1942 en Belgique
Cette page recense des événements qui se sont produits durant l'année 1942 en Belgique.
Chronologies
Le camp de regroupement de Malines (« caserne Dossin ») en 1942
| 1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945 Décennies : 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 Siècles : XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Chronologie modifier
Janvier 1942 modifier
- 14 janvier : dans une lettre adressée au Premier ministre Hubert Pierlot, les ministres belges restés en France déclarent que seul le roi peut accepter la démission d'un ministre. Ils contestent donc la lettre du leur disant qu'ils ne seront pas réintégrés automatiquement dans le gouvernement de Londres[1].
Février 1942 modifier
- 19 février : le sénateur Henri Rolin est nommé sous-secrétaire d'État à la Défense nationale au sein du gouvernement belge à Londres[2].
Mars 1942 modifier
- 6 mars : une ordonnance allemande précise que tout Belge peut désormais être mis au travail sur le territoire national[3].
Avril 1942 modifier
- 29 avril : le tir d'une cartouche provoque l'explosion d'un tas de 150 tonnes de nitrate d'ammonium sur le site de la société des produits chimiques de Tessenderlo[4] (PCT) à Tessenderlo, province de Limbourg. Bilan : 189 morts, 900 blessés et importants dégâts matériels dans les environs[5].
Mai 1942 modifier
- 14 mai : une ordonnance allemande interdit de vérifier la légitimité des arrêtés pris par les secrétaires généraux (hauts fonctionnaires à la tête de l'administration publique en l'absence du gouvernement)[6].
- 27 mai : la Militärverwaltung in Belgien und Nordfrankreich oblige les Juifs à porter l'étoile jaune[7],[8].
Juin 1942 modifier
Juillet 1942 modifier
- 22 juillet : les SS allemands et flamands organisent les premières rafles de Juifs à Bruxelles et à Anvers[7].
- 27 juillet : la caserne Dossin à Malines accueille les premiers Juifs ayant répondu à la « convocation »[9].
Août 1942 modifier
- 4 août : le convoi n° 1 (999 déportés juifs au total) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz[7],[10].
- 11 août : le convoi n° 2 (999 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 15 août :
- 18 août : le convoi n° 4 (997 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 25 août : le convoi n° 5 (996 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 27 août : 75 Juifs sont arrêtés à Liège[12].
- 28-29 août : pendant la nuit, une nouvelle rafle est organisée par la police communale d'Anvers, menant à l'arrestation de plus de 1 243 Juifs[13].
- 29 août : le convoi n° 6 (1 000 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
Septembre 1942 modifier
- 1er septembre :
- Le convoi n° 7 (1 000 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
- Selon la volonté des autorités allemandes, 31 communes de la région de Charleroi fusionnent en une entité appelée le « Grand Charleroi », entité dont le rexiste Prosper Teughels devient bourgmestre[14].
- 3 septembre : rafle à Bruxelles[15].
- 8 septembre : le convoi n° 8 (1 000 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 11-12 septembre : de nouvelles rafles à Anvers mènent à l'arrestation de 1 422 Juifs[16].
- 12 septembre: le convoi n° 9 (1 000 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 15 septembre : le convoi n° 10 (1 048 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 25 septembre : 100 Juifs sont arrêtés à l'issue d'une rafle à Liège[12].
- 26 septembre : le convoi n° 11 (1 742 déportés juifs) quitte la Belgique en direction d'Auschwitz.
Octobre 1942 modifier
- 2 octobre : démission du sous-secrétaire d'État à la Défense nationale Henri Rolin[2].
- 6 octobre : une ordonnance allemande autorise désormais la déportation de travailleurs belges en Allemagne[17].
- 10 octobre : les convois n° 12 (1 000) et 13 (681 déportés juifs) quittent la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 24 octobre : les convois n° 14 et 15 (1 472 déportés juifs) quittent la Belgique en direction d'Auschwitz.
- 31 octobre : les convois n° 16 et 17 (1 698 déportés juifs) quittent la Belgique en direction d'Auschwitz.
Novembre 1942 modifier
- 19 novembre : le bourgmestre du Grand Charleroi Prosper Teughels est assassiné par le résistant Victor Thonet.
Culture modifier
Bande dessinée modifier
Littérature modifier
- Chant des âmes, recueil de poèmes d'Adrien Jans[18].
- Les Histoires de la lampe, recueil de poèmes de Paul Colinet[19].
Romans policiers de Georges Simenon modifier
Sciences modifier
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Sports modifier
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Naissances modifier
- 8 février : Jean Gol, homme politique († ).
- 21 février : Joseph Wouters, coureur cycliste.
- 18 mars : Albert Van Vlierberghe, coureur cycliste († ).
- 2 mai : Jacques Rogge, chirurgien orthopédiste et président du Comité international olympique (2001-2013).
- 18 juillet : Alexandre, prince de Belgique († ).
- 26 juillet : Teddy Pilette, pilote automobile.
- 16 août : Marc Moulin, pianiste, animateur et producteur de radio († ).
- 27 octobre : Philip Catherine, guitariste de jazz.
- 11 décembre : Comès, auteur de bande dessinée († ).
- 28 décembre : Roger Swerts, coureur cycliste.
Décès modifier
- 4 janvier : Jules Brunfaut, ingénieur et architecte (° ).
- 21 janvier :
- Abraham Fogelbaum, avocat (° ), fusillé au Tir national.
- Adelin Hartveld, résistant (° ), fusillé au Tir national.
- 22 janvier : Reimond Tollenaere, leader nationaliste flamand et SS Untersturmführer (° ), mort au front de l'Est.
- 24 janvier : Fulgence Masson, avocat, journaliste et homme politique (° ).
- 15 mars : Herman Richir, peintre (° ).
- 23 mars : Jean Olieslagers, as de l'aviation (° ).
- 3 avril :
- Paul Gilson, compositeur et pédagogue (° ).
- Georges Truffaut, homme politique (° ), mort à Hereford (Royaume-Uni).
- 19 avril : Philibert Biourge, botaniste, mycologue et chimiste († ).
- 9 mai : Jean Guillissen, ingénieur civil et résistant (° ), fusillé par les Allemands.
- 9 juin : Maurice Wilmotte, romaniste (° ).
- 5 août : Julien Lootens, coureur cycliste (° ).
- 11 septembre : Égide Rombaux, sculpteur (° ).
- 22 octobre : Staf de Clercq, leader nationaliste flamand et collaborateur (° ).
- 28 décembre : Camille Wollès, peintre (° ).
- 31 décembre : Georges Pètre, avocat, homme politique et résistant (° ), assassiné par des rexistes.
Notes et références modifier
- Grosbois 2007, p. 170.
- Grosbois 2007, p. 288
- Dujardin et Van den Wijngaert 2010, p. 31.
- Actuellement Tessenderlo Chemie.
- Olivier Perrin, « Avant le drame de Beyrouth, du nitrate d’ammonium avait déjà fait des ravages en 1942 », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- Dujardin et Van den Wijngaert 2010, p. 49.
- Dujardin et Van den Wijngaert 2010, p. 58.
- Wouters 2007, p. 514.
- Wouters 2007, p. 535.
- Wouters 2007, p. 537.
- Wouters 2007, p. 538.
- Wouters 2007, p. 558.
- Wouters 2007, p. 547.
- Wouters 2007, p. 526.
- Wouters 2007, p. 539.
- Wouters 2007, p. 550.
- Dujardin et Van den Wijngaert 2010, p. 34.
- Burniaux et Frickx 1980, p. 72.
- Burniaux et Frickx 1980, p. 61.
- Burniaux et Frickx 1980, p. 52.
Bibliographie modifier
- Robert Burniaux et Robert Frickx, La littérature belge d'expression française, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 1540), , 2e éd. (1re éd. 1973), 128 p. (ISBN 2130362834).
- Vincent Dujardin et Mark Van den Wijngaert, La Belgique sans roi : 1940-1950, Bruxelles, Le Cri, coll. « Histoire / Nouvelle Histoire de Belgique », , 174 p. (ISBN 9782871065203)
- Thierry Grosbois, Pierlot : 1930-1950, Bruxelles, Racine, , 398 p. (ISBN 978-2-87386-485-9, lire en ligne).
- Lieven Struye (dir.), Chronique de la Belgique, Paris, Chronique, , p. 852-854.
- Nico Wouters, « La chasse aux Juifs, 1942-1944 », dans Rudi Van Doorslaer (dir.), Emmanuel Debruyne, Frank Seberechts, Nico Wouters (avec la collaboration de Lieven Saerens), La Belgique docile : Les autorités belges et la persécution des Juifs en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale [« Gewillig België »], Bruxelles, Centre d’Études et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines, , 1114 p. (lire en ligne), p. 514-611.
