Coarraze
Coarraze | |||||
![]() Vue sur Coarraze. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Canton | Vallées de l'Ousse et du Lagoin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays de Nay | ||||
Maire Mandat |
Jean Saint-Josse 2014-2020 |
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Code postal | 64800 | ||||
Code commune | 64191 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Coarraziens | ||||
Population municipale |
2 168 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 146 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 10′ 16″ nord, 0° 13′ 44″ ouest | ||||
Altitude | Min. 258 m Max. 450 m |
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Superficie | 14,84 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
Liens | |||||
Site web | www.coarraze.fr | ||||
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Coarraze (en béarnais Coarrasa ou Coarrase) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
GéographieModifier
SituationModifier
Commune de l'aire urbaine de Pau située dans son unité urbaine à l'est du département, à vingt kilomètres au sud-est de Pau.
AccèsModifier
La gare de Coarraze-Nay se trouve entre Pau et Lourdes sur la ligne Toulouse - Bayonne ou sur la ligne ligne Paris Montparnasse - Tarbes. La commune est desservie par les routes départementales 212, 412, 937 et 938.
HydrographieModifier
Les terres de la commune sont arrosées[2] par le gave de Pau, affluent de l'Adour, et par ses tributaires, le canal du Lagoin et les ruisseau de Siot et le Lagoin, lui-même rejoint sur la commune par les ruisseaux le Badé et d'Escaraude.
Lieux-ditsModifier
- Bellevue ;
- la fontaine du Salut ;
- Frayrou.
Communes limitrophesModifier
ToponymieModifier
Le toponyme Coarraze apparaît sous les formes Coarrasa et Caudarasa (respectivement 1100[4] et XIIe siècle[4], Pierre de Marca[5]), Coarasa (1227[4], registres de Bordeaux[6]), Coarrase et Coarase (respectivement 1385[4] et 1402[4], censier de Béarn[7]), la via Coarasola, la vie Coarasette et Couarraxe (respectivement 1540[4] pour les deux premières formes et 1675[4], réformation de Béarn[8]). Le nom pourrait provenir de la racine préindoeuropéen kow (butte, petite hauteur) et du gascon arrasa (rasé), une référence au promontoire sur lequel se situe le château de Coarraze[9].
HistoireModifier
Paul Raymond[4] note qu'en 1385, Coarraze comptait trente-neuf feux, qu'elle dépendait du bailliage de Pau et qu'elle formait la quatrième grande baronnie de Béarn.
En 1508, le château est incendié en représailles contre Gaston de Foix, comte de Carmaing, qui se rebelle contre le roi de Navarre et vicomte de Béarn Jean d'Albret, et ses terres ravagées. Le comte en appela au parlement de Toulouse qui prononça la confiscation de la souveraineté du Béarn au nom du roi de France. Le roi de Navarre en appela au jugement de celui de France qui en 1512 reconnut l'indépendance du Béarn[12],[13].
Le château des barons de Coarraze et de la famille d’Albret Miossens est le lieu où Henri III de Navarre, futur Henri IV passa son enfance, élevé par Suzanne de Bourbon-Busset.
En 1569, le comte de Montgomery, chargé par la reine de Navarre Jeanne d'Albret de délivrer Bernard d'Arros, pénètre en Béarn, le 6 août à Pontacq ; son armée passe le gave à Coarraze sur un pont militaire improvisé. Toutes les églises qu'il croise sont brûlées[14].
Dans son livre sur Henri IV, François Bayrou parle ainsi du château de Coarraze : « Henri de Navarre a grandi au château de Coarraze à quelque deux kilomètres à vol d’oiseau de ma maison natale [...]. J’ai beaucoup rêvé sur la devise qui orne encore aujourd’hui le portail du château : lo que ha de ser no puede faltar, 'ce qui doit arriver ne peut pas manquer'. »
Le 19 avril 1762 dans un cabaret de Coarraze, Raymond Blasy entre dans un cabaret pour se rafraichir et entame une partie de cartes avec trois comparses. Au bout d'un moment, Ménine sa femme arrive et prétextant que quelqu'un l'appelle au dehors, elle tente de le faire sortir du cabaret. Voyant que rien n'y fait elle se jette sur la table et déchire les cartes des joueurs et ramène son mari de force à la maison. Devant la passivité de Raymond face à sa femme, ses amis le menacent de faire courir l'âne. Et le surlendemain c'est le crieur public qui annonce que : "Le 24 jour du dimanche on fera courir l'asne et que quiconque voudroit y assister et voir le spectacle étoit invité." Le jour dit la parade commence, deux tambours, un groupe de garçons précédant un tombereau, les chansonniers déclament leurs commentaires rimés et ouvrent la voie aux deux figurants. Il s'agit d'un mélodrame déguisé avec des capes et des chapeaux, l'un des figurants monté sur un âne, jouant le rôle de l'homme et l'autre sur un cheval, jouant le rôle de la femme. Le figurant qui joue le rôle de la femme prend son partenaire aux cheveux et le jette à bas de son âne, puis il le roue de coups avec sa quenouille. Puis, sur le dos de l'âne est organisée une partie de cartes mais là encore, l'épouse survient, brouille le jeu avec sa quenouille et se saisit des cartes pour les déchirer[15].
Au XIXe siècle, les manufactures de meubles en bois se développent dans la région, grâce à l'abondance des matières premières. Dans les années 1960, ces petites industries ne résistent pas à la concurrence et se tournent vers le négoce mais malgré tout, l'activité disparaît. Il ne reste aujourd'hui que le lycée professionnel de Coarraze qui rappelle ce passé d'ébénisterie et de fabrication du bois[16].
HéraldiqueModifier
Blasonnement :
D'or à deux brebis de sinople clarinées d'argent, passant l'une sur l'autre.
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Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
IntercommunalitéModifier
Coarraze appartient à cinq structures intercommunales[17] :
- la communauté de communes du Pays de Nay ;
- le syndicat d’eau potable et d’assainissement du Pays de Nay (SEAPAN) ;
- le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau ;
- le syndicat mixte du bassin du gave de Pau.
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2016, la commune comptait 2 168 habitants[Note 1], en augmentation de 3,04 % par rapport à 2011 (Pyrénées-Atlantiques : +2,65 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Coarraze fait partie de l'aire urbaine de Pau.
ÉconomieModifier
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
ÉquipementsModifier
La commune dispose d'une école primaire (école Henri IV[22]), d'un centre de loisirs et d'une maison de l'ado. On y trouve aussi une école de musique. Le lycée professionnel des métiers d'arts Gabriel-Haure-Placé est spécialisé dans l'ébénisterie et la tapisserie.
Elle possède une zone industrielle conjointe avec Bénéjac, la zone Monplaisir, et une gare ferroviaire avec la ville de Nay.
Culture et patrimoineModifier
Patrimoine civilModifier
Le château de Coarraze[23] date partiellement du XVIe siècle. Le château de Coarraze est à la hauteur de la richesse et de la puissance de ces seigneurs. Il s'élève à un emplacement stratégique, à proximité de la frontière avec la Bigorre. De la construction médiévale du château, il ne subsiste que le donjon, tour au plan curieusement pentagonal édifiée vers 1350 par Raymond Arnaud IV, seigneur de Coarraze.En 1492 l'héritière du château, Catherine, lègue la propriété à son petit-fils, Gaston de Foix, comte de Carmaing. Les exactions de ce dernier prennent fin avec le siège du château par le vicomte du Béarn, qui démantèle le château et l'incendie en 1508. La baronnie passe entre les mains de Raymond de Coarraze (son cousin), et l'édifice est reconstruit en 1515. Le château est à nouveau détruit par un incendie en 1684, puis reconstruit tel qu'il apparaît aujourd'hui, en 1755[13].
Patrimoine religieuxModifier
La chapelle Sainte-Catherine[24] date de la première moitié du XVIe siècle, tout comme une partie de l'église Saint-Vincent-Diacre[25]. Cette dernière recèle du mobilier[26] classé aux monuments historiques.
Patrimoine environnementalModifier
Le lac de Sargaillouse, aménagé pour la pêche, est entouré de pistes forestières, fréquentées par les chasseurs de palombes, les VTTistes et les promeneurs. On trouve des palombières dans la forêt communale.
Personnalités liées à la communeModifier
- Raymond Pierre Penne (1770-1815), général des armées de la République et de l'Empire, tombé au champ d'honneur lors de la Bataille de Wavre le 19 juin 1815.
- Carl Einstein, né en 1885 à Neuwied et mort en 1940 à la frontière franco-espagnole, est un historien de l'art et écrivain allemand appartenant au courant de l'expressionnisme. Il est aussi le neveu du physicien Albert Einstein. Il est enterré dans le cimetière de Boeil Bezing.
- Jean Saint-Josse, né en 1944 à Coarraze, est un homme politique français.
- Marie-Françoise Bechtel, née en 1946 à Coarraze, est une haute fonctionnaire française.
- Gabriel Haure-Placé, professeur de mathématiques, résistant et déporté, mort pour la France.[réf. nécessaire][27]
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- Gentilé sur habitants.fr
- Notice du Sandre sur Coarraze, consultée le 14/06/09
- Carte IGN sous Géoportail
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 p. (notice BnF no FRBNF31182570, lire en ligne).
- D'après Pierre de Marca, Histoire de Béarn
- Extrait des registres de Bordeaux, publiés dans l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
- Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385.
- Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll. « manuscrits du XVIe au XVIIIe siècle ».
- site officiel de la ville de Coarraze
- Ostau Bearnes, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie classique » [PDF] (consulté le 26 janvier 2019).
- Institut béarnais et gascon, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie moderne » [PDF] (consulté le 26 janvier 2019).
- https://books.google.fr/books?id=vH0EAAAAQAAJ&pg=PA249&lpg=PA249&dq=massacre+sur+Gave+Coarraze&sou
- http://www.coarraze.fr/page.asp?type=SR&savoirplus=36&idsection=3
- http://www.diocese-bayonne.org/IMG/rtf/Relig_06.rtf
- C. Daugé, Histoire de la vie privée, tome 3, collection Point Histoire, Seuil, Paris
- "L’industrie du meuble dans la plaine de Nay" par Sophie Escudé-Quillet - Association Fer et Savoir-Faire
- Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le 4 juin 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Site de l'école Henri IV
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le château de Coarraze www.culture.gouv.fr
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la chapelle Sainte-Catherine
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent-Diacre
- [1][2][3] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur le mobilier l'église Saint-Vincent-Diacre
- http://www.tapisserie-mobilier.org/lycee/lycee-histoire.html
Pour approfondirModifier
BibliographieModifier
- L’industrie du meuble dans la plaine de Nay par Sophie Escudé-Quillet - Association « Fer et savoir-faire »
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Ressource relative à la géographie :
- Site de la mairie