Musée Goya
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Rue Hôtel de Ville, B.P. 406 |
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Le musée Goya est un musée d'art hispanique situé à Castres dans le département français du Tarn.
Le musée est consacré aux peintres espagnols en général et à Francisco Goya en particulier[1]. Il est situé dans l'ancien palais épiscopal, construit en 1675 sur les plans de Jules Hardouin-Mansart, architecte de Versailles. Le palais est aussi réputé pour ses jardins, dessinés par André Le Nôtre.
Historique modifier
Fondation du musée Goya en 1840, dons de Marcel Briguiboul modifier
Le musée a été créé en 1840 à la suite de l'acquisition par la Ville de Castres de quelques tableaux et d'une collection de minéralogie et de zoologie.
Une grande part des œuvres exposées faisaient à l'origine partie de la collection privée du peintre, dessinateur et collectionneur Marcel Briguiboul (1837-1892). Par décisions successives du peintre puis de son fils unique (1893) et de sa veuve (1927), la Ville de Castres hérite de tout l'œuvre et, de tous les biens et fortune, notamment et dès 1893, de trois peintures de Francisco Goya qui deviennent, avec nombre d'œuvres prestigieuses, le point initial de la collection d'art hispanique du musée de Castres. Ses collections deviennent alors de première importance.
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Marcel Briguiboul, Autoportrait au haut de forme et à la pipe, salon des donateurs.
Développement des collections et œuvres hispaniques du musée (1950-2020) modifier
À partir de 1950, les conservateurs successifs poursuivirent cette spécialisation. Le musée Goya et la Ville de Castres, avec l'aide financière de l'État, des Laboratoires Pierre Fabre, de l'association des amis du Musée, continuent d'acquérir des peintures, des gravures, des lithographies, des dessins et objets divers d'artistes espagnols et du monde latino-américain.
Inauguration du nouveau musée Goya en 2023 modifier
Depuis 2020, le palais est engagé dans un vaste projet de rénovation et de modernisation et est fermé au public. Le nouveau musée d'Art hispanique Goya est inauguré le avec plus de 5 000 visiteurs français et étrangers, dont beaucoup d'Espagnols[2] et plus de 20 000 visiteurs[3], un record deux mois seulement après la réouverture.
Le musée Goya possède 23 salles sur une surface de 1 500 m2, une collection totale de 5 000 œuvres dont une partie en réserve. L'ancienne abbaye-collège Les Cèdres, face au musée, est consacré en partie aux expositions temporaires. Le musée s'est doté d'écrans tactiles et de vidéo-projections afin de rendre plus interactive les visites. Deux ascenseurs permettent l'accès aux collections pour des personnes en situation de handicap. Le musée possède aussi un nouveau logo et des pages sur Facebook et Instagram, une bibliothèque sur l'art hispanique, un guichet, une boutique et un accès pour les personnes à mobilité réduite.
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Le musée Goya, situé au cœur du palais épiscopal de Castres (XVIIe siècle).
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Vue sur le jardin à la française depuis le premier étage du palais et du Musée Goya.
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Entrée du musée Goya dans la cour du palais épiscopal réalisé par Jules Hardouin-Mansart.
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Entrée du musée Goya.
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Porche reliant les deux cours intérieures du palais de l'Évêché.
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Fontaine dans la deuxième cour intérieure du palais.
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Détail de la fontaine, blason de Mgr Tuboeuf, ancien évêque de Castres à l'origine de la construction du palais au XVIIe siècle.
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Détail de la fontaine, tête ornant le bassin.
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Petit balcon dans la cour intérieure de l'Évêché.
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Entrée à colonne et chapiteau de l'Évêché et du Musée Goya avec la Tour Saint Benoît.
Collaboration avec le musée du Louvre depuis les années 1980 modifier
Le musée Goya de Castres avec le musée du Louvre de Paris rassemblent les plus grandes collections d'art hispaniques en France. Dans les années 1980, Jeannine Baticle, conservatrice au musée du Louvre, assure la direction du musée Goya. Un premier partenariat est ensemble conclu entre la Ville de Castres et le musée du Louvre en 2007 afin d'effectuer des prêts et dépôts de peintures pour des expositions temporaires, des acquisitions, des restaurations, d'échanger des recherches et publications afin d'améliorer les connaissances sur les arts hispaniques.
Collections modifier
Les collections du musée Goya sont éclectiques[4], allant de l'art religieux espagnol à l'art moderne et contemporain, en passant par les arts décoratifs ou l'art ibère. Le musée possède également une collection d'armes, une collection numismatique, ainsi qu'une collection de céramiques de la Faïencerie de Castres.
C'est cependant sa collection d'art hispanique, particulièrement exceptionnelle avec 200 peintures[5],[6], contre 166 au Louvre[7],[8], ainsi que près de 140 sculptures, des gravures, dont les quatre séries de Goya (Les Caprices, La Tauromachie, Les Désastres de la guerre et les Proverbes ou Disparates) et des dessins, qui fait du musée Goya la première institution française à pouvoir proposer au public une vision complète de l'art espagnol des grands maîtres des XIVe et XVIe siècles jusqu'à nos jours.
Les artistes représentés sont, entre autres, Juan Rexach, Diego Vélasquez, Bartolomé Esteban Murillo, José de Ribera, Juan de Valdés Leal, Alonso Cano, Léon Soulié, Francisco Pacheco, Francisco de Zurbarán, Pablo Picasso, et surtout Francisco Goya, dont le musée possède trois toiles capitales : l’Autoportrait aux lunettes (vers 1800), le Portrait de Francisco del Mazo (vers 1815-1820) et La Junte des Philippines (vers 1815).
Parcours muséographique modifier
Le musée Goya est organisé autour de 20 salles présentant de façon chronologique, du Moyen Âge à l'époque contemporaine, des œuvres d'artistes espagnols et du monde latino-américain lors du Siècle d'or.
Les expositions temporaires, situées au rez-de-chaussée après la réception dans le musée Goya en 2023, doivent être transférées dans l'ancienne abbaye-collège Les Cèdres en face de l'Évêché.
Expositions temporaires modifier
Salles 21, 22 et 23, expositions temporaires au rez-de-chaussée modifier
À l'occasion de sa nouvelle inauguration, le musée Goya a exposé la série complète de 21 gravures de Joan Miró en hommage à Antoni Gaudí suivi d'une autre exposition de Francisco Goya dans l'œil de Pablo Picasso abordant la tauromachie, le combat entre l'homme et l'animal, l'arène et la mort. L'année 2023 se poursuit avec une exposition Écho (s) de trois artistes de la Casa de Velázquez, section artistique de l'ambassade de France à Madrid, Najah Albukai, Arnaud Rochard et Eve Malherbe. Les salles d'exposition temporaires seront transférés en principe dans l'ancienne abbaye-collège Les Cèdres situés en face du musée Goya et du jardin de l'Évêché.
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Exposition "Goya dans l'œil de Picasso". Peintures sur papier vélin sur les arènes de Pablo Picasso. Nice (1955)
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Exposition Écho (s) 2023-2024 de trois artistes de la Casa de Velázquez.
Atelier pédagogique modifier
Cet atelier est situé après entre l'accueil et les salles de l'exposition temporaire. Dans cet atelier, les enfants des écoles ou de particuliers réalisent des activités ludiques comme des dessins, des peintures, des découpages, etc. L'atelier est aussi équipé d'une grande presse afin de réaliser des gravures.
Bibliothèque Jeannine-Baticle modifier
Cette bibliothèque est située à l'étage avant d'entrer dans les salles sur la période de l'art espagnol au Moyen-Âge. Elle porte le nom de l'historienne française de l'art Jeannine Baticle, spécialiste de l'art espagnol, directrice du musée Goya de 1980 à 1986. Cette bibliothèque et centre de documentation regroupent plus de 6 000 ouvrages, périodiques et dossiers en rapport avec le Musée. Ce centre de ressources est accessible sur rendez-vous.
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Entrée au 1er étage de la bibliothèque Jeannine-Baticle.
Salles médiévales et du XIVe au XVIe siècles modifier
Salle 1, l'art espagnol au Moyen-Âge modifier
En 711, la péninsule ibérique est occupée par les Maures. En 722 démarre la Reconquista par l'Église catholique qui commande de nombreuses œuvres en bois peints ou des retables.
- Juan Mates : Saint Jean à Patmos et La Déploration du Christ, XVIe siècle.
- Juan de la Abadía (en) : Saint Évêque, Saint Vincent de Saragosse.
- Juan Rexach : La Crucifixion et la Transfiguration.
- Maître d'Alcira : La Prédelle.
- Maître de Riofrio : Retable de Saint Martin, dépôt du musée de Cluny.
- Maître de Viella : L'Adoration des Mages, 2e moitié du XVe siècle.
- Juan de Juanes : La Déploration du Christ, XVIe siècle.
Par ailleurs, la collection conserve aussi des peintures de Lluís Borrassà, Alejo Fernández, Francisco de Osona et Vicente Macip.
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Retable d'églises castillannes relatant saint Martin, la crucifixion du Christ, l'Assomption.
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Juan Mates, Saint Jean l'Évangéliste à Patmos.
Salle 2, l'art espagnol à la Renaissance modifier
La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492 marque la fin du Moyen Âge. L'empire espagnol de Charles Quint domine le monde en 1516 et prospère au niveau économique. La Renaissance italienne et son goût pour l'art gréco-romain influence les artistes espagnols.
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Retable restauré d'une église castillanne.
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Juan de Juanes, La Déploration du Christ (XVIe siècle).
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Maître de Viella, L'Adoration des Mages (2e moitié du XVe siècle).
- Anonyme, Les Triomphes de César (1505-1520), quatre bas-reliefs en bois provenant du château de Vélez-Blanco situé en Andalousie au sud de l'Espagne célébrant Jules César.
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Vue générale des bas-reliefs de Vélez-Blanco sur le triomphe de César.
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Le char triomphal de Jules César.
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Cavalier.
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Les éléphants.
Salles du Siècle d'or espagnol (XVIIe siècle) modifier
Salle 3, le Siècle d'or ou " el Siglo de oro " modifier
Sous le règne de Philippe II, Philippe IV et Charles II l'Espagne connaît une fort développement artistique, culturel et musical. Au XVIIe siècle, Séville est l'une des plus grandes villes européennes avec un port ouvert sur les Amériques. La cité sévillane attire de nombreux artistes dont le peintre Pacheco qui formera le jeune Vélazquez.
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Francisco Pacheco et Diego Velázquez, Le Christ servi par les anges dans le désert.
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Diego Velázquez, Portrait du roi Philippe IV à la chasse.
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Francisco Pacheco, Le Jugement dernier.
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Francisco Pacheco, théoricien de l'art auteur du livre Traité de l'art de la peinture.
- Alonso Cano : La Visitation, L'Annonciation, Le Mariage de la Vierge.
- Anonyme : Nature morte aux côtelettes.
- Bartolomé Esteban Murillo : La Vierge au chapelet (dépôt du musée du Louvre).
- Claudio Coello : L'Immaculée Conception, Portrait de jeune madrilène.
- Diego Vélasquez : Portrait de Philippe IV chasseur.
- Francisco de Herrera le Vieux : La Multiplication des pains.
- Francisco Pacheco : Le Jugement dernier, Le Christ servi par les anges dans le désert.
- Francisco Varela (en) : Saint Jean Baptiste, Saint Jean l’Évangéliste.
- Francisco de Zurbarán : Portrait d'Alvar Velázquez de Lara, Martyr Mercedaire.
- Le Greco : Saint François d'Assise et Frère Léon méditant sur la mort.
- José de Ribera : Saint Augustin, Le Martyre de saint André.
- Juan Pantoja de la Cruz : Portrait de Philippe III.
- Juan de Arellano : Corbeille de fleurs.
- Juan de Valdés Leal : Le Christ servi par les anges.
- Luca Giordano : Hercule au repos.
- Pedro Atanasio Bocanegra : L'Allégorie de la peste.
- Sebastián de Llanos y Valdés (en) : Tête de sainte Catherine d'Alexandrie.
Par ailleurs, la collection conserve aussi des peintures de Pedro Orrente, Francisco Ribalta, Sebastián Muñoz, Pedro Núñez de Villavicencio et Gregori Bausà.
Salle 4, une nouvelle iconographie modifier
L'Église catholique met en place la Contre-Réforme face à l'essor du protestantisme depuis Luther en 1517. Afin d'affermir et instruire les croyants catholiques, l'Église commande des œuvres illustrant le Christ relatant les différents événements de sa vie.
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Juan de Valdés Leal, Le Christ servi par les anges.
Salle des États diocésains modifier
Salle 5, lieu historique et prestigieux aux différentes fonctions modifier
Cette vaste salle, jouxtant le grand escalier d'honneur, sert pour organiser notamment des conférences, des séminaires ou encore des événements particuliers. Une frise des armoiries des 35 évêques de Castres, du Moyen-Âge à l'époque contemporaine, de 1317 à 1801, se trouve sur la partie supérieure murale avec aussi une évocation du passage du roi de France Henri IV à Castres en 1585 au XVIe siècle.
Le mobilier (table, miroir, horloge et lustre) et la cheminée ont été installé ultérieurement au XIXe siècle. Les murs en trompé l'œil évoquent le marbre et les colonnades comme au château de Versailles.
Le buste du maréchal de l'armée anglaise John Ligonier, protestant natif de Castres, est exposé sur une table de marbre du Minervois.
Il y a aussi le casque d'apparat en ivoire de Georges II d'Angleterre (1683-1760), pièce léguée par Pierre Briguiboul. Ce casque royal fut offert au maréchal castrais John Ligonier. On observe sur la plaque frontale la couronne britannique avec inscrit en Français : "Honi soit qui mal y pense".
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Salle des États diocésains au palais de l'Évêché de Castres.
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Buste du marchéral Jean de Ligonier, sur une table en marbre du Minervois qui semblerait appartenir au palais.
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Casque d'apparat en ivoire du souverain Georges II d'Angleterre.
Salles du XVIIe et XVIIIe siècles modifier
Salle 6, la figure féminine au Siècle d'or modifier
Les peintres espagnols au XVIIe siècle représentent des femmes telles des figures allégoriques, des déesses, des saintes ou encore des héroïnes.
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Sculptures en bois peints : La Foi. La Charité. L'Espérance.
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Bartolomé Murillo, La Vierge au chapelet.
Salle 7, objets religieux et quotidiens modifier
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'Espagne se caractérise par un fort dynamisme dans la production artisanale raffinée et maîtrisée, longtemps influencée par la présence musulmane. Ces objets du quotidien et de la religiosité de composent de faïencerie, objets de culte, de cuirs de Cordoue exportés dans l'Europe entière.
Des collections de monnaies anciennes ibériques sont exposés dans des vitrines (reales, escudos, dinars) et aussi des céramiques lustrées hispaniques.
Le cabinet possède un plafond évoquant des personnages locaux qui se distinguèrent dans l'agriculture.
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Vitrine exposant des céramiques espagnoles, des figures pieuses, des monnaies ibériques diverses.
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Plafond décoré avec volutes bleues de personnages locaux tels que Pierre Borel.
Salle 8, l'influence de l'Italie modifier
De nombreux artistes italiens travaillent pour la cour, les grands chantiers et les constructions royales, pour le monastère de l'Escurial et le palais du Buen Retiro à Madrid. Ces artistes transalpins encouragent les échanges culturels.
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Francisco de Zurbarán, Portait d'Alvar Velázquez de Lara et meuble en noyer de style italien à droite.
Salle 9, les saints martyrs du XVIIe siècle modifier
Dans l'Espagne du Siècle d'or, les artistes espagnols exécutent des représentations de la foi empreintes de violence et de mysticisme notamment dans la peinture et la sculpture.
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Salle des saints martyrs avec des tableaux et des sculptures en bois peints.
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Statuette en bois de l'enfant Jésus Christ endormi.
Salle 10, l'art de la nature morte modifier
Dès les premières décennies du XVIIe siècle, l'art espagnol élabore un genre de nature morte appelé le bodegón, emblématique de l'école espagnole.
Salon Goya modifier
Salle 11, Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828), un artiste de génie modifier
Tout d'abord, une frise chronologique récapitule la vie de Goya, les principaux événements de son existence, les réalisations de ses œuvres majeures, ses différentes fonctions et voyages en Italie, en France, etc.
Salle 12, les œuvres de Goya à Castres modifier
Des peintures et gravures de l'artiste Francisco Goya sont exposées.
Une salle regroupe les trois œuvres majeures du peintre offert par Marcel Briguiboul à la fin du XIXe siècle. Un écran tactile décrit ces œuvres, retrace la biographie de l'auteur, les collections de Goya dans les différents musées de France, l'héritage de la famille Briguiboul.
- Autoportrait aux lunettes (vers 1800),
- La Junte des Philippines (vers 1815),
- Portrait de Francisco del Mazo (vers 1820)
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Perspective sur le salon Goya et le célèbre Autoportrait aux lunettes.
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Francisco de Goya, Autoportrait aux lunettes (vers 1800).
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Francisco de Goya, La Junte des Philippines (vers 1815).
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Francisco de Goya, Portrait de Francisco del Mazo (vers 1820).
Le cabinet d'arts graphiques est constitué des fonds du Musée présentés au public par roulement tous les 3 ou 4 mois. Un écran diffuse un film pédagogique sur la réalisation d'une gravure et un autre écran tactile permet de consulter les autres collections de gravures et lithographies du Musée Goya non exposées aux publics. On y trouve les quatre séries de gravures de Goya
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Série de 40 gravures Les Caprices.
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Plaque de cuivre et divers outils pour effectuer une gravure.
À l'époque de Goya modifier
Salle 13, au temps de Goya modifier
De nombreux artistes espagnols se forment à Paris auprès de David, maître du néoclassicisme. De retour en Espagne, ils imposent la grandeur morale, la mesure et la sérénité dans leur art. La famille Madrazo règne sur la société de son temps. Au début du XIXe siècle, la période romantique commence où l'on voit apparaitre en Espagne un nouveau courant artistique inspiré des coutumes locales appelé le costumbrisme. Lucas y Velázquez en est l'un de ses plus illustre représentant.
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Sculpture en marbre de la mythologie grecque, Médée assise et pensive avec un poignard à la main (1875).
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Federico de Madrazo, Autoportrait (à gauche), Portrait de Madame Scott (au centre), Portrait d'une jeune femme (à droite).
Les donateurs du Musée Goya modifier
Salle 14, salon des donateurs modifier
Cette salle rend hommage aux différents donateurs du musée Goya. En 1998, un ancien résistant René Gayral du Corps-franc de la Montagne Noire et collectionneur d'armes fait don au musée de 400 pièces d'armement : épées, sabres de cavalerie, casques, tromblons, revolvers (américain, britannique, français) et dagues. Une partie de la vitrine est consacrée aux armes allemandes saisies aux Nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Un écran tactile permet d'observer les autres collections dans les réserves et l'histoire des donateurs.
On y voit aussi des tableaux et une sculpture du peintre, collectionneur et donateur Marcel Briguiboul.
- Marcel Briguiboul : Autoportrait au haut de forme et à la pipe, Narcisse, Portrait de Valentine Briguiboul et de nombreux autres dessins, esquisses, etc.
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Marcel Briguiboul, Portrait de Valentine Briguiboul en robe mauve avec son ombrelle.
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Marcel Briguiboul, Narcisse (en marbre blanc).
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Vitrine avec tiroirs exposant les collections d'armes avec borne numérique.
Époque moderne modifier
Salle 15, redécouverte de l'Espagne par les artistes français aux XVIIIe et XIXe siècles modifier
Au XIXe siècle, l'Europe connaît la révolution industrielle. L'Espagne attire les artistes français pour son aspect pittoresque. Ils voyagent pour découvrir un monde folklorique, chevaleresque et religieux. Ces artistes français ont été inspirés par l'art hispanique du Siècle d'or. On y trouve des œuvres d'Eugène Giraud, Léon Bonnat et Henri Fantin-Latour.
- Michel-Ange Houasse : La Sainte Famille, vers 1720.
- Adrien Dauzats : Intérieur de la mosquée de Cordoue.
- Alfred Dehodencq : Combat de Novillos.
- Eugène Giraud : Danse dans une posada de Grenade, 1852.
- Gilles Sacksick : Don Quichotte.
- Henri Fantin-Latour : Le Jeune mendiant d'après Murillo.
- Jacques-Émile Blanche : La Guerre d'Espagne.
- Léon Bonnat : Jeune femme faisant la charité devant l’entrée de la chapelle de l’hôpital de San Sebastian à Cordoue.
- Marcel Briguiboul : Jeune femme arabe dite Fatma, La Cigale, L'Arrangement des bouquets, Enfants dans une salle d'armes ou Chez l'antiquaire.
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Michel-Ange Houasse, La Sainte Famille (vers 1720).
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Eugène Giraud, Danse dans une posada de Grenade (1852), détail.
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Léon Bonnat, Jeune femme faisant la charité devant l’entrée de la chapelle de l’hôpital de San Sebastian à Cordoue (1863).
Salle 16 du XIXe siècle modifier
- Aureliano de Beruete : Les Cigarrales, Les Environs de Tolède.
- Carlos Vázquez Úbeda (es) : Don Quichotte, Portrait du peintre Enrique Melida.
- Eugenio Lucas Velázquez : La Course de Taureaux, La Fusillade, La Diligence sous l'orage, L'Extrême onction.
- Eugenio Lucas Villaamil (en) : Le Sabbat.
- Federico de Madrazo : Portrait de femme, Portrait de Mme de Scott.
- Hermen Anglada Camarasa : La Noce à Valence.
- Joaquín Sorolla y Bastida : Portrait de Monsieur Seligman.
- Santiago Rusiñol y Prats : La Cour des orangers.
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Carlos Vázquez Úbeda (es), Don Quichotte.
Salle 17 du XXe siècle modifier
- Antoni Clavé : Nature morte.
- Carlos Pradal : Chanteur et guitariste de flamenco.
- Ignacio Zuloaga : Portrait de Lucienne Bréval.
- Josep Maria Sert : La Lutte de Jacob et de l'Ange, Le Retour du jeune Tobie.
- Josep Grau-Garriga : Composition textile "a uns modernistes".
- Juan Gris : Au Soleil du Plafond.
- Pablo Picasso : Portrait du fils de Père Romeu, Buste d'homme écrivant.
- Yves Brayer : Le Guitariste.
- Xavier Bueno : Le Combattant espagnol.
- Pablo Gargallo : Le masque de Picasso, Le prophète,Urano.
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Pablo Gargallo, Le prophète, bronze (1933).
Par ailleurs, la collection conserve aussi des peintures de Valentín Zubiaurre, Antonio Muñoz Degrain, Antonio de La Gandara, Mariano Fortuny y Madrazo, Manuel Ortiz de Zárate, Ismael González de la Serna, Celso Lagar, Maruja Mallo, Oscar Dominguez, Rafael Durancamps, Manolo Millares et Mentor Blasco.
- Francisco Bayeu : Portrait d'homme.
- José Aparicio Inglada : Socrate enseignant.
- Joseph Flaugier : Judith et Holopherne.
- Luis Paret y Alcázar : La Lettre.
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Luis Paret y Alcázar, La Lettre.
- Vicente López y Portaña : Les Enfants du comte Casa Florez, Dieu le Père et l'Arche d'Alliance.
- Salvador Mayol (es) : Enseigne de chapelier de Pedro Sauri.
Salle 18, les grands maîtres du XXe siècle modifier
Au XXe siècle, les artistes espagnols s'imposent sur la scène artistique grâce aux grands maîtres avant-gardistes Dali, Picasso, Miró. Ils s'installent à Paris.
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Pablo Picasso, Portrait de l'homme qui écrit.
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Lithographie et pointe-sèche de Salvador Dali (La chimère d'Hérode, Moïse et le monothéisme, L'Empereur Trajan).
Art contemporain modifier
Salles 19 et 20 du XXe au début du XXIe siècle modifier
Les deux dernières salles du parcours muséographique sont consacrées aux œuvres du musée des Abattoirs de Toulouse et du Centre national des arts plastiques exposés avec également un écran diffusant un film sur l'art contemporain sur Guernica. Depuis la fin du franquisme en Espagne en 1975, la démocratie et la liberté stimule énormément les artistes pour s'exprimer.
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"Asnaria" de Pilar Albarracin (2010). Âne naturalisé intelligent et non paresseux comme le laissa penser Goya dans ses gravures.
Ateliers et réserves modifier
Les cadres des tableaux du Musée Goya sont restaurés dans des ateliers situés au Parc des expositions de Castres où se trouvent également de nombreuses œuvres non exposées.
Fréquentation modifier
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2001 | 10 876 | 16 762 | 27 638 |
2002 | 9 969 | 14 630 | 24 599 |
2003 | 17 895 | 19 331 | 37 226 |
2004 | 11 650 | 12 566 | 24 216 |
2005 | 13 440 | 9 172 | 22 612 |
2006 | 9 686 | 10 596 | 20 282 |
2007 | 12 865 | 14 895 | 27 760 |
2008 | 12 042 | 13 229 | 25 271 |
2009 | 10 631 | 12 554 | 23 185 |
2010 | 11 150 | 12 073 | 23 223 |
2011 | 14 687 | 13 265 | 27 952 |
2012 | 13 716 | 13 670 | 27 386 |
2013 | 15 248 | 10 651 | 25 899 |
2014 | 20 473 | 21 489 | 41 962 |
2015 | 11 056 | 12 164 | 23 220 |
2016 | 10 435 | 12 213 | 22 648 |
2017 | 5 897 | 20 216 | 26 113 |
2018 | 6 259 | 18 729 | 24 988 |
2019 | 5 950 | 17 915 | 23 865 |
2020[10] | 8 362 | 2 386 | 10 748 |
2021 | fermé pour travaux | / | / |
2022 | fermé pour travaux | / | / |
2023 |
Notes et références modifier
- « Musée Goya-Présentation » , sur www.ville-castres.fr, inconnue (consulté le ).
- ladepeche.fr.
- ladepeche.fr.
- Collections du musée Goya, site museegoya.fr.
- Peintures espagnoles du musée Goya, site museegoya.fr.
- Peintures espagnoles du musée Goya sur la base POP, site pop.culture.gouv.fr.
- Peintures espagnoles du musée du Louvre, site louvre.fr.
- Peintures espagnoles du musée du Louvre sur la base Joconde, site culture.gouv.fr.
- « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )
- Année d'ouverture partielle, fermeture pour travaux en juillet 2020
Annexes modifier
Bibliographie modifier
- L. Charles-Bellet, « À propos des Musées d'Albi et de Castres », Revue du Tarn, , p. 40-42 (lire en ligne).
- René Huyghe, « Les Goyas de Castres », Revue du Tarn, , p. 45-47 (lire en ligne).
Articles connexes modifier
- Francisco de Goya
- Liste des musées du Tarn
- Prix Goya du premier roman décerné à Castres
Liens externes modifier
- Site officiel
- Ressource relative au tourisme :
- Musée Goya - Site des musées de Midi-Pyrénées.
- Notice du musée Goya sur la base POP (cliquer sur : Voir les collections du musée).