Rollancourt

commune française du département du Pas-de-Calais

Rollancourt
Rollancourt
Église de Rollancourt.
Blason de Rollancourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Montreuil
Intercommunalité Communauté de communes des 7 Vallées
Maire
Mandat
Alain Carlier
2020-2026
Code postal 62770
Code commune 62719
Démographie
Population
municipale
277 hab. (2021 en diminution de 11,78 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 24′ 31″ nord, 2° 07′ 24″ est
Altitude Min. 30 m
Max. 116 m
Superficie 11,59 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Auchy-lès-Hesdin
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Auxi-le-Château
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Rollancourt
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Rollancourt
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Rollancourt
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Rollancourt

Rollancourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune fait partie de la communauté de communes des 7 Vallées qui regroupe 69 communes et compte 29 602 habitants en 2019.

Géographie modifier

Localisation modifier

 
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Paysages modifier

La commune s'inscrit dans les « paysages du Ternois » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[1].

Ces paysages, qui concernent 138 communes avec trois pôles d’attraction que sont Hesdin à l'ouest, Saint-Pol-sur-Ternoise à l’est et, dans une moindre mesure, Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d’eau : la Canche au Sud et la Ternoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 et 160 m.

Le territoire d’une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d’Est en Ouest, est traversé par la D 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l’absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.

Au niveau de l’occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de 72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent 13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que 6 %[2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 843 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Humières à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Milieux naturels et biodiversité modifier

Espaces protégés et gérés modifier

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[9].

Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune :

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique modifier

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : le marais de la Grenouillère à Auchy-lès-Hesdin, d’une superficie de 51 hectares et d'une altitude variant de 31 à 37 mètres. Ce marais, qui fait partie d’un ensemble de zones humides alluviales, est principalement alimenté par la nappe alluviale de la Ternoise[12].

et une ZNIEFF de type 2[Note 3] : la la vallée de la Ternoise et ses versants de Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin et le vallon de Bergueneuse, d’une superficie de 9 502 hectares et d'une altitude variant de 22 à 90 mètres. La Ternoise, avec ses 25 km de vallée étroite, a des versants occupés par des bois, des pelouses, des prairies et des lisières arbustives, et son plateau limoneux est utilisé pour la culture. Le versant droit de la Ternoise est entaillé par de nombreuses vallées sèches drainant les collines crayeuses de l’Artois[13].

Site Natura 2000 modifier

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].

Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : le marais de la grenouillère, d’une superficie de 17 hectares et d'une altitude variant de 33 à 35 mètres[15].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Rollancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Auchy-lès-Hesdin, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[19] et 2 654 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21]. La commune est en outre hors attraction des villes[22],[23].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61 %), prairies (28,7 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (3,1 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Rollancourt est un ancien fief de la commune de Fouquereuil attesté sous les formes Rollencourt en 1514 et Rollancourt au XVIIIe siècle[25].

Ces noms de localités se terminant par -court sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages. L'appellatif toponymique -court (français moderne cour) est issu du gallo-roman CORTE qui signifie « domaine ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 5],[26]. Le premier élément Rollan- s'explique par un nom de personne germanique : Hrōþilān[27].

Histoire modifier

Citée dès 1071, la famille de Rollancourt possédait la seigneurie jusqu'au mariage de Marie de Rollancourt vers 1335 qui l'apporta par ses noces à Jean de Châtillon, fils de Gaucher VI de Châtillon et Marguerite de Dampierre. À la fin du XVe siècle, elle entra par alliance dans la famille de Lannoy (Maison de Lannoy), puis passa au milieu du XVIe à Maximilien d'Egmont et à Guillaume de Nassau, prince d'Orange (1533-1584). Elle constituait alors une baronnie qui fut vendue au début XVIIe aux d'Ongnies (Oignies). En 1642, Isabelle d'Ongnies l'apporta en mariage à Nicolas François de Marnix dont la famille demeura à Rollancourt jusqu'à la Révolution.

Hugues d'Ohlain, seigneur de Rollecourt-en-Artois, combat et trouve la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[28].

Jacques de Lattre, seigneur de Villerval (Willerval?) et Rollancourt obtient contre finances de 250 livres, des lettres d'anoblissement données à Madrid le . Il appartient à une famille honorable, a été plusieurs fois échevin d'Arras. En voulant réprimer les troubles connus récemment (apparition du protestantisme, agitation des Pays-Bas espagnols contre l'Espagne), il a été emprisonné par les rebelles. Libéré, de nouveau échevin , il a été député par les États d'Artois auprès du duc de Parme Alexandre Farnèse. Sa demande d'anoblissement a été soutenue par ce dernier et par le seigneur de Marles[29].

Pierre-Baudouin-Priez-Cardon (ou Prietz-Cardon) (1657-1746), écuyer, est seigneur de Rollancourt, Douvrain? ou Douvrin?, Blocus, Rongy à Flers. Fils de Pierre Prietz, écuyer, et de Marie-Joseph Cardon, il nait à Douai en 1657, est licencié en droit à l'Université de Douai le , conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France vers 1700. Il relève les noms et armes des Cardon en vertu du testament de son grand-oncle Maurand Cardon qui l'a institué son héritier universel à ces conditions. Il meurt le , à 89 ans. Il a épousé le à Lille, Marie-Françoise Breckvelt (1664-1741), née à Lille en juillet 1664 (baptisée le ) morte à Douai le , à 77 ans. Elle était la fille d'Ignace Breckvelt, seigneur de la Haye, bourgeois de Lille, intendant du Mont-de-Piété et de Barbe de le Beulque[30],[31].

Jean-Louis Prietz-Cardon, chevalier, seigneur de Rollancourt, fils de Pierre-Baudouin Priez-Cardon, licencié en droit de l'université de Douai le , chef du magistrat (maire) de Douai , est créé trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Lille, le , et reçu le 5 ou 6 février 1710. Il le reste jusqu'au . Il prend pour femme Marie-Anne-Antoinette de La Bauvette de Warnicamps, et en secondes noces, épouse sa cousine Marie-Françoise de Breckvelt(1702-1732), née en février 1702 (baptisée le ), décédée à Lille le . Elle était la fille de Jacques Breckvelt, seigneur de la Haye, du Bois, de la Houtte, bourgeois de Lille, trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Lille, convoqué aux assemblées des nobles, et de Marie de Lespaul[32].

Marie-Françoise Cardon de Rollancourt, dame de Rollancourt, Rongy, née du premier lit de Jean-Louis, épouse par contrat du à Douai, François-Emmanuel de Quellerie de Chanteraine, chevalier, seigneur de Chanteraine, Quiéry, Boursies, Vadencourt, Courchelettes, créé comte de Quellerie de Chanteraine en 1769, chevalier d'honneur à la cour du Parlement de Flandres de 1764 au . Il est le fils de Charles-Philippe de Quellerie, écuyer, seigneur de Chanteraine, Quiéry, Boursies, du Forestel, ancien officier au régiment d'Issenghien, et de Marie-Françoise de Marmet de Valcroissant[30].

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités modifier

La commune est membre de la communauté de communes des 7 Vallées.

Circonscriptions administratives modifier

La commune est rattachée au canton d'Auxi-le-Château.

Circonscriptions électorales modifier

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1959 2008 Alexandre Podvin[33]   Gérant de L'Étoile du Nord
mars 2008 En cours
(au 4 avril 2022)
Alain Carlier   Agriculteur
Réélu pour le mandat 2014-2020[34],[35],[36]
Réélu pour le mandat 2020-2026[37],[38]

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].

En 2021, la commune comptait 277 habitants[Note 6], en diminution de 11,78 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
440451375438411425413417415
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
418422411432388381400394384
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
411401407375370366322300327
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
331304311321276301408406353
2014 2019 2021 - - - - - -
315281277------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 152 hommes pour 142 femmes, soit un taux de 51,70 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[43]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,2 
7,5 
75-89 ans
6,6 
19,2 
60-74 ans
21,3 
17,1 
45-59 ans
24,9 
8,2 
30-44 ans
9,5 
38,3 
15-29 ans
25,3 
8,9 
0-14 ans
10,3 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[44]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Église Saint-Riquier modifier

 
L'église en 1917.
 
Manoir de Courcelles

Manoir de Courcelles

Un premier édifice d'époque médiévale, de plan carré et aux murs très épais, ouvert seulement d'une porte, fut agrandi dans sa longueur et à l'Ouest au XVIe siècle. La tour couronnée d'un pignon à pas-de-moineaux et qui renfermait l'escalier d'accès aux étages, flanquant la façade sud, date de cette dernière période. Seules trois fenêtres à meneaux au premier étage éclairaient alors l'intérieur du manoir. Ce dernier avait la fonction d'une maison-forte. Au XVIIIe siècle des fenêtres à cadre de bois furent ouvertes dans les murs. L'ensemble des élévations est monté en pierre calcaire sur un soubassement en damier de grès et de silex. Le pignon Est présente des rampants à wimbergue de pierre tandis que le pignon Ouest a du être restauré au XVIIIe siècle avec des rampants à épis de briques. Hugues et Pierre de Courcelles sont mentionnés au début du XIIe siècle. En 1442 Rasel Galbart acquiert la seigneurie de Courcelles. Né du mariage d'Anselin Galbart, l'un de ses successeurs, avec Marie Doutremepuich, François Galbart, épouse Marie de la Personne dont il a Artus qui bénéficie en 1599 d'une sentence de noblesse et qui pourrait être le constructeur du manoir dans sa configuration actuelle; Anne-Jeanne Galbart, la fille d'Artus, épouse Jacques-Liévin Vainet, seigneur de Calemberg, capitaine d'infanterie de Sa Majesté Catholique, et sa fille Anne-Liévine, Christophe de Gargan qui a passé une vingtaine d'années de captivité en Angleterre. Admis aux États d'Artois au titre de sa terre de Courcelles, Christophe de Gargan y meurt en 1716. Né à Courcelles, son fils François-Joseph, grand bailli des villages de Fauquembergues, épouse Madeleine-Henriette de Rune, mais sa fille unique meurt célibataire à 26 ans. Revenue à Marguerite Vainet, épouse de Louis Descorniquet, bailli de Blangy, la terre de Courcelles fit par la suite l'objet de longues procédures. En 1790, Yolande Dutailly, épouse de Jean-Baptiste Huré, meurt en la maison seigneuriale de Courcelles. Cette dernière est acquise en 1873 par Albert Ledein-Courquin, apparenté aux Gargan, qui lui ajoute une chapelle contre la façade nord et aujourd'hui disparue.

Le manoir changea plusieurs fois de propriétaires avant d'être repris en 2017 par Mr Minet et Mr Lefèvre qui y ont entrepris d'importants travaux de restauration (maçonnerie, pose d'une couverture en tuiles plates, menuiseries)

Le château de Rollancourt modifier

Le château médiéval entouré de fossés fut détruit au cours des combats livrés entre Français et Espagnols pour la possession d’Hesdin au milieu du XVIe siècle. Quelques vestiges subsistent du château primitif dont une tourelle en encorbellement reconvertie en pigeonnier ou les caves situées sous l’aile gauche.

L'édifice actuel fut élevé au milieu du XVIIIe siècle par Claude François Dominique de Marnix, marquis d'Ogimont.

C’est une vaste construction comprenant un grand corps de logis encadré de deux ailes plus basses en retour sur la cour. Bâti en craie sur soubassement de grès, le château s'élève sur deux niveaux surmontés d’un toit en mansarde couvert d’ardoise. La façade aligne onze travées et est rythmée sur toute sa longueur par des pilastres colossaux surmontés de chapiteaux ioniques. Les trois travées centrales, qui constituent un avant-corps légèrement saillant, possèdent, contrairement aux autres travées, des ouvertures en plein cintre. Cet avant-corps est surmonté d’un fronton où sont sculptés des motifs décoratifs et des armoiries. La façade arrière, qui surplombe une vaste pelouse, est une copie plus sobre de la façade avant.

À l'intérieur, les pièces de réception se disposent en enfilade dans le corps principal. Seul le grand salon central a conservé son décor d'origine de boiseries et de stucs. L'escalier à rampe hesdinoise se trouve localisé à une extrémité du corps central. La propriété compte en outre plusieurs dépendances.

Vers 1850, le comte Hubert de Bertoult (1804-1877) originaire d'Hulluch, achète le domaine qui appartient encore à la même famille. Entre 1856 et 1867, il fait restaurer la façade, y ajoutant sur le fronton triangulaire ses armoiries et celles de son épouse Pauline Clara d’Hespel de Guermanez. En 1889, son fils Maurice de Bertoult, fait poser les grilles et les persiennes. Occupé par l’armée allemande entre 1940 et 1944, le château est déserté en 1948.

Depuis 1976, le château abrite l'Institut rural d'éducation et d'orientation du Pas-de-Calais. Son vaste parc comprenant bois, pâtures et étangs est confié à une société de chasse privée, inscrite au guide des meilleures chasses de France.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

d'azur à la bande d'or accompagnée de deux cygnes d'argent.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  2. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages du Ternois », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Rollancourt et Humières », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Humieres_sapc » (commune de Humières) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Humieres_sapc » (commune de Humières) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Les espaces protégés. », sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
  10. « espace protégé FR4505972 - RNR du marais de la grenouillère », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  11. « Espace protégé FR9300074 - Marais de La Grenouillère », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  12. « ZNIEFF 310030037 - Marais de la Grenouillère à Auchy-les-Hèsdin », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  13. « ZNIEFF 310007268 - La vallée de la Ternoise et ses versants de Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin et le vallon de Bergueneuse », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  14. (en) « The Natura 2000 protected areas network », sur European Environment Agency (consulté le ).
  15. « Natura 2000 FR3102001 - arais de la grenouillère », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  16. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Unité urbaine 2020 d'Auchy-lès-Hesdin », sur insee.fr (consulté le ).
  20. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
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  26. Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3).
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