Olympiade d'échecs

tournois d'échecs

L'olympiade d'échecs est une compétition internationale biannuelle d'échecs opposant des équipes nationales. Organisée par la Fédération internationale des échecs (FIDE), la première édition a eu lieu en 1927 à Londres. Interrompues pendant la Seconde Guerre mondiale, les olympiades ont repris en 1950 et ont été depuis organisées chaque année paire. Depuis 2008, les équipes nationales sont composées de quatre joueurs et d'un remplaçant. La 43e olympiade, qui s'est déroulée à Batoumi en Georgie en septembre-, a été remportée par la Chine devant les États-Unis et la Russie.

Olympiade d'échecs tenue à Istanbul en 2012.
Olympiade d'échecs tenue à Bakou en 2016.

Le plus grand nombre de victoires est détenu par l'Union soviétique avec 18 victoires en 19 participations (de 1952 à 1990) devant les États-Unis et la Russie, 6 victoires, puis la Hongrie et l'Arménie, ex æquo avec 3 victoires.

L'olympiade d'échecs est une compétition très hétérogène où des sélections composées des meilleurs joueurs mondiaux (en 2016 et 2018, l'équipe américaine comptait trois joueurs parmi les dix premiers mondiaux) côtoient des sélections composées de joueurs amateurs. Tous les champions du monde du XXe siècle et du XXIe siècle depuis José Raúl Capablanca se sont illustrés dans les olympiades.

Même si les équipes sont quasiment toutes masculines, la compétition est mixte (par exemple, Judit Polgár a joué dans l'équipe de Hongrie qui finit deuxième en 2002 et 2014). Il existe aussi une olympiade spécifiquement féminine, organisée depuis 1957. Depuis 1976, elle se déroule en même temps et dans le même lieu que l'olympiade mixte.

Histoire modifier

Origine modifier

 
Les nations européennes participant au tournoi olympique de 1924 à Paris

À l'occasion du tournoi d'échecs individuel organisé à Londres en 1922 par la Fédération britannique d'échecs, Znosko-Borovski, joueur russe habitant Paris, annonce le souhait de la fédération française de promouvoir un grand tournoi par équipes à l'occasion des Jeux olympiques qui doivent avoir lieu à Paris deux ans plus tard. Cette annonce est favorablement accueillie par tous les grands maîtres présents.

Ce premier championnat officieux a lieu à Paris en 1924 avec des joueurs venant de 18 pays (l'Argentine et 17 nations européennes). À cette occasion, sous l'impulsion du Français Pierre Vincent, est créée la Fédération internationale des échecs (FIDE), dont le premier président élu est le Néerlandais Alexander Rueb.

En 1926, il est organisé à Budapest, à l'occasion du congrès de la FIDE, un certain nombre d'activités, dont un tournoi par équipes qui ne réunit que quatre nations.

Ces deux premières compétitions n'ont pas obtenu le label d'olympisme dans la mesure où, d'une part, elles n'ont pas été organisées par la FIDE ; d'autre part, les classements étaient arrêtés sur des règles différentes de celles qui prévalaient alors dans les compétitions officielles.

Premières olympiades officielles (1927-1928) modifier

La première Olympiade officielle a été organisée à Londres en 1927 à l'occasion du congrès de la FIDE. Ce championnat du monde par équipes réunissait seize équipes. L'expression « Olympiade d'échecs » qui fut utilisée très tôt pour désigner ces compétitions n'a été consacrée qu'en 1952 par la FIDE. En 1927, une seule équipe n'était pas européenne : l'Argentine. Parmi les nations européennes importantes qui étaient absentes, il y avait la Pologne, pourtant membre de la FIDE et l'URSS, qui n'adhérerait à la FIDE qu'après la Seconde Guerre mondiale. Les équipes s'affrontaient sur quatre échiquiers et avaient droit à un remplaçant. Les meilleurs joueurs européens participaient : Geza Maroczy (qui marqua 75 % des points) pour la Hongrie (championne) ; Orla Hermann Krause pour le Danemark (deuxièmes) ; Henry Atkins, Frederick Yates et George Alan Thomas pour l'Angleterre (troisième), Max Euwe (qui marqua 70 % des points) pour les Pays-Bas (quatrièmes) ; Richard Réti (qui marqua 76,7 % des points) pour la Tchécoslovaquie (cinquièmes) ; Ernst Grünfeld (qui marqua 73,1 % des points) et Hans Kmoch pour l'Autriche (sixièmes) ; Siegbert Tarrasch et Jacques Mieses pour l'Allemagne de Weimar (septièmes) ; Hans Johner pour la Suisse (huitièmes) ; Borislav Kostic pour la Yougoslavie (neuvièmes) ; André Chéron pour la France (treizièmes) ; Georges Koltanowski pour la Belgique (quatorzièmes).

Lors du congrès de la FIDE de 1927, il fut décidé qu'en 1928, à La Haye, seuls les Amateurs participeraient à l'Olympiade mais que l'appréciation du statut des joueurs reviendrait aux fédérations nationales. L'Angleterre et la Yougoslavie refusèrent de participer à cette édition. L'Argentine et les États-Unis (qui finirent deuxièmes) étaient les seules équipes non européennes. La Hongrie (sans Maroczy) remporta à nouveau l'olympiade.

Années 1930 modifier

 
Symbole de la VIe Olympiade d'échecs tenue à Varsovie en 1935

À partir de 1930, la clause interdisant les professionnels fut supprimée. À Hambourg, la seule équipe non-européenne était les États-Unis. L'équipe de Pologne, championne, comprenait deux joueurs qui n'habitaient plus en Pologne depuis longtemps : Akiba Rubinstein (qui marqua 88,2 % des points) et Xavier Tartakover (qui marqua 75 % des points) ; la Hongrie, deuxième, avait Maroczy qui marqua 66,7 % des points ; l'Allemagne, troisième, alignait Carl Ahues et Friedrich Sämisch ; la Tchécoslovaquie (5e-7e) disposait de Salo Flohr qui marqua 85,3 % des points ; les États-Unis (sixièmes) alignaient Isaac Kashdan qui marqua 82,4 % des points et Frank Marshall qui marqua 73,5 % des points ; la Suède (neuvième) pouvait compter sur Gideon Stahlberg, Gösta Stoltz et Erik Lundin (qui marqua 70,6 % des points), tandis que la France, douzième, avait le champion du monde Alexandre Alekhine qui remporta toutes ses parties.

Dans les trois premières olympiades, l'ordre des quatre joueurs qui s'affrontaient lors de chaque ronde n'était pas décidé à l'avance. Il ne le fut qu'à partir de l'olympiade de Prague 1931.

De 1931 à 1937, les olympiades furent dominées par les États-Unis avec Frank Marshall, Isaac Kashdan, Reuben Fine et Samuel Reshevsky. Avant la Seconde Guerre mondiale, l'Union soviétique n'avait pas rejoint la Fédération internationale et ne participait pas aux olympiades.

Du 1er au , l'olympiade de 1939 eut lieu à Buenos Aires avec la participation des champions du monde José Raul Capablanca et Alexandre Alekhine et l'absence des États-Unis. Alors que la Seconde Guerre mondiale se déclenchait en Europe, la première place était occupée par l'Allemagne qui avait annexé l'Autriche en 1938 (avec l'Autrichien Erich Eliskases au premier échiquier) et la deuxième place par la Pologne, envahie par l'Allemagne (avec Xavier Tartakover et Miguel Najdorf aux premiers échiquiers) suivie de l'Estonie encore indépendante avant son annexion par l'Union soviétique (avec Paul Keres au premier échiquier). De nombreux joueurs comme Najdorf, Stahlberg (Suède) et toute l'équipe d'Allemagne restèrent en Argentine pendant la Seconde guerre mondiale.

Après la Seconde Guerre mondiale modifier

 
Bobby Fischer face au champion du monde Mikhaïl Tal lors de l'olympiade de Leipzig en 1960.
 
L'équipe d'URSS avec Karpov et Kasparov, opposée à la Roumanie lors de l'Olympiade d'échecs de 1982, à Lucerne.

Après l'interruption de la Seconde Guerre mondiale, les olympiades ne reprirent qu'en 1950 à Dubrovnik en Yougoslavie. L'URSS participa pour la première fois aux olympiades en 1952. Au cours de la Guerre froide, de 1958 aux années 1970 (les États-Unis furent absents en 1954 et 1956), l'olympiade donna lieu à des affrontements à hauts enjeux entre l'URSS et les États-Unis, l'équipe remportant l'Olympiade étant considérée comme l'équipe championne du monde. Samuel Reshevsky ou Bobby Fischer jouèrent alternativement au premier échiquier des États-Unis (Fischer disputa les olympiades en 1960, 1962, 1966 et 1970), tandis que l'URSS alignait au premier échiquier le champion du monde en titre (Mikhaïl Botvinnik en 1954, 1956, 1958 et 1962 ; Mikhaïl Tal en 1960, Tigran Petrossian en 1964, 1966 et 1968 ; Boris Spassky en 1970 ; Anatoli Karpov en 1980 et 1982 ; Garry Kasparov en 1986 et 1988). Lorsque le champion du monde soviétique était absent, un prétendant au championnat du monde le remplaçait : en 1952 (Paul Keres remplaçait Botvinnik au premier échiquier) ; en 1972 (Boris Spassky, était remplacé par Tigran Petossian), en 1974 (Anatoli Karpov jouait au premier échiquier à la place de Spassky), en 1978 (Karpov était remplacé par Spassky).

 
L'équipe d'URSS championne à l'Olympiade d'échecs de 1988, à Thessalonique.
 
Olympiade d'échecs de 1982, à Lucerne.

Cette compétition illustre notamment la supériorité de l'URSS (puis de la Russie) dans le monde échiquéen de la seconde moitié du XXe siècle. Sur 26 éditions organisées de 1952 à 2002 (dernière participation de Kasparov à une olympiade), il y eut 18 victoires de l'URSS avant 1992 avec une seconde place, puis six victoires de la Russie de 1992 à 2002. Seule l'équipe de Hongrie a réussi à devancer l'URSS en 1978 (en l'absence du champion du monde Anatoli Karpov). En 1976, les pays du bloc de l'Est boycottèrent l'olympiade de Haifa ; 48 équipes disputèrent treize rondes selon un système suisse. et l'équipe des États-Unis remporta l'olympiade de 1976 en l'absence de l'URSS. De plus une contre-olympiade (non officielle), organisée à Tripoli en Libye, réunissait 34 équipes en 1976.

 
Olympiade d'échecs tenue à Bled en 2002

En 1990, à Novi Sad (en Yougoslavie), pour la première fois, le pays organisateur fut autorisé à aligner trois équipes dans la compétition mixte (deux ans avant l'éclatement de la Yougoslavie). En 1992, à Manille, après l'éclatement de l'URSS, le podium de l'olympiade présente une équipe de Russie (première), une équipe d'Ouzbékistan (deuxième) et une équipe d'Arménie (troisième).

Depuis 2004, l'Ukraine, avec Vassili Ivantchouk, a remporté deux titres (2004 et 2010), l'Arménie, avec Levon Aronian, trois olympiades (2006, 2008 et 2012) et la Chine, avec Ding Liren, deux titres (en 2014 et 2018).

Olympiades féminines modifier

Lors du tournoi olympique de 1924 à Paris, l'équipe britannique comprenait une joueuse : Anne Hattaway. En 1950, l'équipe de France alignait Chantal Chaudé de Silans.

Les olympiades féminines existent depuis 1957 (première édition remportée par l'URSS). La deuxième olympiade eut lieu en 1963. De 1963 à 1972, il y eut une olympiade tous les trois ans. Depuis 1972, l'olympiade féminine a lieu tous les deux ans. Depuis 1976, elle se déroule en même temps et au même lieu que le tournoi « open » (l'olympiade mixte). Les éditions de 1966 et 1974 avaient lieu dans une ville différente de l'olympiade mixte (à Oberhausen en 1966 et à Medellin en 1974).

De 1957 à 1974, les matchs se jouaient sur deux échiquiers (les équipes n'avaient pas de remplaçantes lors de la première olympiade). De 1976 à 2006, les matchs se jouèrent sur trois échiquiers. Depuis 2008, les matchs sont disputés sur quatre échiquiers. Le système suisse est utilisé depuis 1980. De 1963 à 1969, l'olympiade était un tournoi toutes rondes. En 1957 et de 1972 à 1978, un système de poules qualificatives et de finales était utilisé.

Olympiades en ligne modifier

En 2020, une olympiade en ligne (Online Olympiad) est organisée sur internet. La victoire est partagée entre les deux équipes finalistes, la Russie et l'Inde.

Année Nombre
d'équipes
Système   Vainqueur   Finaliste Demi-finalistes
2020 162 Poules qualificatives
Phase finale à 12 équipes
  Russie et   Inde
(titre partagé)
  États-Unis
  Pologne
2021 155 Poules qualificatives
Phase finale à 8 équipes
  Russie[1]   États-Unis   Chine
  Inde

Règlements modifier

La compétition réunit des équipes nationales de 4 joueurs (huit joueurs par équipe lors de l'olympiade non officielle de 1936), complétées par un suppléant (de 1930 à 1939 et depuis 2008) ou deux suppléants (de 1950 à 2006). L'ordre des joueurs en fonction de leur force présumée (1er, puis 2e, 3e et 4e échiquier) ne fut figé qu'en 1931 à Prague : lors des olympiades de Londres 1927, La Haye 1928 et Hambourg 1930, la disposition des joueurs sur les échiquiers était décidée par le capitaine de chaque équipe ; de plus, certaines équipes n'avaient pas de remplaçant, tandis que les autres en avaient un (en 1928, seules quelques équipes utilisèrent deux remplaçants : la Tchécoslovaquie, la Suisse, les Pays Bas et la France).

Depuis 1927, chaque match inter-nations se déroule donc sur 4 échiquiers. La formule s'est modifiée avec l'accroissement du nombre de nations participantes, passant d'une poule unique (de 1927 à 1937 et en 1950), à la formule à un tour de qualification (les « préliminaires ») et plusieurs sections de finale (en 1939 et de 1952 à 1976), puis revenant depuis 1976 à une poule unique avec un système suisse.

Jusqu'en 2006, les points attribués à chaque ronde correspondaient à la somme des résultats individuels (quatre points pour quatre parties gagnées). En cas d'égalité au classement final, le départage se faisait sur le résultat des matches. Plus tard, c'est le système Buchholz qui a été utilisé.

Depuis 2008, les deux olympiades (mixte et féminine) se jouent selon un système suisse en onze rondes. Les équipes sont composées de quatre joueurs et d'un suppléant. Le classement se fait selon le nombre de points de matchs (2 points pour un match gagné, 1 point pour un match nul et 0 pour une défaite), puis selon le départage Sonneborn-Berger et ensuite seulement selon le nombre de points marqués sur les échiquiers.

Palmarès modifier

Olympiades mixtes modifier

Vainqueurs des olympiades officielles mixtes modifier

18 victoires
6 victoires
  • États-Unis (en 1931, 1933, 1935, 1937, 1976 et 2016)
  • Russie (en 1992, 1994, 1996, 1998, 2000 et 2002)
3 victoires
2 victoires
1 victoire

Olympiades non-officielles modifier

Le classement de l'olympiade de 1924 est l'objet de discussions puisque le classement était obtenu en additionnant les points des joueurs de chaque nation (de un à quatre joueurs) et que la majorité des nations étaient représentées par moins de quatre joueurs. De plus, les joueurs d'un même pays se rencontraient également pendant le tournoi. Cette olympiade, qui n'était pas organisée par la Fédération internationale des échecs, était appelée « Jeux olympiques des échecs ».

En 1926, pendant son congrès, la FIDE organisa le « tournoi des nations » à Budapest. Il n'opposait que quatre équipes sur quatre échiquiers.

En 1936, l'olympiade supplémentaire opposait 21 équipes qui s'opposaient sur huit échiquiers. L'olympiade de 1976 à Tripoli opposait 34 équipes.

Année Lieu Nombre
de
nations
Système   Points   Points   Points Quatrième(s) Points
1924 Paris 18 Tournoi individuel
(54 joueurs, 13 rondes)
  Tchécoslovaquie 31 / 52   Royaume de Hongrie 30   Suisse 29   Lettonie (3 joueurs)
  Argentine
27,5
1926 Budapest 4 Toutes rondes   Royaume de Hongrie 9 / 12   Royaume des Serbes, Croates et Slovènes 8   Royaume de Roumanie 5   République de Weimar 2
1936 Munich 21 Toutes rondes
(sur huit échiquiers)
  Royaume de Hongrie 110,5 / 160   Pologne 108   Reich allemand 106,5   Royaume de Yougoslavie 104,5
1976 Tripoli 34 Système suisse
(13 rondes)
  Salvador 38,5 / 52   Tunisie 36   Pakistan 34,5   Irak 33,5

Olympiades reconnues par la FIDE modifier

Édition
Année
Ville Équi-
pes
Système   Points
marqués
en finale
  Points   Points Quatrième Pts
1 1927 Londres 16 Toutes
rondes
  Royaume de Hongrie 40 / 60   Danemark 38,5   Angleterre 36,5   Pays-Bas 35
2 1928 La Haye 17   Royaume de Hongrie 44 / 64   États-Unis 39,5   Pologne 37   Autriche 36,5
3 1930 Hambourg 18   Pologne 48,5 / 68   Royaume de Hongrie 47   République de Weimar 44,5   Autriche 43,5
4 1931 Prague 19   États-Unis 48 / 72   Pologne 47   Tchécoslovaquie 46,5   Royaume de Yougoslavie 46
5 1933 Folkestone 15   États-Unis 39 / 56   Tchécoslovaquie 37,5   Suède 34   Pologne 34
6 1935 Varsovie 20   États-Unis 54 / 76   Suède 52,5   Pologne 52   Royaume de Hongrie 51
7 1937 Stockholm 19   États-Unis 54,5 / 72   Royaume de Hongrie 48,5   Pologne 47   Argentine 47
8 1939 Buenos Aires 27 4 poules puis finale A à 15   Reich allemand (Autriche et Allemagne) 36 / 56   Pologne 35,5   Estonie 33,5   Suède 33
9 1950 Dubrovnik 16 Toutes rondes   Yougoslavie 45,5 / 60   Argentine 43,5   Allemagne de l'Ouest 40,5   États-Unis 40
10 1952 Helsinki 25 3 poules puis finale A à 9   Union soviétique 21 / 32   Argentine 19,5   Yougoslavie 19   Tchécoslovaquie 18
11 1954 Amsterdam 26 4 poules puis Finale A à 12   Union soviétique 34 / 44   Argentine 27   Yougoslavie 26,5   Tchécoslovaquie 24,5
12 1956 Moscou 34   Union soviétique 31 / 44   Yougoslavie 26,5   Hongrie 26,5   Argentine 23
13 1958 Munich 36   Union soviétique 34,5 / 44   Yougoslavie 29   Argentine 25,5   États-Unis 24
14 1960 Leipzig 40   Union soviétique 34 / 44   États-Unis 29   Yougoslavie 27   Hongrie 22,5
15 1962 Varna 58   Union soviétique 31,5 / 44   Yougoslavie 28   Argentine 26   États-Unis 25
16 1964 Tel Aviv 50 7 poules puis finale A à 14   Union soviétique 36,5 / 52   Yougoslavie 32   Allemagne de l'Ouest 30,5   Hongrie 30
17 1966 La Havane 52   Union soviétique 39,5 / 52   États-Unis 34,5   Hongrie 33,5   Yougoslavie 33,5
18 1968 Lugano 53   Union soviétique 39,5 / 52   Yougoslavie 31   Bulgarie 30   États-Unis 29,5
19 1970 Siegen 60 6 poules puis finale A à 12   Union soviétique 27,5 / 44   Hongrie 26,5   Yougoslavie 26   États-Unis 24,5
20 1972 Skopje 63 8 poules puis finale A à 16   Union soviétique 42 / 60   Hongrie 40,5   Yougoslavie 38   Tchécoslovaquie 35
21 1974 Nice 75 8 poules puis finale A à 16   Union soviétique 46 / 60   Yougoslavie 37,5   États-Unis 36,5   Bulgarie 36,5
22 1976 Haïfa 48 suisse
(13 rondes)
  États-Unis 37 / 52   Pays-Bas 36,5   Angleterre 35,5   Argentine 33
23 1978 Buenos Aires 56 suisse
(14 rondes)
  Hongrie 37 / 56   Union soviétique 36   États-Unis 35   Allemagne de l'Ouest 33
24 1980 La Valette 82   Union soviétique 39 / 56   Hongrie 39   Yougoslavie 35   États-Unis 34
25 1982 Lucerne 92   Union soviétique 42,5 / 56   Tchécoslovaquie 36   États-Unis 35,5   Yougoslavie 34
26 1984 Thessalonique 88   Union soviétique 41 / 56   Angleterre 37   États-Unis 35   Hongrie 34,5
27 1986 Dubaï 108   Union soviétique 40 / 56   Angleterre 39,5   États-Unis 38,5   Hongrie 34,5
28 1988 Thessalonique 107   Union soviétique 40,5 / 56   Angleterre 34,5   Pays-Bas 34,5   États-Unis 34
29 1990 Novi Sad 108   Union soviétique 39 / 56   États-Unis 35,5   Angleterre 35,5   Tchécoslovaquie 34,5
30 1992 Manille 102   Russie 39 / 56   Ouzbékistan 35   Arménie 34,5   États-Unis 34
31 1994 Moscou 124   Russie I 37,5 / 56   Bosnie-Herzégovine 35   Russie II 34,5   Angleterre 34,5
32 1996 Erevan 114   Russie 38,5 / 56   Ukraine 35   États-Unis 34   Angleterre 34
33 1998 Elista 110 suisse
(13 rondes)
  Russie A 35,5 / 52   États-Unis 34,5   Ukraine 32,5   Israël 32,5
34 2000 Istanbul 126 suisse
(14 rondes)
  Russie 38 / 56   Allemagne 37   Ukraine 35,5   Hongrie 35,5
35 2002 Bled 135   Russie 38,5 / 56   Hongrie 37,5   Arménie 35   Géorgie 34
36 2004 Calvià 129   Ukraine 39,5 / 56   Russie 36,5   Arménie 36,5   États-Unis 35
37 2006 Turin 148 suisse
(13 rondes)
  Arménie 36 / 52   Chine 34   États-Unis 33   Israël 33
38 2008 Dresde 146 suisse
(11 rondes)
  Arménie 19 / 22   Israël 18   États-Unis 17   Ukraine 17
39 2010[2] Khanty-Mansiïsk 149   Ukraine 19 / 22   Russie 1 18   Israël 17   Hongrie 17
40 2012 Istanbul 157   Arménie 19 / 22   Russie 19   Ukraine 18   Chine 17
41 2014 Tromsø 177   Chine 19 / 22   Hongrie 17   Inde 17   Russie 17
42 2016 Bakou 181   États-Unis 20 / 22   Ukraine 20   Russie 18   Inde 16
43 2018 Batoumi[3] 184   Chine 18 / 22   États-Unis 18   Russie 18   Pologne 17
44 2020 Olympiade initialement prévue à Khanty-Mansiïsk uniquement, puis à Khanty-Mansiïsk et à Moscou[4], puis annulée et remplacée par une olympiade en ligne en 2020
et une olympiade pour personnes en situation de handicap disputée en ligne[5],[6].
44 2022 Chennai[note 1] 187[8] suisse
(11 rondes)
  Ouzbékistan 19 / 22   Arménie 19   Inde 2 18   Inde 1 17
45 2024 Budapest[6]
46 2026 Tachkent

Palmarès particulier des pays francophones (mixte) modifier

En 1924, lors du tournoi olympique de Paris (olympiade non officielle), la Suisse termina troisième sur dix-huit équipes ; la France finit 7e-8e et la Belgique neuvième ; le Canada ne participait pas. En 1936, lors de l'olympiade supplémentaire de Munich, la Suisse termina 17e sur 21 équipes et la France vingtième (sans Alekhine) ; les autres nations francophones ne participaient pas à cette « olympiade ». Dans les années 1930, la France bénéficiait de la présence du champion du monde Alexandre Alekhine qui jouait au premier échiquier (en 1930, 1931, 1933, 1935 et 1939). En 1950, la France avait le renfort de Xavier Tartakover et Nicolas Rossolimo.

1927 1928 1930 1931 1933 1935 1937 1939 1950 1952 1954 1956 1958 1960 1962
  France 13 11 12 14 8 10 / 10 9 / 21 21 23 31 30
  Belgique 15 12 / / 13 / 17 / 6 / 19 16 24 33 19
  Canada / / / / / / / 17 / / 14 / 15 / /
  Suisse 8 7 / 12 / 19 / / / 22 13 9 8 / 22
Nombre d'équipes 16 17 18 19 15 20 19 27 16 25 26 34 36 40 37

En 1950 et 1976, les pays du bloc de l'Est ne participaient pas aux olympiades, ce qui explique le nombre réduit d'équipes participant aux olympiades et le meilleur classement des équipes francophones. De plus, depuis 1976, le tournoi est un système suisse où toutes les équipes concourent dans la même poule.

L'olympiade de 1974 fut organisée par la France à Nice. La Suisse organisa les olympiades de 1968 à Lugano et de 1982 à Lucerne.

Dans les années 1980, la France bénéficia de la présence de l'ancien champion du monde Boris Spassky qui jouait au premier échiquier (en 1984, 1986 et 1988). La Suisse put profiter de la présence de l'ancien joueur soviétique Viktor Kortchnoï en 1978, 1982, de 1988 à 1994 et dans les années 2000.

1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992
  France 34 26 44 / 48 28 26 36 17 29 7 10 31 15 27
  Belgique / 25 26 33 30 30 24 47 40 50 40 30 34 53 50
  Canada 12 23 13 11 19 24 8 11 9 18 20 23 37 30 54
  Suisse 30 18 21 37 16 27 7 10 31 26 49 29 20 35 15
Nombre d'équipes 50 52 53 60 63 75 48 66 82 92 88 108 107 107 102

En 1994, à Moscou, le nombre d'équipes augmenta fortement avec l'arrivée des équipes des républiques de l'ancienne Union soviétique.

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2022
  France 34 25 26 16 24 23 7 22 10 23 13 8 9 13
  Belgique 46 54 54 54 44 58 70 70 60 89 67 53 71 54
  Canada 65 29 42 29 33 38 34 28 37 52 54 11 23 44
  Suisse 31 58 31 10 12 13 27 51 65 70 51 40 34 51
Nombre d'équipes 124 116 110 126 135 129 148 146 149 157 177 180 184 188

Femmes modifier

Vainqueurs des olympiades féminines modifier

11 victoires
6 victoires
  • Chine (en 1998, 2000, 2002, 2004, 2016 et 2018)
4 victoires
3 victoires
  • Russie (en 2010, 2012 et 2014)
2 victoires
1 victoire
  • Israël (en 1976)

Palmarès général féminin modifier

Année Lieu Équi-
pes
Échi-
quiers
  Points
marqués
en finale
  Points   Points Quatrième Points
1957 Emmen 21 2   Union soviétique 10,5/14   Roumanie 10,5   RDA 10   Hongrie 9
1963 Split 15   Union soviétique 25/28   Yougoslavie 24,5   RDA 21   Roumanie 18,5
1966 Oberhausen 14   Union soviétique 22/26   Roumanie 20,5   RDA 17,0   Yougoslavie 16,5
1969 Lublin 15   Union soviétique 26/28   Hongrie 20,5   Tchécoslovaquie 19   Yougoslavie 18,5
1972 Skopje 23   Union soviétique 11,5/14   Roumanie 8   Hongrie 8   Bulgarie 7,5
1974 Medellín 26   Union soviétique 13,5/16   Roumanie 13,5   Bulgarie 13   Hongrie 13
1976 Haïfa 23 3   Israël 17/21   Angleterre 11,5   Espagne 11,5   États-Unis 10,5
1978 Buenos Aires 32   Union soviétique 16/21   Hongrie 11   Allemagne de l'Ouest 11   Yougoslavie 11
1980 La Valette 42   Union soviétique 32,5/42   Hongrie 32   Pologne 26,5   Roumanie 26
1982 Lucerne 45   Union soviétique 33/42   Roumanie 30   Hongrie 26   Pologne 25,5
1984 Thessalonique 51   Union soviétique 32/42   Bulgarie 27,5   Roumanie 27   Allemagne de l'Ouest 26
1986 Dubaï 49   Union soviétique 33,5/42   Hongrie 29   Roumanie 28   Chine 28
1988 Thessalonique 56   Hongrie 33/42   Union soviétique 32,5   Yougoslavie 28   Chine 27
1990 Novi Sad 64   Hongrie 35/42   Union soviétique 35   Chine 29   Bulgarie 26
1992 Manille 62   Géorgie 30,5/42   Ukraine 29   Chine 28,5   Hongrie 26,5
1994 Moscou 81   Géorgie 32/42   Hongrie 31   Chine 27   Roumanie 27
1996 Erevan 74   Géorgie 30/42   Chine 28,5   Russie 28,5   Ukraine 26,5
1998 Elista 72   Chine 29/39   Russie A 27   Géorgie 27   Pays-Bas 23,5
2000 Istanbul 86   Chine 32/42   Géorgie 31   Russie 28,5   Ukraine 27
2002 Bled 91   Chine 29,5/42   Russie 29   Pologne 28   Géorgie 27,5
2004 Calvià 87   Chine 31/42   États-Unis 28   Russie 27,5   Géorgie 27,5
2006 Turin 103   Ukraine 29,5/39   Russie 28   Chine 27,5   États-Unis 24,5
2008 Dresde 111 4   Géorgie 18/22   Ukraine 18   États-Unis 17   Russie 17
2010 Khanty-Mansiïsk 115   Russie 1 22/22   Chine 18   Géorgie 16   Cuba 16
2012 Istanbul 127   Russie 19/22   Chine 19   Ukraine 18   Inde 17
2014 Tromsø 136   Russie 20/22   Chine 18   Ukraine 18   Géorgie 17
2016 Bakou 140   Chine 20/22   Pologne 17   Ukraine 17   Russie 16
2018 Batoumi 149   Chine 18/22   Ukraine 18   Géorgie 1 17   Russie 16
2022 Chennai 162[8]   Ukraine 18/22   Géorgie 18   Inde 1 17   États-Unis 17

Palmarès particulier des pays francophones modifier

1957 1963 1966 1969 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992
  France 16 / / / / / 14 13 15 13 18 15 13 24 46
  Belgique 20 13 / 14 / / / / 37 34 37 27 35 42 /
  Canada / / / / / 10 9 18 19 19 17 / 26 54 45
  Suisse / / / / 17 / 18 / 32 28 14 23 21 27 19
Nombre d'équipes 21 15 14 15 23 26 23 32 42 45 51 49 56 65 62
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2022
  France 28 26 27 39 24 5 18 13 16 7 12 14 12 22
  Belgique 70 / / / / / / / / 47 43 43 98 43
  Canada 52 39 / 59 58 41 41 65 67 64 41 39 38 54
  Suisse 37 53 53 44 37 31 38 40 52 60 24 41 32 48
Nombre d'équipes 81 74 72 86 90 87 103 111 115 127 136 140 149 160

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Olympiade initialement prévue en juillet et août à Moscou. À la suite du déclenchement de la guerre d'Ukraine, la FIDE a annoncé le 25 février que toutes les compétitions officielles prévues seraient déplacées de Russie[7]. L'Olympiade pour personnes en situation de handicap qui devait se dérouler simultanément à Khanty-Mansiïsk est également déplacée[7].

Références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Árpád Földeák, Chess Olympiads 1927-1968, Dover, 1969
  • Frits van Seters, Les Olympiades des Echecs 1927-1974, 100 grandes parties expliquées aux amateurs, Marabout, 1976
  • (de) Raj Tischbierek, Sternstunden des Schachs. 30x Olympia. London 1927 - Manila 1992, Berlin : Sportverlag, 1993.
  • Michel Benoit, Échecs à Nice : les plus belles parties des jeux échiquéens 1974, ed. Payot, (ISBN 978-2-228-15210-5), 1974

Liens externes modifier