Saint-Georges-Montcocq

commune française du département de la Manche

Saint-Georges-Montcocq
Saint-Georges-Montcocq
L'église Saint-Georges.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Jean-Yves Laurence
2020-2026
Code postal 50000
Code commune 50475
Démographie
Gentilé Montcocquois
Population
municipale
974 hab. (2021 en augmentation de 10,18 % par rapport à 2015)
Densité 109 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 42″ nord, 1° 05′ 38″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 126 m
Superficie 8,94 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Lô
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Hébert
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Georges-Montcocq

Saint-Georges-Montcocq est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 974 habitants[Note 1].

Géographie modifier

La commune est en Pays saint-lois, limitrophe de Saint-Lô. Inclus dans l'agglomération saint-loise, son bourg est à 1,9 km au nord du centre-ville et à 6 km au sud-est de Pont-Hébert[1].

Saint-Georges-Montcocq est dans le bassin de la Vire qui délimite le territoire au sud-ouest. Plusieurs courts affluents parcourent le territoire communal dont l'Écalhan et le ruisseau Saint-Martin au nord.

Le point culminant (126 m) se situe en limite est, près du lieu-dit le Bois André. Le point le plus bas (7 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.

La commune se compose d'un gros bourg[2] (Saint-Georges-Montcocq), une partie du bourg historique se situe maintenant sur Saint-Lô. Plusieurs autres écarts existent : la Croix Pain, le Chêne, le Bois André, la Bonne Femme, le Clos Binet, la Loisière, les Roseries, la Carpenterie, les Anges, la Vesquerie, la Doyennerie, le Gris Caillou, la Houssaye, la Templerie, la Meurie, l'Abbaye, Launay, Ferme de Rampan, la Capelle, la Réaumerie, les Blondeaux, le Mézeray, le Maupas, la Nourie, la Serverie, Cresme, Montcocq, la Petellerie, Montchoix.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 961 mm, avec 14,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condé-sur-Vire à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 956,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Georges-Montcocq est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13].

Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Lô, une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes[14] et 24 601 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,9 %), terres arables (30,9 %), zones urbanisées (7,6 %), forêts (1,7 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

La forme Sanctus Georgius de Monte Coq est attestée en 1056[20].

La paroisse était dédiée à Georges de Lydda.

René Lepelley considère Montcocq comme issu du même terme répété dans deux langues différentes, attribuant le second élément cocq à une forme conjecturale prélatine kuk- qui devait être associé à une période lointaine à une hauteur, rejoignant ainsi le premier élément mont- issu du latin mons, « mont »[21].

Le gentilé est Montcocquois.

Micro-toponymie modifier

Le hameau Montcocq est attesté en 1332 : Mons Galli[20].

Les hameaux Launay et Houssaye sont des toponymes fréquents dès le XIIe – XIVe siècle, ils indiquaient des lieux plantés respectivement d'aulnes et de houx.

Le hameau Mézeray, toponyme fréquent provenant du latin maceria « masures » [22].

Les deux tiers des lieux-dits de la commune sont en Y-ère/-erie. Ce sont des habitats datant du XIe – XIIIe siècle (fort accroissement démographique normand sur cette période). Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière [23].

Les autres lieux-dits en (Hôtel / Le(s) / Clos...)-Y s'avèrent plus récents, ils indiquaient un bien de la famille Y.

Histoire modifier

Sous l'Ancien Régime, la paroisse faisait partie de la généralité de Caen, de l'élection de Saint-Lô en 1612/1636 puis de Carentan en 1677, et de nouveau de Saint-Lô en 1713. Elle faisait partie de la sergenterie de Saint-Lô.

Lors des guerres de Religion, le capitaine Villiers-Emery, lieutenant du comte de Matignon, occupa Saint-Georges afin de protéger Saint-Lô des calvinistes. Le combat dans le cimetière fit 280 morts, 200 catholiques et 80 huguenots[24].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le , eurent lieu des combats entre les Allemands et le 134e régiment de la 35e division d'infanterie de l'US Army. Le village est alors en partie détruit.

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1912 1923 Isidor Delaville    
1923 1944 Henry de Commines de Marsilly   Vice-président de l'Association des familles nombreuses, nommé membre de la commission administrative départementale en 1941[25], nommé conseiller départemental en 1943
janvier 1945 1959 Fernand Le Moine SE  
1959 janvier 1982 Roland Allix SE Agriculteur
janvier 1982 juillet 1993 Maurice Salliot SE Chef d'entreprise
septembre 1993 mars 2001 Pierre Drouet SE Expert immobilier
1944 1945 Victor Harrivel    
mars 2001 En cours Jean-Yves Laurence[26] SE Cadre à la MSA
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[26].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

En 2021, la commune comptait 974 habitants[Note 4], en augmentation de 10,18 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
660662697720733693658645729
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
684649661588613613613568550
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
534546522449484536582628640
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
614612683728858896844824915
2021 - - - - - - - -
974--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

  • Écoles maternelle et primaire.

Économie modifier

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[31].

Lieux et monuments modifier

  • Église paroissiale Saint-Georges des XIIIe – XVe siècles de style gothique avec un portail daté de 1399. L'édifice est restauré après 1944[32]. Elle a la particularité d'être sur le territoire de la commune de Saint-Lô[33]. Une plaque y commémore les combats du . Elle abrite une Vierge à l'Enfant mutilée du XVIIe, une croix reliquaire fleurdelisée du XIVe et deux chapiteaux des XIVe-XVe[24].
  • Croix anciennes au cimetière.
  • Croix de Mézeray (1719).
  • Fontaine-lavoir de la Meurie reconstruite en 1994.
  • Presbytère avec une belle entrée du XVIe siècle.
  • Ferme ou cour de Rampan(XIVe siècle), berceau de la famille des Clérel. Une chambre, à l'étage, est surnommée la « Chambre du Diable ». Au XVIIIe siècle, le régisseur de la ferme, Jean-Louis Amey (1737-1793) a rédigé deux livres de raison qui nous éclaire sur la vie quotidienne de cette époque[24].
  • Boisandré (XVIe et XVIIe siècles).
  • Cresme (XVIIe siècle).
  • Montcocq.
  • La Doyennerie (XVIIe siècle).

Activité et manifestations modifier

Jumelages modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Articles connexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 197.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 536.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail », sur Geoportail.fr (consulté le ).
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  7. « Orthodromie entre Saint-Georges-Montcocq et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Unité urbaine 2020 de Saint-Lô », sur insee.fr (consulté le ).
  15. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  20. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1.
  21. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 72.
  22. http://www.racines-en-sevignac.fr/le_mezerais.htm
  23. Voir Histoire de la Normandie.
  24. a b et c Gautier 2014, p. 536.
  25. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  26. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Saint-Georges-Moncocq. Jean-Yves Laurence entame son quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  32. Delattre, 2002, p. 197.
  33. «  Coordonnées : format invalide&z=1.6E-5&l0=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS::GEOPORTAIL:OGC:WMTS(1)&l=ADMINISTRATIVEUNITS.BOUNDARIES::GEOPORTAIL:OGC:WMTS(1)&permalink=yes L'église de Saint-Georges-Montcocq » sur Géoportail..