Nicole Oresme

prélat catholique
Nicole Oresme
Enluminure du Traité de l'Espère (avant 1420).
Fonctions
Évêque diocésain
Diocèse de Lisieux
à partir du
Doyen
Cathédrale Notre-Dame de Rouen
-
Biographie
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Nicole Oresme (ou Nicolas Oresme), né à Fleury-sur-Orne (qui s'appelait alors Allemagne) vers 1320-1322[1] et mort à Lisieux le , est un philosophe, astronome, mathématicien, économiste, musicologue, physicien, traducteur et théologien de langue latine ayant étudié et vécu dans la France de l'époque médiévale. Il a été évêque de Lisieux et conseiller du roi Charles V le Sage.

Biographie modifier

« Je ne sais donc que je ne sais rien[2] ».

On ne sait pratiquement rien sur sa famille et ses origines. Le fait qu’il ait fait ses études au collège de Navarre, établissement commandité et subventionné par le roi pour les étudiants trop pauvres pour payer leurs frais de scolarité à l’université de Paris, constitue une indication probable de ses origines paysannes[3]. Toute sa vie se déroula durant la guerre de Cent Ans, la Normandie étant alors souvent occupée par l’Angleterre.

Il étudie les « artes » à Paris (avant 1348), avec Jean Buridan (reconnu comme le fondateur de l’école française de philosophie naturelle), Albert de Saxe et peut-être Marsile d'Inghen. À partir de 1348, il étudie la théologie à Paris[3]. Il obtient son doctorat en 1356 et devient, la même année, grand-maître du collège de Navarre[4], où il a été élevé[5]. Il est reçu Magister Artium en 1362[6].

Sa réputation attire l’attention de la famille royale et le met en contact avec le futur Charles V en 1356. À partir de 1356, pendant la captivité de son père Jean II en Angleterre, Charles est nommé régent, avant de devenir roi de France sous le nom de Charles V (1364 à 1380). Le roi Jean II nomme Oresme précepteur du Dauphin et futur roi[7]. Le , Oresme devient secrétaire du roi avant de devenir son aumônier et son conseiller. Le roi semble avoir tenu le caractère et les talents de Nicole Oresme en haute estime, suivant ses conseils et l'encourageant à développer le goût de l’étude dans son royaume. C’est sous l'insistance d'Oresme que le roi prononce un discours dénonçant les désordres de l’Église devant la cour papale d’Avignon[8].

Il est envoyé en mission par le dauphin en 1356, puis en 1360 pour solliciter un prêt auprès des autorités municipales rouennaises. En 1361, alors qu’il était encore grand-maître du Collège de Navarre, il est nommé, avec l’appui de Charles, archidiacre de Bayeux. Le , année où il devient maître en théologie, il est nommé chanoine de la cathédrale de Rouen. Au moment de sa nomination à ce poste, il enseigne toujours régulièrement à l’université de Paris. Le , il est nommé chanoine à la Sainte Chapelle[7], reçoit un demi-bénéfice et est élevé le au poste de doyen du chapitre de Rouen[7]. Il est probable que le dauphin Charles a influencé par ses suggestions les décisions de son père Jean II touchant aux fréquents changements de postes d’Oresme[9].

Ses postes consécutifs à la cathédrale de Rouen (1364-1377) ne l’empêchent pas de passer beaucoup de temps à Paris, particulièrement pour les affaires universitaires, sans que les nombreux documents attestant de sa présence dans la capitale prouvent qu’il y enseignait également. Sa résidence à Paris semble avoir été prolongée par Charles V jusqu’en 1380. Il commence à travailler en 1369 à sa traduction de l’Éthique d’Aristote, qui semble avoir été achevée en 1370. Ses traductions de la Politique du même philosophe et des Économiques (dont on sait aujourd'hui qu'elles sont d'un pseudo-Aristote) ont pu être accomplies entre les années 1372 et 1374, et le De caelo et mundo en 1377. Ces travaux lui valent, en 1371, une pension du trésor royal. Il obtient le poste d'évêque de Lisieux en 1377[10]. Il n’a pris résidence à Lisieux qu’en . À sa mort, survenue deux ans après celle de Charles V, il est enterré dans la cathédrale de Lisieux.

Travaux modifier

Traductions en français modifier

 
Illustration d'un manuscrit de l'Éthique à Nicomaque d'Aristote, livre V, théorie de la justice. L'édition de 1454-1455 conservée à la bibliothèque municipale de Rouen repose sur la traduction par Nicole Oresme.

L'une des principales contributions que l'on doit à Nicole Oresme est la traduction en français de nombreux textes anciens de référence — en mathématique, politique, biologie, etc. — comme les écrits d'Aristote. Il est donc l'inventeur de nombreux mots français courants aujourd'hui tels que : monarchie, démocratie, oligarchie, aristocratie, obligation légale, pour le lexique politique[11], numérateur, dénominateur dans le lexique des mathématiques[12], et d'autres mots dans les domaines de l'astronomie, de la cosmographie et de la géographie[13].

Économie modifier

Ses vues « économiques » (au sens moderne : on parlait alors de philosophie et d'éthique) sont contenues dans le Commentaire sur l’Éthique d’Aristote (1370), le Commentaire sur la Politique et les Économiques d’Aristote (1371) et le Traictié de la première invention des monnoies (De mutatione monetarum ac variatione facta per reges aut principes[14], rédigé en 1355), alors qu'il est conseiller du roi Charles V.

Dans son traité sur les monnaies, Oresme avance des idées à la fois originales et bien ancrées dans son temps[15] :

  • prolongeant la pensée de Saint Augustin et d’Aristote, il considère comme inique l'usure ;
  • s'inscrivant dans la lignée d'Aristote, il réaffirme que la monnaie n'est pas la propriété individuelle du prince, mais appartient à la collectivité qui seule peut en définir le statut ;
  • les altérations monétaires décidées par le souverain sont mal venues : elles détruisent la raison d'être de l'outil d'échange, à savoir une valeur constante en laquelle on peut se fier. Par altérations, Oresme entend changements dans le poids, la dénomination, la quotité et la pureté des matières[5].

Mathématiques et musique modifier

Ses contributions les plus importantes aux mathématiques sont contenues dans le Tractatus de configuratione qualitatum et motuum, jamais imprimé. Un compendium de cet ouvrage imprimé sous le titre de Tractatus de latitudinibus formarum de Johannes de Sancto Martino (1482, 1486, 1505 et 1515) a été pendant longtemps la seule source d’étude de ses idées mathématiques. Nicole Oresme est un des premiers à concevoir le principe et l'utilité des coordonnées cartésiennes pour la représentation graphique de phénomènes quantitatifs[16] : une longueur proportionnée à la longitudo constituant l’abscisse à un point donné et une perpendiculaire à ce point, proportionnelle à la latitudo constituant l’ordonnée. Il donne l’équation de la ligne droite, ainsi que la loi de l’espace traversé en cas de mouvement uniformément varié.

Dans l’Algorismus proportionum et le De proportionibus proportionum, Oresme a développé la première méthode de calcul des puissances avec des exposants irrationnels fractionnaires, c’est-à-dire le calcul avec des proportions irrationnelles (proportio proportionum). La base de cette méthode était l’égalisation des grandeurs continues et des nombres discrets, idée tirée par Oresme de la théorie de la musique monocorde (sectio canonis). Cela lui a permis de surmonter la prohibition pythagoricienne de la division régulière des intervalles pythagoriciens comme 8/9, 1/2, 3/4, 2/3 et lui a permis de produire la gamme tempérée. Exemple de la division égale de l’octave en 12 parties :  . Il a utilisé, par exemple, cette méthode dans sa section musicale du Tractatus de configurationibus qualitatum et motuum dans le contexte de sa « théorie de la tonalité partielle ou harmonique » (voir ci-dessous) pour produire des proportions de son irrationnelles (timbre laid ou couleur de tonalité) dans la direction du « continuum de tonalité partielle » (« bruit blanc »)[réf. nécessaire].

On lui doit également la première démonstration de la divergence de la série harmonique, parue dans Questiones super geometriam Euclidis (1360)[17],[18].

Physique et astronomie modifier

Les préceptes de physique d’Oresme sont exposés dans deux œuvres en français, le Traité de la sphère, deux fois imprimé à Paris (première édition sans date ; deuxième, 1508) et le Traité du ciel et du monde, terminé en 1377 après trois années de travail, à la demande de Charles V[19], mais jamais imprimé. Avec la publication de ses Questions de physique en 1347, Oresme engage un débat sur la nature du mouvement, auquel répondront Jean Buridan de Béthune et Albert de Saxe[20].

Oresme soutient que les raisons proposées par la physique aristotélicienne contre le mouvement de la Terre sont irrecevables. Il affirme qu’aucune expérience ne peut décider si les cieux se déplacent d’est en ouest ou si c'est la Terre qui se déplace d’ouest en est, car l’expérience sensible ne peut jamais établir plus d’un mouvement relatif. Bien avant Copernic, il soutient la théorie du mouvement de la Terre et non des cieux, en s'appuyant sur l’argument de la simplicité. Il revient sur la question dans Le Livre du Ciel, cherchant à harmoniser philosophie et théologie : ne pouvant prouver le mouvement de la Terre, « Oresme a finalement rejeté la cosmologie de la rotation terrestre en faveur de laquelle il avait apporté tant d'arguments »[21].

Oresme soutient également que la nature de la couleur et celle de la lumière sont identiques, la couleur n’étant que de la lumière blanche brisée et reflétée : « les couleurs font partie de la lumière blanche ». Cette théorie aurait été inspirée par ses investigations musicologiques : dans sa théorie des harmoniques et de la couleur de tonalité, il établit une analogie entre ces faits musicaux et le phénomène du mélange de couleurs sur un tour[réf. nécessaire].

En 1970, l'Union astronomique internationale a donné le nom d'Oresme à un cratère lunaire.

Théologien et prédicateur modifier

À côté de sa production scientifique, Nicole Oresme exerce aussi une activité de théologien et prédicateur qui lui a valu une certaine renommée. La preuve la plus intéressante de cette célébrité réside dans les nombreux textes qu’on lui a faussement attribués :

  • une collection de sermons écrite en réalité par le dominicain italien Nicoluccio da Ascoli ;
  • une Ars praedicandi (Art de la prédication) ;
  • une Epistola Luciferi, texte en fait anonyme et dont l'auteur reste inconnu ;
  • un Liber de Antichristo, qui est l’œuvre de Guillaume de Saint-Amour.

Nicole Oresme est cependant l'auteur certain d'un traité intitulé De malis venturis super ecclesiam et d'un sermon intitulé Iuxta est salus mea qu'il aurait prononcé devant la cour du pape Urbain V en 1363. Le Iuxta est salus mea aborde surtout le besoin de réformer l'Église et peut être considéré comme un appel fait au pape à s'engager dans une voie réformatrice.

Il a aussi dénoncé le recours à l'astrologie judiciaire ainsi que les arts divinatoires, dans le De configurationibus et Contra judiciarios astronomos[16].

Œuvre modifier

  • Algorismus proportionum. [lire en ligne]
  • De causis mirabilium, édi., trad. et comm. B. Hansen, Nicole Oresme and the Marvels of Nature. A Study of his 'De causis mirabilium' , Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 1985, XI-478 p. [1]
  • Expositio et quaestiones in Aristotelis 'De anima' , Éd. Benoît Patar, Louvain, Éd. Peeters, 1995.
  • Le livre de politiques d’Aristote (1371), Albert D. Menut, Philadelphia, American Philosophical Society, 1970.
  • Le livre des divinations (début des années 1360), trad. ancienne in S. Lefèvre (édi.), Essai d'édition critique du 'Livre des divinacions' de Nicole Oresme, mémoire de DEA, Paris 4, 1985, p. 104-121.
  • Le livre du ciel et du monde [1377] ; texte et commentaire, Éd. Albert D. Menut, Alexandre Joseph Denomy, New York, London, 1941-1943.
  • Quaestio contra divinatores horoscopios, éd. S. Caroti, in Archives d’Histoire Doctrinale et Littéraire du Moyen Âge, 43, 1976, p. 201-310
  • Quaestiones super geometriam Euclidis, Éd. H. L. L. Busard, Leiden, E.J. Brill, 1961, [lire en ligne]
  • Tractatus de configurationibis qualitatum et motuum (vers 1351-1355 ? 1360 ?), éd. M. Clagett, Nicole Oresme and the Medieval Geometry of Qualities and Motions, Madison-Milwaukee-Londres, 1968.
  • Tractatus de origine, natura, iure et mutationibus monetarum (1355), Düsseldorf : Verlag Wirtschaft und Finanzen, 1995, 1485 (En ligne)
  • Traictie de la première invention des monnoies de Nicole Oresme. Textes français et latin d’après les manuscrits de la Bibliothèque impériale et Traité de la monnoie de Copernic, texte latin et traduction française, Paris, Guillaumin, 1864, Genève, Slatkine Reprints, 1976, [lire en ligne]
  • Traité des monnaies et autres écrits monétaires du XIVe siècle (Jean Buridan, Bartole de Sassoferrato) : textes, Claude Dupuy et al., Lyon, La Manufacture, 1989. Jacqueline Fau (dir.), Jeanne-Marie Viel (trad.), Nicole Oresme, Traité monétaire Treatise on money (1355), Édition trilingue juxtaposée Latinus-Français-English, Paris, Éditions Cujas, 1990.
  • Traité de l’espere (avant 1377), McCarthy, Lillian, 1943, 1974.
  • De visione stellarum (On Seeing the Stars), édi. et trad. an. D. Burton, Leyde, 2007.
  • Messire François Petracque des remedes de l'une et l'autre fortune prospere et adverse, 1523 — Nouvelle édition en 1534

Notes et références modifier

  1. Delphine Maréchal, « Autour de Nicolas Oresme, un savant du XIVe siècle », Les Cahiers des Archives Départementales du Calvados, no 31,‎ , p. 6 (lire en ligne), souligne l'incertitude sur son année et son lieu de naissance : Caen, Allemagne, Bayeux…
  2. Nicole Oresme, Quodlibeta, MS Paris, BN lat. 15126, 98v.
  3. a et b Actes du colloque Oresme, p. 10.
  4. Béatrice Delaurenti, « Oresme, Lucain et la « voix de sorcière », Cahiers de recherches médiévales, no 13,‎ (DOI 10.4000/crm.764, lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b "Traictié de la première invention des MONNOIES" de Nicole Oresme, publié et annoté par L.WOLOWSKI, Paris, Librairie de Guillaumin et Cie, (lire en ligne), p.xj de l'introduction citant M.Roscher
  6. Francis Ruello, « Oresme Nicole d' - (1325-1382) », sur l'Encyclopædia universalis (consulté le ).
  7. a b et c Louis Archon, Histoire de la Chapelle des Rois de France, vol. II, Paris, Clerc, (lire en ligne), p. 276-277.
  8. Caesar 2008.
  9. Le traité de paix de Brétigny de 1360 a permis à Jean II de quitter l’Angleterre, mais l’évasion de son fils, le duc d’Anjou, qui y était retenu comme otage l’a forcé à retourner à Londres en 1364 où il est mort le 8 avril de la même année.
  10. Voir [la note numéro 1] dans Oresme, Lucain et la « voix de sorcière ».
  11. Samuel Sadaune, Inventions et découvertes au Moyen Âge dans le monde, Ouest-France, , p. 113
  12. L’histoire dans l’enseignement des mathématiques, avec bibliographie complète à la fin
  13. Alain Costé, « L'œuvre scientifique de Nicole Oresme », Bulletin de la Société historique de Lisieux, (ISSN 1164-7582)
  14. (OCLC 459008830). Édité en 1511 sous le titre de Tractatus brevissimus optimis tamen sententiis refertissimus de mutatione monetarum ac variatione facta per reges aut principes, editus a Reverendo in Christo patre Nicolao Oresmio, Lexoviensi quondam antistite, theologo pariter ac philosopho acutissimo. Hic, o lector, habes que Kees venalia Thomas italice pressit e regione domus, dans un volume qui comprend aussi le Tractatus magistri Nicolai Oresme de mutatione monete.
  15. Dominique Ancelet-Netter, La dette, la dîme, le denier : une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Villeneuve d'Asq, Presses universitaires du Septentrion, 2010, p. 31-36.
  16. a et b Oxford Encyclopedia of the Middle Ages, 2005 (2002) (ISBN 9780195188172).
  17. (en) Victor J. Katz (dir.), Sourcebook in the Mathematics of Medieval Europe and North Africa, Princeton University Press, (lire en ligne), p. 184.
  18. (en) Eli Maor, To Infinity and Beyond : A Cultural History of the Infinite, Princeton University Press, (lire en ligne), p. 26.
  19. H. Hugonnard-Roche, « Nicole Oresme, Le Livre du ciel et du monde, éd. by Albert D. Menut and Alexander J. Denomy », Revue d'histoire des sciences, vol. 25, no 3,‎ , p. 287-288 (lire en ligne, consulté le ).
  20. Thijssen 2009, p. 190.
  21. A. C. Crombie, Histoire des sciences de Saint Augustin à Galilée, Tome 1, PUF, 1959, p. 286.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Émile Bridrey, Nicole Oresme : étude d’histoire des doctrines et des faits économiques : la théorie de la monnaie au XIVe siècle (1906), Genève, Slatkine, 1978
  • Mathieu Caesar, « Prêcher coram Papa Urbano : Édition et commentaire d’un sermon de Nicole Oresme », Revue Mabillon, vol. 19,‎ , p. 191-229
  • Mathieu Caesar, « De la France à l’Italie: Nicole Oresme et la prédication de Nicoluccio da Ascoli OP : e », Archivum Fratrum Praedicatorum, vol. LXXII,‎ , p. 161-185
  • Jean Celeyrette, « Le Statut des mathématiques dans la Physique d’Oresme », Oriens occidens, 3 (2000), p. 91-113.
  • Jean Celeyrette, « Apparences et imaginations chez Nicole Oresme : Question III.1 sur la Physique et question sur l'apparence d'une chose », Revue d'histoire des sciences, Armand Collin/Dunod, no 1,‎ , p. 83-100 (ISBN 9782200923402, DOI 10.3917/rhs.601.0083, lire en ligne)
  • Charles-Ernest de Fréville de Lorme, Mémoire sur la cosmographie du Moyen Âge, le Traité de la sphère par Nicolas Oresme et les découvertes maritimes des Normands, Paris, P. Dupont, 1860
  • Léopold Delisle, Observations sur plusieurs manuscrits de la politique et de l’économique de Nicole Oresme, Nogent-le-Rotrou, A. Gouverneur, 1870-1879
  • Henry Hertrich, Les théories monétaires au XIVe siècle : Nicolas Oresme, Lyon, Legendre, 1899
  • Adolphe Landry, Notes critiques sur le Nicole Oresme de M. Bridrey, Paris, Champion, 1909
  • Jan Pieter Hubert Knops, Études sur la traduction française de la morale à Nicomache d’Aristote par Nicole Oresme, 's-Gravenhage, Excelsior, 1953
  • Édouard Lévy, Le statut de la monnaie chez Jean Buridan et Nicole Oresme, Paris, Mémoire de DEA, 1991
  • S. Caroti, « La position de Nicolas Oresme sur la nature du mouvement ('Questiones super physicam', III, 1-8). Problèmes gnoséologiques, ontologiques et sémantiques », Archives d’histoire doctrinale et littéraire du Moyen Âge, 61 (1994), p. 335-342.
  • William J. Courtenay, « The Early Career of Nicole Oresme », Isis, 91/3 (2000), p. 542-548.
  • Franco Morenzoni, « À propos d’un Ars praedicandi attribué à Nicole Oresme », Archivum Franciscanum Historicum, 2006, p. 251-281.
  • Alain Costé, « L’œuvre scientifique de Nicole Oresme », Bulletin de la Société historique de Lisieux, vol. 37,‎ (lire en ligne)
  • Encoignard Octave Encoignard, Nicole Oresme, grand maître du collège de Navarre, évêque de Lisieux (vers 1320-1382), Lisieux, Morière, (lire en ligne)
  • Labellarte Alberto (a cura di), Nicola Oresme. Trattato sull'origine, la natura, il diritto e i cambiamenti del denaro. Testo latino a fronte. Bari, Stilo Editrice, 2016 (ISBN 978-88-6479-158-6)
  • Sylvain Piron, Nicolas Oresme : violence, langage et raison politique, Florence, European University Institute, Dept. of History and Civilisation, 1997.
  • Jeannine Quillet (dir.), Autour de Nicole Oresme : Actes du colloque Oresme, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », , 258 p. (ISBN 2-7116-1017-9, lire en ligne)
  • Johannes M. M. H. Thijssen, « The Debate over the Nature of Motion: John Buridan, Nicole Oresme and Albert of Saxony. : With an Edition of John Buridan's "Quaestiones super libros Physicorum,secundum ultimam lecturam", Book III, Q. 7 », Early Science and Medicine, Brill, vol. 14, nos 1/3,‎ , p. 186-210 (lire en ligne)
  • Pierre Maurice Marie Duhem, Un précurseur français de Copernic : Nicole Oresme (1377), Paris, Librairie Armand Colin, 1909.
  • Francis Meunier, Essai sur la vie et les ouvrages de Nicole Oresme, Paris, Ch. Lahure, 1857.
  • Pierre Souffrin, Alain-Philippe Segonds, Nicolas Oresme : tradition et innovation chez un intellectuel du XIVe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 1988 (Science et humanisme), (ISBN 2-251-34505-1)
  • (de) Ulrich Taschow, Nicole Oresme und der Frühling der Moderne: Die Ursprünge unserer modernen quantitativ-metrischen Weltaneignungsstrategien und neuzeitlichen Bewusstseins - und Wissenschaftskultur, Avox Medien Verlag, 2003, (ISBN 3-936979-00-6)

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