déçu que, sur le plan quantitatif, la progression de la population d'Orania ait été plus faible que ses prévisions[11]. Pour son fils, Carel Boshoff II, député du Front de la liberté au Parlement provincial, les habitants d'Orania « ne cherchent pas à s'isoler mais à être reconnus ».

Évolution démographique de Orania
Année Recensements officiels Recensements internes Estimations Croissance annuelle
2001 481
2004 500 à 600[12]
2011 892[13] + 6,37 %  
2012 941[14] + 5,49 %  
2013 965[14] + 2,55 %  
2014 1 085[14] + 12,44 %  
2016 1305[15] 1 300[5] + 18,81 %  
2017 1422[15] 1 400[16] à 1 500[17] + 11,53 %  
2018 1602[15] + 10,34 %  
2019 1773[15] 1 700[18] + 6,25 %  
2020 2066[15]
2022 2500[19]

L'afrikaans est la langue maternelle des Afrikaners et des Coloured. C'est la principale des langues officielles des provinces du Cap-Occidental et du Cap-Nord. Elle est la seule langue officielle de la ville et est la langue maternelle de 98,41 %[10] des habitants d'Orania. L'anglais est enseigné à l'école comme une langue étrangère mais le niveau est médiocre[7].

C'est dans le contexte du débat animé sur la défense de la culture afrikaans et de la recomposition de l'identité afrikaner qu'en février 2007, Orania accueillit un concert du chanteur Bok van Blerk, auteur du tube afrikaans De la Rey, consacré au général boer Koos de la Rey.

Historique

modifier
 
Le buste de Paul Kruger sur une colline d'Orania.

Durant les années 1970 et 1980, au moment où la politique d'apartheid est de plus en plus contestée et que, depuis les émeutes de Soweto, une flambée de violence secoue les townships du pays, plusieurs partis et groupements afrikaners comme Die Herstigte Nasionale Party, le parti conservateur d'Afrique du Sud, Aksie Eie Toekoms, le Boerestaat Party, Die Afrikaner Volkswag, Die Oranje Werkers commencèrent à réclamer de leur côté la création d'un État ethnique sur le modèle constitutionnel des anciennes républiques boers du XIXe siècle[9]. Tandis que ces mouvements se disputaient sur la taille et la localisation de cet État ethnique, la « fondation pour la libération des Afrikaners » (Afrikaner Vryheidstigting) de Carel Boshoff, théologien, ancien président de l'Afrikaner Broederbond et beau-fils de l'ancien Premier ministre Hendrik Verwoerd, faisait racheter au gouvernement sud-africain, par une compagnie privée (Orania Management Services), une ancienne concession abandonnée, située à Vluytjeskraal, au prix de 200 000 USD[9]. Orania disposait alors d'une petite dizaine de maisons, de boutiques, d'un hôpital, d'une station électrique et d'une station de pompage. Les infrastructures avaient été édifiées par le département des eaux lors de l'aménagement des rives du fleuve Orange. En 1991, l'achat de deux autres fermes voisines, Biesiesbult et Nooitgedacht, permet par la suite d'agrandir la superficie d'Orania à 4 000 hectares[9].

La fondation d'Orania intervient dans un contexte historique marqué la libération de prison de Nelson Mandela par le gouvernement sud-africain, la légalisation de l'ANC et le début de négociations institutionnelles visant à mettre fin au régime d'apartheid et à procéder aux premières élections multiraciales. C'est dans ce contexte, en décembre 1990, que Boshoff et 40 familles afrikaners s'installent à Orania, censée constituer un embryon de Volkstaat, une micro république boer en plein désert du Karoo.

En avril 1991, les premières maisons restaurées sont mises en vente puis un premier conseil communal est instauré sous l'autorité du maire, Andre van den Berg, pour gérer la ville.

 
Nelson Mandela, président d'Afrique du Sud, rend visite à Betsie Verwoerd et à Carel Boshoff à Orania en 1995.

Lors des élections générales du , les résidents de la commune portèrent leur voix sur le front de la liberté pour les représenter au conseil provincial du Cap-du-Nord. Avec 5,97 % des suffrages, le front de la liberté obtient alors son meilleur score provincial et un siège au sein du gouvernement local. Orania et la région environnante du fleuve Orange devient alors l'une des 3 régions, au côté de Pretoria et Phalaborwa, que le conseil du Volkstaat mis en place par le nouveau gouvernement sud-africain en 1994, identifie comme étant à majorité afrikaner ou offrant les meilleures potentialités pour parvenir à une majorité de population afrikaner[20].

En 1995, la visite à Orania du président sud-africain Nelson Mandela, où il prend le thé avec Betsie Verwoerd, la veuve d'Hendrik Verwoerd, qui fut le chef du gouvernement sud-africain lors de sa mise en détention en 1963, légitime le projet de Volkstaat à Orania, défendu au Parlement par Constand Viljoen et le Front de la liberté. Ainsi, les édiles de la ville refusent d'intégrer Orania avec Hopetown et Strydenburg au sein d'une même municipalité lors de la réforme des gouvernements locaux.

En 2000, un jugement de la Haute Cour de Kimberley refuse de trancher et enjoint au gouvernement et aux résidents d'Orania de reprendre des négociations pour transiger sur le statut de la ville. Dans leur argumentation, les Afrikaners assimilent la déclaration du ministre des affaires provinciales et du développement constitutionnel, Valli Moosa, le , selon lequel les objectifs d'autonomies territoriales, ethniques et linguistiques du Front de la liberté et des Afrikaners étaient légitimes notamment au regard de la constitution et de la déclaration des droits, à la déclaration Balfour[21].

En avril 2004, Orania lance sa propre devise monétaire, l’Ora. Le village est à son apogée démographique et revendique un millier d'habitants[22].

 
Maison avec chaudière solaire.

En novembre 2005, Orania est le centre d'une conférence sur le droit des Afrikaners à l'auto-détermination en Afrique du Sud à laquelle participe plusieurs intellectuels sud-africains comme Frederik van Zyl Slabbert, ancien chef de l'opposition parlementaire progressiste anti-apartheid au début des années 1980, l'ancien recteur de l'université d'Afrique du Sud, Marinus Wiechers ou l'homme d'affaires (issu de la communauté des coulored, les métis du Cap), Jakes Gerwel. Si la majorité de l'assistance se déclare hostile au principe de séparation territoriale avec l'Afrique du Sud, les participants proposent des solutions alternatives au Volkstaat et réaffirment leur soutien au principe d'autonomie et de libre auto-détermination des peuples composant l'Afrique du Sud[23].

En 2006, le centre commercial Saamstaan, de 1 800 m2, est inauguré[24].

En 2016, le conseil municipal d'Orania annonce un plan de développement de 183 millions de rands. Ce plan de développement doit stimuler la mise en place de petits services urbains, comme l'enseignement supérieur, d'ici cinq ans. Les projets sont réalisés avec l'aide de financements extérieurs.

Lors des élections municipales de 2006, le taux de participation des habitants atteint 80 % (contre 49 % nationalement). Aux 484 votes directs des résidents d'Orania s'ajoutent 700 votes par Internet de sympathisants établis hors de la ville.

Les électeurs ne procédèrent qu'aux élections des conseillers municipaux, refusant toujours de reconnaître l'intégration d'Orania dans un district municipal plus élargi.

En juin 2007, les représentants de la localité métis d'Eersterust, située près de Pretoria, viennent à Orania pour étudier le modèle d'auto-détermination de la ville afin de tenter de l'appliquer chez eux.

En , les négociations sur le statut municipal d'Orania reprennent entre les représentants de la localité afrikaner, le gouvernement provincial, les municipalités de Thembelihle et de Pixley ka Seme en coopération avec la direction exécutive de l'ANC. Au niveau national, le front de la liberté entame de nouvelles discussions sur l'auto-détermination avec le gouvernement. En attendant de trancher définitivement sur le statut administratif d'Orania et son éventuelle transformation en municipalité indépendante de catégorie C (municipalité locale) ou son inclusion dans celle de Thembelihle, la ville collabore avec cette dernière au développement économique de la région[25].

En mars 2009, dans le cadre des élections législatives du mois d'avril, Julius Malema, le président de la ligue de jeunesse de l'ANC, vint mener campagne à Orania et y rencontrer les dirigeants de la ville, leur transmettant notamment le souhait de Jacob Zuma, le président de l'ANC, de venir à Orania pour y étudier le modèle local de développement économique. Pour la première fois, des affiches électorales de l'ANC furent aussi apposées dans la rue principale de la ville[26].

Le , c'est au tour de Jacob Zuma, président de la république sud-africaine, d'effectuer une visite officielle à Orania pour rencontrer les chefs communautaires et se rendre compte du développement économique de la ville (agriculture et tourisme notamment) mais aussi de sa politique en matière d'éducation, de formation, de travail et de logements[27],[28],[29].

En 2011, Orania rachète la ferme Vluytjeskraal-Noord pour développer un nouveau quartier résidentiel. Plusieurs projets commerciaux sont développés dans les années suivantes comme un parc de loisirs (die Stokkiesdraai) et de nouveaux centres commerciaux (Ou karoo plaas)[30].

Organisation

modifier
 
Carel Boshof (fils).

Gestion administrative

modifier

Les terres sur lesquelles se trouve Orania sont la possession de la Vluytjeskraal Aandeleblok. Le président de cette société privée fut d'abord Manie Opperman, par ailleurs longtemps maire en titre de la ville d'Orania. Ainsi, les résidents ne sont pas propriétaires de leurs habitations, mais détiennent des parts de l'entreprise. C'est à travers elle que se fait l'administration communale, et cela permet de contrôler de façon stricte qui a le droit de vivre à Orania. Par exemple, les couples doivent être mariés pour avoir le droit d'habiter ensemble[18],[31].

Le nom "Vluytjeskraal" provient du nom de la ferme sur laquelle Orania avait été bâtie au début des années 1960.

Liste des maires

modifier

Motivations idéologiques et objectifs

modifier
 
Carel Boshof (fils) et son père Carel Boshof avec des membres de la commission pour la promotion et la protection des droits culturels, religieux et linguistiques communautaires (2009).

Orania s'inscrit dans le concept de Volkstaat dont les principes sont prévus par la section 235 de la Constitution sud-africaine de 1996 et qui garantit le droit à l'autodétermination au sein de la République de toute communauté culturelle et de langue établie sur le sol sud-africain. Pour les fondateurs d'Orania, il ne s'agit pas de préserver un quelconque mode de vie mis en place sous l'apartheid mais plutôt de permettre à une communauté de langue, de culture et d'identité commune, non fondée sur des principes raciaux ou de sexes, et établies sur un territoire géographiquement limité, le droit de pouvoir revendiquer une autonomie politique. Concrètement, l'objectif d'Orania serait ainsi de préserver la culture afrikaner au sein d'une ville réservée à ceux qui se reconnaîtraient dans l'héritage culturel des Boers, à commencer par les peuples de langue afrikaans.

La défense de la culture et de la langue afrikaans est en effet devenue le paradigme du mouvement culturel afrikaner repris notamment par Boshoff pour justifier l'existence d'Orania. Pour Hermann Giliomee, auteur notamment d'une encyclopédie sur les Afrikaners et ardent défenseur de l'afrikaans, Orania nuit cependant davantage à la cause afrikaans et n'est pas crédible. Pour Jasper Jooste, ancien directeur de l'Institut des affaires raciales et idéologue afrikaner à l'origine du concept communautaire d'Orania, il faudrait au moins 5 000 résidents à Orania pour que celle-ci soit viable à long terme et pour que le concept du Volkstaat puisse s'imposer dans le débat politique[7].

Pour ses détracteurs, Orania et ceux tels l'Inkatha Freedom Party qui défendent les concepts autonomistes ou séparatistes rappellent les réserves indigènes de l'ancienne colonie du Cap ou des bantoustans mises en place sous l'apartheid.

Pour l'écrivain et journaliste du Mail and Guardian[35], Christopher Hope, si Orania a toujours eu mauvaise presse, ce fut parce qu'elle est d'abord apparue comme un « minuscule refuge pour désespérés aigris », « élitiste, raciste, réactionnaire[36], dénuée de sentiment patriotique, improductive et complètement débile »[3] ou anachronique[7]. Cependant, ce journaliste progressiste récuse ces a priori et considère qu'Orania pratique davantage l'autogestion que la ségrégation. Ces Afrikaners ne comptent pas combattre leur "oppresseur" comme par le passé mais selon lui, ils préfèrent jouer la carte de la modernité. Ainsi, utilisant l'énergie renouvelable et l'agriculture biologique, les citoyens d'Orania déclarent ainsi avoir deux modèles que sont les Israéliens et les Amish[3].

Caractéristiques politiques

modifier

La majorité des habitants d'Orania soutiennent le Front de la liberté (FF+) comme l'attestent les résultats des élections municipales, provinciales et générales. Depuis juin 2006, l'Alliance démocratique (DA), le principal parti d'opposition en Afrique du Sud, est représentée à Orania. La DA est opposée au principe d'État ethnique et au principe du Volkstaat. Son implantation est interprétée comme un mécontentement de certains résidents d'Orania vis-à-vis de la direction managériale de la ville[9].

Élections générales

modifier

Lors des élections générales du , sur 279 votes exprimés, le FF+ obtient 87,2 % des suffrages (242 voix) contre 8,60 % (26 voix) à la DA et 1,61 % (soit 3 voix chacun) à l'ANC, au Congrès du peuple et au Parti chrétien-démocrate africain[37].

Lors des élections générales sud-africaines de 2014, le FF+ remporte 224 voix (76,89 %) contre 44 voix à la DA (15,12 %), 7 voix au Parti chrétien-démocrate africain (2,41 %), 5 voix à l'ANC (1,72 %) et 4 voix aux Economic Freedom Fighters (1,37 %) de Julius Malema.

Au niveau du scrutin provincial, lors des élections de 2014, le FF+ remporta 206 votes(83,74 % des suffrages) contre 29 votes à la DA, 2 votes à EFF et un vote à l'ANC[38].

Lors des élections générales sud-africaines de 2019, qui voit une large victoire du front de la liberté dans la ville, la percée des combattants pour la liberté économique s'explique en partie par des militants de ce parti ayant choisi de voter à Orania[39].

Parti Votes (2004[40]) % (2004) Votes (2009[41]) % (2009) Votes (2014[42]) % (2014) Votes (2019[43]) % (2019)
Front de la liberté 158 84,95 % 242 86,73 % 224 76,89 % 447 79,4 %
Alliance démocratique
16
8,60 %
26
9,31 %
44
15,12 %
62
11,01 %
Parti chrétien-démocrate africain
3
1,61 %
3
1,07 %
7
2,41 %
7
1,24 %
Congrès national africain
3
1,61 %
3
1,07 %
5
1,72 %
3
0,53 %
Congrès du Peuple[44]
-
-
3
1,07 %
1
0,34 %
8
1,41 %
National Action[45]
3
1,61 %
-
-
-
-
-
-
Independent Democrats[46]
2
1,08 %
0
0 %
-
-
-
-
Nouveau Parti national[47]
1
0,54 %
-
-
-
-
-
-
Economic Freedom Fighters[48]
-
-
-
-
4
1,37 %
21
3,73 %
Front National[48]
-
-
-
-
4
1,37 %
12
2,13 %
Ubuntu
-
-
-
-
2
0,69 %
-
-
Mouvement démocratique uni
-
-
-
-
-
-
1
0,18 %
Alliance africaine
-
-
-
-
-
-
2
0,36 %
Votes blancs ou nuls
2
1,08 %
2
0,71 %
0
0,00 %
3
0,53 %
Total exprimés
188
100,00 %
279
100,00 %
291
100 %
566
100 %
Total inscrits
-
-
-
-
-
-
681
83 %

Élections municipales

modifier

Lors des élections municipales sud-africaines de 2011, le FF+ remporte 49,23 % des suffrages exprimés (32 voix) sur la circonscription municipale de Orania hotel de ville devant la DA (32,31 % et 21 voix), l'ANC (13,85 % et 9 voix) et le Congrès du Peuple (4,62 % et 3 voix)[49].

Lors des élections municipales sud-africaines de 2016, dans la circonscription municipale d'Orania Volkskool, le FF+ remporta 81,63 % des suffrages contre 15,65 % à la DA et 2,04 % aux Economic Freedom Fighters[50].

Aux élections municipales sud-africaines de 2021, le front de la liberté (FF+) remporta 87,75% des suffrages (265 voix) devant l'Alliance démocratique (10,6% et 32 voix) et le parti chrétien démocrate africain (1,66% et 5 voix)[51].

Économie et agriculture

modifier
 
Centre de vacances d'Oewerpark (1er plan) et Orania (2d plan).

Pour Carel Boshoff, le développement tant politique qu'économique d’Orania ne repose que sur deux principes, celui de l’autodétermination et la question du travail « il faut être autosuffisant et ne pas dépendre de travailleurs extérieurs. Dès que vous acceptez des travailleurs extérieurs, il faut leur donner des droits politiques et un endroit où vivre. Et là, c’est un scénario qui ressemble à un retour à l’ancienne Afrique du Sud. Pour obtenir l’autodétermination, vous devez être prêt à travailler (…). Ce que nous avons construit, notre langue, nos traditions, notre identité, tout cela doit être préservé. Sinon, tout disparaîtra. Nous sommes inquiets. Comme d’autres s’inquiètent de la disparition du rhinocéros blanc ou du léopard »[11].

Le modèle économique d'Orania s'inspire des colonies juives de Cisjordanie. Le conseil d’administration de la ville maintient ainsi des contacts étroits avec Israël, "exemple de construction d’une nation" et des jeunes agriculteurs partent régulièrement en stage pour travailler dans les kibboutzim et étudier les nouvelles techniques de plantation[3].

 
L'ora.
 
Classe de l'école chrétienne du peuple d'Orania.
 
Maison fonctionnant à l'énergie solaire et éolienne.
 
Maison en ballots de paille.
 
Autre maison écologique.
 
Le Koeksister Monument.

La majorité de sa population active travaille dans l'agriculture ou le commerce[8].

Orania est ainsi réputée pour ses techniques modernes d’agriculture au milieu d'un désert aride. Le dernier projet en date est la culture massive de la noix de pécan.

La ville s'est aussi ouverte au tourisme avec l'ouverture, en 2008, d'un spa 4 étoiles et d'un hôtel de charme[21]. En 2019, près de 3 000 visiteurs ont participé aux visites officielles organisées par la ville. Le nombre de touristes total est probablement plus élevé, estimé à 30 000 personnes par un guide[31]. Le tourisme est le plus grand contributeur à l'économie d'Orania[52].

Devise monétaire

modifier

En 2004, Orania s'est dotée d'une monnaie locale dénommée ora utilisable exclusivement sur son territoire et dont les billets sont ornés de figures ou d'événements historiques pittoresques, comme celle de Racheltjie de Beer (1831-1843), une jeune fille boer de 12 ans qui sacrifia sa vie pour sauver celle de son frère, ou la représentation d'une jeune fille en costume voortrekker lisant une Bible[21]. Ainsi, les habitants d'Orania échangent auprès de leur banque centrale leurs rands sud-africains contre des billets libellés en "ora" au taux de un pour un[8]. Les billets comportent également des publicités pour des commerces de la ville[31].

Le coût de l'impression des oras représente environ 3 % de leur valeur faciale. Cependant, les rands laissés en dépôt sont placés avec intérêts ce qui compense ce coût. Par ailleurs, certains touristes gardent en souvenir ces billets originaux, abandonnant le montant équivalent en rands, ce qui représente un gain pour l'Orania Spaar en Krediet Kooperatiewe Bank (OSK), « banque centrale » d'Orania[31].

En 2017, la ville devrait être la première communauté du pays à lancer sa monnaie électronique, l'e-ora, équivalent numérique de l'ora, qui pourrait prendre la forme d'une crypto-monnaie, afin de réduire le coût d'utilisation de la monnaie en papier[8]. En 2019, l'e-ora, basé sur la blockchain Quorum, est en phase d'adoption[31],[53].

Institutions scolaires

modifier

La ville comprend deux écoles privées : Die Volkskool Orania (l'école populaire d'Orania) et Chrislike Volkseie Onderwys Skool (école chrétienne du peuple d'Orania).

La méthode d'enseignement y diffère des écoles publiques sud-africaines car elle n'est pas laïque et est similaire à celle des écoles privées confessionnelles du pays. Elles disposent toutes deux de moyens modernes comme des ordinateurs individualisés mais dans les deux écoles, l'histoire de l'Afrique du Sud souligne celle des Boers et les valeurs chrétiennes. La Chrislike Volkseie Onderwys Skool est notamment imprégnée d'un enseignement théologique basé sur les doctrines calvinistes et rejette en particulier la théorie de l'évolution[9].

Religion

modifier

Les habitants d'Orania forment une communauté profondément religieuse et chrétienne (84,4 % d'habitants affiliés à une religion chrétienne). Les résidents sont principalement membres de l'Afrikaanse Protestante Kerk (21,9 %), d'une église réformée hollandaise (14,8 %), d'une église réformée protestante (7,4 %), d'une église évangélique ou d'autre petites églises chrétiennes locales. La seule religion non réformée et protestante représentée est celle du renouveau charismatique (14,8 %)[54]. Le jour du vœu est l'une des rares fêtes interconfessionnelles célébrées dans la ville et le dimanche est un jour chômé par tous, sauf pour les services essentiels.

En dehors des activités proposés dans écoles, la ville dispose de plusieurs clubs sportifs. Il y a un club de Rugby à XV, appelé "die Orania Rugby Rebelle", un club de Netball, un club de criquet et un club de Badminton. La ville dispose également d'un club d'Échecs et d'une école de Ballet. Selon le site Internet de la ville, la pratique du Cyclisme et de la Course à pied est très répandue. La ville accueille depuis 2018, la course VTT cross-country du haut Karoo Vasbyt durant 4 jours[55].

Symboles

modifier

Drapeau

modifier

Orania possède aussi un drapeau, le Vryheidsvlag, dont la couleur dominante est orange, couleur traditionnelle des Néerlandais aux XVIIe et XVIIIe siècles et symbole du nom de la commune en afrikaans. Ce drapeau adopté en 1994 a été remplacé en 2004 par un drapeau reprenant les couleurs orange, blanc et bleu disposées verticalement sur lequel se superpose la représentation en pied d'un petit garçon relevant ses manches censé illustrer la liberté par le travail[56].

Jours fériés

modifier

Orania a ses propres jours fériés.

Quand ils ne sont pas tirés du calendrier chrétien, ils sont liés à l'histoire des Boers-Afrikaners comme le 6 avril (en référence à l'arrivée de Jan van Riebeeck au Cap), considéré par certains comme la date de naissance des Afrikaners ou les dates relatives aux guerres anglo-boers comme le 27 février (Majuba Day) et le 31 mai (traité de Vereeniging).

D'autres dates célèbrent l'afrikaans comme le 14 août pour la fondation de "l'association des vrais Afrikaners" par les frères du Toit, le 10 octobre pour commémorer l'ancien président du Transvaal, Paul Kruger, ou encore le 16 décembre, le jour du vœu précédant la bataille de Blood River.

Le 6 avril et le 10 octobre étaient d'ailleurs des jours fériés dans l'ancien calendrier sud-africain alors que le 16 décembre a été rebaptisé jour de la réconciliation en 1995[9].

Monuments

modifier

Orania présente le seul monument du pays dédié à un dessert local, la « koeksister ».

La maison de Betsie Verwoerd a été transformée en musée consacré à la famille Verwoerd[57].

Une statue en bronze d'Hendrik Verwoerd domine la ville du haut d'une petite colline au côté des statues de plusieurs icônes de l'historiographie afrikaner comme Paul Kruger, James B. Hertzog ou Daniel Malan. On y trouve aussi la statue de l'emblême de la ville représentant un garçon relevant ses manches[22].

Sécurité et délinquance

modifier
 
Action de l'OVD sécurisant une route.

À Orania, la sécurité est assuré par un service de sécurité communautaire (OVD ou Orania Veiligheidsdienste).

En , un enseignant en formation est arrêté et accusé d'abus sexuel sur mineur[58].

Viabilité d'Orania

modifier

Selon l'étude universitaire du professeur sud-africain d'anthropologie, Frik C. de Beer[9], le concept d'autodétermination a un soutien très notable dans la population afrikaner. Il manifeste la résistance culturelle active d'une minorité ethnique inquiète pour son avenir, reflétée par l'émergence de mouvements nativistes ou culturels. Cependant, Orania n’apparaît pas à cette population afrikaner comme une solution alternative à l'actuelle Afrique du Sud, d'autant plus qu'elle continue de pâtir d'une mauvaise image entretenue notamment par des médias qui la ramènent sans cesse au passé du pays et non à son avenir. Pour de Beer, l'autodétermination des Afrikaners ne se fera donc pas dans l'immédiat dans cette localité du Cap-du-Nord.

Influence

modifier

Orania a pu servir de source d'influence pour une frange de l'extrême-droite visant un « retour à la terre » et à vivre entre blancs[59],[60],[61].

De nombreux journalistes locaux et internationaux se sont penchés sur Orania, en raison de ses caractéristiques particulières, ce qui peut être rapproché d'une forme de « tourisme noir »[52]. La ville est présente dans un des épisodes de la série de Netflix Dark Tourist[62].

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Frédéric Fritscher, « Des Afrikaners en quête d'une Terre promise : Orania la blanche », Le Monde, , lire en ligne
  • Fabienne Pompey, « À Orania, enclave blanche en Afrique du Sud », Le Monde, , lire en ligne
  • « Orania ou la nostalgie de l'apartheid », Le Monde, , lire en ligne

Filmographie

modifier
  • Orania, citadelle blanche en Afrique du Sud, film documentaire de Rémi Rozié, Beta Production, 2009, 52'[63]

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Documents multimédias

modifier

Notes et références

modifier
  1. (af) Orania Sensus 2018
  2. a et b « Orania : le rêve d’un État afrikaner où “les Noirs n’ont pas à venir” », L'Humanité, 30 janvier 1998.
  3. a b c d et e « Les Afrikaners se cherchent un nouveau destin », Courrier international n°669 (2003), traduction de l'article original (en) Article du Guardian du 6 mai 2003 signé Christopher Hope et intitulé « Great white hope »
  4. Voir le plan des rues d'Orania sur openstreetmap : https://www.openstreetmap.org/#map=16/-29.8143/24.4101
  5. a et b (en) Thomas Page, « Inside Orania, South Africa's whites-only town », sur CNN, (consulté le ).
  6. Philippe Gervais-Lambony, La nouvelle Afrique du Sud, Problèmes politiques et sociaux no 810, dossiers d'actualité mondiale, La Documentation française, , p. 9
  7. a b c d e et f (en) « Apartheid's last stand », sur The Independent, (consulté le ).
  8. a b c d et e Une petite enclave blanche sud-africaine va lancer son bitcoin, La voix de l'Amérique, 17 juillet 2017
  9. a b c d e f g h et i Exploration ethno-historique à Orania
  10. a et b recensement de 2011
  11. a et b « Plus blanc que lui, tu meurs » - Article de Courrier international - supplément au n° 717 718 719 du 29 juillet 2004
  12. (en) AFP, 10 years on, Orania fades away, article du site d'informations sud-africain News24.com, en date du .
  13. Le recensement de 2011 dénombre officiellement 867 habitants blancs, 17 coloureds et 8 habitants noirs pour la commune d'Orania.
  14. a b et c (af) Sosio-ekonomiese opname – Orania sensus 2014, archive en ligne
  15. a b c d et e (af) Orania, « Orania sensus 2020 »   [PDF], sur orania.co.za, .
  16. « Afrique du Sud: une petite enclave blanche va lancer son bitcoin », sur L'Express.fr, (consulté le ).
  17. (en) « New digital currency planned for South African town », sur mybroadband news, (consulté le ).
  18. a et b (en) Dennis Webster, « 'An indictment of South Africa': whites-only town Orania is booming », sur guardian.com, (consulté le ).
  19. Orania, en Afrique du Sud, une ville entièrement blanche, survivance de l’apartheid, le 24 août 2022 sur Le Monde.fr
  20. The Boundaries of Afrikaner Self-Determination (1997), article de Richard A. Griggs, maitre de conférences à l'Université du Cap, paru sur le site du Center for World Indigenous Studies
  21. a b et c (en) « All white, and a bit green, in the far country », Sunday Times, .
  22. a et b (en) Sally Kernohan, « Future of Orania may be obscured by Karoo dust », sur eprop.co.za, (consulté le ).
  23. (en) Yolandi Groenewald, « Orania, white and blue », sur mg.co.za, .
  24. Nuwe winkelsentrum vandag in Orania geopen, Volksblad, 13 juin 2006
  25. « Article de IOL du 4 juillet 2007 sur la reprise des négociations entre la ville et les autorités provinciales et locales »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  26. Sandi Kwon Hoo, Malema campaigns in Orania, IOL, 30 mars 2009
  27. (en) Zuma to visit Orania, 14 septembre 2010
  28. Zuma arrives in Orania, News24.com, 14 septembre 2010
  29. Karabo Gill , Zuma to visit Orania, Jacaranda fm, 13 septembre 2010
  30. Orania: Afrikaner dream gives capitalism a human face, IOL 12 novembre 2014
  31. a b c d et e (en) Gregory Barber, « Inside an All-White Town’s Divisive Experiment With Cryptocurrency », sur wired.com, (consulté le ).
  32. Boshoff démissionne de ses fonctions au sein d'Orania le après que sa probité ait été remise en cause (auto-augmentation de salaires, achat et utilisation d'une voiture de luxe à des fins personnelles, accusations de mauvaise gestion) pour se consacrer à une fondation visant à « favoriser le dialogue entre les communautés afin de les inciter à devenir autosuffisantes ».
  33. (en) « Orania leader Carel Boshoff hangs up his khakis after corruption ‘exoneration’ », sur citizen.co.za, (consulté le ).
  34. Orania leader Carel Boshoff resigns to explore personal opportunities, The South African, 28 mai 2019.
  35. Quotidien progressiste sud-africain.
  36. Les références à un nouveau Grand Trek des Afrikaners ("Boers on the trek again") sont courantes
  37. FF+ sweeps Orania, slim pickings for other parties, Mail and Guardian,
  38. EFF earns votes in right-wing Orania, SAPA, 8 mai 2014
  39. (en) Tom Head, « 2019 Elections: EFF secure 3.73% of the vote in Orania », sur thesouthafrican.com, (consulté le ).
  40. « 2004 National Results », News24 (consulté le ).
  41. « Orania votes for FF+ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Iol.co.za, (consulté le ).
  42. « 2014 National Results », News24 (consulté le ).
  43. « 2019 Elections: EFF secure 3.73% of the vote in Orania », News24 (consulté le ).
  44. Parti créé pour les élections de 2009.
  45. Parti qui a fusionné avec le front de la liberté en 2005.
  46. Parti qui a fusionné avec l'Alliance démocratique en 2012.
  47. Parti qui a fusionné avec l'ANC en 2005.
  48. a et b Parti créé en 2013.
  49. Résultats électoraux en 2011
  50. Résultats 2016
  51. ‘It’s a landslide’ – here’s how Orania voted in the 2021 Elections, The South African, 5 novembre 2021
  52. a et b (en) Rebecca Davis, « ‘Everyone in Orania is woke’: A journey to SA’s most notorious town », sur dailymaverick.co.za, .
  53. Véronique le Jeune, Afrique du Sud: Orania, nostalgique de l'apartheid, lance sa monnaie virtuelle, Francetvinfo.fr, (19/07/2017)
  54. Orania, recensement local 2014, p. 14-15
  55. (af) « Sport », sur orania.co.za.
  56. Signification du drapeau d'Orania
  57. Ce musée est la propriété d'Anna Boshoff, fille d'Hendrik et Betsie Verwoerd et épouse de Carel Boshoff. Une petite partie non négligeable de la population d'Orania est liée à cette famille.
  58. (en) Tom Head, « Not exactly “crime-free”: Orania teacher accused of raping a child », sur thesouthafrican.com, (consulté le ).
  59. Nicolas Lebourg, « Logan Nisin, les leçons d'une affaire terroriste d'ultra-droite », sur slate.fr, .
  60. Pierre Plottu et Maxime Macé, « Campagne, famille, patrie, l'utopie de certains groupes nationalistes français », sur slate.fr, .
  61. (en) Marianne Thamm, « Global alt-right exploiting SA’s divisions and history », sur dailymaverick.co.za, .
  62. (en) « Netflix show features white Afrikaner group preparing for 'revolution' », sur timeslive.co.za, .
  63. (en) Neil Shaw, « South African white enclave tests e-currency to stand apart », sur seattletimes.com, (consulté le ).