Utilisateur:Leonard Fibonacci/Jude (apôtre)

Jude (apôtre), es:Judas Tadeo, en:Jude the Apostle, ca:Judes_Tadeu,

Jude (ou Judas) de Jacques (Ἰούδας Ἰάκωβος), aussi appelé Thaddée ou Judas Thaddée, est un des douze apôtres choisis par Jésus qui apparaît dans les évangiles synoptiques et les Actes des Apôtres, mais aussi dans de très nombreuses sources ultérieures.

Les différentes traditions divergent sur son identité exacte. Dans la tradition des Églises orientales c'est un des quatre « frères » de Jésus dont les noms sont donnés dans le Nouveau Testament. Il est donc le frère de Jacques le Juste, de Joset et de Simon le Zélote et un demi-frère de Jésus par Joseph. Dans la tradition des Églises latines d'Occident, il est souvent considéré non comme un frère de Jacques, mais comme un de ses fils. Il est donc distingué du « frère » de Jésus qui porte le même nom. Toutefois, une partie des catholiques le considèrent comme le frère de Jacques, de Simon et de Joset qui pour eux ne sont pas des frères de Jésus mais ses cousins germains.

Selon la tradition, après avoir effectué une prédication dans la région Palestine, il s'est rendu « dans le pays Arabe », en Syrie, en Mésopotamie et en Arménie. Dans certaines Églises orientales il est aussi appelé Addai. Les récits l'associent souvent avec Simon le Zélote qui l'aurait rejoint en Mésopotamie, après avoir prêché aux Berbères. La tradition arménienne le considère comme le fondateur de son Église avec l'apôtre Barthélemy (dès 43).

Les traditions divergent sur le lieu de son martyre qui aurait eu lieu soit dans la région de Beyrouth, soit au nord de la Mésopotamie désigné sous le nom de Perse. Les sources en arménien sont plus précises et indiquent que Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Maku appartenant alors au Royaume d'Arménie (aujourd'hui au nord de l'Iran).

Ses noms et surnoms modifier

Dans l'évangile attribué à Luc et les Actes des Apôtres le nom Thaddée est omis et remplacé par Judas de Jacques (Lc. 6, 16 et Ac. 1, 14)[1]. Dans les listes d'apôtres des autres évangiles synoptiques Judas est appelé Thaddaeus (Mc 3, 18) ou Lebbaeus surnommé Thaddaeus (Mt 10, 3)[2]. Ces deux variantes se retrouvent dans d'autres textes, parfois avec la formule inversée « Thaddaeus surnommé Lebbaeus »[1], comme par exemple dans les Constitutions apostoliques[2]. Dans la deuxième Apocalypse de Jacques, il est appelé Theuda[3]. Les fragments de liste des « douze » et « septante disciples », attribuées à Hippolyte de Rome l'appellent « Judas appelé Lebbaeus surnommé Thaddaeus »[4]. Jérôme de Stridon l'appelait le « trinomus », puisqu'il portait trois noms[5].

Thaddaeus ou Lebbaeus modifier

Les surnoms Thaddée (Thaddaeus) ou Lebbaeus, ou le diminutif Jude semblent avoir été privilégiés sur le nom Judas probablement pour éviter la confusion avec le traître, Judas Iscariot[6],[1], dont le nom suit souvent celui de Thaddée dans les listes d'apôtres[2]. La crainte de cette confusion est perceptible dans la formulation « Judas pas l'Iscariot » que l'on trouve dans l'évangile attribué à Jean (14, 22) et qui renvoie probablement à Thaddeus[1].

La forme latine Lebbaeus[7] est peut être basée sur la racine hébraïque leb (cœur)[1]. Thaddée pourrait venir de l'araméen, « taddà » qui désigne la poitrine. Ses deux surnoms auraient donc la même signification dans les deux langues hébraïques. Ils pourraient signifier « le courageux »[7], puisque le cœur et la poitrine en sont traditionnellement le siège. Il pourrait signifier aussi « homme de cœur »[5] ou manifester la tendresse[1].

Judas le Zélote modifier

Deux variantes de manuscrits des Constitutions apostoliques indiquent que « Thaddeus, aussi appelé Lebbaeus et surnommé Judas le Zélote, prêcha la Vérité aux Édesséniens et au peuple de Mésopotamie lorsque Agbarus (Abgar) régnait à Édesse[8]. »

Jérôme de Stridon écrit dans son Commentaire de l’Épître aux Galates que « l’apôtre Judas, qui n’est pas le traître[9] » a pris le nom de Zélote « en vertu de son zèle insigne[9]. » Dans son texte contre Helvidius, il parle à nouveau de « Jude Zélote qui est dit Thaddée dans un autre évangile[10]. ». Le Décret de Gélase au VIe siècle déclare canonique une épître Iudæ Zelotis apostoli, « de l’apôtre Jude Zélotes ».

Addai modifier

Dans les deux Apocalypses de Jacques du codex V retrouvé à Nag Hammadi][3], il y a trois personnages principaux, les deux premiers sont Jésus et son frère Jacques, le troisième est appelé Theuda (probablement Thaddée) dans la deuxième Apocalypse et est appelé Addai dans la première[11] (IIe siècle). « Il s'agit donc probablement du Addai que les sources tardives d'Édesse et d'Arbèles disent avoir été envoyé par Thomas pour convertir les Syriens[12]. »

Une chronique appelée la Caverne au Trésor qui date probablement de la fin IIe début du IIIe siècle[13] associe Mari à Addai pour l'évangélisation de l'Adiabène et de Garamée (Beth Garmai)[14] ce qui correspond au nord de la Mésopotamie ou au sud du royaume d'Arménie, indications compatibles avec ce que l'on le trouve dans d'autres textes. Dans les textes du cycle d'Abgar, Thaddée est aussi connu comme Addai[15]. Il s'agit de la légende, connue sous différentes versions semblables à la Doctrina Addai[15].

Selon François Blanchetière, Addaï « est l'abréviation d'Adonya (Yavhé est mon seigneur/maître)[16] ». Pour Christelle Jullien, Thaddée est « une transformation évidente de l'Addaï de la tradition syriaque[17] ».

Les différentes traditions modifier

La tradition orthodoxe modifier

Pour les orthodoxes, Jude est un des douze apôtres de Jésus, descendant du roi David et de Salomon par « Joseph le fiancé de Marie », dont il est un des fils qu'il a eu avant son mariage avec Marie, avec une autre épouse[18],[19]. Jude est aussi surnommé « Lebbaeus qui est aussi Thaddeus (Thaddée) » (Mt. 10, 3)[18]. Il est aussi appelé Thaddée dans l'évangile attribué à Marc (Mc. 3, 18)[18]. Il est l'identifié avec Judas Barsabas qui, selon les Actes des Apôtres, est chargé par Jacques le Juste, de porter le décret apostolique à Antioche (Ac. 15, 22)[18]. Il est parfois appelé Jude (ou Judas) frère de Jacques, pour marquer son humilité[20]. Il aurait aussi été appelé Lévi[20], ce qui le renvoie avec ses frères à l'appartenance à une famille sacerdotale[21].

Il a effectué sa prédication en Judée, Galilée, Samarie et Idumée, puis par la suite dans le pays Arabe (probablement la Nabathée), en Syrie et en Mésopotamie[18] et l'Arménie[20]. Finalement, il se rendit dans la cité d'Édesse[18]. Là, il finit le travail que n'avait pas achevé son prédécesseur, saint Thaddeus, membre du groupe des soixante-dix[18]. Il existe une tradition, selon laquelle Jude se rendit « en Perse », où il écrivit son épître catholique en Grec[18].

La tradition nestorienne modifier

La tradition nestorienne reprend le même type d'information que les orthodoxes. Judas Thaddée y est souvent appelé Addaï, celui-ci aurait d'abord été envoyé par l'apôtre Thomas peu de temps après la « résurrection » de Jésus. C'est de ces apôtres, avec Bar-Tulmai (Barthélemy) et Mar Man l'un des septante disciples que l'Église apostolique assyrienne de l'Orient a reçu l'enseignement de Jésus[22],[23]. Cette église aurait initialement été établie à Édesse au Ier siècle et c'est à partir d'Édesse que la « Bonne nouvelle » (évangile) se serait répandue[22].

La tradition arménienne modifier

 
Monastère de Saint-Thaddée

Thaddée est mentionné dans l'évangile attribué à Marc (Marc 3:18) dans la liste des douze apôtres. Dans le passage parallèle de Matthieu, il est appelé Thaddée ou « Laebbius qui est appelé Thaddée (Matthieu 10:03) » dans certaines versions antiques. Laebbius est une latinisation du mot hébreu « cœur ». Dans certains manuscrits de l'évangile attribué à Luc et des Actes des Apôtres, il est nommé « Judas de Jaccques (Luc 06:16, Actes 01:13) ». Dans l'évangile attribué à jean, il est appelé « Judas pas l'Iscariot (Jean 14:22) ». Dans les Actes de Thaddée en arménien, ce dernier est appelé Addaï[24].

La tradition affirme que Thaddée fut envoyé évangéliser l'Arménie par Abgar, vu comme l'oncle du roi d'Arménie Sanatrouk. Les détails varient largement, mais dans toutes les versions, Thaddée convertit Sandoukht, la fille du roi. Dans certaines versions, Sanatrouk se convertit également avant d'apostasier et de devenir hostile au christianisme. Dans tous les cas, il soumit Thaddée et Sandoukht au martyre. L'apôtre Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Maku vers 45[25]. D'autres versions font également arriver l'apôtre Barthélemy en Arménie à l'époque de l'exécution de Thaddée, où il connut également le martyre dans les années 60[26]. Quoi qu'il en soit de l'authenticité de ces traditions, le christianisme a probablement été introduit assez tôt en Arménie, étant donné que des persécutions contre les chrétiens sont rapportées au cours des années 110 et 230 et en 287 par Eusèbe de Césarée et Tertullien[27].

Quoique Grégoire l'Illuminateur est crédité du titre « d'Apôtre des Arméniens » pour avoir baptisé Tiridate IV d'Arménie en 301, et convertit les Arméniens, les apôtres Jude et Barthélemy sont traditionnellement considéré comme ayant été les premiers à apporter le christianisme en Arménie, et sont donc vénéré comme les saints patrons de l'Église apostolique arménienne. Le Monastère Saint-Thaddée (dans le nord de l'Iran) est construit à l'endroit supposé du martyr de Jude. Le Monastère Saint-Barthélemy d'Aghbak (dans le sud-est de la Turquie) est construit à l'endroit supposé du martyr de Barthélemy.

La tradition catholique modifier

Dans la tradition catholique, les « frères » de Jésus ne sont pas de réels frères, mais des cousins germains de Jésus[28]. Ils ne sont ni des fils de Joseph ni des fils de Marie, mais les fils qu'une demi-sœur de Marie, Marie Jacobé, auraient eu avec un frère — ou un demi frère — de Joseph appelé Clopas[28]. Jude est donc le frère de l'apôtre Simon le Zélote, mais il n'est pas le frère de « Jacques le frère du Seigneur », mais celui de Jacques le Mineur qui est effectivement un fils de Clopas et de Marie Jacobé[28]. Par ailleurs, le fait que Jude soit l'apôtre Jude cité dans les listes de douze apôtres sous le nom de Judas de Jacques ou de Thaddée est contesté.

Pour une partie des exégètes catholiques, Judas de Jacques mentionné dans les évangiles synoptiques ne devrait pas être lu comme Judas [frère] de Jacques, en référence à l'épître de Jude où celui-ci se désigne comme frère de Jacques, mais devrait se lire comme Judas [fils] de Jacques. Pour eux, il n'est pas non plus Thaddée/Addai que Thomas envoie à Édesse, ce Judas Thaddée là serait un membre du groupe des septante disciples et pas un des douze apôtres et donc pas l'apôtre Judas Thaddée et pas non plus le « frère » de Jésus. Une autre partie de la tradition catholique considère que le « frère » de Jésus appelé Jude est bien l'apôtre Judas Thaddée, en référence notamment à la tradition telle qu'elle est relatée dans la Légende dorée. Il n'est toutefois jamais appelé Addaï.

Les sources modifier

Nouveau Testament modifier

Comme cela a déjà été dit, Jude est mentionné dans les Évangiles et les Actes des Apôtres. Le fait de savoir si l'apôtre appelé Judas de Jacques ou Thaddée (qui est aussi Lebbaeus) dans les listes de douze apôtres des évangiles est le « frère » de Jésus appelé Jude, fait débat parmi les historiens et diverge selon les traditions des églises latines d'Occident et celles des Églises d'Orient. S'il s'agit bien d'un des « frères » de Jésus, les épîtres de Paul de Tarse témoignent que ceux-ci étaient « des personnages influents exerçant une activité missionnaire majeure[29] » et qu'ils disposaient d'un statut élevé dans le mouvement, puisque comme l'apôtre Pierre, ils avaient le droit d'emmener leur femme avec eux[30] (I Corinthiens 9,7).

Les Apocalypses de Jacques modifier

Les deux Apocalypses de Jacques du codex V retrouvé à Nag Hammadi établissent un rapport entre un « Theuda » et Jacques le frère de Jésus[3]. Dans la deuxième Apocalypse de Jacques, Theuda est appelé « du Juste et un de ses parents », c'est-à-dire un des parent de Jacques le Juste[3]. Un des trois personnages principaux de ces Apocalypses de Jacques est appelé Theuda dans la deuxième Apocalypse et Addai dans la première[11]. Il s'agit donc probablement du Thaddée-Addai « que les sources tardives d'Édesse et d'Arbèles disent avoir été envoyé par Thomas pour convertir les Syriens[12]. » Puisque Addaï, dans la période ancienne, est un protagoniste de peu d'importance pour l'Église grecque et pour l'Occident, on peut donc supposer une connexion entre cette apocalypse et la Syrie[12] et notamment Édesse et l'Osrhoène[11]. La Première Apocalypse de Jacques est un texte antérieur à la rédaction du premier livre Contre les hérésies d'Irénée de Lyon (fin du IIe siècle), puisque celui-ci en cite de très larges extraits[31], sans mentionner ni le nom de Jacques, ni celui d'Addai. L,Apocalypse de Jacques est aussi contenu dans le codex Tchacos, son texte est partiellement parallèle au codex V de Nag Hammadi[32]. Dans ce texte, comme dans ceux de l'Évangile selon Thomas et de Évangile selon les Hébreux, Jacques est désigné comme son successeur par Jésus lui-même[33],[11]. C'est aussi Jacques qui est impliqué dans l'enseignement d'Addai/Thaddée, alors que les sources plus tardives mentionnent que c'est Thomas qui l'a envoyé à Édesse[11].

Les Constitutions apostoliques modifier

Dans les Constitutions apostoliques, quand il s'agit de discuter de Lebbaeus surnommé Thaddaeus — la même formulation que dans l'évangile attribué à Matthieu, l'ordre des deux noms étant seulement inversé — deux manuscrits notent qu'il était aussi « appelé Judas le Zélote »[2]. Celui-ci, « va prêcher la Vérité aux Édesséniens et au peule de Mésopotamie » lorsque Agbarus (Abgar) régnait à Édesse[34]. »

Les Constitutions apostoliques nous sont parvenues en syriaque[2]. Leur datation est discutée, certains chercheurs estiment qu'il s'agit d'un document du IIe siècle tandis que d'autres estiment qu'il est plus tardif[2]. Comme les textes pseudo-clémentins, eux aussi attestés en syriaque, les Constitutions apostoliques se réfèrent à Jacques « frère de Jésus selon la chair »[2]. De plus, comme dans les Reconnaissances, il est précisé que Jacques a été nommé « évêque » par le Seigneur lui-même[2].

Les fragments de liste des « douze » et « septante disciples », attribués à Hippolyte de Rome, connaissaient déjà les traditions reliant « Judas appelé Lebbaeus surnommé Thaddaeus » avec l'évangélisation « des Édesseniens et de toute la Mésopotamie » et apportant une lettre à « Augarus » (Abgar)[4]. Eusèbe de Césarée expose cette tradition, qu'il déclare avoir trouvé dans les Archives royales d'Édesse[35]. Citation d'Eusèbe: Après l'ascension etc.[35] Chez Hippolyte, ce Thaddaeus est clairement le même Judas Thaddeus (ou Lebbaeus) qui est aussi surnommé le Zélote[35]. Pour Eisenman, le troisième frère de Jésus est le même que l'apôtre appelé Judas de Jacques ou Thaddaeus ou Lebbaeus surnommé Thaddaeus dans les listes d'apôtres des évangiles ou dans le fragment de Pappias[35] (cité par Eusèbe de Césarée ?).

Les Pères de l'Église modifier

Pour Papias d'Hiérapolis, il est l'un des quatre frères de Jésus[36].

Jérôme de Stridon écrit dans son Commentaire de l’Épître aux Galates que « l’apôtre Judas, qui n’est pas le traître[9] » a pris le nom de Zélote « en vertu de son zèle insigne[9]. » Dans son texte contre Helvidius, il affirme à nouveau : « Jude Zélote qui est dit Thaddée dans un autre évangile[37]. ». Le Decretum Gelasianum au VIe siècle déclare canonique une épître Iudæ Zelotis apostoli, « de l’apôtre Jude Zelotes ». Pour lui, Thaddée envoyé au roi Abgar est l'apôtre Thaddée cité dans les listes des douze dans les évangiles[38]. Ce que conteste Bède_le_Vénérable en s'appuyant sur Eusèbe de Césarée qui mentionne seulement son appartenance au « groupe des 70 ». Il en conclut que Thaddée-Addaïe n'est pas l'apôtre Thaddée mentionné dans les évangiles[38].

Les sources en syriaque modifier

Une chronique appelée la Caverne au Trésor qui date probablement de la fin IIe début du IIIe siècle[13] associe Mar Mari à Addai pour l'évangélisation de l'Adiabène et de Garamée (Beth Garmai) comme on le trouve dans d'autres textes[14].

L'histoire d'Abgar de Léroubna d'Édesse, la Doctrine d'Addaï ou la Chronique d'Arbèles racontent... .

Les sources en arménien modifier

En dehors du texte de Labubna d'Édesse, il existe aussi en arménien des Actes de Thaddée[39]. Dans les Actes de Thaddée, ce dernier est appelé Addaï[24]. Pour Christelle Jullien, Thaddée est « une transformation évidente de l'Addaï de la tradition syriaque[17] ».

Il existe en arménien un corpus de témoignages antiques et notamment une traduction arménienne de la Doctrine d'Addaï datant du Ve siècle[40]. Dans cette version, le récit se poursuit après que Thaddée ait évangélisé Édesse dirigée par le roi Abgar[40]. L'apôtre aurait continué jusqu'en Arménie. Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Maku vers 45[41], par Sanatruck, neveu du roi Abgar. D'autres textes font également arriver l'apôtre Barthélemy en Arménie à l'époque de l'exécution de Thaddée, où il connut également le martyre dans les années 60[42]. Bien que l'authenticité de ces versions soient contestés, la tradition est toutefois solidement établie et soutenue par un ensemble de textes comme « Le martyr de Thaddée », « l'histoire de Thaddée et Sanduxt », le « Martyr de Sanduxt », la « Découverte des reliques de Thaddée »[40]. Moïse de Khorène relate les mêmes faits dans son Histoire d'Arménie.

Les Actes de Mari reprennent le cycle d'Abgar[43]. Il est probable que ce passage ait été ajouté en préliminaire au récit concernant Mari[43].

Circonstances de sa mort modifier

La tradition chrétienne a retenu que Jude a été achevé avec une massue. Il est d'ailleurs souvent représenté avec cet accessoire. Deux variantes de manuscrits des Constitutions apostoliques indiquent que « Thaddaeus, aussi appelé Lebbaeus et surnommé Judas le Zélote, prêcha la Vérité aux Édesséniens et au peule de Mésopotamie lorsque Agbarus (Abgar) régnait à Édesse » et fut enterré à Beyrouth en Phénicie[8]. « Deux sources syriaques médiévales confirment la présence d'une tombe de saint Jude à Beyrouth après son martyre: le patriarche syrien-jacobite Michel le Syrien (1166 - 1199) qui dans sa Chronique mentionne « Jude appelé Thaddée, qui est aussi Labbaï, de la tribu de Judas [...] il fut enseveli à Beyrouth » et Bar-Hebraeus (m. en 1283) qui dans sa Chronique ecclésiastique reprend à peu près la même information[44] » Le corps du Thaddée enterré à Beyrouth aurait été transféré à Rome et placé dans une crypte de la basilique Saint-Pierre. Aujourd'hui ses restes sont dans le transept gauche de la basilique Saint-Pierre, sous l'autel principal de Saint-Joseph dans un tombeau avec les restes de l'apôtre Simon le Zélote.

La tradition des Église arméniennes affirment que Thaddée, après avoir créé une église en Arménie aurait été martyrisé par Sanatrouk, le neveu du roi Abgar V d'Édesse, ainsi que la fille du roi nommée Sandoukht. L'apôtre aurait été exécuté dans la ville de Maku vers 45[45]. Le Monastère Saint-Thaddée (dans le nord de l'Iran) est construit à l'endroit supposé du martyr de Jude.

Il existe donc, deux lieux de sépulture, de même que tant les traditions occidentales que les traditions orientales font état de deux saint Thaddaeus — même si parfois elles ne s'accordent pas sur l'identité de celui qui était appelé Addai — Cela rend encore plus complexe l'identification précise du personnage.

Identification modifier

Cet apôtre est bien entendu distinct de Judas l’Iscariote[46]. Dans l'évangile attribué à Jean on lit d'ailleurs la formule « Judas, non pas l’Iscariot » (Ἰούδας οὐχ ὁ Ἰσκαριώτης, Jean 14:22[N 1])[47], qui désigne probablement Thaddée[1]. De même, il est différent de l'apôtre Thomas, lui aussi appelé Judas[1].

Malgré cette clarification, le problème d'identification reste entier, à tel point que certains critiques, qui concentrent leur analyse sur les évangiles, estiment qu'il n'est pas prouvé que le Judas de Jacques de l'évangile attribué à Luc soit le même que le Thaddaeus/Lebbaeus des évangiles attribués à Marc et à Matthieu[N 2],[N 3].

Judas de Jacques modifier

Certains critiques estiment que Judas de Jacques (Ἰούδας Ἰάκωβος) que l'on trouve dans l'évangile attribué à Luc doit se lire Judas [fils] de Jacques[48]. D'autres estiment que Judas de Jacques veut ici dire Judas [frère] de Jacques, comme se nomme lui même l'auteur de l'épître de Jude, traditionnellement attribuée au « frère » de Jésus appelé Jude[2]. Un fils de Jacques le Juste nommé Judas apparaît bien dans la liste des « évêques » de Jérusalem des Constitutions apostoliques (VII, 46, 1)[49], mais celui-ci succède à Siméon de Clopas mort au plus tôt en 107/108[50], alors que l'apôtre Jude subit son martyre plusieurs décennies auparavant.

Deux Thaddaeus modifier

La question se complique encore, par le fait que tant les traditions orientales qu'occidentales indiquent qu'il existait deux saints Thaddaeus. L'un était l'apôtre Jude surnommé Thaddaeus et l'autre n'aurait été que membre du groupe des septante disciples de Jésus, dont on ne connaît pas de listes fiables. L'Église ortodoxe fête les deux personnages séparément[18]. Le fait qu'il existe deux sépultures réputées avoir été celle de l'apôtre Judas Thaddée, l'une à Beyrouth, l'autre dans ce qui était à l'époque le sud du royaume d'Arménie tend à renforcer cette hypothèse, sans toutefois résoudre la question.

« Frère » de Jésus modifier

Les critiques qui voient en Jude le frère de Jacques le Juste et de Simon le Zélote comme l'indiquent de nombreuses sources appartenant aussi bien aux traditions des Églises orientales qu'occidentales, se divisent sur la question de savoir si ces « frères » de Jésus étaient d'authentiques frères de Jésus ou ses cousins germains. Chez les historiens, il y a toutefois peu de doute sur le fait que ces « frères » de Jésus étaient de réels frères, fils de Joseph avec Marie[51]. De nombreuses sources chrétiennes indiquent que Simon le Zélote était un « frère » de Jésus, que celui-ci soit considéré comme un demi-frère ou un cousin[52]. D'autre part, l'apôtre Judas de Jacques (qu'il faut alors comprendre comme Judas [frère] de Jacques), appelé Judas Thaddée dans de nombreuses sources, est aussi donné comme un frère de Simon le Zélote[52]. C'est d'ailleurs ce que professent les Églises chrétiennes orientales, pour qui simplement ces « frères » sont des demi-frères de Jésus, mais sont bien les apôtres, Simon le Zélote et Judas Thaddée.

La confusion semble provenir de l'identification du frère de Jésus, Jacques le Juste avec Jacques le Mineur effectuée par Jérôme de Stridon (saint Jérôme), qui a fait que les « frères » de Jésus sont devenus des cousins de ce dernier et précisément des fils de Marie Jacobé avec Clopas[53]. L'identification proposée par Jérôme a par la suite été acceptée par l'Église catholique romaine[53]. De plus à partir du Ve siècle, l'idée que Joseph et Marie aient eu d'autres enfants est devenue hérétique, et « n'a plus guère était soutenue, jusqu'à l'apparition, il y a deux siècles, des études critiques du Nouveau testament[54] » Il est donc logique que des critiques aient considéré que tous ceux qui étaient appelés frère de Jésus étaient des fils de Clopas, bien que Jérôme n'ait alors parlé que des deux fils de Clopas mentionnés dans les évangiles: Jacques le Mineur et José. Cette identification n'a toutefois jamais été acceptée par les Églises orientales qui distinguent Jacques le Mineur et Jacques frère du Seigneur et les fêtent séparément[53] et pour qui l'apôtre Jude est bien celui qui est appelé « frère » de Jésus dans les évangiles synoptiques et dans d'autres textes chrétiens.

Judas le Zélote modifier

Son surnom, « le Zélote » comme celui de l'apôtre Simon, associé au discours de Jésus tel que transcrit par les évangiles, conduit certains historiens à penser que Simon[55] et Jude étaient membres du groupe zélote[52], ou des anciens membres qu'ils auraient quitté pour rallier le mouvement de Jésus[56]. Ces deux apôtres semblent avoir agi en commun pour l'évangélisation de territoires situées à l'Est de l'Euphrate et sont considérés comme étant deux frères. Toutefois, la question de savoir s'ils appartenaient au mouvement zélote est débattue chez les historiens. Pour Gérard Nahon, l'apôtre Simon était un Zélote et Jésus, crucifié entre deux « brigands[57] », a peut-être été « considéré comme zélote par Pilate, qui venait de faire exécuter des Galiléens (évangile selon Luc, XIII, 1)[55]. » André Paul estime que « comme d'autres apôtres du Christ, Simon devait être un ancien zélote[56]. » Robert Eisenman estime que Simon et Jude étaient des Zélotes[52]. Toutefois pour Simon Claude Mimouni, l'appellation « Simon le Zélote » ne renvoie pas au groupe des Zélotes, mais signifie simplement « Simon le Zélé »[58]. Pour lui, ce groupe n'existe pas à l'époque de Jésus, mais son mouvement a toutefois pu relever « d'un de ces mouvements d'opposition de la société installés tant en Galilée qu'à Jérusalem[58]. » « C'est en tout cas ainsi qu'il a été compris par certains de ses disciples, et notamment par ses frères dont le premier d'entre eux est Jacques le Juste. Autrement dit Jésus a très bien pu être l'un de ces révoltés qui ont été si nombreux à son époque[58]. »

Des personnages encombrants modifier

Pour certains historiens, ce sont les trois « frères » de Jésus appelé Jacques, Jude et Simon qui étaient membres du groupe des douze apôtres et sont mentionnés souvent dans cet ordre[N 4] dans les listes d'apôtres à partir de la neuvième place[52]. La perte d'identité dont ont été victimes les frères de Jésus pourrait être lié au fait que — tout au moins pour les églises sous dépendance de l'Empire romain — ces personnages pourraient avoir été embarrassants. Pour Robert Eisenman, c'est en raison du caractère encombrant de ces personnages que leur appartenance au groupe des douze apôtres a été peu à peu oublié[52]. Aux raisons classiquement invoqués, il en ajoute une : ils étaient des Zélotes[52]. En tout cas, ce surnom a probablement provoqué plus que des interrogations de la part des adversaires polythéistes des chrétiens, du fait même de la très mauvaise réputation des Zélotes.

De plus, Jacques le Juste « devint une source d'embarras, une sorte d'anomalie dans l'histoire de l'Église » telle que ses « maîtres à penser » souhaitaient la reconstituer[59]. D'abord, Jacques était appelé partout le frère du Seigneur alors que Jésus n'était plus supposé avoir eu des frères[60]. L'image et le prestige de Jacques le Juste et des autres frères de Jésus ont, « dans une large mesure, suivi les vicissitudes du judéo-christianisme[59]. » Jacques qui était considéré comme l'égal de Pierre voire son supérieur dans les premiers siècles de l'Église[N 5] est aujourd'hui doublement éclipsé par Pierre et par Paul de Tarse et reste largement inconnu du grand public et « de la plupart des chrétiens[61]. »

Ensuite, Jacques et ses frères partisans du maintien de l'observance des règles de la Loi (la Torah) et de la séparation entre chrétiens d'origine juive et pagano-chrétiens, ne pouvaient « guère plaire à une Église d'origine surtout païenne et détachée de la Loi[62]. »

Enfin, le rôle de Jacques dans l'Église primitive remettait en cause le schéma selon lequel c'est à Pierre que Jésus a transmis la responsabilité de l'Église et contredit aussi la primauté que la Grande église lui accorde[60]. Défendre la primauté de Jacques « ne pouvait que déplaire à l'Église de Rome[60] » qui justifiait sa prééminence sur les autres églises « par celle de Pierre, son fondateur présumé[60]. » Arnold Ehrhardt a montré que cela a eu lieu dès la deuxième partie du IIe siècle, comme en témoigne l’œuvre d'Irénée de Lyon qui écarte les traditions sur la primauté de Jacques, transmise notamment par Hégésippe[63]. L'insistance — dont témoigne dès le VIe siècle Bède le Vénérable — pour affirmer que le Judas Thaddée qui a évangélisé Édesse et le sud de l'Arménie nest pas l'apôtre de même nom, contre l'avis de saint Jérôme , en témoigne.

Pour Pierre-Antoine Bernheim, « l'ingénieux Jérôme trouva une solution qui régla le « problème Jacques » pendant plus de quinze siècles[62]. » Il supposa que Jacques et ses frères n'étaient que des cousin germains de Jésus et il identifia Jacques le Juste avec Jacques le Mineur dont on ne sait à peu près rien. Il résolut ainsi non seulement le problème de Jacques, mais aussi celui de ses frères Jude et Simon le Zélote qui eux aussi devinrent des fils de Clopas, souvent appelé Alphée, faisant naître ainsi une confusion entre les différents personnages qui n'est toujours pas définitivement réglée à ce jour.

Old modifier

Le nom « Jude (ou Judas), fils de Jacques »[48] (Ἰούδας Ἰάκωβος) n'apparaît que dans les listes des douze de selon Luc (Luc 6:16[N 6], Actes 1:13[N 7]). Dans selon Marc c'est « Thaddée » (Θαδδαῖος, Marc 3:18[N 8]) et dans selon Matthieu c'est, selon les manuscrits, « Thaddée », « Lebbée » ou « Thaddée, appelé aussi Lebbée » (Λεββαῖος ὁ ἐπικληθεὶς Θαδδαῖος, Matthieu 10:3[N 9]). Le nom « Thaddée » est peut-être un surnom.

Opposition Mark Guscin -

En conséquence, les deux listes sont traditionnellement harmonisée dans « Jude Thaddée », une dénomination tardive faite de la combinaison des noms qui ne désignent probablement pas la même personne[64] et qui ne figure d'ailleurs ni dans Matthieu ou Marc, ni dans Luc[65].


Il n'est nullement avéré qu'il s'agisse du même personnage[66] dans la mesure où les trois noms utilisés (Judas, Thaddée, Lebbée) sont sémitiques alors que lorsqu’un personnage porte plusieurs noms, ils sont habituellement juif et grec, voire juif et latin[48]. Les Juifs palestiniens de cette période portent souvent deux noms, l'un juif, l'autre grec. On dénombre sept autres individus de cette période portent le nom Thaddée dans sa forme sémitique abrégée Taddai[67].

En tout état de cause, bien que portant le même nom, cet apôtre est à distinguer de Judas l’Iscariote : il est vraisemblable que le nom de « Judas », par trop entaché de la mauvaise réputation due à Judas l’Iscariote, se soit progressivement estompé dans la plupart des traditions chrétiennes au profit de la graphie « Jude », de la même manière, on parle encore de nos jours de l’« Épître de Jude » plutôt que de l’« Épître de Judas »[68].

Autres sources modifier

Sur les apôtres au XIIe siècle (avec chronologie)

Reliquat modifier

Les évangiles selon Marc[N 10] et selon Matthieu[N 11] font apparaître un frère de Jésus de Nazareth nommé « Jude », tandis que l'évangile attribué à Luc[N 6] présente un « Jude » comme apôtre de Jésus[69] que Marc[N 8] et Matthieu[N 9] nomment, eux « Thaddée »[70].

Selon la tradition arménienne, il aurait prêché dans la province d'Artaz (Արտազ) dès 43 et fondé l'église d'Arménie avec Barthélemy.

Identification modifier

Selon la Bible de Jérusalem, il fait partie du groupe de apôtres judaïsants tout comme Simon le Zélote[7]. Le terme «Judas de Jacques" apparaît dans Luc 6, 16 peut être compris comme « fils de Jacques » ou « frère de Jacques »[71].

Des personnages embarrassants modifier

La perte d'information au sujet des frères de Jésus pourrait être lié au fait que — tout au moins pour les églises sous dépendance de l'empire romain — ces personnages pourraient avoir été embarrassants.

L'image et le prestige de Jacques le Juste et des autres frères de Jésus ont, « dans une large mesure, suivi les vicissitudes du judéo-christianisme[59]. » Dans les Homélies clémentines, Pierre reconnaît la suprématie de Jacques qu'il appelle « le seigneur et évêque de la sainte Église »[59]. Il conclut une lettre contenant ses recommandations par la phrase: « Je viens de te signaler clairement ce qui m'a paru bon : pour moi, mon seigneur, prends, comme il convient, les mesures que tu jugeras opportunes »[59]. Il proclame que tout enseignement devra être approuvé par Jacques et que « tout apôtre, docteur ou prophète » doit auparavant soumettre « exactement sa prédication à Jacques, le frère de mon Seigneur »[59]. Jacques a aussi été l'objet d'une grande vénération dans certaines communautés gnostiques[59].

« Mais pour les maîtres à penser de la Grande Église, Jacques devint une source d'embarras, une sorte d'anomalie dans l'histoire de l'Église telle qu'ils souhaitaient la reconstituer[59]. » D'abord, Jacques était appelé partout le frère du Seigneur alors que Jésus n'était plus supposé avoir eu des frères[60].

Ensuite, le rôle de Jacques dans l'Église primitive remettait en cause le schéma selon lequel c'est à Pierre que Jésus a transmis la responsabilité de l'Église et contredit aussi la primauté que la Grande église lui accorde[60]. Défendre la primauté de Jacques « ne pouvait que déplaire à l'Église de Rome[60] » qui justifiait sa prééminence sur les autres églises « par celle de Pierre, son fondateur présumé[60]. » Arnold Ehrhardt a montré que cela a eu lieu dès la deuxième partie du IIe siècle, comme en témoigne l’œuvre d'Irénée de Lyon qui écarte les traditions sur la primauté de Jacques, transmise notamment par Hégésippe[63].

En dernier lieu, Jacques et ses frères partisans du maintien de l'observance des règles de la Loi (la Torah) et de la séparation entre chrétiens d'origine juive et pagano-chrétiens, « ne pouvait guère plaire à une Église d'origine surtout païenne et détachée de la Loi[62]. »

Pour Pierre-Antoine Bernheim, « l'ingénieux Jérôme trouva une solution qui régla le « problème Jacques » pendant plus de quinze siècles[62]. » Il supposa que Jacques et ses frères n'étaient que des cousin germains de Jésus et il identifia Jacques le Juste avec Jacques le Mineur dont on ne sait à peu près rien. Il résolut ainsi non seulement le problème de Jacques, mais aussi celui de ses frères Jude et Simon le Zélote qui eux aussi devinrent des fils de Clopas, souvent appelé Alphée, faisant naître ainsi une confusion entre les différents personnages qui n'est toujours pas définitivement réglée à ce jour.

Iconographie modifier

Vient de : es:Judas_Tadeo

Le manque de données sur Jude et certaines identifications équivoques de lui ont été reflète dans la variété iconographique qui le caractérise[72]. Il a été représenté avec un marteau ou maillet, outil qui, selon la tradition catholique, a souffert le martyre (jusqu'à ce que le quatorzième siècle, souvent personnifiée avec hallebarde ou hache , et même l'épée )[72]. La «règle plié" pour représenter c'est aussi souvent une stylisation sable Shamsir d'origine persane, arme qui a également attribué sa décapitation. Souvent, leurs performances portent une image de Jésus, parfois en forme de médaillon dans la poitrine, en souvenir de la légende que l'apôtre aurait pris la mandylion à la cour du roi Abgar V de Edessa à guérir. (En fait, qui portait le Mandylion d'Edesse Thaddée, l'un des soixante-douze disciples mentionnés dans Luc 10:1-24 , mais au moment où l'erreur a été découverte, l'iconographie de la médaille sur sa poitrine et avait Judas Tadeo popularisé.) Il est également représenté par une flamme de feu sur sa tête, ce qui signifie sa présence dans la Pentecôte , et rouleau représentant le épître de Jude , un des livres canoniques, qui tend à attribuer à la tradition ecclésiastique. Dans le symbolisme médiéval, pierre précieuse a été considéré comme « chrysoprase "comme un attribut de l'apôtre Thaddée[73].

Célébrations liturgiques modifier

Célébrations de l'apôtre Jude ont été enregistrés dans la liturgie de l'Occident en général [Liturgiae Ouest par exemple Calendarium anglicanum (550-650), liturgie mozarabe (930)][74] et dans les différents calendriers et martyrologes anciens en particulier[75] y compris la antiquissimum Kalendarium, floriacense Kalendarium, Kalendarium mantuanum, Kalendarium vallumbrosanum, verdinense Kalendarium, Kalendarium stabulense, Martyrologium antissiodorensis Ecclesiae, etc. Dans tous les anniversaire pour l'éternité de Simon et Jude, apôtres (Natale Apostolorum Simonis et judae) a tenu le 28 Octobre (c.-à-V Kalendas Novembris). Le rite hispano-mozarabe révisée, Saints Simon et Jude, apôtres, ont lieu le 1 Juillet. Dans la liturgie orthodoxe est célébrée le 19 Juin.

Popularité modifier

Vient de : es:Judas_Tadeo

Jude connaît une importante popularité en Amérique du Sud.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Jn 14. 22.
  2. Les deux listes d'apôtres sont traditionnellement harmonisée dans « Jude Thaddée », une dénomination tardive faite de la combinaison des noms qui ne désignent probablement pas la même personne. Il n'est nullement avéré qu'il s'agisse du même personnage. cf. Mark Guscin, The Image of Edessa, Leiden-London, Brill, 2009, p. 168.
  3. Richard Bauckham Jesus and the eyewitnesses: the Gospels as eyewitness testimony, 2006, Wm. B. Eerdmans Publishing, p. 100 : «  in this case the possibility that the same individual bore both names is well supported by what we know of names in Jewish Palestine at this period. The name Thaddaeus (Greek Thaddaios) is an example of a Greek name wich has been fist turned into Semitic shortened version Taddai, and has then been Graecized again as Thaddaios. Besides our Thaddaeus, seven other individuals of this period are known to have borne the name in this Semitic shortened form ».
  4. La liste d'apôtres de l'évangile attribué à Luc intervertit Simon et Jude et écrit donc : « Jacques d'Alphée, Simon appelé le Zélote, Judas de Jacques (Lc 6:15-16) ».
  5. Dans les Homélies clémentines, Pierre reconnaît la suprématie de Jacques qu'il appelle « le seigneur et évêque de la sainte Église ». Il conclut une lettre contenant ses recommandations par la phrase: « Je viens de te signaler clairement ce qui m'a paru bon : pour moi, mon seigneur, prends, comme il convient, les mesures que tu jugeras opportunes ». Il proclame que tout enseignement devra être approuvé par Jacques et que « tout apôtre, docteur ou prophète » doit auparavant soumettre « exactement sa prédication à Jacques, le frère de mon Seigneur ». Jacques a aussi été l'objet d'une grande vénération dans certaines communautés gnostiques. cf. Pierre-Antoine Bernheim, {opcit}}, p. 353.
  6. a et b Lc 6. 16.
  7. Ac 1. 13.
  8. a et b Mc 3. 18.
  9. a et b Mt 10. 3.
  10. Mc 6. 3.
  11. Mt 13. 55.

Références modifier

  1. a b c d e f g et h JoAnn Ford Watson, Anchor Bible Dictionary, article Thaddeus (person), p. 8762.
  2. a b c d e f g h et i Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 339.
  3. a b c et d Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 378.
  4. a et b Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 368-369.
  5. a et b MacArthur, John, Doce Hombres Comunes y Corrientes Editorial Caribe (TN, USA), 2004, p. 191-192, (ISBN 0-88113-777-4).
  6. Cipriani, S. (2000). « Judas Tadeo », in Leonardi, C.; Riccardi, A.; Zarri, G., (es) Diccionario de los Santos, Volumen II. España: San Pablo, p. 1409-1410, (ISBN 84-285-2259-6)
  7. a b et c Escuela Bíblica de Jerusalén, Biblia de Jerusalén, Bilbao : Desclée de Brouwer, éd. 1975, p. 1401, (ISBN 84-330-0022-5).
  8. a et b Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 376-377.
  9. a b c et d Jérôme de Stridon, Epist. ad. Gal. 2, 4.
  10. Jérôme de Stridon, Adv. Helvidium 13.
  11. a b c d et e Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 385.
  12. a b et c Armand Veilleux, La première apocalypse de Jacques (NH V,3), la seconde apocalypse de Jacques (NH V,4), p. 93
  13. a et b Andreas Su-Min Ri, Commentaire de la Caverne des Trésors: Étude sur l'Histoire du Texte et des sources, Éd. Peeters, 2000, Louvain (Belgique), p. 547.
  14. a et b Andreas Su-Min Ri, Commentaire de la Caverne des Trésors: Étude sur l'Histoire du Texte et des sources, Éd. Peeters, 2000, Louvain (Belgique), p. 578.
  15. a et b Ilaria Ramelli, L'arrivée de l'Évangile en Inde et la tradition sur saint Thomas, in Ilaria Ramelli, Pierre Perrier, Jean Charbonnier, L'apôtre Thomas et le christianisme en Asie, Paris, 2013, éd. AED, p. 69.
  16. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001, p. 227., (ISBN 978-2-204-06215-2).
  17. a et b Christelle Jullien, Apôtres des confins: processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002, p. 67.
  18. a b c d e f g h et i Apostle Jude the Brother of the Lord, (Église orthodoxe aux USA.
  19. Voir à ce sujet Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 28 et 33-34.
  20. a b et c Apôtre Jude, Orthodoxwiki.
  21. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, éd. du Cerf, 2001, Paris, p. 195-196.
  22. a et b History of the Nestorian Church, sur http://www.nestorian.org.
  23. Nestorian Patriarchs, sur http://www.nestorian.org.
  24. a et b Christelle Jullien, Apôtres des confins: processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002, p. 61-68. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Jullien_61-68 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  25. Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, p. 139.
  26. Voir entre autres (en) Yowhannes Drasxanakertci, History of Armenia, trad. Krikor H. Maksoudian, Scholars Press, Atlanta, 1987, p. 78 ; (en) Aziz S. Atiya, History of Eastern Christianity, University of Notre Dame Press, 1967, p. 315 ; (en) Khoren Narbey, A Catechism of Christian Instruction According to the Doctrine of the Armenian Church, trad. Ter Psack Hyrapiet Jacob, Diocese of the Armenian Church of North America, 1892, p. 86–87.
  27. (en) Aziz S. Atiya, op. cit. 316.
  28. a b et c cf. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 31-44.
  29. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 284.
  30. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 24.
  31. Armand Veilleux, La première apocalypse de Jacques (NH V,3), la seconde apocalypse de Jacques (NH V,4), p. 93
  32. Jean-Pierre Mahé, Livret-annuaire de l'Ecole pratique des hautes études (France). Section des sciences historiques et philologiques, Philologie et historiographie du Caucase chrétien, p. 33.
  33. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 286.
  34. Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 369.
  35. a b c et d Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 376.
  36. Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 377.
  37. Jérôme de Stridon, Adv. Helvidium 13.
  38. a et b Calvin B. Kendall, Faith Wallis, in Bède_le_Vénérable, Bede: On the Nature of Things and on Times, 2010, Liverpool University Press, Liverpool, p. 14.
  39. Gerald M. Browne, Les Sciences du langage en France au XXe siècle, éd. Peeters, Louvain, 1998, p. 558.
  40. a b et c Valentina Calzolari, École Pratique des Hautes Études Sciences Historiques et Philologiques : Livret 10, Apocryphes arméniens du Nouveau Testament (saint Thaddée, saint Barthélemy, sainte Thècle), éd. Champions, Paris, 1996, p. 38.
  41. Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, p. 139.
  42. Voir entre autres (en) Yowhannes Drasxanakertci, History of Armenia, trad. Krikor H. Maksoudian, Scholars Press, Atlanta, 1987, p. 78 ; (en) Aziz S. Atiya, History of Eastern Christianity, University of Notre Dame Press, 1967, p. 315 ; (en) Khoren Narbey, A Catechism of Christian Instruction According to the Doctrine of the Armenian Church, trad. Ter Psack Hyrapiet Jacob, Diocese of the Armenian Church of North America, 1892, p. 86–87.
  43. a et b Christelle Jullien, Apôtres des confins: processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002, p. 68.
  44. Mélanges de l'Université Saint-Joseph, Volume 56, 1999, p. 307.
  45. Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, p. 139.
  46. (en) Stephen J. Patterson, « Understanding the Gospel of Thomas Today », dans Stephen J. Patterson, Hans-Gebhard Bethge et James M. Robinson, The Fifth Gospel. The Gospel of Thomas Comes of Age, éd. T&T Clark, 2011, p.31
  47. (en) Stephen J. Patterson, « Understanding the Gospel of Thomas Today », dans Stephen J. Patterson, Hans-Gebhard Bethge et James M. Robinson, The Fifth Gospel. The Gospel of Thomas Comes of Age, éd. T&T Clark, 2011, p.31
  48. a b et c Eric Fuchs et Pierre Reymond, La deuxième épître de saint Pierre : L'épître de saint Jude, éd. Labor et Fides, 1988, p. 145
  49. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 455.
  50. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 448.
  51. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 10.
  52. a b c d e f et g Robert Eisenman, James the Brother of Jesus: The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012, p. 376-388.
  53. a b et c Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 17.
  54. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 27.
  55. a et b Gérard Nahon , article Zélotes de l'Encyclopaedia universalis.
  56. a et b André Paul, Encyclopædia Universalis, article Simon le Zélote, saint ( Ier s.).
  57. « Bandits » et « brigands » (lestaï en grec) est « le vocabulaire discriminatoire des Romains » pour désigner les Sicaires et les Zélotes. Dans ses livres, Flavius Josèphe s'approprie ce vocabulaire « semblant vouloir ignorer les motivations sociales et politiques qui ont pu animer certains membres des groupes qu'il décrit ». Dans la littérature talmudique, au mot grec lestaï correspond le mot birioné ou bariona. cf. Simon Claude Mimouni, op. cit., p. 434 et 438
  58. a b et c Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 444.
  59. a b c d e f g et h Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 353.
  60. a b c d e f g et h Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 354.
  61. Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 18.
  62. a b c et d Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 355.
  63. a et b Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 354-355.
  64. (en) Mark Guscin, The Image of Edessa, Leiden-London, Brill, , 226 p. (ISBN 9789004171749), p. 168
  65. Jesus? p43 "Matthieu et Marc donnent la liste complète où on trouve les mêmes noms39, à ceci près qu'un certain Thaddée devient Lebbée dans certains manuscrits40, et qu'il se transforme en « Jude fils de Jacques » dans le texte de Luc"
  66. (en) Mark Guscin, The Image of Edessa, Leiden-London, Brill, , 226 p. (ISBN 9789004171749), p. 168
  67. Richard Bauckham Jesus and the eyewitnesses: the Gospels as eyewitness testimony, 2006, Wm. B. Eerdmans Publishing, p. 100 : «  in this case the possibility that the same individual bore both names is well supported by what we know of names in Jewish Palestine at this period. The name Thaddaeus (Greek Thaddaios) is an example of a Greek name wich has been fist turned into Semitic shortened version Taddai, and has then been Graecized again as Thaddaios. Besides our Thaddaeus, seven other individuals of this period are known to have borne the name in this Semitic shortened form ».
  68. (en) Stephen J. Patterson, « Understanding the Gospel of Thomas Today », dans Stephen J. Patterson, Hans-Gebhard Bethge et James M. Robinson, The Fifth Gospel. The Gospel of Thomas Comes of Age, éd. T&T Clark, 2011, p.31
  69. Claudio Moreschini et Enrico Norelli, Histoire de la littérature chrétienne antique grecque et latine, vol. 1, éd. Labor et Fides, 2000, p. 96
  70. François Amiot, Charles Augrain et Robert Tamisier, Le Nouveau Testament, éd. Médiaspaul, p. 684
  71. Biblia de Jerusalén, op. cit. p. 1467.
  72. a et b Goosen, Louis, De Andrés a Zaqueo, Temas del Nuevo Testamento y la literatura apócrifa en la religión y las artes, Madrid (España): Ediciones Akal, 2008, (ISBN 978-84-460-1050-0).
  73. (es) Pérez-Rioja, José Antonio, Diccionario de Símbolos y Mitos, Madrid (España): Editorial Tecnos, 1971, p. 143, (ISBN 84-309-4535-0).
  74. (la) « De Sacra Latina Liturgia - Occidentales Liturgiae: Conspectus Rerum Ratione Argumentorum Distributus Seu », Documenta Catholica Omnia – International (Omnium Paparum, Conciliorum, Ss. Patrum, Doctorum Scriptorumque Ecclesiae Qui Ab Aevo Apostolico Ad Usque Benedicti XVI Tempora Floruerunt), consulté le 15 mars 2014.
  75. (la) « De Sacra Latina Liturgia - Occidentales Liturgiae: Kalendaria Martyrologiaque Antiqua », Documenta Catholica Omnia – International (Omnium Paparum, Conciliorum, Ss. Patrum, Doctorum Scriptorumque Ecclesiae Qui Ab Aevo Apostolico Ad Usque Benedicti XVI Tempora Floruerunt), consulté le 15 mars 2014.

Les sources modifier

The Gospel of John also once mentions a disciple called "Judas not Iscariot" (John 14:22). This is often accepted to be the same person as the apostle Jude,[1] though some scholars see the identification as uncertain.[2]

Some Biblical scholars reject this theory, however, holding that Jude and Thaddeus did not represent the same person.[3] Scholars have proposed alternate theories to explain the discrepancy: an unrecorded replacement of one for the other during the ministry of Jesus because of apostasy or death;[3] the possibility that "twelve" was a symbolic number and an estimation;[4] or simply that the names were not recorded perfectly by the early church.[5]

Provisoirement ici

Thaddée est mentionné dans l'évangile attribué à Marc (Marc 3:18) dans la liste des douze apôtres. Dans le passage parallèle de Matthieu, il est appelé Thaddée ou « Laebbius qui est appelé Thaddée (Matthieu 10:03) » dans certaines versions antiques. Laebbius est une latinisation du mot hébreu « cœur ». Dans certains manuscrits de l'évangile attribué à Luc et des Actes des Apôtres, il est nommé « Judas de Jacques (Luc 06:16, Actes 01:13) ». Dans l'évangile attribué à jean, il est appelé « Judas pas l'Iscariot (Jean 14:22) ».

L'apôtre Thaddée modifier

 
San Judas Tadeo, martyrisé avec masse et décapité avec Shamsir . Hartmann Schedel, Nuremberg Chronicles .
Мученичество апостола Фаддея (Нюрнбергская хроника, 1493 год)

Tradition holds that Saint Jude preached the Gospel in Judea, Samaria, Idumaea, Syria, Mesopotamia and Libya.[6]

Brother of Jesus modifier

Opinion is divided on whether Jude the apostle is the same as Jude, brother of Jesus, who is mentioned in 6:3 and 13:55-57, and is the traditional author of the Epistle of Jude.[7] Some Catholics believe the two Judes are the same person,[8] while a number of Protestants do not.[9]

Dans la tradition arménienne modifier

 
Monastère de Saint-Thaddée

Thaddée est mentionné dans l'évangile attribué à Marc (Marc 3:18) dans la liste des douze apôtres. Dans le passage parallèle de Matthieu, il est appelé Thaddée ou « Laebbius qui est appelé Thaddée (Matthieu 10:03) » dans certaines versions antiques. Laebbius est une latinisation du mot hébreu « cœur ». Dans certains manuscrits de lévangile attribué à Luc et des Actes des Apôtres, il est nommé « Judas de Jaccques (Luc 06:16, Actes 01:13) ». Dans l'évangile attribué à jean, il est appelé « Judas pas l'Iscariot (Jean 14:22) ».


bien que dans certains endroits, le frère de Thomas est Thomas l'apôtre , Il est également connu sous le nom que lui donne Gemini (saint Jérôme). Thaddeus ??

La tradition affirme que Thaddée fut envoyé évangéliser l'Arménie par Abgar, vu comme l'oncle du roi d'Arménie Sanatrouk. Les détails varient largement, mais dans toutes les versions, Thaddée convertit Sandoukht, la fille du roi. Dans certaines versions, Sanatrouk se convertit également avant d'apostasier ; selon d'autres, il ne se convertit jamais et fut au contraire hostile au christianisme. Dans tous les cas, il soumit Thaddée et Sandoukht au martyre. L'apôtre Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Maku vers 45[10]. D'autres versions font également arriver l'apôtre Barthélemy en Arménie à l'époque de l'exécution de Thaddée, où il connut également le martyre dans les années 60[11]. Quoi qu'il en soit de l'authenticité de ces traditions, le christianisme a probablement été introduit assez tôt en Arménie, étant donné que des persécutions contre les chrétiens sont rapportées pour les années 110, 230 et 287 par Eusèbe de Césarée et Tertullien[12].

Quoique Grégoire l'Illuminateur est crédité du titre « d'Apôtre des Arméniens » pour avoir baptisé Tiridate IV d'Arménie en 301, et convertit les Arméniens, les apôtres Jude et Barthélemy sont traditionnellement considéré comme ayant été les premiers à apporter le christianisme en Arménie, et sont donc vénéré comme les saints patrons de l'Église apostolique arménienne. Le Monastère Saint-Thaddée (dans le nord de l'Iran) est construit à l'endroit supposé du martyr de Jude. Le Monastère Saint-Barthélemy d'Aghbak (dans le sud-est de la Turquie) est construit à l'endroit supposé du martyr de Barthélemy.

Trois noms modifier

Vient de : es:Judas_Tadeo

Dans tous les cas, la tendance semble avoir été d'accompagner du nom de « Judas » d'spécification, peut-être en raison de la préoccupation des auteurs de ces textes de le différencier Jude de Judas Iscariot[13], l'apôtre qui avait la réputation d'avoir trahi Jésus.

Jude, qui, selon la tradition catholique et le protestant sans être fils de Cléophas et peut-être le frère d'un autre apôtre, Jacques le Mineur[14], semble avoir bénéficié de plusieurs noms. Jérôme de Stridon l'appelait «le trinomio ', c'est à dire avec trois noms[15].

"Judas" est un mot hébreu qui signifie «louange à Dieu." Le terme a un sens positif, qui allait plus tard devenir négative en raison d'un autre apôtre, Judas Iscariote , nom proverbial dans le discours populaire et symbole universel de la trahison et la trahison[16].

Thaddée »peut signifier« courageux »,« forte poitrine de l'homme. " Le terme vient de la langue araméenne , "taddà" qui signifie "sein" et, par conséquent, signifie généralement «magnanimité». D'où aussi la variante latine « Laebius »[17], à partir d'une racine hébraïque qui désigne le cœur, et signifierait «homme de cœur tendre» ou «enfant de cœur»[15]. Bien que moins probable, a également été attribué au terme «Tadeo" à une abréviation dérivé du nom grec "Theodore" ou "Théodote"[18].

Pour l'Anchor Bible Dictionary: variante incluant « Lebbaeus » ou « Thaddeus surnommé Lebbaeus »[19]. Dans l'évangile de Luc et les Actes des Apôtres le nom est omis et remplacé par Judas de Jacques (que l'encyclopédie interprète comme Judas fils de Jacques)[19]. Souci d'éviter la confusion avec Judas Iscariot[19]. Il peut être basé sur leb (coeur) la racine hébraïque de « Lebbaeus » et manifester la tendresse[19]. La référence à Judas pas l'Iscariot (Jn 14:22) renvoi probablement à Thaddeus[19] (See JUDAS (PERSON) ci-dessous). Dans la littérature non-canonique Thaddeus prêche et guérit des personnes à Édesse[19]. Eusèbe mentionne Thaddée comme un des 70 (HE I, 13, 4-11)[19].

Pour l'Anchor Bible Dictionary, le frère de Jésus appelé Judas dans les listes de frères des évangiles est l'auteur de l'épître de Jude, qu'il date de la fin du Ier siècle[20]. ABS signale que cette tradition apparaît très tôt (early)[20]. ABS signale toutefois que certains Pères de l'Église pensaient qu'il s'agissait de demi-frère de Jésus pas Joseph (précédent mariage) et que Jérôme interprétait Adelphai comme cousin de Jésus[20].

Certains érudits bibliques, cependant, ont fait valoir que Judas de Jacques et Jude ne serait pas la même personne[21]. alternatives ont été proposées pour expliquer l'écart entre les théories Evangiles: remplacement non enregistré de l'autre pendant le ministère de Jésus causés par l'apostasie ou la mort[21], la possibilité que le nombre de douze pour les apôtres était un nombre symbolique et une estimation[22], ou tout simplement que les noms n'ont pas été enregistrés à la perfection par l'église primitive[23]. Cependant, ces lignes d'interprétation sont minoritaires loin. Certains auteurs tiennent la ligne la pensée classique indique que, depuis le nom de «Judas» a été ternie par Judas Iscariote, il est naturel que les évangiles de Marc et de Matthieu, se référer à "Judas de James" avec le nom alternatif "Tadeo '.

« Même dans les Evangiles, les évangélistes étaient gênés de mentionner le nom de Judas. Votre parti pris est tout à fait évident. Dans le passage dans lequel (l'Evangile) parle de Tadeo San Juan, passa rapidement sur le nom, et il se hâta d'ajouter: "Judas, non pas l'Iscariot ..." Encore plus surprenant est le fait que ni Matthieu ni Mark n'a jamais mentionné le nom complet de cet apôtre, Judas Tadeo, mais simplement appelé «Tadeo. On peut supposer à juste titre que les évangélistes ont voulu rétablir la réputation de cet apôtre parmi ses pairs et en particulier chez les personnes. En utilisant seulement son nom de famille, peuvent enlever toute stigmatisation son nom pourrait lui ont donné[24]. »

— Otto Hophan

Identité modifier

Selon la Bible de Jérusalem, il fait partie du groupe de apôtres judaïsants tout comme Simon le Zélote[17]. Le terme «Judas de Jacques" apparaît dans Luc 6, 16 peut être compris comme « fils de Jacques » ou « frère de Jacques »[25]. Si quelque chose veut dire «fils de Jacques" serait certainement différent de "Judas, frère de Jacques» dans la traduction de la Bible du roi Jacques, référence à l'auteur de l'épître éponyme ( Jude 1:01 ).

La forme « Judas pas l'Iscariot » que l'on trouve en Jean 14, 22, attire l'attention sur la difficulté à produire un nom qui fait référence à celui du traître suprême qui a « vendu » Jésus[13].

Jude: l'hagiographie, traditions et légendes modifier

Vient de : es:Judas_Tadeo

Selon la tradition orientale, Jude serait mort dans Beyrouth de Edessa ( Liban ), tandis que pour la tradition occidentale, tel qu'il apparaît dans le martyrologe romain du VIIIe siècle évangélisé la Mésopotamie alors rencontrer Simon le Zélote et prêcher plusieurs années en Perse (y compris la région de l'actuelle Arménie ).

 
Judas Thaddée, portant sur sa poitrine un médaillon représentant Jésus. (Sanctuaire de Heisterbacherrott en Rhénanie du Nord.)

Dans la tradition syrienne a identifié Tadeo avec Addai, le Courier-commandé par Jésus-il aurait pris une photo de son maître au roi Abgar V d'Edesse (également connu sous le nom Abgar) quand il était malade, afin que être guéri[13]. Eusèbe raconte l'histoire de Thaddeus et le prince d'Édesse de noter que, après la résurrection et l'ascension de Jésus-Christ, " Thomas , l'un des douze apôtres, envoyés à Edesse comme héraut et évangéliste Tadeo enseignement du Christ (qui appartenait à soixante-douze disciples du Christ) »avec la promesse de Jésus a été achevée. Eusebio Thaddeus l'apôtre établit une distinction entre (membre des douze) et Thaddeus, un des soixante-douze, si l'identification des deux dérivent d'une confusion. Cependant, dans cette tradition, le contour d'un triptyque icônes invoqué ca. 950, le monastère du Sinaï, dont le panneau central a été perdu, contenant probablement une image du Christ, dans le panneau de gauche est représenté un jeune et imberbe Tadeo, portant le pallium et tunique, et dans le panneau de droite, le premier roi chrétien de Edesse , Abgar recevant le portrait[26]. Le médaillon contenant le portrait du Christ, ce qui représente Judas Tadeo moderne, vient de la tradition légendaire.

Il y a une passion d'origine latine, appelé Actes de Simon et Jude, qui Lipsius attribue au IVe siècle ou V. Il miracles, des conversions et des martyres de ces apôtres sont dit. Il est dans la collection appelée Abdias. L'histoire se déroule en Perse et Babylone[27].

Selon l'histoire, après la prédication et les miracles de travail, converti au christianisme par le roi Achab de Babylone . Puis Transit of Persia aurait été plus tortueux et difficile. Dans son pèlerinage avec Simon le Zélote, voyagé à travers le pays prêchant, de conversion et de baptiser leurs habitants. En entrant dans la ville de Suamir, aurait été surpris par les prêtres païens du lieu et en refusant d'adorer leurs dieux, condamnés à mort.

Selon la tradition catholique, Simon le Zélote a été martyrisé je aserrándolo travers, et Jude aurait écrasé la tête avec un club et ils auraient coupé avec une hache ou Shamsir . Par conséquent, ils représentent l'un de ces instruments de mort dans la main. Jusqu'à ce que le quatorzième siècle a également dépeint Judas Tadeo avec hallebarde (voir l'image de San Judas Tadeo dans la Basilique de Saint Jean de Latran), ou de l'épée[26].

En entendant les nouvelles de la mort de ces apôtres, le roi Achab de Babylone aurait envahi la place avec ses soldats ont recueilli les corps de Jude et de Simon le Cananéen , et les ont amenés à la ville de Babylone . Lorsque les musulmans envahirent Babylone, les restes ont été enlevés et pris secrètement Rome . En l'an 800 , le pape Léon III présenté à Charlemagne un ensemble de vestiges squelettiques, déclarant qu'ils étaient les reliques des deux saints. Charlemagne aurait amené une partie don de ces reliques à France . Aujourd'hui, une partie des reliques sont vénérés dans la crypte de la Basilique de San Pedro et ailleurs dans le Basilique de San Saturnino de Tolosa dans Toulouse (France).

Par conséquent, l' Église d'Occident célèbre ensemble Thaddée et Simon le Zélote, tandis que l' Église d'Orient brisé festivités respectifs.

Selon une autre tradition, les reliques ont été prises dans un monastère du rite arménien situé dans l'une des îles de lac Issyk-Kul dans Kirghizistan , où ils sont restés jusqu'à la mi- XVe siècle . Par la suite, les reliques ont resté là, ou ont été déplacés vers un endroit encore plus à distance, dans les montagnes du Pamir (qui comprend le Kirghizistan , le Tadjikistan , l'Afghanistan , le Pakistan et la Chine )[28].


Légende illu.
statues en bois polychrome représentant six apôtres, situé dans la crypte de la Basilique de San Saturnino de Toulouse en France. La quatrième représente Judas Tadeo avec un club dans sa main droite. Cette garde basilique attribué quelques reliques de l'apôtre.

Popularité modifier

Vient de : es:Judas_Tadeo

Jude connaît une importante popularité en Amérique du Sud.

De l'Europe à l'Amérique modifier

Les Dominicains ont commencé à travailler sur le courant Arménie peu après l'approbation de l'Ordre des Prêcheurs en 1216 . A cette époque, il y avait une dévotion importante à Jude dans ce domaine, à la fois par les chrétiens catholiques et orthodoxes, qui a duré jusqu'à ce que les persécutions et les expulsions successives ont eu lieu des minorités chrétiennes dans la région. La dévotion à Saint Jude a commencé à nouveau dans le dix-neuvième siècle en Italie et en Espagne, la diffusion en Amérique du Sud et, éventuellement, aux États-Unis, de Chicago et son arrière-pays, grâce au travail des Clarétains et Dominicains dans la décennie de 1920.

Au Pérou modifier

Dans Lima ( Pérou ), sur 28 Septembre de 1941 les franciscains Apostolat des Chevaliers de Saint-Jude, le saint vénéré autour de l'ancien a été fondé l'église de San Francisco . Il reste du squelette, selon le Père José Maria Garmendia, appartenaient à des restes de stockée Toulouse .

Dates, itinéraires de procession sont le dernier dimanche d'Octobre et le premier dimanche de Novembre.

Depuis sororités ont été fondées dans plusieurs quartiers, y compris:

  • La paroisse HSJT de Santa Ana, Barrios Altos
  • Le HSJT spectateur de Bass
  • Le HSJT de Villa El Salvador
  • Le HSJT de Callao
  • Le Catalina HSJT de Santa (Pérou)
  • Le HSJT de l'église Sacré-Cœur, Canyon (Pérou), l'un des plus représentatifs de la Spas Sud de Lima.
  • Le phare Temple HFCCSSJT, Callao

À Panama modifier

Dans le Panama est l'un des plus sainte dévotion, en dehors de San Juan Bosco et Sainte Vierge Marie sous le titre de la Vierge du Carmen. Une paroisse située dans le village de Juan Diaz porte son nom.

Au Mexique modifier

Mexico modifier

Dans le Mexique , son dévouement est très répandue dans la capitale , principalement dans le couches les plus pauvres de la population. Le temple de Saint-Hippolyte , patron de la ville de la Nouvelle-Espagne ère, a été modifié dans le dévouement à Saint-Jude, où ils vont mensuel tous les jours de 28 à vénérer son fidèle, et en mettant l'accent sur Octobre 28, les parties de jour sont publique en son honneur. Il a le premier habitude d'aller à son temple et donner des cadeaux aux centaines de participants qui remplissent le temple situé à l'angle de l'avenue Hidalgo et Paseo de la Reforma . Il conduit souvent au temple des images saintes des fidèles de la maison montrant publiquement.

« Autour de San Judas Tadeo à Mexico a développé une dévotion importante. Mer pour les parents en phase terminale ou de ces patients, le temple où il adore il est déjà insuffisant pour les centaines et parfois des milliers de demandeurs de santé. Mais le plus drôle est que le temple n'est pas sous son nom, comme le très vieux bâtiment a été dédiée à Saint-Hippolyte, qui fut le premier patron de la ville de Mexico [...] Aujourd'hui, sur le relief de la façade où il représente Le temple ne pas garder un à son image, comme il a été oublié par le dévouement de plus en plus à Saint-Jude. Mariano Prado et Leticia Talavera Monterrosa Solórzano »

De nombreux pèlerinages à San Hipólito cibleront 28 Octobre au Puebla , pour vénérer les reliques exposées pendant une semaine dans la paroisse dont le modèle le saint apôtre.

Zacatecas modifier

Dans le village de Villanueva situé dans l'État de Zacatecas , un temple en l'honneur de San Judas Tadeo qui, le 28 Octobre, les pèlerins viennent adorer Statewide, le reste du pays et à l'étranger. Sans aucun doute, le temple dédié à San Judas Tadeo dans Villanueva, Zacatecas, est l'un des temples les plus importants dans le pays et est crédité d'être le premier dans les Amériques où ils adoraient San Judas Tadeo.

État d'Hidalgo modifier

Il est aussi vénéré dans la communauté de la municipalité de Buenavista de Alfajayucan en l'état, Hidalgo , où il est en train de construire une chapelle en son honneur.

Pachuca est situé dans un tombeau dans la Colonia Carboneras, beaucoup, surtout le 28 de chaque mois. Dans la colonie El Palmar une paroisse où les fidèles viennent demander St. Jude pour les aider dans leurs cas difficiles sont situés.

État de Puebla modifier

Dans l'état de Puebla est adoré principalement dans les municipalités de Huixcolotla et Tecamachalco . Pèlerins de diverses régions des Etats du Chiapas, de Veracruz et de Tabasco tellement marcher. Ils viennent dans une maison de réunion dans le centre-ville et ailleurs, où l'image est exposée et chanter Le CV . Danseurs participant Chiapas dansant devant l'image de San Judas Tadeo, la prière devient pendant quelques heures, puis part en pèlerinage à un sanctuaire situé dans la ville de Huixcolotla. Ce pèlerinage est effectuée pendant plus de trois décennies et a impliqué près de 5000 pèlerins des Etats susmentionnés.

Dans la paroisse de San Judas Tadeo (située dans le prolongement du 16 Septembre 13121, Puebla), chacune 28 Octobre assisté par environ 20.000 fidèles à vénérer les reliques du saint énoncées dans la paroisse. [ citation nécessaire ]

État de Chihuahua modifier

Dans l'état de la dévotion à saint Jude frontière est présent dans les différentes églises et de sanctuaires à travers le territoire. Pour toutes les routes et les chemins sont chapelles et oratoires dédiés à Saint-Jude. Juárez où les dévots visitent quotidiennement et mensuellement, le 28, les actes d'adoration sont effectuées en son honneur. À la périphérie de Chihuahua, la capitale de l'Etat, il a un lieu de pèlerinage dans la ville de Tomas Garcia où les fidèles viennent à payer «envoyer» (en l'honneur des promesses apôtre). Aujourd'hui, la chapelle est altérée et les espaces occupés par place rue qui a créé un conflit par les pèlerins et l'église aux ejidatarios. L'archidiocèse prévoit de construire près de la nouvelle église à éviter les conflits entre la population . Un autre centre de dévotion qui est actuellement Cd Meoqui étend l'église Saint-Jude pour accueillir le nombre croissant de fidèles qui visitent l'endroit. Il prévoit pour vénérer les reliques de l'apôtre apporté de Rome. Dans la ville des merveilles est aussi une Eglise.

Au Guatemala modifier

Dans l'église de la Merced de la Nouvelle-Guatemala, et 5-11th Avenue. Rue Zone 1, une image du saint est vénérée dans une peinture de lui comme d'un jeune homme, boîte habituellement porté en procession de la fête du saint. le 28 Octobre. Le jour de la fête est célébrée d'une manière pertinente dans la capitale.

Jude est considéré comme le patron des affaires et du travail, les gens apportent souvent des bougies et des roses rouges. Il ya beaucoup de plaques qui sont placés à l'intérieur de l'église en signe de reconnaissance pour les faveurs accordées.

À Cuba modifier

Tout au long de l' île continentale de Cuba il ya un répandue dévotion au saint invoqué pour leur particulier patronage aux «cas impossibles, difficiles et désespérées." Son image la plus célèbre est situé dans la paroisse de Saint-Jude et Saint-Nicolas dans la ville de La Havane , dont la fête tous les 28 Octobre recueille les fidèles qui se pressent non seulement dans le temple , mais bachotage toute sa proximité constante pèlerinage.

Ses gravures sont fréquents chez les catholiques cubains, comme expression de la piété populaire . Dans de nombreuses paroisses du pays où il ya des images représentant l'apôtre, a offert la célébration eucharistique à commémorer sa fête, et fait des supplications à la simple présence d'un cachet apposé sur l'autel ou dans une petite chapelle but improvisé.

La dévotion populaire modifier

Jude est considéré comme l'un des saints les plus couramment cités. Dans le catholicisme, est le patron des causes difficiles ou désespérées. Différentes prières de demande par l'intercession du Christ Judas Tadeo.

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Commentary on John 14:22, Expositor's Bible Commentary CDROM, Zondervan, 1978
  2. Raymond E. Brown, The Gospel According to Saint John volume 2, p. 641.
  3. a et b John P. Meier, A Marginal Jew volume 3, pp 130-133, 200 ("Christian imagination was quick to harmonize and produce Jude Thaddeus, a conflation that has no basis in reality."); Rudolf Pesch, "Simon-Petrus. Geschichte und geschichtliche Bedeutung der ersten Juengers Jesu Christ", Paepste und Papsttum 15, Hiersmann, 1980. p.36.
  4. E. P. Sanders, Jesus and Judaism, Fortress Press, 1985. (ISBN 0-334-02091-3). p.102
  5. Joseph Fitzmyer, The Gospel according to Luke: Introduction, translation, and notes, Volume 2, The Anchor Bible, Garden City, NY: Doubleday, 1981-1985. (ISBN 0-385-00515-6). p.619-620
  6. « About Saint Jude, Shrine of St. Jude Thaddeus, San Francisco, Ca », Stjude-shrine.org (consulté le )
  7. Jerome H. Neyrey, 2 Peter, Jude, Anchor Bible Reference Library, Doubleday, 1993. p.44-45.
  8. The Brethren of the Lord, Catholic Encyclopedia, 1907
  9. The situation is similar with James: Catholics tend to identify James the brother of Jesus with the apostle James, son of Alphaeus, but Protestants and Orthodox generally do not.
  10. Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, p. 139.
  11. Voir entre autres (en) Yowhannes Drasxanakertci, History of Armenia, trad. Krikor H. Maksoudian, Scholars Press, Atlanta, 1987, p. 78 ; (en) Aziz S. Atiya, History of Eastern Christianity, University of Notre Dame Press, 1967, p. 315 ; (en) Khoren Narbey, A Catechism of Christian Instruction According to the Doctrine of the Armenian Church, trad. Ter Psack Hyrapiet Jacob, Diocese of the Armenian Church of North America, 1892, p. 86–87.
  12. (en) Aziz S. Atiya, op. cit. 316.
  13. a b et c Cipriani, S. (2000). «Judas Tadeo». En Leonardi, C.; Riccardi, A.; Zarri, G. (en español), Diccionario de los Santos, Volumen II. España: San Pablo, p. 1409-1410, (ISBN 84-285-2259-6)
  14. En général, les non-catholiques distinguent Jacques le Mineur et Jacques d'Alphée. La tradition catholique identifie les deux personnages, mais un certain nombre d'exégètes catholiques les distinguent aussi (par exemple Bardenhewer, Gaechter et Wikenhauser), voir: Leal, J., Vicentini, J.I., Gutierrez, P., Segovia, A., Collantes, J., Bartina, S., La Sagrada Escritura, Nuevo Testamento II: Hechos de los Apóstoles y Cartas de San Pablo, Biblioteca de Autores Cristianos, 1965, p. 16, (ISBN 978-84-220-0053-2).
  15. a et b MacArthur, John, Doce Hombres Comunes y Corrientes Editorial Caribe (TN, USA), 2004, p. 191-192, (ISBN 0-88113-777-4).
  16. (es) Pérez-Rioja, José Antonio, Diccionario de Símbolos y Mitos, Madrid : Editorial Tecnos, 1971, p. 258-259, (ISBN 84-309-4535-0)
  17. a et b Escuela Bíblica de Jerusalén, Biblia de Jerusalén, Bilbao : Desclée de Brouwer, éd. 1975, p. 1401, (ISBN 84-330-0022-5).
  18. (es) Benoit XVI, Los Apóstoles y los Primeros Discípulos de Cristo en los Orígenes de la Iglesia, Santa Rosa, La Pampa (Argentine): Editorial Juan Pablo II. p. 163-169, (ISBN 978-987-23734-0-5).
  19. a b c d e f et g JoAnn Ford Watson, Anchor Bible Dictionary, article Thaddeus (person), p. 8762.
  20. a b et c Paul L. Redditt, Anchor Bible Dictionary, article Judas (person), p. 4801.
  21. a et b (es) Jean Paul Meier, Un judío marginal. Nueva visión del Jesús histórico; Volumen 3: Compañeros y competidores, Estella, Navarra (Espagne): Editorial Verbo Divino, 1997, p. 130-133 et 200, (ISBN 978-84-8169-204-4).
  22. (en) Sanders, E. P., Jesus and Judaism. Fortress Press, 1985, p. 102, (ISBN 0-334-02091-3).
  23. (en) Fitzmyer, Joseph, The Gospel according to Luke: Introduction, translation, and notes, Volume 2. The Anchor Bible. Garden City, NY: Doubleday, 1981-1985, p. 619-620, (ISBN 0-385-00515-6).
  24. Hophan, Otto, Los apóstoles (titre original: Die Apostel), Madrid (Espagne): Ediciones Palabra, 1982, (ISBN 84-7118-286-6)
  25. Biblia de Jerusalén, op. cit. p. 1467.
  26. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Goosen
  27. (en) Reid, G., «Apocrypha», The Catholic Encyclopedia, New York: Robert Appleton Company, New Advent, 1907, consulté le 15 mars 2014.
  28. (en) WebRing (2001-2011), « Death and Remains », Jude the Apostle, consulté le 15 mars 2014.

Les différentes traditions modifier

Dans la tradition orthodoxe modifier

Pour les orthodoxes, Jude est un des douze apôtres de Jésus, descendant du roi David et de Salomon par « Joseph le fiancé », dont il est un des fils qu'il a eu avant son mariage avec Marie, avec une autre épouse[1],[2]. Jude est aussi surnommé « Lebbaeus qui est aussi Thaddeus (Thaddée) » (Mt. 10:3)[1]. Il est aussi appelé Judas, mais l'appellation Jude est préférée pour ne pas le confondre avec le traître Judas Iscariot[3]. Il est aussi appelé Thaddée dans l'évangile attribué à Marc (Mark 3:18)[1]. Dans les Actes des Apôtres, il est appelé Barsabas (Acts 15: 22)[1]. Il est parfois appelé Jude (ou Judas) frère de Jacques, pour marquer son humilité[3]. Il aurait aussi été appelé Lévi[3], ce qui le renvoi avec ses frères à l'appartenance à une famille sacerdotale. Il ne faut pas le confondre avec saint Thaddeus, membre du groupe des soixante-dix disciples[3].

Il a effectué sa prédication en Judée, Galilée, Samarie et Idumée, puis par la suite dans le pays Arabe (probablement la Nabathée), en Syrie et en Mésopotamie[1] et l'Arménie[3]. Finalement, il se rendit dans la cité d'Édesse[1]. Là, il finit le travail que n'avait pas achevé son prédécesseur, saint Thaddeus, membre du groupe des soixante-dix[1]. Il existe une tradition, selon laquelle Jude se rendit « en Perse », où il écrivit son épître catholique en Grec[1].

The Holy Apostle Jude died as a martyr around the year 80 near Mt. Ararat in Armenia, where he was crucified and pierced by arrows[1].

Fête

Il est commémoré le 19 juin[1]. Il ne faut pas le confondre avec saint Thaddeus, membre du groupe de 70 qui est commémoré le 21 août[1]. Il est le frère de Jacques fêté le 23 octobre[1].

La tradition arménienne modifier

 
Monastère de Saint-Thaddée

Thaddée est mentionné dans l'évangile attribué à Marc (Marc 3:18) dans la liste des douze apôtres. Dans le passage parallèle de Matthieu, il est appelé Thaddée ou « Laebbius qui est appelé Thaddée (Matthieu 10:03) » dans certaines versions antiques. Laebbius est une latinisation du mot hébreu « cœur ». Dans certains manuscrits de lévangile attribué à Luc et des Actes des Apôtres, il est nommé « Judas de Jaccques (Luc 06:16, Actes 01:13) ». Dans l'évangile attribué à jean, il est appelé « Judas pas l'Iscariot (Jean 14:22) ».

La tradition affirme que Thaddée fut envoyé évangéliser l'Arménie par Abgar, vu comme l'oncle du roi d'Arménie Sanatrouk. Les détails varient largement, mais dans toutes les versions, Thaddée convertit Sandoukht, la fille du roi. Dans certaines versions, Sanatrouk se convertit également avant d'apostasier ; selon d'autres, il ne se convertit jamais et fut au contraire hostile au christianisme. Dans tous les cas, il soumit Thaddée et Sandoukht au martyre. L'apôtre Thaddée aurait été exécuté dans la ville de Maku vers 45[4]. D'autres versions font également arriver l'apôtre Barthélemy en Arménie à l'époque de l'exécution de Thaddée, où il connut également le martyre dans les années 60[5]. Quoi qu'il en soit de l'authenticité de ces traditions, le christianisme a probablement été introduit assez tôt en Arménie, étant donné que des persécutions contre les chrétiens sont rapportées pour les années 110, 230 et 287 par Eusèbe de Césarée et Tertullien[6].

Quoique Grégoire l'Illuminateur est crédité du titre « d'Apôtre des Arméniens » pour avoir baptisé Tiridate IV d'Arménie en 301, et convertit les Arméniens, les apôtres Jude et Barthélemy sont traditionnellement considéré comme ayant été les premiers à apporter le christianisme en Arménie, et sont donc vénéré comme les saints patrons de l'Église apostolique arménienne. Le Monastère Saint-Thaddée (dans le nord de l'Iran) est construit à l'endroit supposé du martyr de Jude. Le Monastère Saint-Barthélemy d'Aghbak (dans le sud-est de la Turquie) est construit à l'endroit supposé du martyr de Barthélemy.

La tradition nestorienne modifier

Divers modifier

« Mais les Actes de Thaddée ne font aller l'apôtre que jusqu'à Amid (Diarbékir)[7], »

Simon et Jude Thaddée (Addaï) sont très souvent associés[8]. Cela répond peut-être « pour les auteurs qui les mettent en présence, à la représentation classique et néo-testamentaire d'un envoi deux à deux (Mc VI, 7)[9]. »

« La tradition désigne deux centres de diffusion du christianisme dans le monde iranien dès le Ier siècle, la communauté du royaume d'Adiabène en Mésopotamie orientale, ayant Arbèles pour capitale et, plus à l'Ouest, celui des Abgaride d'Édesse en Osrohène évangélisé par Addaï[10]. »

Dacenies, Iasidies, Yezidis modifier

Sur les Dacenies, non loin de Mossoul, paysans kurdes qui vénèrent Chié Adi (Addaï) alors que l'arabe dit Taday.

Les assyriens appelés Dacenies qui vénèrent Saint Thaddée, dont ils ont chez eux un espèce de Temple qui est l'unique de toute la secte. Ils y tiennent, à ce qu'on dit, un grand nombre de lampes toujours allumées pour honorer la mémoire du Cheic Adi, qui est le Saint Apostre Thaddée en leur langue, comme l'Arabe dit Tadai ; et tous [les] lasidies qui prirent la véritable religion ...

L'auteur du curieux document que publie M. P. cherche en premier lieu à prouver que les « Iasidies sont des restes des anciens Manichéens »; puis il examine les différentes « nations » de Yézidis : Dacenies « qui sont une colonie des Parthes, Sachelis, Caledis, Dennedis, Errants: selon lui il y aurait des Yezidis autochtones « Curdes d'ancienneté » et d'autres qui descendraient des Francs, devenus Yezidis, après la perte de leurs conquêtes en Orient.

Ancienne version modifier

 
Saint Jude Thaddée, par Georges de La Tour.

Jude ou Juda (Ἰούδας Ἰακώβου, Judas de Jacques[11]) est l'un des douze apôtres de Jésus-Christ, généralement identifié avec Thaddée (Θαδδαῖος[12],[13]), cité comme l'un des douze dans les évangiles attribués à Marc et à Matthieu. Pour l'Église nestorienne et les Églises orientales, il est aussi un des frères de Jésus[14], ce qui est contesté, à la suite de certains Pères de l'Église dès le IVe siècle, par la tradition latine puis l'Église catholique romaine, pour qui Jude, frère de Jésus est un autre personnage.

Son surnom est « le valeureux » ou « le courageux », qui se dit Tadday en Araméen. Il est donc souvent appelé Juda Thaddée (Juda le valeureux). Juda est son nom juif, il est aussi connu sous le nom d'Addaï, en particulier dans les régions qui correspondent aujourd'hui au Kurdistan[15],[14].

Pour l'Église nestorienne et les Églises orientales, Juda surnommé Thaddée appelé aussi Addaïe a été appelé par le roi Abgar V d'Édesse pour qu'il vienne le guérir d'une maladie de peau (lèpre). Celui-ci, a fait le voyage depuis la Palestine a guéri le roi et a engagé l'évangélisation d'une région qui à l'époque correspondait au royaume d'Adiabène[15],[14],[16] (dont Abgar V était probablement un vassal).

Juda Thaddée, est avec « Jacques, frère de Jésus » le seul apôtre ou disciple qui ait laissé une trace historique dans un texte non-chrétien. Flavius Josèphe, raconte en effet qu'au moment de la grande famine qui a eu lieu en Palestine vers 43-46, un Theudas (Thaddée en Latin) regroupe quelques centaines de personnes et tente de les emmener vers un lieu plus clément. Mais le procurateur romain fait intervenir la cavalerie, ils sont dispersés et poursuivis. Theudas est décapité dans un endroit non-précisé mais qui est compatible avec la tradition qui fait mourir Juda Thaddée vers 45 dans les environ de Beyrouth.

La tradition Arménienne le fait mourir en Arménie au nord du lac de Van. Une tradition nestorienne, le fait aussi mourir sur son territoire à Édesse, en concurrence avec une autre tradition nestorienne qui le fait mourir dans les environs de Beyrouth. Certains catholiques le font mourir en martyr, en Perse, sous entendant probablement l'Empire Parthe, puisque la Perse n'existe pas à l'époque, d'autres le font mourir à Édesse, sous la répression du mouvement ordonné par Sanatruk Ier, lorsque ce roi arsacide d'Arménie s'empare de l'Adiabène (vers 90).

Les noms de Juda Thaddée modifier

 
St. Aidan's Cathedral, Enniscorthy, County Wexford, Ireland.

Son surnom est « le valeureux » ou « le courageux », ce qui se dit libbay en Hébreu (Laebbius en Latin) ou Tadday en Araméen. Dans les plus anciens manuscrits des Évangiles, c'est sous l'une de ces trois formes que ce surnom figure parfois, pour préciser son nom juif: Juda. Il est donc souvent appelé Juda Thaddée (Juda le valeureux). Il est aussi connu sous le nom d'Addaï.

Désigné sous la forme Addaï dans la version syriaque des Actes de Thaddée. Il est cité comme l'un des douze disciples dans quelques manuscrits des Évangiles canoniques, dont le codex Bezae sous le nom de Lebbée. La plupart des autres manuscrits des Évangiles, l'appelant Thaddée ou Juda Thaddée voire Juda de Jacques aux mêmes endroits. Lebbée (ou Laebbius en Latin) vient de l'hébreu libbay, « courageux » ou « valeureux », qui donne Tadday en Araméen. Le nom Thaddée, est un mot qui se rapporte à la poitrine ou « au cœur », siège du courage, pour les populations parlant le Syriaque. Saint Jérôme disait de lui qu'il était trinomius, façon savante pour dire qu'il a trois noms.

Selon François Blanchetière, Addaï « est l'abréviation d'Adonya (Yavhé est mon seigneur/maître)[17] ».

Thaddée (le valeureux) est donc le surnom de ce personnage et Theudas est la forme latine de ce surnom. Laebbius ou Lebbée renvoient à la même signification en Hébreu.

Comme la plupart des autres disciples de Jésus/Îsâ, il porte un prénom traditionnel juif, « Juda », et un deuxième prénom: Addaï. Ce dernier étant probablement plus traditionnel dans les régions de l'Adiabène et du sud de l'Arménie où il a exercé une bonne partie de son activité et dont sa famille était peut-être originaire.

Les différentes traditions modifier

Selon les traditions de l'Église catholique romaine, il faut le distinguer de Jude, frère de Jésus, qui serait l'auteur de l'Épître de Jude[18],[19].

Dans la tradition orthodoxe, Jude est l'un des douze Apôtres ainsi que le frère de Jésus, les deux ayant le même père Saint Joseph. Il est mentionné qu'il s'appelle aussi Thaddeus (forme Latine de Thaddée), mais qu'il ne faut surtout pas le confondre avec l'Apôtre Thaddée, l'un des soixante-dix disciples[20]. Par ailleurs, il aurait aussi porté le nom de Lévi[20]. Il était donc probablement un lévite, prêtre affecté au service du Temple.

Selon la Tradition de l'Église nestorienne et d'autres églises orientales, Juda Thaddée est l'un des soixante-deux disciples, membre du groupe des douze et mérite le titre d'Apôtre, comme plusieurs autres personnages, dont le nombre n'est pas précisé[21].

Toutes les traditions s'accordent pour dire qu'il est à l'origine avec Barthélemy de l'évangélisation d'Édesse, de l'Adiabène et du sud du royaume d'Arménie. Certains y ajoutent l'Idumée, et la Perse, sous entendant probablement l'Empire Parthe, puisque la Perse n'existe pas à l'époque. L'Église arménienne et l'Église nestorienne le font figurer avec Thomas et bar Tulmay (probablement Barthelemy) à l'origine de leur liste apostolique.

La tradition musulmane rapporte la visite de Rome par Maryam (la vierge Marie), accompagnée des apôtres Jean et Thaddée, disciples d'Îsâ-Jésus, pendant le règne de Néron[22]. Cet épisode présent sans conteste dans la littérature islamique est très peu connu.

Thaddée (Addaï) et les traditions orientales modifier

Pour les traditions des églises orientales et des écrits comme la Doctrine d'Addaï, la Chronique d'Arbèles ou L'histoire d'Abgar de Léroubna d'Edesse, Thaddée s'appelle aussi Addaï et c'est un membre du groupe des douze disciples de Jésus Christ. Il porte le titre d'apôtre, en accord d'ailleurs avec ce qui est écrit dans les évangiles de Marc et de Matthieu[23]. Juda Thaddée (ou Addaï) aurait évangélisé Édesse, l'Adiabène et le sud du royaume d'Arménie, dès les années 30 et avant sa mort, vers 45. Deux autres apôtres, sont mentionnés comme évangélisant les mêmes régions en collaboration avec lui durant la même période: Thomas qui poursuit son action jusque vers la fin des années 60 et Bar Tulmay (ou Bar Tolmay, probablement Barthélemy) dont la date de mort n'est pas donnée. L'apôtre Thomas fait un temps figure de tuteur de Juda Thaddée dans les chroniques qui racontent cette histoire.

Il faut noter que les trois territoires évangélisés était probablement à cette époque sous l'autorité de l'Adiabène, et que son roi Izatès II et toute sa famille, ainsi que le roi d'Édesse, Abgar V (peut-être son vassal) s'étaient tous les deux convertis au judaïsme quelques années auparavant. Toutes ces sources indiquent que ces deux rois ont accueilli la prédication des trois apôtres de façon bienveillante.

Theudas dans les Actes des Apôtres modifier

Dans les Actes des Apôtres, un important texte du Nouveau Testament, qui retrace les débuts du mouvement chrétien, apparaît un personnage nommé Theudas, ce qui est la forme latine de Thaddée.

Nous sommes à Jérusalem et « les apôtres » (probablement saint Pierre, saint Jean et quelques autres) viennent de se faire arrêter. Ils passent en jugement et l'un des auteurs du livre des Actes « fait parler une figure de premier plan du mouvement Pharisien, le rabbin Gamaliel, censé s'exprimer devant le Sanhédrin[24] » assemblée traditionnelle du peuple juif ainsi que son tribunal suprême. Il demande que l'on fasse sortir les accusés[25], puis il dit:

Hommes d'Israël, prenez bien garde à ce que vous allez faire à l'égard de ces gens-là. Il y a quelque temps déjà se leva Theudas (Thaddée), qui se disait quelqu'un et qui rallia environ quatre cents hommes. Il fut tué, et tous ceux qui l'avaient suivi se débandèrent, et il n'en resta rien. [...] Et maintenant, je vous le dis ne vous occupez plus de ces hommes, et laissez-les aller. Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d'avoir combattu contre Dieu[26] ».

Pour Mordillat et Prieur, ce passage montre qu'au moment de la rédaction des Actes des Apôtres[27], « la situation [des] partisans [de Jésus] est porteuse de menaces et de craintes à la fois pour eux-mêmes et pour les autres juifs[24]. »

Theudas chez Flavius Josèphe modifier

C'est de ce même personnage que semble parler Flavius Josèphe:

Pendant que Fadus était Procurateur de Judée (de 44 à 46), un magicien nommé Theudas (Thaddée) persuada une grande foule de gens de prendre leurs affaires avec eux et de le suivre vers le Jourdain; il prétendait être prophète et pouvoir, à son commandement, diviser les eaux du fleuve pour assurer à tous un passage facile et beaucoup furent convaincus par ces mots. Ce disant, il séduisit beaucoup de gens. Mais Fadus ne leur permit pas de s'abandonner à leur folie : il envoya contre eux un escadron de cavalerie qui les surprit, en tua beaucoup et en prit beaucoup vivants. Quant à Theudas, l'ayant fait prisonnier, les cavaliers lui coupèrent la tête et l'apportèrent à Jérusalem. Voilà donc ce qui arriva aux Juifs pendant le temps où Cuspius Fadus fut procurateur[28].
 
Le plus petit des deux bras du Jourdain à Baniyas.

L'action se déroule à l'époque d'une grande famine dans la région (43 - 46), au cours de laquelle tant les disciples de Jésus[29], que les rois d'Adiabène[30] et le roi Abgar V d'Osroène vont se mobiliser pour faire des collectes dans toute la Syrie (province romaine) et envoyer des bateaux dans la région afin d'approvisionner la population. Le but de Theudas (Thaddée) était peut-être de soustraire ces 400 personnes de cette situation, en les emmenant dans une contrée où la disette ne sévissait pas. Flavius Josèphe n'indique pas précisément où ces faits se déroulent. Dans la Doctrine d'Addai, il est dit qu'Addaï (Thaddée) est de Panéas (Baniyas (Golan)[31] ), sur le fleuve Jourdain. Si les gens qu'il a tenté d'emmener dans une contrée plus sereine étaient de sa patrie, il est logiquement parti vers le Nord, pour sortir de Palestine où la famine sévissait. Cette relation de Flavius Josèphe est alors totalement compatible avec la tradition qui le fait mourir vers 45 dans les environs de Beyrouth.

Culte modifier

Il est reconnu comme étant le saint de l'espoir, puisque c'était un être bon. C'est le saint protecteur des causes désespérées pour les catholiques, à l'instar de Sainte Rita de Cascia.

Il est le saint patron des causes perdues, celui qui continue quand plus rien ne retient, à part l'espoir et la foi d'aller au bout de ces espoirs.

Il est honoré le 28 octobre avec son frère Simon le Zélote.

Iconographie de Saint Jude modifier

 
Procession à Lima, Pérou.

Jude Thaddée est traditionnellement représenté portant l'image de Jésus à la main ou près de sa poitrine.

Attribut : la massue. Souvent placé aux côtés de Simon avec qui il prêche en Syrie et en Mésopotamie, il porte la massue avec laquelle il fut achevé lors de son martyre en Perse ou près de Beyrouth.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l Apostle Jude the Brother of the Lord, (Église orthodoxe aux USA.
  2. Voir à ce sujet Pierre-Antoine Bernheim, Jacques, frère de Jésus,  éd. Albin Michel, 2003, p. 28 et 33-34.
  3. a b c d et e Orthodoxwiki, Apôtre Jude, sur http://fr.orthodoxwiki.org. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Orthodoxwiki » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  4. Albert Khazinedjian, 40 ans au service de l'Eglise arménienne apostolique: Compendium, éd. L'Harmattan, Paris, 2009, p. 139.
  5. Voir entre autres (en) Yowhannes Drasxanakertci, History of Armenia, trad. Krikor H. Maksoudian, Scholars Press, Atlanta, 1987, p. 78 ; (en) Aziz S. Atiya, History of Eastern Christianity, University of Notre Dame Press, 1967, p. 315 ; (en) Khoren Narbey, A Catechism of Christian Instruction According to the Doctrine of the Armenian Church, trad. Ter Psack Hyrapiet Jacob, Diocese of the Armenian Church of North America, 1892, p. 86–87.
  6. (en) Aziz S. Atiya, op. cit. 316.
  7. Centre international de dialectologie générale, Travaux, Volume 1, 1955.
  8. Christelle Jullien, Apôtres des confins: processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002, p. 61.
  9. Christelle Jullien, Apôtres des confins: processus missionnaires chrétiens dans l'Empire Iranien, Groupe pour l'Étude de la Civilisation du Moyen-Orient, 2002, p. 67.
  10. Jean Marie Mayeur, Histoire du christianisme des origines à nos jours: Les Eglises D'Orient et D'Occident, éd. Desclée, 1998, p. 1103.
  11. Évangile attribué à Luc, VI, 16.
  12. Évangile attribué à Marc, III, 16s.
  13. Évangile attribué à Matthieu, X, 3.
  14. a b et c Liste des patriarches, sur nestorian.org
  15. a et b Voir par exemple: Doctrine d'Addaï, la Chronique d'Arbèles, la Chronique d'Édesse, Léroubna d'Édesse, « Histoire d'Abgar » ou Moïse de Khorène, « Histoire de l'Arménie », Livre II chapitres 35-36.
  16. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, livre I, chap. XIII, 1-22.
  17. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, Cerf, 2001, p. 227., (ISBN 978-2-204-06215-2).
  18. cf. TOB : Introduction à l'épître de saint Jude
  19. Pour justifier cette position qui apparaît au IVe siècle, on analyse la lettre de Jude, en faisant remarquer que celui-ci ne se présente pas comme faisant partie des apôtres et s'en distingue au verset 17.
  20. a et b Article « Apôtre Jude », sur orthodoxwiki.org
  21. Liste des patriarches, sur nestorian.org
  22. (en) Encyclopedia of Islam, Vol. 6, p. 631.
  23. Évangile attribué à Marc III, 16s : « Mc 3:16-Il institua donc les Douze, et il donna à Simon le nom de (Kephas) Pierre, puis Jacques, le fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques, (auxquels il donna le nom de Boanergès, c'est-à-dire fils du tonnerre) ; puis André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, le fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra. » La liste de l'évangile attribué à Matthieu 10:3 contient aussi Thaddée.
  24. a et b Gérard Mordillat, Jérôme Prieur, Jésus après Jésus, SEUIL, 2004, (ISBN 978-2-02-079892-1), p. 27.
  25. « un Pharisien nommé Gamaliel se lève au milieu du Sanhédrin », cf. Actes des Apôtres, 5, 33.
  26. Actes des Apôtres, 5, 34-39.
  27. Les Actes des Apôtres sont donnés pour avoir été rédigés dans les années 80, cette rédaction pourrait toutefois être plus tardive.
  28. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XX, V, 1.
  29. Actes des Apôtres, XI:27-30.
  30. Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, Livre XX II - 5
  31. Appelée aussi à l'époque « Césarée de Philippe ».

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Sources intéressantes modifier

Sur Addaï dans les deux Apocalypse de Jacques de Nag-Hamadi:

The Apostolic Tradition of Hippolytus of Rome (en anglais)

Justin Martyr's Dialogue with Trypho

1 Clement

Vulgate Prologues

St Victorinus of Poetovio: Commentary on the Apocalypse

The Canon Muratorianus

Lectionaries Old and New modifier

Anchor Bible Dictionary modifier

Thaddeus (Person) modifier

THADDEUS (PERSON) [Gk Thaddaios (Θαδδαιορ)].

One of the twelve disciples of Jesus (Matt 10:3; Mark 3:18). In Matt 10:3 variant readings include―Lebbaeus or―Thaddeus,surnamed Lebbaeus.The name is omitted from the Lukan lists of apostles (Luke 6:14–16; Acts 1:13), where the name―Judas son of James is inserted instead. If Luke‘s name is correct, the descriptions―Lebbaeus and―Thaddeus, surnamed Lebbaeus may have been added to avoid confusion with Judas Iscariot the traitor. They may be based on leb (―heart),the Hebrew root of―Lebbaeus, and be a term of endearment. The reference to Judas, not Iscariot, in John 14:22 probably refers to Thaddeus. See JUDAS (PERSON). No other person in the NT named James can be identified with any certainty with James the father of Thaddeus. In extracanonical literature, Thaddeus healed, preached to, and converted persons in Edessa in Mesopotamia. The story is preserved in the Greek and Syriac versions of the Acts of Thaddeus and an earlier account by Eusebius (Hist. Eccl. 1.13; 2.1. 6–8). Eusebius also mentions Thaddeus as one of the Seventy (1.13.4, 11; cf. Luke 10:1).

JOANN FORD WATSON

Barsabbas selon ABS modifier

Selon l'Anchor Bible Dictionary:

BARSABBAS (PERSON) [Gk Barsabbas (Βαρσαββας)]. Name of 2 persons in NT. The name Barsabbas most probably represents the Aram Bar-Shabba, ―sonofthesabbath.‖ 1. A surname of Joseph, who also had the Lat surname Justus (Acts 1:23). He was considered, but not chosen, for the place among the twelve disciples left vacant by the treachery of Judas Iscariot. Evidently, hehadbeenadiscipleofJesus,fortheonetotakeJudas‘placewastobeapersonalwitnesstothe ministry, resurrection, and ascension of Jesus (Acts 1:21–22). Joseph Barsabbas reportedly was one of the seventy disciples (Eus. Hist. Eccl. 1:12; see Luke 10:1). He allegedly drank snake venom in the name of Jesus without suffering any ill effects (Eus. Hist. Eccl. 3:39; see Mark 16:18). 2. A surname of Judas, one of two leading Christians in the church at Jerusalem who were sent to the churchesofAntioch,Syria,andCiliciatoconveythechurchcouncil‘sdecision on the acceptance of gentile believers (Acts 15:22–33). Judas and Silas, his companion, preached at Antioch for some time until the church dismissed them (v 33). According to v 34, a spurious text, Judas returned to Jerusalem, but Silas remained in Antioch. This verse probably was originally a marginal note that explained how Silas was in Antioch for Paul to choose him as a companion (v 40)[1].

VIRGIL R. L. FRY

Judas modifier

(Judas) grec à partir du nom hébreu Judah.

5. The brother of Jesus, mentioned by Jesus‘ townspeople (Mark 6:3 = Matt 13:55). Jesus had come to his own part of the country or hometown (Gk patris), but was unable to perform many miracles there. The townspeople were offended by his works and wisdom and sneered that they knew his father, mother, and brothers James, Joses, Judas, and Simon. Scholars generally assume that the town in question was Nazareth, though neither Mark nor Matthew identifies it and Mark had previously (2:1) reported that Jesus was at his house (oikos) in Capernaum. The reference to Judas as Jesus‘ brother most naturally suggests common parentage, though some early Church fathers thought Judas and the others were sons of Joseph by a previous marriage, and Jerome contended that the Gk word adelphai meant ―cousins.

Early tradition ascribed the book of Jude (a shortened form of the name Judas) to this brother. Scholars are divided over the matter. On the one hand, the book is generally dated around the end of the 1st century, too late for even a younger brother of Jesus, and it seems to look back upon the time of the apostles (v 17). On the other hand, it is difficult to understand why someone would choose as a pseudonym the name of so obscure a person. (See JUDE, EPISTLE OF; also Mark NCBC).

PAUL L. REDDITT p. 4801

7. Another of the twelve disciples, other than Judas Iscariot. In Luke 6:14–16 and in Acts 1:13 he is described as Judas iakōbou, ―son of James‖ (not ―brother as in several versions). The James intended here has not been conclusively identified. In John 14:22 Judas is mentioned as ―Judas (not Iscariot), although Brown maintains that this refers to yet another Judas (John 641).

This Judas is usually identified with the Thaddeus mentioned in the lists of Matt 10:3 and Mark 3:18. Brown believes that this equation is a mistaken tradition based on attempted gospel harmonies (John 641;also Barrett 1956: 388). If Judas and Thaddeus are the same person, then Thaddeus and Lebbaeus, the equivalent found in some mss, were likely hypocoristic names used to avoid confusion with Judas Iscariot. Brown (John 641) believes that the ― (not Iscariot)‖ in John 14:22 is a later scribal addition, andthe 5th century OL codex Veronensis reads ―Judas sed alius‖ (―the other‖) in John 14:22; thus the earliest text may have read simply ―Judas,‖ with later changes being made to distinguish him from Judas Iscariot (Barrett 1956: 388).

Judas is not to be equated with Judas the brother of Jesus (#5 above; ISBE 2: 1115; cf. Koester 1965: 296–97). Neither is he the same as the author of the book of Jude, as was maintained by Tertullian (Barclay 1960: 198). The identity of Judas is further confused by a variety of other ms readings for John 14:22. In the Curetonian Syr Gospels (2d–7th centuries) he is ― (Judas) Thomas = Judas the Twin (Acts NICNT, 44, n. 46). In the Sinaitic Syr (2d–7th centuries) only ―Thomas‖ is present. This is part of the Syriac tradition that Judas and Thomas are the same person (Gos. Thom. 80:10). In the Coptic Sahidic (3d–6th centuries), however, he is ―Judas the Cananean, intended to equate him with the apostle Simon the Cananean (John AB, 641). The OL codices Vercellinis, Veronensis, Sangermanensis, and Claromontanus (all 4th–9th centuries) all read ―Judas Zealotes‖ for the name in the list of Acts 1:13, as does the Epistola Apostolorum (before 150 A.D.; Lake and Cadbury 1932: 14). Whatever his identity, the only event the Gospels record of his career is John 14:22, where he asks Jesus, ―Lord, how is it that you will manifest yourself to us, and not to the world?

ROBERT D. MILLER II p. 4802

Barthélemy modifier

Selon l'Anchor Bible Dictionary:

BARTHOLOMEW (PERSON) [Gk Bartholomaƒos (ΒαρθολομαϜος)].

Bartholomew appears in all four lists of the twelve disciples of Jesus (Matt 10:3; Mark 3:18; Luke 6:14; Acts 1:13), but he is otherwise unmentioned in the NT. Bartholomew is quite likely an Aram patronymic [Bar-Talmai] for ―filsdeTholami (cf. Septante Josh. 15:14) or―filsdeTholomaeus (cf. Jos. Ant. 20.1.1 §5), a name found in several forms in the Gk OT and Josephus.

From the 9th century onward Bartholomew generally has been identified with NATHANAEL. This is based on the conjecture that Nathanael is a surname of Bartholomew, so that his full name would have been Nathaneal Bar-Tholami (cf. Simon Bar-Jonah). Several factors point in this direction. (1) Since the synoptic gospels never mention Nathanael, while John never mentions Bartholomew, the juxtaposition of the names Philip and Bartholomew in the synoptic lists of the Twelve (not in the list in Acts) suggests the close relationship between the two depicted in John 1:43–51. Study of the apostolic lists indicates pairing and grouping into fours; this suggests that Bartholomew and Philip were companions in the second group headedbyPhilip.(2)John‘sgospeltreatsNathanaelasanapostle.AllofthecompanionsofNathanaelare apostles (John 1:35–51) and Nathanael appears as a member of a group of apostles (John 21:1–2).Christ‘s promisetoNathanael,thathewouldbeawitnesstothecentralroleoftheSonofManinGod‘srevelation to men, suggests an apostolic function (John 1:50–1). (3) Since Bartholomew is quite likely a patronymic, its bearer would be expected to have another name as well.Arguments have been raised against each of the above factors.

  • (1) The juxtaposition of Philip and Bartholomew in the synoptic lists may be fortuitous, because in the Acts list they are not together.
  • (2) Since there is nomention of Nathanael during Jesus‘ ministry, his interaction with Jesus in John 1:43–51 does not necessarily imply a formal call to apostleship.
  • (3)The name ―Bartholomew may stand by itself in the apostolic lists as a proper name. It is not necessarily a patronymic. The patronymic is normally

expressed in the lists by the Greek genitive, not by the Aramaic bar. If the identification of Bartholomew with Nathanael is correct; Philip brought Bartholomew (Nathanael), a native of Cana of Galilee (John 21:2), to acknowledge Jesus as the Messiah (John 1:45–46). The description of his encounter with Jesus is found in John 1:47–51. A true Israelite, without guile, Nathanael gave a profound declaration of the messianic identity of Jesus. Jesus, in turn, stated that Nathanael would see even greater demonstrations of messianism. If the identification of Bartholomew with Nathanael is incorrect, then we have no NT information about Bartholomew other than the four lists.

Since the identification of Bartholomew with Nathanael is not conclusive, to assume it without question is to go beyond the evidence. Certainty is unattainable with the present evidence, but to reject categorically the identification is likewise unwarranted.

Traditional stories about Bartholomew abound, but few appear to be trustworthy. According to the ―Genealogies of the Twelve Apostles, Bartholomew was of the house of Naphtali, and his name was formerly John, but Jesus changed it because of John the son of Zebedee, the beloved. Eusebius (Hist. Eccl. 5.10.3) reports that Bartholomew preached the gospel in India and left behind the Gospel of Matthew―in the actual Hebrew characters. Traditions also claim that Bartholomew ministered in Armenia, Phrygia, Lycaonia, Mesopotamia, and Persia. Several traditions are also associated with his death. One tradition states that Bartholomew brought the Gospel to India and to Greater Armenia, where he was flayed alive and beheaded. The Martyrdom of Bartholomew states that he was placed in a sack and cast into the sea.

A few apocryphal works are also traditionally associated with Bartholomew. Jerome, in the preface to his commentary on Matthew, mentions a Gospel of Bartholomew. Apart from its condemnation by the Decretum Gelasianum we know little about this work. A late rwork, ―The Questions of Bartholomew, extant in five recensions, maybe based in part on this earlier work. A Coptic―Book of the Resurrection of Christ by Bartholomew the Apostle is extant in several fragments. Authentic association of these works with the apostle Bartholomew is highly doubtful[2].

Bibliography

  • Brownrigg, R. 1974. The Twelve Apostles. New York.
  • Budge, E. A. W. 1901. The Contendings of the Apostles. 2 vols. London.
  • Leidig, E. 1980. Natanael, ein Sohn des Tholomäus.TZ 36:374–75.

MICHAEL J. WILKINS

Épître de Jude modifier

JUDE, EPISTLE OF. The Epistle of Jude was written to warn against false teachers and is found as the 26th book in the NT canon. ——— A. Form and Structure B. Literary Relationships C. Theological CharacterD. The Opponents E. Date F. Authorship G. Destination H. Message ——— A. Form and Structure A careful analysis of the structure of Jude is essential to an adequate understanding of it: 1–2 Address and Greeting 3–4 Occasion and Theme 3 A. The Appeal to Contend for the Faith 4 B. The Background to the appeal: The False Teachers, Their Charecter and Judgment (forming Introductory Statements of Theme for B1) 5–23 Body of the letter 5–19 B1. The Background: A Midrash on Four Prophecies of the Doom of the Ungodly 5–7 ―Text‖ 1: Three Old Testament Types 8–10 + interpretation (9) including secondary ―texts‖ 1a: Michael and the Devil 11 ―Text‖ 2: Three More Old Testament Types 12–13 + interpretation (12–13) including secondary allusions 14–15 ―Text‖ 3: A Very Ancient Prophecy 16 + interpretation 17–18 ―Text‖ 4: A Very Modern Prophecy 19 + interpretation 20–23 A1. The Appeal 24–25 Concluding Doxology This analysis should make clear that in form Jude is a letter which contains (in vv 4–19) a ―midrash‖ or section of formal exegesis. It is important to notice how the initial statement of the theme of the letter (vv 3–4) contains two parts (A and B) which correspond, in reverse order, to the two parts of the body of the letter (B1 and A1). The main purpose of the letter is the appeal ―to contend for the faith‖ which is announced in v 3 and spelled out in vv 20–23. But v 4 explains that this appeal is needed because the readers are in danger of being seriously misled by certain false teachers. The claim made in v 4 that these teachers are people whose ungodly behavior has already been condemned by God is then substantiated by the exegetical section (vv 5–19) which argues that they are the ungodly people of the last days to whom many scriptural types and prophecies of judgment refer. Despite its length and central position, the discussion of the false teachers (vv 4–19) is not the main object of the letter. It establishes the danger in which the readers are placed by the influence of the false teachers and so performs an essential role as background to the appeal, but the real climax of the letter is reached only in the exhortations of vv 20–23. In vv 4–19 Jude establishes the need for his readers to ―contend for the faith,‖ but only in vv 20–23 does he explain what ―contending for the faith‖ involves. Thus his negative polemic against the false teachers is subordinate to the positive Christian teaching of vv 20–23. Further explanation of the structure of the ―midrash‖ (vv 4–19) is needed. This is a very carefully composed piece of scriptural commentary which argues for the statement made in v 4. Though the form of argument will be strange to modern readers, its hermeneutical presuppositions and exegetical methodswere widely accepted in contemporary Judaism and can be paralleled especially from the Qumran commentaries on Scripture (the pešar m), as well as from some other parts of the NT (e.g. 1 Pet 2:4–10). There are four main ―texts‖ (vv 5–7, 11, 14–15, 17–18), each followed by a section of interpretation (vv 8–10, 12–13, 16, 19). These ―texts‖function as texts in the midrash, but are not all scriptural quotations: in fact, none is an actual quotation from our canonical OT. The first pair of ―texts‖ (1 and 2) are summaries of Scripture: three groups of people (in text 1) and three individuals (in text 2) who were famous scriptural examples of divine judgment and here function as types of the false teachers who are similarly doomed to judgment. ―Texts‖3 and 4 form a second pair, this time of verbal prophecies of the false teachers. ―Text‖3 is quoted from 1 En. 1:9 and ―text‖4 from oral tradition of the apocalyptic teaching of the apostles: they show that the false teachers and their doom have been prophesied from the very earliest times up to the most recent times. Despite the somewhat anomalous nature of the ―texts,‖ the midrashic structure of texts followed by interpretations is clear, since the distinction between text and interpretation is marked in three ways: (1) The tense of the verbs in the ―texts‖ is past or future, referring to types in the past or prophesying the future (in ―texts‖2 and 3 the aorists are prophetic past tenses), whereas the interpretations use present tenses, referring to the fulfillment of the types and prophecies at the present time, i.e. in the form of Jude‘s opponents. (2) Phrases with houtoi (―these people‖) are used in a formulaic way to introduce each section of interpretation. These resemble similar formulae used in the Qumran commentaries (4QFlor 1:2, 3, 11, 12, 17; 4QpIsa 3:7, 9, 10, 12; 4QpIsab 2:6–7, 10) and occasionally elsewhere (Gal 4:24; 2 Tim 3:8). In Jude they serve to identify the false teachers as the people to whom the prophecies refer, and so make the transition from the prophecy to its application to the false teachers. In each case the interpretation then describes the false teachers in a way which conforms to the prophecy. (3) Introductory formulae introduce ―texts‖1, 3 and 4, and distinguish ―texts‖3 and 4 from the preceding sections of interpretation. ―Text‖2 lacks an introductory formula, but is sufficiently marked out by its form as a prophetic woe-oracle. In addition to the four main ―texts,‖ there is a secondary ―text‖ (1a), which is introduced in v 9 to help the interpretation of ―text‖1. This is a summary of an apocryphal account of the death of Moses. The use of such a secondary text in the course of the interpretation of another text can be paralleled in the Qumran commentaries, as can the incorporation of implicit allusions to other texts in the course of the interpretation of a given text, a practice which Jude adopts in vv 12–13, where there are allusions to Ezek 34:2; Prov 25:14; Isa 57:20; 1 En. 80:6. Exegetical techniques used in the midrash include the lavish use of catchword connections. Words from the same stem are used to link ―texts‖ together (the practice known by the rabbis as gezera sawa), to link a ―text‖ to its interpretation, and to link the introductory statement of theme (v 4) to the ―texts.‖ For example, the catchword ―ungodly‖ links ―texts‖3 and 4 (vv 15, 18), and both these ―texts‖ to v 4. But not all the catchword connections are visible in English translations. Again, such use of catchword connections can be amply paralleled at Qumran and elsewhere (e.g. 1 Pet 2:4–10). Thus Jude‘s midrash resembles the Qumran commentaries in its use of exegetical formulas (especially the houtoi phrases) and exegetical methods (especially catchword connections). In form it resembles especially the so-called ―thematic pešar m‖ (such as 4QFlor). It also shares with the Qumran commentaries, as also with much early Christian exegesis, the hermeneutical presupposition that Scripture is prophetic of the last times in which the interpreter and his community are living, and indeed actually refers to themselves and their enemies. It seems that Jude‘s midrash is an unusually sustained and elaborate exercise in the kind of scriptural exegesis which must have been typical of the early Church from an early date and declined to the extent that Christianity moved away from its Palestinian Jewish origins. B. Literary Relationships Many of Jude‘s pervasive allusions to the OT have already been noticed in section A. Scholars have often supposed that Jude, like most NT writers, used the LXX version, but the evidence is in fact against this. He uses some standard items of Jewish Greek vocabulary and idiom, which are found in the LXX, but none of his many allusions to specific verses of the OT echoes the language of the LXX. Moreover,some of his allusions depend on a meaning of the Hebrew text which is not rendered in the LXX. In two cases (Prov 25:14: Jude 12; Isa 57:20: Jude 13) the LXX gives a quite different sense from that of the Hebrew, and Jude is plainly following the Hebrew. In a third case (Ezek 34:2: Jude 12), while Jude‘s dependence on the LXX is not impossible, his allusion is closer to the Hebrew. It seems, therefore, that it was with the Hebrew Bible that Jude was really familiar. When he wished to allude to it, he did not stop to find the LXX translation, but made his own translation, in terms appropriate to the style and content of his work. Jude evidently set high value not only on Jewish Scriptures which are now canonical, but also on apocryphal works. Besides his explicit quotation from 1 Enoch in vv 14–15 (1 En. 1:9), there are further allusions in v 6 (cf. 1 En. 10:4–6, 12; 12:4; 15:3; 15:7; and perhaps also 2 En. 7:2; 18:4–6) and in v 13 (1 En. 80:6), while the scheme of four metaphors from nature in vv 12b–13 seems to relate to 1 En. 2:1–5:4; 80:2–7. We cannot be sure of the extent of the Enochic corpus he knew, but he was evidently very familiar with parts of our 1 Enoch. He treats Enoch, whose prestige he indicates in the phrase ―the seventh from Adam‖ (Jude 14; cf. 1 En. 60:8; 93:5; Jub. 7:39), as an authoritative prophet. Since he also treats an oral prophecy of the apostles (v 18) as authoritative prophecy, we do not have to conclude that he had a canon of Scripture which included the Enoch literature along with OT books. He may (like the author of 4 Ezra 14) have treated apocalypses such as 1 Enoch as authoritative literature alongside the OT canon. The evidence is not sufficient to determine the exact status the Enoch literature held for Jude. As for his text of Enoch, there are some indications in v 6 and vv 14–15 that he knew the Aramaic original rather than, or as well as, the Greek version, though since the relevant chapters of 1 Enoch in Greek are extant only in one manuscript, we cannot be entirely sure that he did not know a form of the Greek text closer to the Aramaic than ours. Another apocryphal work was the source of Jude‘s reference to the dispute over the body of Moses (v 9). This story is no longer extant in the form Jude knew it, but from various sources it can be reconstructed with high probability and in some detail (see Bauckham, Jude, 2 Peter WBC, 47–48, 65– 76), as follows: Joshua accompanied Moses up Mount Nebo, where God showed Moses the land of promise. Moses then sent Joshua back, saying, ―Go down to the people and tell them that Moses is dead.‖ When Joshua had gone down to the people, Moses died. God sent the archangel Michael to remove the body of Moses to another place and to bury it there, but Samma˒el, the devil, opposed him, disputing Moses‘ right to honorable burial. [The text may also have said that the devil wished to take the body down to the people, so that they would make it an object of worship.] Michael and the devil engaged in a dispute over the body. The devil slandered Moses, charging him with murder, because he slew the Egyptian and hid his body in the sand. But Michael, not tolerating the slander against Moses, said, ―May the Lord rebuke you, devil!‖ At that the devil took flight, and Michael removed the body to the place commanded by God. Thus no one saw the burial-place of Moses. This story may have been known to Jude as the ending of the Testament of Moses, whose extant Latin text breaks off before the end. The probability of this would be increased if, as some scholars have thought, there are allusions elsewhere in Jude to the extant text of the Testament of Moses (Jude 16: cf. T. Mos. 7:7, 9; 5:5; Jude 3: cf. T. Mos. 4:8), but these alleged allusions are far from certain. That there is a close relationship between Jude and 2 Peter is obvious to any careful reader. The resemblances are largely between Jude 4–13, 16–18, and 2 Pet 2:1–18; 3:1–3. Almost all scholars have agreed that in view of the degree of close verbal resemblance the relationship must be a literary one. The view that Jude is dependent on 2 Peter was once common, but in the last half-century has received almost no support from scholars. A few recent writers have postulated a common source used by Jude and 2 Peter, but by far the most widely accepted view is that 2 Peter is dependent on Jude. A strong reason to prefer this view is that while much of the content and some of the words of Jude 4–19 reappear in 2 Peter, Jude‘s elaborate midrashic structure and exegetical techniques do not. It is much more difficult to imagine Jude constructing his complex midrash from the material in 2 Peter than to imagine the author of 2 Peter discarding the midrashic features of Jude‘s work as he reused some of the material for other purposes.It has sometimes been claimed that Jude shows acquaintance with the Pauline literature, but the terminology Jude shares with Paul is really no more than the common vocabulary of the early Church. C. Theological Character In much recent scholarship Jude has been placed, along with other ―late‖NT writings, under the general umbrella of ―early Catholicism.‖ In part, this is a result of associating Jude closely with 2 Peter, which is generally classified as ―early Catholic.‖ However, it is a mistake to suppose that because material from Jude has been taken over by 2 Peter, the context and character of the two letters are similar. Careful redaction-critical study of 2 Peter‘s use of Jude shows that the author has adapted the material he borrowed from Jude for a different context and a different purpose. Jude‘s language about ―the faith‖ in vv 3 and 20 also contributes to the judgment that the work is ―early Catholic.‖ Jude is supposed to view the Christian message as a fixed body of credal belief which is authoritatively transmitted from the apostolic age. However, the objective use of pistis (―faith‖) to mean ―what is believed‖ can be paralleled in Paul (Gal 1:23), where it refers simply to the gospel. The notion of a body of orthodox doctrine needs no more to be read into Jude‘s use of the term than it does into Paul‘s. The concept of tradition in Jude 3 can also be amply paralleled in Paul, who frequently refers his readers back to the traditions he delivered to them when he founded their churches as an unalterable standard of Christian truth (e.g. 1 Cor 11:2, 23; 15:3; 2 Cor 11:4; Gal 1:8–9). Two further features, in addition to the development of fixed credal orthodoxy, which are usually considered characteristic of ―early Catholicism‖ are the fading of the imminent eschatological expectation and the growth of institutionalized office in the Church. In Jude, however, the Parousia hope is lively and pervades the letter (vv 1, 14, 21, 24). The whole argument of the midrash (vv 4–19) hinges on the expectation that Jude‘s opponents are to be judged by the Lord at his Parousia and so presupposes an imminent Parousia. As for ecclesiastical officials, they are not so much as mentioned in Jude. Jude‘s opponents were evidently charismatics who claimed prophetic revelations, but his response is not the ―early Catholic‖ one of restricting charismatic activity to ecclesiastical officials or subjecting it to their control. He addresses not officials but the whole community, who all enjoy the inspiration of the Spirit in charismatic prayer (v 20) and are all responsible for upholding the gospel (v 3). The usefulness of the general concept of ―early Catholicism‖ is in any case beginning to be seriously questioned, but it should at least be quite clear that it is inapplicable to Jude. The evidence points rather to Palestinian apocalyptic Jewish Christianity as the milieu to which Jude belongs. We have seen (in section A) that the midrash section (vv 4–19) shows the author to be an accomplished practitioner of Jewish exegesis of a kind which can be most closely paralleled in the Qumran literature and is not typical of the literature of Diaspora Judaism. His use of the Enoch literature and the apocryphal account of the death of Moses point in the same direction, as does his dependence on the Hebrew Bible (see section B above). D. The Opponents The opponents against whom Jude warns his readers have usually been thought to be gnostics. Few modern scholars are willing to identify them with a specific gnostic sect, and many speak cautiously only of ―incipient Gnosticism,‖ such as may also be characteristic of Paul‘s opponents in Corinth or the Nicolaitans in Revelation. However, secure exegetical evidence for specifically gnostic teachings cannot be found in Jude. His polemic seems entirely aimed against the opponents‘ practice and advocacy of immorality: they must, therefore, have been people who were in principle libertines. Their immorality must have been real, not a polemical slur, since it is the sole reason for Jude‘s attack on them. He is not casting aspersions on the morality of people he really disagrees with for other reasons. Everything he says about them can be directly related to their antinomianism. This antinomianism could have been one of the streams which flowed into later Gnosticism, but it is not itself distinctively gnostic. The opponents were evidently itinerant charismatics who had arrived in the church or churches to which Jude writes. They reject all moral authority, whether that of the law of Moses (vv 8–10) or that of Christ himself (vv 4, 8). Their denial of Christ as Master and Lord (v 4) is not to be understood as a doctrinal error, but as rejection of his moral demands: by their immoral practice they in effect disown him asMaster and repudiate his authority as Lord. Evidently they understood the grace of God in Christ (v 4) as a deliverance from all external moral constraint, so that the man who possesses the Spirit (v 19 is Jude‘s response to this claim) becomes the only judge of his own actions, subject to no other authority. Like the Corinthians, whose slogan was ―All things are lawful for me‖ (1 Cor 6:12; 10:23), they take Christian freedom to mean that the really spiritual person is free from the constraints of conventional morality. In their indulgence in sexual misconduct (vv 6–8, 10), they may have been deliberately flouting accepted standards of Jewish morality and conforming to the greater permissiveness of pagan society. For their authority to behave in this way, they appealed to their charismatic inspiration, manifested in prophetic visions (―dreaming,‖v 8, is a pejorative reference to these), in which perhaps they received revelations of the heavenly world and their own exalted status in it. The most puzzling feature of the opponents, their attitude to angels (vv 8–10), is probably to be understood with reference to angels as guardians of the Law and of the moral order of the world. When accused of sin by the standard of the law of Moses or of the order of creation, they spoke disparagingly of the angels who gave the Law and administered the moral order of the world, alleging that these angels were motivated by ill-will toward humanity. Such an attitude to the angels of the Law does resemble the views of many later gnostics, but it stops far short of the cosmological dualism characteristic of these gnostics, for whom the hostile angels were the creators and lords of the material world. Jude‘s opponents were not simply members of the Church, but teachers: vv 11–13 portray them, with appropriate OT types, as people who lead others astray and, notably, as shepherds who feed themselves instead of the flock. They were present at the Church‘s fellowship meals (v 12), where no doubt they imparted their prophecies and teachings to the Church. They gathered their own faction of followers, who considered themselves truly in possession of the Spirit (v 19). It is possible, though by no means certain, that Pauline teaching may have had some influence on the opponents. They could have been taking to an extreme and misinterpreting Paul‘s teaching about grace and the Law. Not only did Paul himself recognize and oppose the danger of an antinomian distortion of his teaching on Christian freedom (Rom 3:8; 6:1, 15; Gal 5:13), but also the blaspheming of angels, so distinctive of Jude‘s opponents (vv 8–10), is not too distant from some of Paul‘s treatment of the angels of the Law and ―the elemental spirits of the world‖ (Gal 3:20; 4:3; 8–9; Col 2:8–23; Rom 8:33–39). E. Date In the history of scholarship Jude has been assigned to a very wide range of dates, from the 50s to the late 2d century. Recent scholars are not inclined to date the work very far into the 2d century, but many consider a date relatively late in the 1st century to be probable. However, the most important factor in this opinion is the classification of Jude as an ―early Catholic‖ work, which we have already seen to be unjustified (section C above). Nor does the character of the opponents‘ teaching (see section D above) require a late date, since it is not developed Gnosticism. A late date has also been deduced from v 17, in which the author is often thought to be looking back on the apostolic age as an era now past. However, this is by no means a necessary understanding of the verse and is probably a mistaken one. It is not the apostles themselves, but their predictions, which belong to the past. As in vv 3 and 5, Jude is recalling his readers to the instruction they received at their conversion, from the apostles who founded their churches. The apocalyptic prophecy of v 17 formed part of the initial Christian teaching which was given to these churches at their foundation. Understood in this way, Jude‘s statement is parallel to many of Paul‘s in which he refers his readers back to the teaching he gave them when he established their churches (1 Cor 15:1–3; Gal 1:9; 1 Thess 4:1–2; 2 Thess 2:5), with the one difference that, since Jude is evidently writing to churches he did not found himself, he speaks of the apostles‘ teaching rather than his own (but cf. Rom 6:7; 16:17). If v 18 (―they said to you‖) means that Jude‘s readers themselves had heard the apostles‘ preaching at the time of the founding of their churches, then the passage suggests an earlier rather than a later date for the letter. If 2 Peter is dependent on Jude (see section B above), then the date of 2 Peter is a terminus ad quem for Jude, but scholarly opinions on the date of 2 Peter differ almost as much as do those on the date of Jude. Perhaps all that can be said, in general, is that the letter of Jude gives a general impression ofprimitiveness and contains nothing that requires a late date. It could very plausibly be dated in the 50s, and might be one of the earliest of the NT writings. F. Authorship The letter is attributed to ―Judas, a servant of Jesus Christ and brother of James‖ (v 1). This Judas (traditionally in English ―Jude‖) has usually been identified as Judas the brother of Jesus, who is mentioned in Matt 13:55; Mark 6:3; and Hegesippus (apud Euseb. Hist. Eccl. 3.19.1–20.6). Other identifications have occasionally been suggested, but are implausible because they do not satisfactorily account for ―brother of James.‖ Since for purposes of identification reference would normally be made to one‘s father, not one‘s brother, the James in question must have been very well-known. The only man in the early Church who could be called simply James without risk of ambiguity was James the Lord‘s brother. However, the question arises whether the letter was really written by Judas the brother of Jesus or is a pseudepigraphal work attributed to Jude by a later writer. There is no scholarly consensus on this point. Against the pseudepigraphal hypothesis, it has sometimes been argued that Jude was too obscure a figure in the early Church for a later writer to adopt him as a pseudonym that would lend authority to his work. Though this may be true of large parts of the early Church, it would not be true of Palestinian Jewish- Christian circles, where the blood relations of Jesus were prominent in the leadership of the churches until well into the 2d century, or in East Syrian Christianity, whose favorite apostle, Judas Thomas, came to be considered the twin brother of Jesus and thereby identified with Judas the brother of Jesus. However, it is unlikely that a pseudepigraphal work from either of these contexts would have described Jude in the way he is identified in v 1. A Syrian writer would certainly have called his pseudonym Judas Thomas (or Didymus), as Syrian Christian literature always does. A Jewish-Christian writer would surely have given Jude his common title ―brother of the Lord,‖ which, in such circles, would not only distinguish him from other Judases, but would indicate his authoritative status. That this title is not used is much more easily explained if the letter is authentic. Not wishing to claim an authority based on mere blood-relationship to Jesus, Jude avoids calling himself ―brother of the Lord,‖ which readers would have taken (especially in a letter opening) as his claim to authority. Instead, he bases his authority to address his readers on his being ―a servant of Jesus Christ‖ (cf. Phil 1:1). Of Judas the brother of Jesus, we know little. One of the four brothers, probably younger than James (Matt 13:55; Mark 6:3), he was presumably, like the other brothers, not a follower of Jesus during his ministry (Mark 3:21, 31), but became a believer after the resurrection (Acts 1:14). According to 1 Cor 9:5, Jesus‘ brothers became traveling missionaries, and this general reference probably includes Jude, especially as it most likely does not include James, who seems to have remained in Jerusalem. Jude‘s missionary labors would most probably be among Jews, but not necessarily in Palestine: he could have gone to the Diaspora. Julius Africanus (apud Euseb. Hist. Eccl. 1.7.14) says that the family of Jesus spread the gospel throughout Palestine, starting from Nazareth and Cochaba (most likely Kaukab in Galilee, northwest of Sepphoris, rather than Kaukab in Transjordan): this confirms both the missionary role and other indications that the family remained based in Galilee. The only other possibly reliable information is Hegesippus‘ story (apud Euseb. Hist. Eccl., 3.19.1–20.8) about the grandsons of Jude (whose names are given in another fragment as Zechariah and James). As descendants of David and related to Jesus the Messiah, they were denounced as politically dangerous and brought before the emperor Domitian. But when they explained that they were only poor farmers, working with their own calloused hands, and that the messianic kingdom they expected was heavenly and eschatological, the emperor dismissed them as harmless and ordered the persecution of the Church to stop. Hegesippus adds that they became leaders of the churches and survived until the reign of Trajan. No doubt the story preserves some historical memory, but it has a clearly apologetic thrust in showing that the emperor himself had recognized that Jewish Christianity was not a political danger, while the trial before Domitian himself and especially his ordering persecution to cease as a result are improbable. Thus it would be unwise to trust the chronological implications of the story: that Jude had grandsons who were adult in the reign of Domitian and (even less trustworthy because not stated by Hegesippus) that Judehimself was then dead. But if Jude, as one of the younger brothers of Jesus, were born ca. A.D. 10, he could have had grandsons aged thirty in A.D. 90, when he himself would be eighty. Thus, even if the letter had to be dated fairly late in the 1st century, it could still be an authentic letter of Jude. But, as we have seen (section E), there is no reason to date it so late. A late dating of Jude is the major reason why many scholars have concluded it must be pseudepigraphal. If we reject that reason, there remains only one obstacle to its authenticity: the language of the letter, which has often been said to be Greek too good to be attributable to a Galilean Jew of peasant stock. Although the author was certainly a Semitic speaker who habitually used the OT in Hebrew and probably read the book of Enoch in Aramaic (see section B), his command of literary Greek is quite impressive. However, this should not be exaggerated. A wide vocabulary, which Jude has, is easier to acquire than skills in grammar and style, which are adequate but not remarkable in Jude. The kind of skills he shows (see Bauckham Jude, 2 Peter WBC, 6–7) are the rhetorical skills which a Jewish preacher in Greek would need to acquire and which he could acquire from familiarity with Jewish literature in Greek and from much listening to Jewish and Christian sermons. It is not easy to estimate how competent in Greek a Galilean Jew would have been, but in Jude‘s case, if his missionary career took him among Greek-speaking Jews, there seems no reason why he should not have acquired the degree of competence displayed in this letter. Finally, it should be noted that the character of the letter—its exegetical methods (section A above), its indebtedness to Palestinian Jewish literature (section B above) and haggadic traditions, its apocalyptic perspective (section C above)—is entirely consistent with authorship by a Palestinian Jewish-Christian leader of the first generation, as Judas the brother of Jesus was. The preservation of this short letter in the NT therefore affords us a rare glimpse into those early Palestinian Christian circles in which Jesus‘ own blood relations were leaders. G. Destination Little can be said about the destination of the letter. The formal opening (vv 1–2) identifies it as a real letter, and, as the specific occasion for writing (v 4: itinerant teachers from elsewhere have been misleading the readers) and the particular characteristics of the opponents (section D above) indicate, it is not a general letter to all Christians, but an occasional letter to a specific church or group of churches. The latter possibility might explain the failure to specify a place in v 1, but specific destinations were sometimes omitted when letters were later copied for the benefit of a wider readership. Both the identity of the author and the Jewishness of his letter suggest that the recipients would probably be Jewish Christians. On the other hand, although antinomianism was not unknown in 1st- century Judaism, the antinomian teaching of the opponents points most plausibly to a gentile environment (as with the antinomian problems in Paul‘s Corinth and in the churches of the book of Revelation). Perhaps we should think of a predominantly, but not exclusively, Jewish-Christian community in a gentile environment. H. Message In appreciating the message of Jude, it is important to bear in mind the structure explained in section A above. The purpose of the letter, to urge the readers ―to carry on the fight for the faith‖ (v 3), is really only fulfilled in vv 20–23. The exegetical section (vv 4–19) about the false teachers establishes the danger they pose to the readers, while vv 20–23 explain how the readers should respond to this danger, or, more positively, how, in the light of this danger, they are ―to carry on the fight for the faith.‖ The danger is antinomianism, the claim that the gospel frees Christians from moral obligation. Such teaching and the immoral behavior which follows from it incur divine judgment: this point is made by identifying the opponents as the sinners of the last days whose judgment has been predicted all along. The true gospel, on the other hand, which Jude‘s readers must maintain in the face of antinomian teaching is a gospel with necessary moral implications. It must be lived out in a way of Christian life which Jude summarizes in four injunctions in vv 21–22: (1) the gospel (―your most holy faith‖) received from the apostles, with its clear moral implications, must be the foundation on which the Christian community is to be built; (2) prayer under the inspiration of the Spirit shows a reliance on God to be distinguished from the propheticinspiration claimed by the opponents; (3) the readers must maintain their place in God‘s love by obeying his will; (4) they must live in expectation of the Lord‘s coming, when he will show mercy to those who remain faithful to him. Thus obedient discipleship leads to eschatological salvation, by contrast with the path of immorality, which is leading the antinomians to eschatological judgment. Jude‘s denunciation of the opponents, because of the serious danger they pose to his readers, is accompanied by a genuine pastoral concern not only for those they have led astray but even for the opponents themselves. Although the text of vv 22–23, which advises the readers on how to deal with the opponents and their followers, is uncertain, the general advice is clear: to exercise Christian love, but in connection with great care to avoid the contaminating effect of the opponents‘ influence. The doxology (vv 24–25), which has often been admired, depends on liturgical tradition, but is nevertheless framed to conclude the message of the book. It is in effect a confident prayer that God will preserve the readers from the spiritual disaster with which the false teaching threatens them, and bring them to the destiny he intends for them, when they will be presented as perfect sacrifices in his heavenly temple. All the concerns of the letter are finally aimed at this goal: that the Church should be fit to be offered to God‘s glory. Bibliography Albin, C. A. 1962. Judasbrevet: Traditionen Texten Tolkningen. Natur och Kultur. Stockholm. Bauckham, R. J. 1988. The Letter of Jude: An Account of Research. ANRW 2/25/5: 3791–826. ———. 1990. Jude and the Relatives of Jesus in the Early Church. Edinburgh. Busto Saiz, J. R. 1981. La carta de Judas a la luz de algunas escritos judios. EBib 39: 83–105. Cantinat, J. 1973. Les Ep tres de Saint Jacques et de Saint Jude. SB. Paris. Chaine, J. 1939. Les ép tres catholiques. 2d ed. EBib. Paris. Ellis, E. E. 1978. Prophecy and Hermeneutic in Jude. Pp. 221–36 in Prophecy and Hermeneutic in Early Christianity, ed. E. E. Ellis. WUNT 18. Tübingen. Eybers, I. H. 1975. Aspects of the Background of the Letter of Jude. Neot 9: 113–23. Gunther, J. J. 1984. The Alexandrian Epistle of Jude. NTS 30: 549–62. Hahn, F. 1981. Randbemerkungen zum Judasbrief. TZ 37: 209–18. 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RICHARD BAUCKHAM

Références modifier

  1. Virgil R. L. Fry, Anchor Bible Dictionary, article Thaddeus (person), p. 948.
  2. Michael J. Wilkins, Anchor Bible Dictionary, article Thaddeus (person), p. 948.