Crouy

commune française du département de l'Aisne

Crouy
Crouy
La mairie.
Blason de Crouy
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité GrandSoissons Agglomération
Maire
Mandat
Claude Platrier
2020-2026
Code postal 02880
Code commune 02243
Démographie
Gentilé Crouyssien(ne)s
Population
municipale
2 999 hab. (2021 en augmentation de 4,17 % par rapport à 2015)
Densité 289 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 09″ nord, 3° 21′ 36″ est
Altitude Min. 40 m
Max. 165 m
Superficie 10,38 km2
Unité urbaine Soissons
(banlieue)
Aire d'attraction Soissons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Soissons-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Crouy
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Crouy
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Crouy
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Crouy
Liens
Site web crouy.fr

Crouy est une commune du département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Ses habitants sont les Crouyssiens (un Crouyssien, une Crouyssienne, surnommés les Vendéens).

Géographie modifier

Représentations cartographiques de la commune
 
  Mairie
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique.

Localisation modifier

Relief et géologie modifier

Crouy se situe au pied de plateaux[Lesquels ?] dominant la vallée de l'Aisne.

Hydrographie modifier

La ville est traversée par la rivière Jocienne (ou Jossienne) qui se jette dans l'Aisne sur le territoire de la commune.

Voies de communication et transports modifier

La ville est desservie par la route nationale 2, la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière) (gare de Crouy) et les transports urbains de l'agglomération de Soissons, les TUS, qui effectuent des rotations du lundi au samedi via les Clémencins.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 736 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Crouy est une commune urbaine[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Soissons, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[10] et 43 098 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,3 %), forêts (24,2 %), zones urbanisées (22 %), prairies (3 %), eaux continentales[Note 3] (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[15].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Croviacus ; Croiacus (870) ; Territorium de Croyacco (1190) ; Croi (1235) ; Croy (1251) ; Croy-delez-Soissons (1333) ; Crouys (1390) ; Croui (1638)[16].
Croviacun et Crociacum dans des écrits mérovingiens[17].

Histoire modifier

Une nécropole de la Tène ancienne a été découverte en 1767, puis un gisement gallo-romain en 1899 au lieu-dit Justice.

Moyen Âge modifier

Crouy était une villa qui devint royale, Clothilde y avait un oratoire, le village fut donné l'abbaye Saint-Médard de Soissons vers 511[17]. En 720, Charles Martel confirma cette donation[17].

En 1148, Crouy se créait en communale et rejoignait des communes voisines comme Bucy-le-Long à l'est de la commune. Cette forme communale ne subsistait que quelques années et la ville ne devint libre qu'en 1247 par un acte de Jean comte de Soissons. La ferme Perrière avait des restes du XIIIe siècle, murailles, tour et arc brisés supportés par des colonnes en faisceaux. La Pierre frite est un promontoire de 12 m sur 6 qui s'avance sur la vallée et passe pour être un monument celtique.

Époque contemporaine modifier

 
Le village, au sortir de la Première Guerre mondiale.

Crouy, située dans la vallée de l'Aisne, a souffert des combats opposant les armées françaises et allemandes lors de la Première Guerre mondiale, notamment en janvier 1915[18]. L'église fut détruite, de même qu'une grande partie de la commune.

Le , peu avant les cérémonies du 90e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, le chemin des Chenaux à Crouy est devenu la rue Lazare-Ponticelli (1898-2008) dernier poilu de la guerre 1914-1918 ». L'écrivain Henri Barbusse avait dédié son livre Le Feu à ses camarades tombés à Crouy et dont certains ont peut-être été ramassés par Lazare à qui cette tâche a incombé au sein du 1er régiment de marche de la Légion étrangère.

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune de Crouy est membre de l'intercommunalité GrandSoissons Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Cuffies. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[19].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[20]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Soissons-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[20], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[21].

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Maire en 1983 mars 1989 Victor Poreaux    
mars 1989 2003 Robert Leviel[22],[23] PS Professeur d'histoire
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2006 mars 2008 Bernard Pitois   Retraité de l'enseignement
mars 2008[24] juillet 2020 Daniel Moitié PS Retraité de l'enseignement
Réélu pour le mandat 2014-2020[25]
juillet 2020[26] En cours
(au 12 juillet 2020)
Claude Platrier   Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

En 2021, la commune comptait 2 999 habitants[Note 4], en augmentation de 4,17 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9259559039661 1241 1351 1471 1451 127
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0481 0851 1691 1521 2081 2391 3481 3621 405
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3861 4181 4821 0101 7411 8651 9542 0072 185
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
2 7813 0313 0582 9602 8192 6192 6212 7082 900
2021 - - - - - - - -
2 999--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

  • École maternelle du centre.
  • École élémentaire des Clémencins.
  • École primaire Tivoli (CP ; CE1 ; CE2).
  • École-mairie primaire (CM1 ; CM2).

Manifestations culturelles et festivités modifier

Vie associative modifier

Crouy possède également un club de foot populaire, le Crouy FC qui existe depuis plus de 30 ans. Ce club sportif jouit d'excellentes infrastructures pour un club de ce niveau[évasif]. Vingt-huit autres associations sont répertoriées. Crouy possède aussi une association de recherches et de reconstitutions historiques sur la période de la Grande Guerre de 14/18, l'association Eperon 132. Cette association existe depuis 2003. Cette association détient un site internet regroupant les histoires des combattants qui ont participé à la bataille de Crouy de janvier 1915, la liste des monuments militaires est aussi disponible sur ce site[31].

Économie modifier

Crouy bénéficie d'une activité commerciale avec la présence de boutiques artisanales (boulangeries, boucheries) et de supermarchés. Un hôtel est également implanté. Des activités industrielles de constructions mécaniques et de fonderie sont aussi présentes. La ville bénéficie d'activités agricoles avec la présence de fermes sur son territoire mais aussi d'une champignonnière qui vend ses productions sur place et exporte dans toute la France.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église Saint-Maurice, au bord de la Jocienne, fut reconstruite en style néo-roman après la Première Guerre mondiale de 1914-1918.
  • Les vestiges de la Ferme de la Perrière, ancienne ferme fortifiée, classée monument historique depuis 1928. Pour Salch, il s'agirait des vestiges d'un prieuré fortifié peut être du XVe siècle[32],[33].

Personnalités liées à la commune modifier

Claude Casimir-Perier, écrivain né en 1880, y est mort le 12 janvier 1915.

Héraldique modifier

  Blason
Écartelé : au 1er de gueules à une mitre, une crosse, une bannière chargée d'une étoile et une fleur de lis, le tout d'argent rangé en fasce, au 2e de sinople au fer de moulin d'argent et à la hache de sable brochant en barre, au 3e de gueules à la grappe de raisin feuillée d'argent, au 4e de sinople à l'épi de blé tigé et feuillé d'argent, posé en barre[34].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Crouy et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Soissons », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 89.
  17. a b et c Almanach Matot-Braine, 1910, p. 204.
  18. Soissons et la bataille de Crouy. Janvier 1915. Franck Beauclerc. Ysec, 2015.
  19. « GrandSoissons Agglomération - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  20. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Crouy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  21. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  22. « L’ancien maire de Crouy n’est plus », L'Union,‎ (lire en ligne)
  23. [PDF] Crouy Infos Automne 2016, p.2
  24. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  25. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  26. « Claude Platrier veut refaire de Crouy, un lieu où il fait bon vivre », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Vainqueur avec sa liste au 2e tour des élections, Claude Platrier (490 voix contre 244 de la liste « Pour Crouy, j’agis »), devient maire de la commune à 78 ans. Une démission dans l’opposition ».
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Eperon 132 » (consulté le ).
  32. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 34 (cf. Crouy).
  33. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 392 (cf. Crouy).
  34. « 02243 Crouy », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier