Amédée Girod de l'Ain
Le baron Louis Gaspard Amédée Girod de l'Ain est un homme politique français, né à Gex (Ain) le et mort à Paris le .
Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
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Pair de France | |
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Vice-président du Conseil d'État | |
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Ministre de l'Instruction publique et des Cultes | |
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Président de la Chambre des députés | |
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Membre de la Chambre des députés Deuxième législature de la monarchie de Juillet (d) Indre-et-Loire | |
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Préfet de police de Paris | |
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Membre de la Chambre des députés Première législature de la monarchie de Juillet (d) Indre-et-Loire | |
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Membre de la Chambre des députés des départements Quatrième législature de la Seconde Restauration (d) Indre-et-Loire | |
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Membre de la Chambre des représentants Ain | |
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Naissance | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (E A/163/II)[1] |
Biographie
modifierFils aîné du baron Jean-Louis Girod de l'Ain (1753-1839), député sous le Directoire et le Consulat et magistrat à la Cour des comptes, et de Louise Claudine Armande Fabry, Amédée Girod de l'Ain étudia le droit et devint avocat, plaidant sa première cause à l'âge de dix-sept ans devant le Tribunal de cassation.
En 1806, il quitta le barreau pour devenir substitut du procureur impérial à Turin. L'année suivante, il devint procureur impérial à Alexandrie, puis, en 1809, substitut du procureur général à la cour d'appel de Lyon. Auditeur au Conseil d'État en 1810, il fut appelé comme avocat général à la cour impériale de Paris (1811).
En 1814, il s'empressa de faire défection à l'Empire : avec d'autres magistrats de la cour impériale de Paris, il signa une proclamation officielle ainsi libellée : « Les magistrats du parquet [...] déclarent qu'ils adhèrent purement et simplement aux actes et principes qui sont contenus dans les décrets du Sénat des 2 et 3 avril. Ils expriment en même temps leur vœu formel pour que la royauté héréditaire soit déférée à la maison de Bourbon »[2]. Ce zèle lui valut d'être maintenu à son poste sous la Première Restauration ce qui ne l'empêcha pas d'accepter, au retour de l'Empereur, en 1815, pendant les Cent-jours, la présidence du tribunal de première instance de la Seine et, élu à la Chambre des représentants le 14 mai par les électeurs de Gex[3], de s'y montrer un zélé défenseur de la cause impériale. Il participa à la déclaration par laquelle la Chambre exprima « ses sentiments et ses principes » et s'associa à la protestation des représentants contre la fermeture à main armée de leur salle des séances.
Girod de l'Ain épousa à cette époque Mlle Sivard de Beaulieu, petite-nièce du prince archi-trésorier de l'Empire, Charles-François Lebrun, duc de Plaisance.
Au retour de Louis XVIII, Girod de l'Ain fut destitué et, rentré momentanément dans la vie privée, donna asile chez lui au général Drouot, compris dans l'ordonnance du 24 juillet, se chargea de sa défense devant le conseil de guerre et obtint son acquittement. Il ne tarda pas à rentrer en grâce et fut réintégré dans la magistrature comme conseiller à la cour de Paris (1819), et chargé successivement de la présidence des assises de la Seine et de celles de Versailles.
Le , il fut élu député dans le 2e arrondissement électoral d'Indre-et-Loire (Chinon)[4]. Il prit une part assez active aux travaux parlementaires et siégea à gauche dans les rangs des « constitutionnels ». Rapporteur de la proposition de mise en accusation du ministère Villèle déposée par Labbey de Pompières, il conclut à son adoption le . Il fut vice-président de la Chambre en 1829, soutint le ministère Martignac et vota l'adresse des 221.
Réélu le [5], il se trouvait à Paris au moment des Trois Glorieuses. Il ne s'associa à ses collègues que le dernier jour, pour rédiger l'adresse au duc d'Orléans, mais il en proposa l'adoption et la publication avec une chaleur et une insistance que le gouvernement de Louis-Philippe récompensa en le nommant préfet de police de Paris le . En raison de cette nomination, il dut se représenter devant ses électeurs et obtint le renouvellement de son mandat de député le [6].
Comme préfet de police, Girod de l'Ain s'efforça d'interdire les réunions de la Société des Amis du peuple et d'autres associations politiques, mais il parut bientôt au gouvernement manquer de la fermeté nécessaire et fut remplacé par Achille Libéral Treilhard (). Il fut alors nommé conseiller d'État et chevalier de la Légion d'honneur.
Il fut réélu député le [7], et élu, le 1er août, président de la Chambre des députés contre Jacques Laffitte, grâce au patronage de Casimir Perier, au second tour et avec seulement une voix de majorité[8].
À l'issue de la session, son dévouement au parti conservateur le fit nommer ministre de l'Instruction publique et des Cultes dans le ministère Perier, le , en remplacement de Camille de Montalivet, nommé ministre de l'Intérieur. Il tomba avec le ministère le et fut nommé pair de France et président du Conseil d'État, fonction qu'il devait remplir jusqu'à sa mort, sauf une interruption de quelques semaines pour faire partie du gouvernement de transition de 1839 (31 mars-12 mai) comme ministre de la Justice et des Cultes.
Il exerça une grande influence à la Chambre des pairs jusqu'à sa mort. Comme orateur ou comme rapporteur, il participa aux débats sur l'expropriation pour cause d'utilité publique, sur l'organisation du Conseil d'État, sur les associations, sur les conseils municipaux, sur les caisses d'épargne, sur les douanes, sur la responsabilité des ministres, sur la garde nationale de Paris, sur l'organisation de l'état-major de l'armée, sur la compétence de la Chambre des pairs, sur l'organisation judiciaire et pénitentiaire, sur la police, sur le régime des colonies, sur les livrets d'ouvriers, etc.
Son rapport au sujet des tentatives insurrectionnelles d'avril 1834 fit du bruit et souleva les vives attaques de l'opposition démocratique. Ce rapport, présenté à la cour des pairs le et les jours suivants, forme la matière du premier des cinq volumes in-quarto publiés à l'Imprimerie royale et qui contiennent toutes les pièces de l'instruction. Après avoir rappelé que celle-ci ne visait pas moins de 2 000 inculpés et qu'il avait fallu entendre près de 4 000 témoins, examiner plus de 17 000 pièces, coordonner les investigations et résoudre les nombreux incidents qui s'étaient élevés, Girod de l'Ain incriminait les sociétés populaires, et notamment la Société des droits de l'Homme, tentait d'établir les preuves d'un vaste complot ourdi dans toute la France, reconnaissait la compétence des pairs et énumérait les charges qu'il faisait peser sur plusieurs centaines de personnes.
Décorations
modifier- Légion d'honneur :
- Hommage : Un rosier hybride remontant à la couleur rouge cramoisi lui a été dédié en 1897, il s'agit de 'Baron Girod de l'Ain' (Reverchon).
Armoiries
modifierFigure | Blasonnement |
Armes du baron Louis Gaspard Amédée Girod de l'Ain et de l'Empire (1809)
Tiercé en bande d'or, d'azur et de sable au chevron d'argent brochant sur le tout ; au canton des Barons Membres du Collège électoral brochant.[9] |
Notes et références
modifier- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_553 » (consulté le )
- cité par le Dictionnaire des parlementaires français
- 13 voix sur 20 votants contre 7 à M. Girod de Thoiry
- 152 voix sur 298 votants et 409 inscrits contre 73 à M. de Puységur et 56 au marquis de Lussac
- 261 voix sur 392 votants et 458 inscrits
- 300 voix sur 338 votants et 492 inscrits contre 19 à M. Drouin-Desvarennes
- 227 voix sur 333 votants et 538 inscrits contre 78 à M. Cadet de Gassicourt
- On fit d'ailleurs observer que trois ministres avaient pris part au scrutin.
- Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : Titres, Majorats et Armoiries concédés par Napoléon Ier, t. 2, Paris, Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, , 372 p. (lire en ligne), p. 241
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Amédée Girod de l'Ain », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
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