Aillevillers-et-Lyaumont

commune française du département de la Haute-Saône
(Redirigé depuis Lyaumont)

Aillevillers-et-Lyaumont
Aillevillers-et-Lyaumont
L'église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste.
Blason de Aillevillers-et-Lyaumont
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Comté
Maire
Mandat
Jean-Claude Tramesel
2020-2026
Code postal 70320
Code commune 70006
Démographie
Gentilé Aillevillerois
Population
municipale
1 479 hab. (2021 en diminution de 6,63 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 55′ 16″ nord, 6° 20′ 12″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 516 m
Superficie 36,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxeuil-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Loup-sur-Semouse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Aillevillers-et-Lyaumont
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Aillevillers-et-Lyaumont
Liens
Site web aillevillers-et-lyaumont.eu

Aillevillers-et-Lyaumont est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 148 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 175,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,5 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].

Statistiques 1991-2020 et records AILLEVILLERS (70) - alt : 275m, lat : 47°54'53"N, lon : 6°20'17"E
Records établis sur la période du 01-01-1959 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,6 −1,5 0,8 3,6 7,8 11,2 13,1 12,8 9 6 2 −0,5 5,2
Température moyenne (°C) 2,1 3 6,5 10 14,1 17,7 19,7 19,4 15,2 11,1 5,9 2,9 10,6
Température maximale moyenne (°C) 5,7 7,5 12,2 16,4 20,4 24,2 26,3 26 21,3 16,2 9,9 6,3 16
Record de froid (°C)
date du record
−23,5
06.01.1985
−22,5
25.02.1986
−16
01.03.05
−7
13.04.1986
−3,5
01.05.1962
−1
01.06.1986
0,5
06.07.1984
3,1
28.08.1966
−0,5
30.09.1995
−6,5
30.10.1997
−12
23.11.1998
−18
20.12.09
−23,5
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
18
01.01.23
22
27.02.19
26,1
30.03.21
30
28.04.12
33
25.05.09
37,6
26.06.19
40,6
25.07.19
39,5
12.08.03
33,4
03.09.1962
28,3
02.10.23
23,5
07.11.15
17,2
31.12.22
40,6
2019
Précipitations (mm) 104,6 89,7 88,6 74,9 102,6 80,9 90,6 95,6 91,5 110 120,1 125,9 1 175
Source : « Fiche 70006001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,7
−1,6
104,6
 
 
 
7,5
−1,5
89,7
 
 
 
12,2
0,8
88,6
 
 
 
16,4
3,6
74,9
 
 
 
20,4
7,8
102,6
 
 
 
24,2
11,2
80,9
 
 
 
26,3
13,1
90,6
 
 
 
26
12,8
95,6
 
 
 
21,3
9
91,5
 
 
 
16,2
6
110
 
 
 
9,9
2
120,1
 
 
 
6,3
−0,5
125,9
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Aillevillers-et-Lyaumont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,4 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), prairies (9,7 %), terres arables (4,9 %), zones urbanisées (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Histoire modifier

Le territoire d'Aillevillers est une terre dite de surséance; régulièrement convoitée entre Lorrains et Comtois jusqu'au XVIIIe siècle.[réf. nécessaire]

Aillevillers absorbe en 1808 la commune de Lyaumont et devient Aillevillers-et-Lyaumont[13].

La cerise modifier

Le décret du homologue l'appellation d'origine contrôlée kirsch de Fougerolles[14]. Le territoire d'Aillevillers est compris dans cet AOC.

Même si Fougerolles est connu pour être le « pays de la cerise », il ne faut pas oublier qu'Aillevillers disposait aussi de nombreuses distilleries dès le milieu du XIXe siècle. Pour preuve, ci-dessous une liste de quelques-unes d'entre elles :

  • Distillerie Chaput-Nobert (fondée vers 1895, elle fonctionna jusqu'au milieu du XXe siècle) ;
  • Distillerie Godard (attestée en 1876, elle fonctionna jusqu'au milieu du XXe siècle) ;
  • Distillerie Robert, puis Cholley (fondée en 1872 à Fougerolles, la distillerie Robert est transférée à Aillevillers en 1876. Cessation d'activité en 1976) ;
  • Distillerie Causeret-Parisot, puis Causeret (fondée en 1891. Cessation d'activité vers 1905) ;
  • Distillerie Pernet (fondée en 1864, par un négociant de Rambervillers (88). Fonctionne jusqu'au milieu des années 1960, où elle est reprise par les distilleries Raspiller puis Saguin de Fougerolles) ;
  • Distillerie Grandjean et Fils (fondée vers 1840).

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

Elle fait partie depuis 1801 du canton de Saint-Loup-sur-Semouse[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, le territoire du canton s'est agrandi, passant de 13 à 23 communes.

Intercommunalité modifier

La commune était membre de la communauté de communes du val de Semouse, créée le .

Dans le cadre des prescriptions du schéma départemental de coopération intercommunale approuvé en par le préfet de Haute-Saône, et qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des belles sources, de la communauté de communes Saône et Coney et de la communauté de communes du val de Semouse[15], la commune est désormais membre de la communauté de communes de la Haute Comté, créée le .

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

 
La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
maire d'Aillevillers
en 1954[16]
  Arthur Godard    
Les données manquantes sont à compléter.
1977 1995 Jean-Marie Chaise[17]   Chef d'entreprise
1995 mars 2008 Nadine Bathelot PS Suppléante du sénateur Yves Krattinger
Conseillère générale puis départementale de St-Loup-sur-Semouse (2008 → )
Vice-présidente du conseil général[Quand ?]
Première maire-adjointe de Aillevillers-et-Lyaumont (2014[18] → )
mars 2008 mars 2014 Michèle Lepaul UMP-LR  
mars 2014[19],[18],[20] En cours
(au 1 juin 2020)
Jean-Claude Tramesel PS Cadre d’industrie retraité et lieutenant de pompiers volontaires
Vice-président de la communauté de communes du val de Semouse[21] (2008 → 2014)
Vice-président de la CC de la Haute Comté (2014 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[22]

Population et société modifier

Démographie modifier

En 2021, Aillevillers-et-Lyaumont comptait 1479 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3091 5501 5341 7082 7412 7402 7672 8332 784
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 4802 5652 7552 7452 7122 8112 8692 8722 906
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 9402 8622 8932 6202 6522 6402 4072 3052 215
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
2 1582 0582 0201 9811 8831 8491 6791 6331 677
2014 2019 2021 - - - - - -
1 5891 4901 479------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Services publics modifier

Une bibliothèque, une gare et un bureau de poste sont présents sur la commune. Les autres services publics sont disponibles à Luxeuil-les-Bains et Lure.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Les chalots : annexes des fermes qui servaient à la conservation du grain.
  • Les monuments aux morts.
  • L'église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste.
  • Le grand pont de la voie ferrée.
  • La Grande Chaudeau ou château de Buyer[24], château construit en 1809 par l'architecte bisontin Claude Antoine Colombot, pour Marie-Françoise, veuve de Charles-Joseph de Buyer (château, écurie, ferme, rendez-vous de chasse, conciergerie et parc).
  • La Petite Chaudeau ou château Demandre[25], château construit entre 1836 et 1839 par l'architecte A. Grandmougin, pour l'industriel Claude-François Demandre (château, écurie, chenil, logement, remise et parc).
  • Tréfilerie[26]

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

coupé : au 1) d’azur semé de billettes d’or, au lion issant du même, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout, au second échiqueté d’argent et de gueules, à la bordure de sinople.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Station Météo-France « Aillevillers » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Aillevillers » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Luxeuil-les-Bains », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Décret n° 2010-453 du 3 mai 2010 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Kirsch de Fougerolles » sur Légifrance.
  15. « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 5-6.
  16. « Aillevillers-et-Lyaumont : les noces de diamant des époux Fallot », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  17. « Les quarante ans de mandat de Jean-Marie Chaise », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  18. a et b « Réunion du conseil municipal du samedi 29 mars 2014 à 10 heures »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Comptes rendus Conseil Municipal - Budget, Commune d'Aillevillers-et-Lyaumont (consulté le ).
  19. « Aillevillers-et-Lyaumont : la liste de Jean-Claude Tramesel », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  20. « Aillevillers-et-Lyaumont : un nouveau maire pour la commune », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  21. « Aillevillers-et-Lyaumont : Jean-Claude Tramesel, candidat », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  22. « Renouvellement de mandat pour Jean-Claude Tramesele », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. La Grande Chaudeau sur le site patrimoine.bourgognefranchecomte.fr
  25. La Petite Chaudeau sur le site patrimoine.bourgognefranchecomte.fr
  26. Notice no IA70000218, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Personnalités », sur aillevillers-et-lyaumont.eu (consulté le ).