La Motte-Saint-Jean
La Motte-Saint-Jean | |||||
Panorama général. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Le Grand Charolais | ||||
Maire Mandat |
Pascal Rameau 2020-2026 |
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Code postal | 71160 | ||||
Code commune | 71325 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 211 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 29′ 45″ nord, 3° 57′ 53″ est | ||||
Altitude | Min. 222 m Max. 340 m |
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Superficie | 21,32 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Digoin | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | la-motte-saint-jean.fr | ||||
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La Motte-Saint-Jean est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
GéographieModifier
La Motte-Saint-Jean est à 2 km de Digoin (71). Elle est traversée par la rivière l'Arroux, qui se jette dans le fleuve Loire. La confluence est à la limite de La Motte-Saint-Jean et de Molinet. Du centre du village (église, ancien château), situé sur une hauteur, la vue sur la vallée de la Loire et le pays Charollais-Brionnais est très belle.
Communes limitrophesModifier
Neuvy-Grandchamp | ||||
Les Guerreaux | N | Rigny-sur-Arroux | ||
O La Motte-Saint-Jean E | ||||
S | ||||
Saint-Agnan | Molinet (Allier) | Digoin |
ToponymieModifier
HistoireModifier
Dans la fiche de répérage relative au château de Le Motte-Saint-Jean[1] il est indiqué que le nom du bourg vient sans doute du nom d'une chapelle où se trouvait le tombeau de Jean de Coligny. Ernest Nègre[2] a identifié la Motte-Saint-Jean en 1312 sous le nom Mota S. Johannis Il existait une ancienne châtellerie dépendant du bailliage d'Autun. Le château a été construit vers 1630-1636, en remplacement de l' ancien château mérovingien. Les descendants de la famille de Coligny possède la seigneurie jusqu'en 1721. Elle fut alors la propriété de Durey de Sauroy, puis de la famille de Cossé Brissac. Elle fut vendu comme bien national lors de la Révolution. Le château a été entièrement rasé en 1836.
Sous la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Montagne-Fleurie et de Montfleury[3].
Entre 1795 et 1800, la commune absorbe la partie haute de la commune voisine de Morillon ; l'autre partie étant attribuée à Neuvy-Grandchamp[3].
En 1869, la commune des Guerreaux est créée à partir de portions des territoires communaux de La Motte-Saint-Jean, de Neuvy-Grandchamp et de Saint-Agnan. Dans un second temps et la même année, le haut Morillon est attribué aux Guerreaux[3].
La Grand'HoulleModifier
Le hameau de la Grande Houlle est situé sur la partie haute de La Motte Saint Jean Là, au xve siècle, est fondée une communauté familiale agricole. Des bâtiments importants sont construits, en utilisant, entre autres, les beaux chênes environnants. La communauté prospère rapidement, et deux nouvelles communautés décident de s'installer à côté.
La Grand'Houlle est, en 1943, un foyer de la Résistance. Une rafle est organisée, après dénonciation, par la Feldgendarmerie de Paray-le-Monial. Une arme est découverte. Une douzaine d'hommes sont présents. L'un décède, les autres sont déportés. Une plaque commémorative, à l'initiative de l'association de la Grand'Houlle, est apposée sur un des murs du pigeonnier.
Le massacre de la Varenne du 10 juin 1944Modifier
Le samedi , en représailles à une attaque d'un train allemand par des maquisards, le hameau de La Varenne, est victime d'une attaque par un régiment allemand de l'Afrika Korps, au cours de laquelle cinq hommes sont fusillés, des maisons pillées et incendiées. Une cérémonie annuelle rend hommage à ces résistants[4].
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].
En 2018, la commune comptait 1 211 habitants[Note 1], en diminution de 0,9 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
En 2013, les 1 222 habitants, de la commune ont, pour 357 d'entre eux, (29,3 % de la population) moins de 20 ans, pour 539 (44,1 %) entre 20 et 59 ans, et 326 (26,7 %) sont âgés de 60 ans et plus[9].
Parmi ceux âgés de 15 à 64 ans 769 (75,9 %) constituent la population active, 6,1 % sont des élèves ou étudiants, 9,9 % des retraités ou préretraités et 8,1 % d'autres inactifs.
LogementsModifier
Les 604 logements existants en 2013 sont des résidences principales pour 516 d'entre eux, 32 sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels, et 56 sont des logements vacants[9].
450 des 516 résidences principales sont occupées par leurs propriétaires, 60 sont locataires et 6 sont logés gratuitement.
Economie et emploiModifier
Le nombre d'emplois existants dans la commune en 2013 est de 127 dont 88 sont des emplois salariés et 39 des emplois non salariés[9].
Il existe 62 établissements actifs dans la commune qui emploient au total 64 salariés.
- 12 appartiennent au secteur de l'agriculture, 18 n'emploient aucun salarié, les autres emploient au total 6 salariés.
- 2 sont du secteur industriel, et n'ont aucun salarié. l
- 11 établissements sont du secteur de la construction, 8 n'ont pas de salariés.les autres emploient au total 7 salariés.
- 31 sont du secteur de commerce, des transports et des services divers, dont 28 n'ont aucun salarié.les autres emploient au total 20 salariés.
- 6 sont du secteur de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé, de l'action sociale, 2 d'entre eux n'ont pas de salarié, les autres emploient au total 31 salariés.
Lieux et monumentsModifier
- Château de la Motte-Saint-Jean.
- Les restes de la chapelle ou église de la Madeleine, jadis église paroissiale appartenant aux religieux de Paray (qui y faisaient dire la messe deux fois par semaine). En 1789, les habitants s'y réunirent pour désigner leurs représentants aux États généraux et rédiger leur cahier de doléances[10].
- L'oratoire de sainte Claire, petit édifice qui fut bâti près d'une source guérisseuse[10]. L'oratoire Sainte Claire est une modeste chapelle du xixe siècle situé à proximité de la confluence de l'Arroux et de la Loire. Elle a été restaurée en 2012 par l'association la Grand'houlle.. Sainte Claire Sainte Claire était honorée des mariniers, des lavandières, des blanchisseuses, Sa relation avec l’eau peut être suggérée par le fait que grâce à ses prières elle fit se lever une tempête qui dispersa une armée de Sarrasins venue assiéger le monastère d’Assise où elle vivait et où elle avait fondé avec Saint François d’Assises l’ordre des Clarisses. La chapelle comprend un vitrail simple mais illustrant l'importance historique du trafic fluvial sur la Loire jusqu'au début du xxe siècle.
- L'église paroissiale Saint-Saturnin ː elle est construite entre 1859 et 1864 (le clocher a été réalisé postérieurement à la livraison de l'église au culte, en 1861). L'ancienne église, vétuste, a été entièrement détruite. La nouvelle église, néo romane, se compose d'une nef de cinq travées et de t de bas-côtés. La nef est précédée d'un clocher-porche.
Personnalités liées à la communeModifier
- L'abbé Jean-Marie Vachia, qui fut curé de La Motte-Saint-Jean de 1872 à 1884, dont le souvenir est conservé par un important album de photographies – toutes soigneusement légendées – couvrant la période 1882-1886, précieuse source de documentation en quatre parties renseignant sur la Motte-Saint-Jean et ses environs, Génelard, la ville de Nevers et Lourdes ainsi que sur la vie religieuse en paroisse dans la seconde moitié du XIXe siècle[11].
Pour approfondirModifier
BibliographieModifier
- Michèle Fontenette et Jacques Fontenette, La Motte-Saint-Jean : il y a 100 ans,vie d'un village bourguignon, Éd. Val de Loire-Arroux, 2014 256 pages
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- Mme Oursel, « Motte-Saint-Jean (La) fiche de repérage », sur archives71.fr, (consulté le 20 juin 2017)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , 708 p.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - La Motte-Saint-Jean », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 9 août 2012)
- « Le Martyre de la Varenne n’a pas été oublié », Cet article donne le nom des cinq maquisards ː Marcel Charrier (28 ans), Albert Denis (18 ans), Jean-Charles Nesle (23 ans), Jacques Paillard (60 ans) et Georges Brun (habitant des Guerreaux)., sur lejsl.com, (consulté le 15 juin 2017)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Dossier complet Commune de la Motte-Saint-Jean (71325) », sur insee.fr, (consulté le 2 juin 2017)
- « Chapelles oubliées », article de Paul Chaussard paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 90 (été 1992), pages 3 à 7.
- « L'album de photos de l'abbé Vachia », article de Jean-Claude Cagnon paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 126 de juin 2001 (pages 18 à 20 ).