Antraigues-sur-Volane
Antraigues-sur-Volane | |||||
Antraigues surplombant le confluent de la Bise et de la Volane. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué | Gilles Doz 2019-2020 |
||||
Code postal | 07530 | ||||
Code commune | 07011 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Antraïgains | ||||
Population | 544 hab. (2016 ![]() |
||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 43′ 09″ nord, 4° 21′ 30″ est | ||||
Altitude | Min. 372 m Max. 1 344 m |
||||
Superficie | 13,46 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Aubenas-1 | ||||
Historique | |||||
Date de fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Vallées-d'Antraigues-Asperjoc | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier ![]() |
Antraigues-sur-Volane, en occitan Entraigas, est une ancienne commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
GéographieModifier
SituationModifier
Antraigues-sur-Volane est située à 8 kilomètres de Vals-les-Bains et 14 kilomètres d’Aubenas. Le village se situe à la limite de la Cévenne ardéchoise, dont la limite nord s'arrête au col de Mézilhac, et des monts du Vivarais.
Communes limitrophesModifier
Antraigues-sur-Volane est limitrophe de sept communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
Laviolle | Mézilhac | Marcols-les-Eaux | ||
Labastide-sur-Bésorgues | N | Genestelle | ||
O Antraigues-sur-Volane E | ||||
S | ||||
Aizac | Asperjoc |
HydrographieModifier
Le village est situé sur le cours de la Volane et près de la confluence d'un de ses affluents nommé La Bise, ruisseau lui-même grossi du Mas[2].
ToponymieModifier
Le nom est parfois écrit Antraïgues, reflétant mieux, selon certains, sa prononciation ([ãtʁajgə]). Mais cela est une erreur linguistique pour au moins deux raisons :
- L'article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 indique que "la langue de la République est le français". Selon les règles d'usage du français le tréma placé sur "Antraïgues" oblige à prononcer le mot :"Antra-hi-gues", comme dans caïman, naïf, cocaïne, coït, aïoli, aïeul, laïc...[réf. souhaitée]
- Selon le département de linguistique de l'Université de Montpellier[3], le tréma n'existe pas dans la langue d'oc, ni dans la plupart des langues issues du latin.
En outre, la loi française précise que l'emploi de la langue française est obligatoire sur l'ensemble du territoire, même dans les régions où l'emploi d'un idiome local serait maintenu. Cf. Loi constitutionnelle no 92-554 du et loi no 94-665 du relative à l'emploi de la langue française. Voir BOMJ no 2014-07 du , page 1/13.
HistoireModifier
En 1841, la commune de Laviolle est créée d'une fraction d'Antraïgues.
En 1851 la densité de population d'Antraïgues dépasse les 100 habitants/km2. À l'époque les hautes Cévennes sont plus peuplées que les plaines des basses Cévennes[4].
En 1944, un tribunal d'exception est installé à Antraigues pour châtier les présumés traitres[5],[6].
Dans les années 1960-1970, le maire Jean Saussac fit venir de nombreux artistes comme Jacques Brel, Lino Ventura, Pierre Brasseur, Claude Nougaro, Alexander Calder, Allain Leprest, Francesca Solleville, Isabelle Aubret et Jean Ferrat, lequel se fixe définitivement sur la commune au lieu-dit Bergnolles, et devient adjoint au maire chargé de la culture, ce qui fit attribuer à Antraigues le surnom de « le petit Saint-Tropez ardéchois »[7].
Par décret du portant changement de nom de communes, le nom de la commune est devenu « Antraigues-sur-Volane ». Le décret a été publié au Journal Officiel du , page 10422.
Le village est aussi habitué au passage du célèbre Rallye Monte Carlo, drainant[Quoi ?] plusieurs centaines de milliers de spectateurs. Les pilotes sont habitués à une distribution de tarte aux pommes au restaurant « La Remise », devenu un véritable temple pour tout passionné de sport automobile.
La commune fusionne le avec Asperjoc pour former la commune de Vallées-d'Antraigues-Asperjoc dont la création est actée par arrêté du préfet de l'Ardèche en date du [8].
Politique et administrationModifier
Liste des mairesModifier
DémographieModifier
Les habitants d'Antraigues-sur-Volane sont appelés les Antraïgains.
Évolution démographiqueModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2016, la commune comptait 544 habitants[Note 1], en augmentation de 0,55 % par rapport à 2011 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âgesModifier
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (34,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (26,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (49,8 % contre 48,7 % au niveau national et 49,1 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 49,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 13,2 %, 15 à 29 ans = 11,8 %, 30 à 44 ans = 12,8 %, 45 à 59 ans = 30,8 %, plus de 60 ans = 31,4 %) ;
- 50,2 % de femmes (0 à 14 ans = 12,4 %, 15 à 29 ans = 8,2 %, 30 à 44 ans = 15,8 %, 45 à 59 ans = 26,7 %, plus de 60 ans = 36,8 %).
ÉconomieModifier
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Église Saint Baudile, construite en 1820.
- Tour sur le village perché.
- Chapelle Saint-Roch.
Patrimoine naturelModifier
La commune fait entièrement partie du parc naturel régional des Monts d'Ardèche, et ce depuis sa création le . La localité possède sur son territoire communal deux ZNIEFF de type II, respectivement nommées :
- « Ligne de crête de Mézilhac au col de l'Escrinet »[16] ;
- « Bassins versants de la Volane,de la Dorne et de la Bézorgues »[17].
La commune comprend en outre quatre ZNIEFF de type I :
- « Rochers et landes de la forêt des volcans » ;
- « Ruisseaux de la Volane, du Mas, de la Bise et de la Gamondes » ;
- « Plateau du Pradou et du champ de Mars » ;
- « Pentes du volcan de Crau ».
Personnalités liées à la communeModifier
- Jean-Louis Giraud-Soulavie (1752-1813), nommé également abbé Soulavie, géologue, diplomate, originaire d'Antraigues bien que né à Largentière, nommé vicaire d'Antraigues en 1776 ;
- Louis-Alexandre de Launay, comte d'Antraigues (1753-1812) ;
- Antoinette Saint-Huberty (1756-1812), célèbre chanteuse d'opéra, épouse du précédent, comtesse d'Antraigues ;
- François-Joseph Gamon (1767-1832), homme politique français, né à Antraigues ;
- Édouard Froment (1884-1973), député de l'Ardèche et ancien président du conseil général de l'Ardèche, décédé à Antraigues le ;
- Jean Saussac (1922-2005), artiste peintre, ancien maire d'Antraigues et décorateur de films comprenant Le Vieux Fusil, Le Secret, Les Grandes Gueules ;
- Jean Ferrat (1930-2010), poète, parolier et chanteur français. Antraigues, où il s'était installé en 1964, lui a inspiré notamment sa chanson La Montagne. Il y a été adjoint au maire durant les années 1970. Il est inhumé au cimetière communal auprès de son frère André ;
- Christine Sèvres née Boissonnet (1931-1981), chanteuse, épouse de Jean Ferrat ;
- Michel Teston (1944), conseiller général du canton, sénateur de l'Ardèche et ancien président du conseil général de l'Ardèche ;
- Allain Leprest (1954-2011), poète et chanteur français, mort à Antraigues le .
Voir aussiModifier
BibliographieModifier
- Stéphane Bern, Le village préféré des français, 44 trésors incontournables, Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-25920-2, notice BnF no FRBNF44421580)Ce livre est tiré de l'émission Le village préféré des français, diffusée par France Télévisions, conçue et produite par Morgane Production : Antraigues-sur-Volane, pages 211 à 217** I - De la baie de Somme au littoral charentais en passant par la Bretagne,** II – Des Flandres au Jura en passant par l'Alsace,** III – De l' Île-de-France aux monts d'Auvergne en passant par la Bourgogne,** IV – Du littoral atlantique aux Alpes en passant par la Méditerranée.
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le 28 février 2011)
- site de la mairie d'Antraigues, « Géographie d'Antraigues » (consulté le 21 mars 2010)
- « Occitan - Accueil », sur www.univ-montp3.fr (consulté le 2 juin 2017)
- Pierre Bozon, « La population de la Cévenne vivaroise », Revue de géographie alpine, t. 46, no 4, , p. 683-715 (DOI 10.3406/rga.1958.1848, lire en ligne, consulté le 14 mars 2020).
- Jean-Louis Issartel, « Les résistants de l'Ardèche de la Libération aux débuts de la Guerre froide : espoirs et désillusions », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 114, (lire en ligne [PDF], consulté le 14 mars 2020).
- Philippe Bourdrel, L'épuration sauvage, Éditions Perrin, (ISBN 978-2-262-01750-7, présentation en ligne).
- Gilbert Freuchet, Michel Rissoan et Julie Bouleau, Les quatre couleurs de l'Ardèche : sur les chemins touristiques du Vivarais, La Fontaine de Siloë, (ISBN 978-2-84206-413-6).
- « ARRÊTÉ PRÉFECTORAL No portant création de la commune nouvelle « Vallées d’Antraigues – Asperjoc » à compter du » [PDF], Recueil des actes administratifs spécial no 07-2018-109, sur ardeche.gouv.fr, Préfecture de l'Ardèche, (consulté le 14 mars 2020), p. 14-17.
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le 29 juillet 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Antraigues-sur-Volane en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le 3 février 2012).
- « Résultats du recensement de la population de l'Ardèche en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le 3 février 2012).
- « Ligne de crête de Mézilhac au col de l'Escrinet : n°0707 », DIREN Rhône-Alpes
- « Bassins versants de la Volane, de la Dorne et de la Bézorgues : n°0708 », DIREN Rhône-Alpes