Thiézac
Thiézac est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Thiézac | |||||
La chapelle Notre-Dame-de-Consolation. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Aurillac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cère et Goul en Carladès | ||||
Maire Mandat |
Philippe Mourgues 2020-2026 |
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Code postal | 15450 et 15800 | ||||
Code commune | 15236 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Thiézacois, Thiézacoises | ||||
Population municipale |
600 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 00′ 56″ nord, 2° 39′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 673 m Max. 1 565 m |
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Superficie | 41,7 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Aurillac (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vic-sur-Cère | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
modifierLa commune de Thiézac, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
Communes limitrophes
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 722 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marmanhac à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 461,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Thiézac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,4 %), forêts (37,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), zones urbanisées (1,2 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
modifierEn 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 562, alors qu'il était de 547 en 2013 et de 535 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 53,3 % étaient des résidences principales, 36,8 % des résidences secondaires et 9,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,7 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Thiézac en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (36,8 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,4 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Thiézac[I 2] | Cantal[I 5] | France entière[I 6] |
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Résidences principales (en %) | 53,3 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 36,8 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,9 | 11,9 | 8,2 |
Toponymie
modifierL'étymologie du toponyme Thiézac a une origine gauloise. Le toponyme est formé du suffixe -ako (« propriété ») qui a évolué en latin -acum et en -ac dans la langue d'oc, et de Tediasus, nom propre d'origine germanique. Thiézac désigne la « propriété de Tediasus » ou le « domaine de Tediasus »[11].
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2021, la commune comptait 600 habitants[Note 2], en évolution de −0,83 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Promenades, excursions
modifier- GR 400 - Tour de la haute vallée de la Cère par les chemins de crêtes ;
- Agritourisme. La commune compte 25 exploitations agricoles[17]. Les touristes peuvent par exemple assister à la traite à la Ferme de la Molède[18].
- Puy de l'Élancèze (alt. 1 584 m), accès par Langat, à Thiézac.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Chaos de Casteltinet[Note 3] : éboulements de gros volumes de brèches qui se sont produits lors de la disparition d'un glacier il y a 12 000 ans, par suite de phénomènes de décompression sur les bords de la vallée glaciaire et d'infiltration d'eau à partir des plateaux libérés en premier, formant des failles listriques qui ont déstabilisé la falaise. La partie haute de la falaise qui surplombe ce chaos est constituée de colonnes prismatiques correspondant à une ancienne coulée trachy-andésitique qui surmonte des coulées de boue et de débris (empilement de lahars avec bois carbonisé) interstratifiés avec des coulées de laves, elles-mêmes surmontant des formations cendro-ponceuses. La brèche, ainsi décollée, prend des formes fantasmagoriques d'aiguilles, de pyramides. Ainsi la « porte du lion » est une arche constituée de ces débris et qui évoque cet animal[19].
- Col d'Aisses (alt. 1 348 m)
- Chapelle de la Consolation
- Cascade de Faillitoux, accessible depuis le hameau de la Bartassière, ou via le col de Lagat en suivant le GR 400 qui traverse également le précédent hameau. La cascade est alimentée par le ruisseau de Lasmolineries qui prend sa source sur le versant sud de l'Élancèze et se jette dans la Cère.
- Cascade de Malbec
- Cascade le la Roucole
- Muret, site d'une ancienne châtellenie relevant du vicomte de Carlat, qui comprenait toute la haute vallée de la Cère depuis Vic-sur-Cère jusqu'au Lioran, avec Saint-Jacques-des-Blats. Elle appartenait en 1414 à Aymard de Tournemire qui fut condamné par le Parlement à la peine capitale, à la confiscation de ses biens et à la destruction de son château.
- Village de Niervèze : hameau situé à 1 070 m d'altitude, dont la restauration et la sauvegarde a été assurée par l'association « Niervèze, Hameau d'hier et d'aujourd'hui » depuis les années 1980. Les maisons sont construites autour du « couderc », place où se trouvent le four à pain (four banal datant de 1775, avec sa toiture en lauzes de phonolites), la fontaine, le travail (métier à ferrer), l'abreuvoir... Ces maisons des XVIIe et XVIIIe siècles regroupent, sous un même toit de chaume de paille de seigle, l'habitation, l'étable et la grange. La chaumière de Granier, ferme-bloc traditionnelle[Note 4] en face du puy Griou, abrite un espace muséographique qui présente la vie dans un village cantalien de montagne dans les cent dernières années (site du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne).
- Pas de Cère, gorges de la Cère.
- Pas de Compaing, gorges de la Cère.
Personnalités liées à la commune
modifier- Anne d'Autriche serait venue prier à la chapelle Notre-Dame-de-Consolation pour avoir un fils, le futur Louis XIV, vœu exaucé. Depuis, la chapelle est devenue un lieu de pèlerinage.
- Jean Civiale, médecin né en 1792 à Thiézac.
- Cécile d'Artis, dernière dame de Thiézac, avait épousé l'ingénieur Armand Samuel de Marescot.
- Life and letters of Peter et Susan Lesley, de Mary Lesley-Ames, 1909, mentionne Thiézac et la beauté de ses paysages[20].
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Casteltinet, lieu qui a possédé une petite fortification comme l'indique le toponyme utilisé.
- La ferme-bloc est caractérisée par des murs épais (en partie enterrés et accompagnés d'un doublage en pierres froides posées sans mortier) et des toits pentus (pour que le chaume puisse être fixé plus solidement, la toiture devant avoir une durée de vie supérieure à 30 ans) bien adaptés aux contraintes climatiques hivernales (froid, pluie, écir). La façade est orientée vers le midi et les fenêtres y sont rares et petites.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Thiézac » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Thiézac - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Thiézac - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Thiézac et Marmanhac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Marmanhac », sur la commune de Marmanhac - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Marmanhac », sur la commune de Marmanhac - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Aurillac », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 752.
- « Cantal. Un nouveau maire pour Thiézac », sur actu.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Aurélien Tournier, « Cantal. Tourisme : un pot d'accueil qui ravit les vacanciers à Thiézac », sur actu.fr (consulté le ).
- Aurélien Tournier, « Cantal. Agritourisme : et si on allait voir la traite ? », sur actu.fr (consulté le ).
- André Meynier, « Les formes mineures du relief cantalien », Revue de géographie alpine, vol. 30, no 4, , p. 688
- "As I went on towards Thiezac the road became more and more beautiful, and continued a succession of cliffs above, precipices below,..."
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Thiézac sur le site de l'Institut géographique national