Jézabel

personnage biblique
(Redirigé depuis Jezebel (Bible))

Jézabel (hébreu : איזבל (Jézabel), Izével, Izável, ʾÎzéḇel, ʾÎzāḇel) est une princesse phénicienne, fille d'Ithobaal Ier, roi de Tyr et de Sidon. Elle est l'épouse du roi d'Israël Achab qui règne de -874 à -853.

Jézabel
Illustration.
La prophétie d'Élie contre Achab et Jézabel à la vigne de Naboth.
Titre
Reine consort d'Israël
Biographie
Dynastie Maison d'Omri
Lieu de décès Jezraël
Nature du décès Assassinat
Père Ithobaal Ier
Conjoint Achab
Enfants Ochozias
Joram
Athalie
Entourage Prophètes Élie et Élisée
Religion Culte de Baal et d'Astarté
Résidence Palais royal de Jezraël

L'histoire de Jézabel est narrée dans la Bible, aux Premier et Second Livres des Rois de l'Ancien Testament. Épouse du roi, elle y est présentée comme une étrangère vicieuse et malfaisante qui incite le roi et le peuple à se détourner de l'Éternel. Sa mort est épouvantable : après celle d'Achab, elle est défenestrée et dévorée par des chiens. Racine en fait, dans sa tragédie Athalie, la mère de son héroïne.

Un autre personnage du nom de Jézabel, présenté de façon tout aussi repoussante, est cité dans le Nouveau Testament, dans le Livre de l'Apocalypse.

Sources bibliques

modifier

Ancien Testament

modifier

L'histoire de Jézabel est narrée dans les Livres des Rois I et II :

Épouse d'Achab[Bible 1], elle introduit dans le royaume de Samarie le culte du dieu Baal et d'Astarté. Elle persécute la religion des Juifs[Bible 2]. Elle s'efforce de faire mettre à mort le prophète Élie qui s'oppose à elle[Bible 3].

Elle pousse son époux Achab à la tyrannie. Elle accuse Naboth à tort et le fait mettre à mort pour s'emparer de sa petite vigne[Bible 4]. Après le meurtre de Naboth, Dieu charge Élie de frapper Achab et Jézabel d'une mort violente[Bible 5]. Mais Achab éprouve des remords ; Dieu renonce à le punir mais annonce qu'il fera venir le malheur sur la maison de son fils[Bible 6].

Après la mort d'Achab, Jézabel continue de régner avec ses fils Ochozias, puis Joram. Chargé par le prophète Élisée d'accomplir les vengeances divines, Jéhu détrône et tue Joram[Bible 7], puis fait jeter Jézabel par une fenêtre du palais[Bible 8] et le corps de la reine est dévoré par des chiens[Bible 9], ce qui réalise la prophétie d'Élie.

Nouveau Testament

modifier

L'Apocalypse, dernier livre du Nouveau Testament, dans le chapitre « Lettres aux Églises qui sont en Asie », appelle Jézabel une femme malfaisante et prophétesse de malheur[Bible 10] : elle enseigne et égare les serviteurs de Jésus-Christ pour qu'ils « se livrent à l’impudicité et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles », pratiques par avant reprochées aux nicolaïtes.

Source historique présumée

modifier

Il existe un sceau d'une Jézabel de cette époque, cité par l'égyptologue Kenneth Anderson Kitchen dans son livre On the Reliability of the Old Testament, qui pourrait être celui du personnage de la Bible.

Dans les arts

modifier

Peinture et gravure

modifier

Installation

modifier

Jézabel figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'installation The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Judith[1],[2].

Littérature

modifier
  • Jean Anouilh, Jézabel, titre d'une pièce de théâtre faisant partie de ses "Nouvelles pièces noires".

Cinéma

modifier

Musique

modifier
  • Cherish Menzo, Jezebel, 2019. Solo de danse contemporaine.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Article connexe

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Références bibliques

modifier

Autres références

modifier
  1. Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Jézabel
  2. Judy Chicago, The Dinner Party : From Creation to Preservation, Londres, Merrel 2007. (ISBN 1-85894-370-1).
  3. Eléonore M. Zimmermann, La liberté et le destin dans le théâtre de Jean Racine, Slatkine Reprints, Genève, 1999, p. 124 [1]
  4. James E. Gunn, Isaac Asimov: The Foundations of Science Fiction, Scarecrow Press, 1996, p. 100.
  5. Benoit Soubeyran, « Le dossier Jézabel par Paolo Garuti », sur bsoubeyr.wordpress.com, (consulté le )