Tulette
Tulette | |||||
![]() Entrée du prieuré clunisien. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Drôme Sud Provence | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Molinié 2020-2026 |
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Code postal | 26790 | ||||
Code commune | 26357 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tulettiens, Tulettiennes | ||||
Population municipale |
2 003 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 85 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 17′ 14″ nord, 4° 55′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 109 m Max. 222 m |
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Superficie | 23,53 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Grignan | ||||
Législatives | Troisième circonscription
Saint-Paul-Trois-Châteaux (avant mars 2015) |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Tulette est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
GéographieModifier
LocalisationModifier
La commune est située à la limite sud du département de la Drôme, entre l'enclave vauclusienne de Valréas et le
Vaucluse proprement dit.
Elle est à 17 km à l'est de Saint-Paul-Trois-Châteaux (chef-lieu du canton), à 25 km au nord-est d'Orange, 20 km de Nyons et 37 km de Montélimar.
Bouchet Visan (Vaucluse) |
Visan Vaucluse |
Visan (Vaucluse) Saint-Maurice-sur-Eygues |
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Bouchet Suze-la-Rousse |
N | Saint-Maurice-sur-Eygues Buisson (Vaucluse) | ||
O Tulette E | ||||
S | ||||
Sainte-Cécile-les-Vignes Vaucluse |
Saint-Roman-de-Malegarde Vaucluse |
Buisson Vaucluse |
Relief et géologieModifier
La commune est adossée, à l'est, sur les premières collines des Préalpes françaises.
HydrographieModifier
La commune est arrosée par :
Le village, situé plus haut à l'origine, fut vraisemblablement déplacé afin d'y amener l'eau depuis l'Eygues. Le canal des moulins (devenu du moulin) est approvisionné par l'Eygues en amont du pont de Buisson, sur la rive droite.
Un autre canal, celui du comte de Rochegude est lui-aussi approvisionné par l'Eygues en aval du Pont de Buisson, toujours sur la rive droite, passe au sud du premier avant de se séparer en deux à la Divisoire, à l'ouest de Bomparet[réf. nécessaire].
ClimatModifier
Voies de communication et transportsModifier
La commune est desservie par plusieurs lignes de bus.
Une compagnie de taxis est implantée sur la commune[réf. nécessaire].
UrbanismeModifier
TypologieModifier
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Tulette est une commune rurale car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[2],[3].
La commune est « hors attraction des villes »[4],[5].
Morphologie urbaineModifier
Hameaux et lieux-ditsModifier
LogementModifier
Projets d'aménagementModifier
Risques naturels et technologiquesModifier
ToponymieModifier
AttestationsModifier
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[6] :
- 998 : Tudeleta in Proventia (cartulaire de Cluny, 2466).
- 1170 : Tuellete (cartulaire des Templiers, 89).
- 1210 : Tuelletam (layettes du trésor des chartes, I, 353).
- 1321 : Tuleta et castrum Tuellete (inventaire des dauphins, 255).
- 1447 : Tuyleta (inventaire des dauphins, 255).
- 1468 : Tulete et Thuillette (cartulaire de Saint-Paul-Trois-Châteaux).
- XVIe siècle : domus de Tuleta (pouillé général, 90).
- XVIIe siècle : Thulette en Dauphiné (plaidoyers d'Expilly, 147).
- 1891 : Tulette, commune du canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux.
ÉtymologieModifier
HistoireModifier
PréhistoireModifier
Mobilier néolithique[7].
ProtohistoireModifier
Habitat protohistorique (vers le Ve siècle avant notre ère)[réf. nécessaire].
Antiquité : les Gallo-romainsModifier
Vestiges gallo-romains[réf. nécessaire].
Du Moyen Âge à la RévolutionModifier
En 954, Gérard, archevêque démissionné d'Arles, donne les biens de son église de Saint Saturnin du Port (actuel Pont-Saint-Esprit) et dont Tulette aurait fait partie à l'abbaye de Cluny
La seigneurie[6] :
- Au point de vue féodal, Tulette était une terre du fief des comtes de Provence.
- 1145 : un tiers appartient aux princes d'Orange (de la maison de Baux).
- Les princes d'Orange acquièrent les deux autres tiers.
- 1294 : ils hommagent le tout aux papes.
- 1350 : les princes vendent la seigneurie aux prieurs de Pont-Saint-Esprit, derniers seigneurs.
Autre version : Au XIIIe siècle, les droits sur la seigneurie sont partagés entre Cluny, le seigneur prieur de Saint Saturnin (représenté par le doyen de Tulette, un moine bénédictin) et la maison des Baux.
En 1302, une transaction sur les droits féodaux a lieu entre Guy de Claromane (ou de Clermont), prieur de Saint Saturnin et de l'église Saint Pierre de Tulette, et les habitants du village par le biais de syndics.
En 1304, d'autres droits sont consignés par Bertrand IV des Baux, 3e prince d'Orange comme appartenant à la principauté d'Orange.
En 1366, le dernier prince d'Orange de la maison des Baux, Raymond V, vend ses droits à Déodat de Vindicise, seigneur prieur du village.
La seigneurie, oubliée par les traités, reste à l'écart du rattachement du Dauphiné (1349) puis de la Provence (1482) au royaume de France[réf. nécessaire].
Au début du XVIe siècle, la seigneurie relève encore, en théorie, du Saint-Empire romain germanique. C'est une enclave prise entre la principauté d'Orange (appartenant alors à la maison d'Orange-Chalon), le Dauphiné français et le Comtat Venaissin, possession pontificale.
En 1563, après la première guerre de religion, Un maréchal de France vient y affirmer l'autorité du roi, sans doute en marge du voyage que le roi Charles IX fait alors avec sa mère pour rappeler ses sujets à la fidélité (1564).
La communauté de Tulette, provençale de culture, se retrouve ainsi rattachée au Dauphiné.
Tulette souffre beaucoup pendant les guerres de Religion[7].
En 1640, les vignerons demandent à Joseph Marie de Suarès, évêque de Vaison, le droit « d'établir un autel à l'église paroissiale sous le vocable de Saint-Vincent, avec indulgence de quarante jours à toutes les fêtes du saint »[8].
La confrérie Saint-Vincent se constitua le , avec la bénédiction de l'évêque. Elle fut dirigée par un 'bailli qui avait sous ses ordres un trésorier (quêteur et collecteur) et un sacristain. À ses côtés, était placé un « protecteur » choisi lors des élections annuelles des officiers de la confrérie ; ce notable jouant un rôle de contre-pouvoir et de conseiller.wbr>
Les statuts font obligation à tous les confrères de communier lors des fêtes carillonnées et à celle de saint Vincent. De plus, ils doivent s'abstenir de « badinage, danse, dissolution et débauche »[8].
La confrérie vivait de « ses cotisations, es sommes perçues aux élections, des amandes, quêtes et dons ».
Sa première bannière fut réalisée en 1658 et, huit ans plus tard, elle fut ornée d'une croix.
En 1703, son bailli commanda un tableau représentant saint Vincent entouré de saint Just et de saint Fiacre.
La dernière réunion aura lieu en 1790[9].
Avant 1790, Tulette était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Vaison, dont l'église était celle d'un bénéfice de l'ordre de Saint-Benoît (de la dépendance du prieuré de Pont-Saint-Esprit. Son titulaire était collateur et décimateur dans la paroisse de Tulette[6].
De la Révolution à nos joursModifier
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Suze-la-Rousse (Drôme)
En 1793 (décret de la Convention du 20 août 1793 portant création d'un 87e département[réf. nécessaire]), le canton de Suze-la-Rousse est intégré dans le nouveau département du Vaucluse (district d'Orange)[6].
La population avait cependant manifesté sa volonté de rester dans la Drôme. Les citoyens de la société populaire de Tulette avaient affirmé qu'il n'y avait « aucune raison légitime ni contraire à ses intérêts pour demander d'être démembré du département de la Drôme »[réf. nécessaire].
En 1800, la réorganisation de l'an VIII la réintègre dans le département de la Drôme et, en 1801, elle est comprise dans le canton de Pierrelatte (devenu, en 1839, le canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux). La commune est restée dans ce dernier canton lors du partage de 1856[6].
Politique et administrationModifier
Tendance politique et résultatsModifier
Administration municipaleModifier
Liste des mairesModifier
Rattachements administratifs et électorauxModifier
Politique environnementaleModifier
La commune s'est dotée d'un équipement de tri sélectif[réf. nécessaire].
Finances localesModifier
JumelagesModifier
Un pacte d'amitié a été conclu avec la ville de Bastogne (Belgique) le [12].
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2018, la commune comptait 2 003 habitants[Note 2], en augmentation de 3,57 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Services et équipementsModifier
- Maison de retraite.
- Aide à domicile.
EnseignementModifier
- Une école maternelle.
- Une école primaire.
SantéModifier
- Médecins.
- Dentistes.
- Infirmières.
Manifestations culturelles et festivitésModifier
- Fêtes : le dernier dimanche de mai (Saint-Fiacre), le premier dimanche de septembre (Saint-Léger, le premier dimanche d'octobre (Fête des Cornards)[7].
LoisirsModifier
- Une piscine municipale.
SportsModifier
MédiasModifier
CultesModifier
- Les catholiques se réunissent dans l'église Saint-Pierre.
- Les musulmans possède un lieu de culte.
ÉconomieModifier
AgricultureModifier
En 1992 : vignes, vergers, ovins[7].
- Coopérative agricole[7].
- Deux caves coopératives et chaix de vieillissement (Cellier des Dauphins)[7].
- Marché : le lundi[7].
- Foire : le troisième dimanche d'avril[7].
- Viticulture
Le sol, essentiellement issu de vieilles terrasses alluviales, est le substrat d'une importante production viticole bénéficiant de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) côtes-du-Rhône. Depuis le gel des oliviers (qui comptèrent jusqu'à 20 000 pieds sur les 200 000 du Buxois et du Nyonsais) en 1956, cette activité économique est la première de la commune. En lien avec cette production primaire, l'entreprise du Cellier des Dauphins, regroupement de plus d'une dizaine de caves coopératives des environs, assure à la fois le débouché des vins produits localement et des emplois pour la population locale[réf. nécessaire].
De nos jours, les vignerons de la commune sont représentés au sein de la Commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin[17].
Commerce et artisanatModifier
Le commerce de proximité est bien représenté : boulangers, boucherie, maison de la presse, bars, tabacs, restaurants, coiffeurs et supérettes[réf. nécessaire].
La commune compte également des artisans, des professionnels du bâtiment et des services de proximité[18].
- une huilerie.
- une fabrique artisanale de chocolats.
IndustrieModifier
- usine Le comptoir de Mathilde[réf. nécessaire].
FoncierModifier
Le marché foncier de la commune est dynamisé du fait de sa proximité avec Bollène, Orange et Montélimar[réf. nécessaire].
TourismeModifier
Le commune ne présente pas une attractivité forte malgré une vie culturelle globalement intéressante durant la période estivale[réf. nécessaire].
Pour l'hébergement, elle propose plusieurs campings[réf. nécessaire].
Revenus de la population et fiscalitéModifier
EmploiModifier
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Vestiges gallo-romains[réf. nécessaire].
- Enceinte médiévale terminée à la fin du XIVe siècle : tours (dont deux rondes), portes et chemin de ronde[réf. nécessaire].
- L'actuelle porte Costerouze n'existait pas à l'origine. Celle que l'on peut voir serait l'ancienne porte Pailhouse (ou Palhouse, du latin Palhosri) appelée aussi Grand Portail ou Porte sarrasine qui se trouvait au sud du village à l'entrée de la Grand'Rue en face de l'actuelle route d'Orange, remontée - dit-on - à l'envers presque en face de l'actuelle poste, après sa démolition vers le milieu du XIXe siècle.
- L'autre seule porte était celle du Portalet au nord-ouest du vieux village, vers le chemin de Bouchet, aujourd'hui disparue[réf. nécessaire].
- Église (XIe et XIIe siècles reconstruite en 1609)[7], sous le vocable de Saint-Pierre. Au sud, l'ancien prieuré lui est accolé[réf. nécessaire].
- Vestiges de la chapelle Saint-Léger[réf. nécessaire].
- Chapelle Notre-Dame-du-Roure (XIIe siècle)[7] (Nostra Domina de Quercore) ou du Xe siècle[19].
- Plusieurs façades et escaliers Renaissance, dont deux sont classées monuments historiques[20],[21].
- Boulet de canon crépi[réf. nécessaire].
- Roue à aube[réf. nécessaire].
Patrimoine culturelModifier
- Artisanat d'art (notamment poterie)[réf. nécessaire].
- Musée de la Figurine[22].
Patrimoine naturelModifier
Personnalités liées à la communeModifier
- Julien de la Rovère (1143-1513) : prieur de Saint-Saturnin-du-Port, prince de Tulette, pape Jules II.
- Paul Ruat (1862-1938) : majoral du Félibrige, écrivain, le plus grand libraire et éditeur marseillais.
- Pierre Biarnès (né en 1932 à Tulette) : sénateur.
Héraldique, logotype et deviseModifier
AnnexesModifier
BibliographieModifier
- Robert Bailly, Confréries vigneronnes et ordres bachiques en Provence, Aix-en-Provence, Édisud, , 112 p. (ISBN 2-85744-343-9).
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Association des maires de la Drôme (note : cette référence est insuffisante car elle ne donne que les derniers résultats, remis à jour à chaque nouvelle élection municipale)
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- l'Hérin
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 2 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 2 décembre 2020)
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 398
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Tulette
- Robert Bailly, Confréries op. cit., p. 26.
- Robert Bailly, Confréries, op. cit., p. 27.
- https://www.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/drome,26/tulette,26357/
- http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
- comité de jumelage
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Robert Bailly, Confréries op. cit., p. 82.
- commerces et artisanat
- Louis de Laincel, Voyage humoristique dans le Midi, Paris-Valence, 1860 en ligne
- Notice no PA00117113, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00117112, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Musée de la Figurine