Le Bossu de Notre-Dame

long-métrage d'animation des studios Disney sorti en 1996
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Le Bossu de Notre-Dame
Description de cette image, également commentée ci-après
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Titre original The Hunchback of Notre Dame
Réalisation Gary Trousdale
Kirk Wise
Gaëtan et Paul Brizzi
(co-réalisateurs)
Scénario Tab Murphy
Irene Mecchi
Jonathan Roberts
Bob Tzudiker
Noni White
Sociétés de production Walt Disney Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Animation
Durée 87 minutes
Sortie 1996

Série Classiques d'animation Disney

Série Le Bossu de Notre-Dame

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Bossu de Notre-Dame (The Hunchback of Notre Dame), est le 48e long-métrage d'animation et le 34e « Classique d'animation » des studios Disney, et réalisé par Gary Trousdale, Kirk Wise, et les frères Gaëtan et Paul Brizzi. Sorti en , il s'inspire librement du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo paru en 1831, dont il est la neuvième adaptation à l'écran.

Le film a fait l'objet d'une suite, sortie directement en vidéo en 2002 : Le Bossu de Notre-Dame 2 : Le Secret de Quasimodo.

Synopsis modifier

En l'an de grâce 1482 le , un gitan nommé Clopin amuse des enfants devant un théâtre de marionnettes, et leur conte l'histoire d'une famille de bohémiens venue à Paris une vingtaine d'années auparavant. Tous se firent arrêter par les gardes du diabolique juge Claude Frollo, mais une bohémienne se sauva avec un paquet à la main, Frollo à ses trousses (croyant qu'il s'agissait d'objets volés). Devant la cathédrale Notre-Dame de Paris, Frollo arracha le paquet des mains de la gitane, ce qui la fit tomber sur le parvis et la tua. En voyant le bébé tout difforme que contenait le paquet, il fut sur le point de le laisser tomber dans un puits, mais à ce moment-là l'archidiacre arriva. Sous l'œil de Notre-Dame, Frollo craignit de perdre son âme, alors l'archidiacre lui demanda d'élever l'enfant comme si c'était le sien. Frollo accepta, mais à condition qu'il demeurât dans l'église à l'abri des regards.

Pendant que Clopin termine son histoire, Quasimodo sonne les cloches de la cathédrale en se demandant comment est la civilisation à ses pieds. Ses trois amis, les gargouilles : La Rocaille, La Muraille, et La Volière, s'attendent à assister à un festival appelé La Fête des Fous. Mais Quasimodo rentre dans sa chambre, tristement, voulant à tout prix aller à la fête. Les gargouilles insistent, mais au moment où Quasimodo s'apprête à sortir, Frollo arrive et lui explique que la seule façon de le protéger de la cruauté de l'extérieur, c'est qu'il reste dans la cathédrale.

Dans les rues de Paris, Phœbus de Châteaupers, capitaine de la garde, est séduit par la belle bohémienne Esméralda, et il la défend lorsque des gardes la prennent pour une voleuse. Pendant ce temps, Quasimodo décide enfin d'aller à la Fête des Fous, à laquelle Frollo doit assister en tant que personnage officiel. Lors de son numéro de danse, Esmeralda ne laisse pas indifférent Quasimodo, Phœbus et même Frollo. Au cœur de l'événement, l'homme le plus laid de la ville doit être couronné Roi des Fous. Quand Quasimodo est révélé, la foule est estomaquée ; mais Clopin le proclame Roi des Fous et la foule l'applaudit.

Rapidement, la fête dégénère et Quasimodo est maltraité par la foule sous les yeux indifférents de son maître Frollo. Esmeralda prend sa défense malgré l'interdiction de Frollo de s'approcher de lui, s'attirant la colère de ce dernier qui donne à ses gardes l'ordre de la capturer. Mais elle parvient à s'enfuir avec l'aide de la foule et se réfugie dans la cathédrale, suivie par Phœbus. Mais Frollo arrive dans la cathédrale, et Phœbus feint qu'Esmeralda a demandé le droit d'asile pour que celle-ci ait la vie sauve, mais elle doit rester dans la cathédrale pour ne pas se faire arrêter et Frollo poste un garde à chaque porte pour être sûr qu'Esmeralda ne s'échappe pas. Plus tard, Esmeralda se lie d'amitié avec Quasimodo et pour la remercier de l'avoir défendu à la fête des Fous, il l'aide à s'échapper de la cathédrale. Avant de partir, Esmeralda donne à Quasimodo un talisman qui pourrait l'aider à trouver un asile, s'il en a besoin. Quasimodo commence à tomber amoureux d'Esmeralda, mais il n'est pas le seul : Phœbus est amoureux d'elle, mais Frollo aussi. En confessant son obsession pour elle, celui-ci apprend qu'Esmeralda s'est échappée : il se jure qu'Esmeralda sera à lui ou elle mourra.

Le lendemain, il traque et fait chanter tous les bohémiens qui sont cachés dans Paris pour obtenir un indice où pourrait se trouver la bohémienne, mais aucun des compagnons d'Esmeralda ne parle, pour ne pas trahir leur amie. Les bohémiens sont alors arrêtés. Phœbus, dégoûté des actions de son chef, décide de se rebeller lorsque Frollo lui donne l'ordre de brûler le moulin avec le meunier et sa famille innocents à l'intérieur. Phœbus est alors condamné à mort, mais Esmeralda, qui était cachée sous un déguisement de vieux mendiant, aide Phoebus à s'enfuir alors qu'il allait être exécuté. Phœbus s'enfuit avec le cheval de Frollo, mais une flèche le frappe dans le dos et il tombe dans la Seine. Esmeralda court alors le repêcher des eaux, mais Frollo a donné l'ordre de traquer Esmeralda même s'il faut mettre Paris à feu et à sang.

Plus tard dans la nuit, Esmeralda revient dans la cathédrale avec Phœbus blessé et un de ses compagnons. Elle le soigne et finit par lui donner un baiser, sans se rendre compte qu'elle a brisé le cœur de Quasimodo, qui a été convaincu par ses amies gargouilles qu'il était la personne idéale pour elle. Mais soudainement, Frollo arrive rapidement dans la cathédrale. Esmeralda est obligée de s'enfuir, demandant à Quasimodo de veiller sur Phœbus. Quasimodo cache le corps de ce dernier juste à temps avant que Frollo n'arrive. Celui-ci lui dit alors qu'il sait que Quasimodo a aidé Esmeralda à s'échapper de la cathédrale mais que très bientôt, il se débarrassera de la gitane et pour cela, il attaquera son repaire à l'aube avec une armée de mille hommes.

Après que Frollo a quitté la cathédrale, Phœbus sort de sa cachette et se met en tête de trouver la Cour des miracles avant l'aube, mais Quasimodo, dans un premier temps, refuse de l'aider pour ne pas s'attirer les foudres de Frollo. Convaincu par les gargouilles, il finit par aider Phœbus à trouver la Cour des miracles grâce au talisman qu'Esmeralda a donné à Quasimodo avant de s'enfuir. Il s'avère que ce talisman est un plan qui mène tout droit à la Cour des miracles. Les deux hommes se mettent en route, mais ils tombent dans un piège posé par Clopin qui croit que Quasimodo et Phœbus sont des espions de Frollo. Les deux hommes sont alors condamnés à la pendaison, mais Esmeralda arrive in extremis sauver ses amis. Phœbus prévient les gitans de l'attaque de Frollo et ceux-ci préparent leur fuite. Esmeralda les remercie, mais alors, Frollo arriva avec son armée plus tôt que prévu. En effet, Frollo a feint qu'il avait trouvé la Cour des miracles alors qu'en fait, il avait suivi Quasimodo et Phoebus. Esmeralda, Phœbus et les bohémiens sont faits prisonniers et Quasimodo est emmené à la cathédrale.

Le lendemain, Frollo organise alors l'exécution publique d'Esmeralda, condamnée pour sorcellerie au bûcher. Frollo fit une dernière proposition à Esmeralda : le choisir lui, ou le feu. En réponse, elle lui crache au visage. Pendant ce temps, Quasimodo est enchaîné dans la cathédrale, et il lui est impossible de se libérer. N'ayant plus de force pour se battre, il refuse de sauver son amie. Mais, lorsque Frollo allume le bûcher, Quasimodo entre dans une fureur incroyable et réussit à briser ses chaînes. Il prend alors une corde et descend rapidement pour sauver Esmeralda des flammes. Malheureusement, la bohémienne est inconsciente et Quasimodo l'emmène en haut de la cathédrale. Sur la grande rosace, Quasimodo porte Esmeralda au-dessus de sa tête et crie trois fois « Droit d'asile ». Le bossu ramène la bohémienne dans une pièce sûre et défend la cathédrale qui va être assiégée par Frollo.

Dans le même temps, Phœbus réussit à se libérer de sa cage et appelle les citoyens de Paris à se rebeller contre Frollo. Les gitans sont libérés et s'allient avec les citoyens pour libérer la ville de la terreur de Frollo. Quasimodo (avec l'aide des gargouilles) utilise divers moyens pour éliminer les soldats, comme jeter du plomb fondu sur le parvis, mais Frollo réussit à entrer dans la cathédrale.

Quasimodo, pensant que la cathédrale était sauvée, revient auprès d'Esmeralda, mais celle-ci semble ne pas se réveiller. Désespéré, il pleure son amie. Frollo entra alors dans la pièce avec un poignard caché. Alors qu'il allait poignarder le bossu, Quasimodo voit l'ombre de son maître et se défend pour ensuite tenir l'arme entre ses mains. Il se rend compte alors que le monde n'est pas si cruel, mais que les seules choses cruelles sont les personnes comme Frollo. Tout d'un coup, Esmeralda se réveille. Quasimodo prend alors la belle bohémienne dans ses bras et s'enfuit pour que Frollo ne lui fasse pas de mal.

Frollo n'a aucune difficulté à trouver leur cachette et, déterminé à les tuer, les frappe avec son épée, mais Quasimodo réussit à esquiver les attaques. Frollo, avant d'en finir avec Quasimodo, lui révèle que sa mère est morte pour le sauver. Il provoque alors la chute du bossu mais Quasimodo réussit à s'agripper et à entraîner Frollo dans sa chute en tenant sa cape. Esmeralda retient désespérément la main de Quasimodo, et Frollo trouve alors le moment de faire d'une pierre deux coups : il monte sur une gargouille et déploie son épée pour donner le coup de grâce à ses victimes. Mais son poids fragilise la gargouille en question, et Frollo, manquant de tomber, s'agrippe à la gargouille qui rugit face à lui avant de céder, entraînant la chute de Frollo dans le plomb fondu. Esmeralda, épuisée, retient tant bien que mal Quasimodo, qui lui glisse des mains et tombe dans le vide.

Heureusement, Phœbus le rattrape un peu plus bas. Quasimodo le remercie et Esmeralda rejoint les deux hommes. Quasimodo, accepte l'amour d'Esmeralda envers Phoebus et rassemble leurs mains. Le couple sort de la cathédrale, acclamé par la foule. Encouragé par Esmeralda et Phœbus, Quasimodo sort aussi de la cathédrale. Une petite fille sort de la foule et lui caresse le visage en guise de remerciement. Elle l'accompagne alors dans la foule, qui l'acclame comme un héros et l'accepte dans la société, sous les yeux émerveillés d'Esmeralda, Phœbus, Clopin et des gargouilles.

Fiche technique modifier

Note : La liste des « crédités » au générique étant trop longue pour être citée in extenso ici, nous n'avons repris que les principaux contributeurs.

Distribution modifier

Voix originales modifier

Voix françaises modifier

Voix québécoises modifier

Chansons du film modifier

  • Les Cloches de Notre-Dame (The Bells of Notre Dame) - Clopin, l'Archidiacre et Frollo
  • Rien qu'un jour ou Qu'une fois au Québec (Out There) - Frollo et Quasimodo
  • Charivari ou Coco Dingo au Québec (Topsy Turvy) - Clopin et les villageois
  • Les Bannis ont droit d'amour ou Que Dieu aide les exclus au Québec (God Help the Outcasts) - Esméralda
  • Une douce lueur ou La Lumière des cieux au Québec (Heaven's Light) - Quasimodo
  • Infernale ou Le Feu de l'Enfer au Québec (Hellfire) - Frollo
  • Un gars comme toi (A Guy Like You) - La Rocaille, la Muraille et la Volière
  • La Cour des Miracles (Court of Miracles) - Clopin et les gitans
  • Les Cloches de Notre-Dame (reprise) - Clopin et chœur

Chansons non utilisées modifier

  • Someday (« Un jour ») - chantée par Esméralda et remplacée par Les Bannis ont droit d'amour
  • In a Place of Miracle (« Dans un endroit de miracle »)
  • As Long As There's a Moon (« Aussi longtemps qu'il y a la Lune »)

Production modifier

Quinze minutes de l'animation du Bossu de Notre-Dame sont réalisées dans le studio Walt Disney Feature Animation France, basé à Montreuil et dont les directeurs créatifs sont les frères Gaëtan et Paul Brizzi. Ces derniers conçoivent notamment la scène du prologue, le cauchemar de Frollo et le combat final[2]. Il s'agit donc du premier classique d'animation Disney qui n'a pas été entièrement produit aux États-Unis[2]. Toutefois, les frères Brizzi estiment que le résultat final de leurs séquences est édulcoré, et que le film hésite trop entre l'aspect dramatique et le côté cartoon[3].

David Koenig s'amuse dans son livre Mouse Under Glass avec un classement du « niveau d'orphelinage »[Note 1] mesuré sur une échelle de 1 à 100, du plus antipathique ou plus pathétique-sympathique et y classe Quasimodo en seconde place derrière Penny dans Les Aventures de Bernard et Bianca (1977) suivi par Bambi et Dumbo[4].

Après la sortie en demi-teinte du film, l'animateur Will Finn précise que Rox et Rouky et Taram et le Chaudron magique avaient un particularité que les films de la période suivant n'ont pas eu, celle de de ne pas avoir d'échéance fixe et pouvait être repoussé[5].

Thèmes modifier

L’apparence physique :

L’adaptation Disney du Bossu de Notre-Dame offre une place centrale à la thématique de la laideur et de la beauté physique. Le personnage principal, Quasimodo, est bossu. Sa difformité, qui le rend « hideux » d’après Annie Delrieu et d’Alain Garcia[6], fait de lui un monstre aux yeux du monde. Il est contraint de se cacher et de vivre reclus au sein de la cathédrale de Notre-Dame. Le bossu, par son apparence, n’est plus un humain, il appartient à l’enceinte du bâtiment religieux autant que les gargouilles. Il ne fait plus qu’un avec les murs de la cathédrale. « Nous associons spontanément l'homme [Quasimodo] à l'édifice. La laideur et les malformations du bossu amalgament l’homme de chair et les figures compliquées de la pierre. »[6]

Quasimodo ne devrait pas exister, il était promis à une mort certaine, puisque Frollo allait le noyer après avoir découvert l’apparence physique du bébé. Pour Frollo, son aspect est la preuve qu’il est impur, que c’est une créature démoniaque, il faut selon ses mots « le renvoyer en enfer, là où il appartient ». Comme dans Elephant Man, le « monstre » a une mère considérée comme belle physiquement. Comment a-t-elle pu engendrer une telle créature ? Si dans le Bossu de Notre-Dame, tout comme dans le film cité précédemment, celle-ci est décédée, la mère de Quasimodo se reflète à travers le personnage d’Esmeralda. C’est une jeune femme, elle aussi gitane, qui a une apparence similaire à celle de la mère de Quasimodo au début de l’adaptation, juste avant sa mort causée par Frollo. Esmeralda représente par opposition à Quasimodo, la beauté par excellence. Elle est charmante, gracieuse, pétillante. Elle éblouit le monde par sa danse et ses charmes, alors que Quasimodo lui est « trop laid » pour le monde qui est « méchant » et le rejettera.

La beauté intérieure :

Le film Disney raconte « le conte d’un homme et d’un monstre » comme annoncé dès le début de l’adaptation. La formule laisse planer le doute : qui est l’homme et qui est le monstre ? Si en apparence Quasimodo est le monstre, et Frollo l'homme, les agissements de l’un et de l’autre pourraient laisser penser qu’il s’agit finalement du contraire. Bien que difforme physiquement, Quasimodo est capable d’humanité. Il est celui qui fait sonner les cloches de Notre-Dame, un son considéré comme beau par tous. Il produit également de la beauté grâce à sa créativité en construisant de ses mains une maquette de la cathédrale, tout comme Joseph Merrick dans Elephant Man. Enfin, il éprouve des sentiments nobles, comme celui de son amour pur envers Esmeralda.

Frollo lui est consumé par un désir interdit, puisqu’il est un homme d’Église. Il est présenté comme un «une figure diabolique sans nuance»[7], puisqu’il est prêt à brûler Esmeralda, afin de se délivrer de l’attirance qu’il éprouve. Bien qu’il soit pieux, Frollo agit contre la morale chrétienne, il pense posséder un droit de vie ou de mort sur les personnes qui l’entourent s'y il considère qu’elles ne sont pas dignes, notamment car impies à ses yeux.

La femme bohémienne :

Esmeralda est l’objet de tous les désirs. Ceux de Frollo, mais aussi l’amour de Quasimodo et de Phœbus. Ainsi son charme est présenté comme un sortilège. « Rayonnante de ses seize ans, ensorceleuse malgré elle, sensuelle et chaste à la fois, la Bohémienne hugolienne semble être le reflet littéraire des regards contrastés que portent les érudits de l’époque sur les Tsiganes et sur la sexualité des femmes en particulier »[8]. Elle serait capable de manipuler les autres. Au début, elle est accusée d’être une voleuse. Ensuite, elle est dépeinte comme une sorcière par Frollo qui souhaite la brûler sur le bûcher. Une représentation fidèle au roman puisque selon J. Palou « Esmeralda n’est qu’une prétendue sorcière aux yeux lucides de V. Hugo et son seul sortilège c’est sa beauté [9]». Cette image, de la femme, de surcroit bohémienne, qui serait une sorcière, est le reflet d’une société à la fois « prosaïque, raciste, policée, carcérale, religieuse, puritaine et sclérosée »[10]. La femme bohémienne incarne l’altérité, parce qu’elle est une femme, donc du sexe opposé, mais qu’en plus en est le produit d’un « Ailleurs » fantasmé. « La bohémienne – qu’elle s’appelle Carmen, Vellini ou Esméralda – est l’expression d’un refoulé collectif; elle représente, respectivement, le fantasme de la différence, de l’altérité, de la sauvagerie, de la liberté, du surnaturel, et de la sexualité débridée de toute une société en proie à la mauvaise conscience. »[11]

La religion :

La religion catholique est omniprésente dans le film. La cathédrale de Notre-Dame est un personnage à part entière, d’autant que ses trois gargouilles animées donnent véritablement vie au bâtiment. Les références religieuses répétées dans l’adaptation sont le reflet de la société médiévale française du XVème siècle. Les pratiques religieuses, les fêtes traditionnelles sont le ciment de la société, elles régissent la vie quotidienne. Le Disney débute aux sons des cloches comme le faisait la journée des habitants de Paris. Les tintements réguliers de la cathédrale étaient à cette époque un repère important pour la population. Le bâtiment incarne également un refuge pour les miséreux. Quasimodo y est chez lui. Les bohémiens y demandent l’asile afin d’échapper aux griffes de la justice punitive, qu’incarne notamment Frollo. Finalement on peut conclure qu' « à côté du puritanisme délétère incarné par Frollo, il y a un bon christianisme, évangélique, faisant de Dieu le père des pauvres et des petits, et de façon très hugolienne, c’est la bohémienne qui l’incarne »[12].

La société :

Quasimodo est monstrueux aux yeux de la société médiévale. Sa difformité physique fait de lui un être mauvais. Il doit se cacher dans la cathédrale pour échapper à la cruauté des normes sociales qui ont fait de lui un paria, un freak. Quand il sort pour la première fois pour aller à la rencontre de la population, il est tout d’abord célébré puisqu’il s’agit du jour de la fête des fous. Sa difformité fait de lui une curiosité comme l’étaient les « monstres » dans les cirques. À l’occasion de cette fête médiévale, les conventions sociales sont renversées. « On fête l’homme laid au lieu de le rejeter. Mais ce renversement est artificiel, fragile, et il va être inversé: les choses rentrent dans l’ordre lorsque les  soldats  réveillent  la  cruauté  endormie  de  la  foule  versatile. Ce double renversement est d’une importance capitale pour Quasimodo, qui fait sa première expérience de l’humanité extérieure. »[12] Il voit son espoir d’être accepté par la société se fracasser sur la méchanceté du monde qui repose sur des normes sociales notamment physiques. Dans le dessin animé, le bossu finit malgré tout par être accepté lorsqu’il devient le sauveur de la cathédrale et donc de la ville de Paris. Malgré sa difformité physique, sa beauté intérieure révélée aux yeux du monde fait de lui un individu admiré par la population, il est enfin perçu à sa juste valeur.

Accueil critique modifier

En France modifier

Dans Libération[13], Michel Roudevitch indique que « Moins soucieux de respecter le texte original que “les éléments fondamentaux de l'histoire”, l'aréopage de créatifs a opté pour “une aventure épique et musicale” (...) Le tout variant romantiquement du sacré au sucré. » Il explique que le personnage de Phœbus, lâche et séducteur dans le roman, est « devenu brave pour les besoins du happy-end », et juge Quasimodo « moins monstrueux » que la plupart de ses devanciers dans les précédentes adaptations du roman à l'écran : il le rapproche en revanche du Gavroche des Misérables. La cathédrale lui semble être le véritable personnage principal de l'histoire, et il en apprécie l'animation combinant dessin animé à la main et infographie.

Dans Le Monde[14], Samuel Blumenfeld analyse principalement les transformations apportées par Disney au roman : selon lui, elles mettent en valeur le personnage de Quasimodo, dont la monstruosité devient un simple particularisme, et développent ainsi une réflexion sur le thème de l'exclusion, de même que la mise en avant de la condition de gitane d'Esmeralda poursuivie par Frollo ou l'isolement progressif du capitaine Phœbus par rapport à sa hiérarchie. Il rapproche en cela Quasimodo de précédents héros Disney comme Dumbo dans le film du même nom ou la Bête dans l'adaptation Disney du conte La Belle et la Bête. Ce choix lui paraît justifier les modifications apportées au dénouement de l'intrigue. Il souligne également l'accentuation de la dualité des personnages (Quasimodo est physiquement laid mais son âme est pure, tandis que Frollo, supposé être le plus pieux, est le plus brutal) et l'absence de dimension féerique. Il estime que le dessin animé « devrait satisfaire le public habituel du genre », mais regrette une vision « caricaturale » du Paris médiéval, en particulier la boulangerie avec un étalage de baguettes de pain montré dans l'une des premières scènes du film, et conclut : « L'exactitude historique n'est certes pas un impératif catégorique pour ce genre de films, mais il y a certaines formes d'« exotisme » que les deux réalisateurs auraient pu nous épargner. »

Réactions de la famille Hugo modifier

Le film et la campagne publicitaire qui l'accompagne suscitent l'indignation des descendants de Victor Hugo qui publient une lettre ouverte dans le quotidien Libération en [15]. Ils y protestent contre la récupération par Disney, à des fins commerciales, du classique de la littérature qu'est devenu Notre-Dame de Paris : « Le propre des grandes œuvres artistiques de l'humanité est qu'elles finissent par appartenir à tout le monde, au sens propre et au sens figuré. Les droits de l'auteur finissent par tomber dans le domaine public, et chacun finit par inclure l'œuvre dans sa propre culture et sa propre sensibilité. C'est un processus naturel et sacré. Est-il possible alors qu'une entreprise multinationale puisse faire des milliards de chiffre d'affaires, pour son compte privé, sur le dos d'une histoire qu'elle n'a pas créée et qui appartient, légalement et moralement, au patrimoine culturel général ? »

Dans une seconde tribune, ils s'indignent également de l'omission du nom de Victor Hugo et des références au roman, tant dans la campagne publicitaire menée autour du film que dans les supports pédagogiques proposés aux enseignants par Disney, et s'inquiètent de la standardisation de la culture qu'entraînent les adaptations de ce type[16].

En revanche, Pierre Hugo, l'un des arrière-arrière-petits-fils de Victor Hugo, publie dans le quotidien Le Figaro une lettre, où il exprime un avis différent[17]. Dans le magazine People, il juge le film « admirable » et met en avant le fait qu'on vendait déjà des poupées de chiffon représentant Quasimodo et Esmeralda du vivant de l'auteur, à la faveur du succès du roman[18].

Distinctions modifier

  • Nomination à l'Oscar de la meilleure musique de film 1997 pour Alan Menken et Stephen Schwartz
  • Nomination au Golden Globe de la meilleure musique de film 1997 pour Alan Menken
  • Nomination et victoire au Top Box Office Films (ASCAP Award) pour Stephen Schwartz en 1997
  • Nomination et victoire au Broadcast Music Incorcoprated (BMI) Award pour Alain Menken
  • Nomination et victoire au 'GoldeneLeinwand' 1997 en Allemagne, prix décerné par le magazine 'FilmWoche' et la HDV, l'industrie du film allemande, depuis 1964.

Sorties cinéma modifier

Box-office modifier

Box-office du Bossu de Notre-Dame
Pays Box-office Classement 1996
  International 00 5e[19]
  États-Unis/  Canada 0 15e
  France 6 844 064 entrées 1re
  Allemagne 2 999 154 entrées[20] ##
  Royaume-Uni 3 031 486 entrées[20] ##
  Espagne 3 232 798 entrées[20] ##
  Italie 3 079 679 entrées[20] ##
  Suisse 365 733 entrées[21] ##

Sorties vidéo modifier

Autour du film modifier

  • Le Bossu de Notre-Dame a popularisé comme personnage central et capital la cathédrale Notre-Dame dans le monde, en en faisant plus encore qu'auparavant l'un des lieux les plus visités, soit près de 14 millions de visiteurs par an, plus que la Tour Eiffel ou le musée du Louvre. Le nombre de spectateurs en Europe seule dépasse d'ailleurs plus de 22 millions (19,6 millions en France, Esp, It, GB, All & Suisse), ce qui en fait dans la plupart des pays l'un des 10 films les plus vus des années 1996 ou 1997.
  • Dans le roman, Claude Frollo est un archidiacre ; cependant les producteurs du film décidèrent d'en faire un juge, et donc un personnage plus dangereux, son champ d'action pouvant s'étendre à toute la ville. (En particulier, il ne serait pas questionné à propos de ses agissements cruels envers les Bohémiens.) De même, la fin « heureuse » du film n'est pas conforme au récit d'Hugo. Dans le roman, Phoebus guérit de la blessure que lui a causé Frollo et se marie, il est alors le seul héros survivant car Esméralda meurt pendue à cause de Frollo ; Frollo finit poussé dans le vide par Quasimodo ; et ce dernier se laisse mourir près du corps d'Esméralda. Dans le film, seul Frollo meurt, tombé dans du plomb fondu. Phoebus et Esméralda deviennent un couple et ont un enfant dans la suite du film, Quasimodo est enfin accepté par la foule et considéré comme un héros.
  • La scène d'ouverture (Les Cloches de Notre-Dame) était au départ seulement composée de dialogues. Après deux storyboards, elle fut jugée trop ennuyeuse et devint un numéro musical.
  • Le décès de Mary Wickes durant la production obligea les réalisateurs à faire appel à une autre comédienne, Jane Withers, pour enregistrer les dialogues manquants de La Volière.
  • On peut apercevoir dans la foule Belle de La Belle et la Bête (1991), le Tapis volant d'Aladdin (1992) pendant la chanson Rien qu'un jour et Pumbaa du Roi lion (1994), prêt à être rôti. Quant au vieux condamné, c'est Jafar, dans son déguisement de mendiant.
  • Les paroles traditionnelles du Dies iræ, poème apocalyptique en latin, sont reprises lors du meurtre de la mère de Quasimodo, ainsi que d'autres chants grégoriens. La litanie « Kírie eléison » (du grec ancien « Κύριε ἐλέησον ») est récitée sept fois au cours du film : on l'entend à quatre reprises pendant la chanson Les Cloches de Notre-Dame et trois fois à la fin de la chanson Infernale. Cette litanie est également à l'origine du mot kyrielle.
  • D'après les commentaires audio du DVD, le cheval de Frollo s'appellerait Snowball (« Boule de neige ») et la gargouille en forme de phacochère que l'on voit durant la scène de combat peut être vue sur la vraie cathédrale Notre-Dame.
  • Le passage de l'attaque des pigeons est un clin d'œil au film Le Magicien d'Oz (1939) avec Judy Garland. On entend même la musique identique du déferlement des créatures diaboliques de la méchante sorcière de l'Ouest.
  • Les différentes gargouilles animées présentes dans le film furent dessinées à partir des statues ornant le jardin d'Eugène Bonin.
  • Lorsque la foule se moque de lui, Quasimodo reçoit des tomates, ce qui est impossible à l'époque ; elles ont en effet été importées du Nouveau Monde via l'Espagne, qui ne sera découvert que dix ans après l'année supposée de l'action du film.
  • Dans le même style, l'utilisation du mot « festival » est un anachronisme. Le mot n'a été inventé qu'au XIXe siècle par le musicien français Hector Berlioz.
  • L'apparence de la Cathédrale dans le dessin-animé est telle qu'on pouvait la voir en 1996, mais absolument pas celle de 1831 (époque d'écriture du Roman) où la Cathédrale ne possédait plus de flèche (celle qu'on voit à l'écran fut installée en 1863 et a brûlé en 2019). Mais la Cathédrale avait encore moins l'aspect qu'elle avait en 1482 (époque de l'action du film) : à cette époque donc la flèche telle qu'on la voit n’existait pas, mais il y avait bien une autre flèche, celle d'origine, mais elle fut démontée à la fin du XVIIIe siècle. Le parvis non plus n’existait pas en 1482... en effet devant l'entrée de la Cathédrale il y avait un quartier complet avec boutiques et maisons d'habitation. Tout fut rasé en 1804 sur ordre de Napoléon afin d'y préparer son sacre de décembre.
  • Le personnage de Fleur-de-Lys, qui a un rôle récurrent dans le livre, n’apparaît pas dans le film et n’est nullement mentionné, de même que Paquette la Chantefleurie, la mère d'Esméralda ; en revanche, les trois gargouilles parlantes sont une pure invention du film.
  • Le personnage de Jehan Frollo, petit frère de l'archidiacre Claude Frollo dans le roman de Victor Hugo, n'apparaît pas dans le film d'animation.
  • De même, il semblerait que le personnage de Pierre Gringoire, qui n'apparaît pas non plus dans le long métrage, ait été fusionné avec le personnage de Clopin : en effet, le personnage sert de narrateur dans le film, tout comme Gringoire l'a été dans le roman de Victor Hugo.
  • Dans la version originale, les gargouilles se prénomment Victor, Hugo et Laverne. Victor (La Rocaille) et Hugo (La Muraille) rendent clairement hommage à Victor Hugo. La référence (ou hommage) derrière le nom de Laverne (La Volière) est plus compliquée à déterminer.
  • Quelques scènes rappellent celles du film Carrie au bal du diable. Quand Frollo empêche Quasimodo de profiter de la vie en le surprotégeant. Quand celui-ci est ému d'être élu roi du festival, mais se fait à la suite humilier par les gardes et la foule et. Et quand Frollo tente de le poignarder pendant qu'il le console devant Esmeralda présumée morte.

Adaptations modifier

Le , Walt Disney Theatrical Productions annonce une nouvelle adaptation en comédie musicale du Bossu de Notre-Dame pour 2014[25].

Le , Disney recrute David Henry Hwang pour écrire le scénario d'un remake avec acteurs du film Le Bossu de Notre-Dame avec Alan Menken et Stephen Schwartz pour les musiques[26],[27],[28].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Orphan-O-Meter en version originale

Références modifier

  1. a b et c (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 278
  2. a et b 20 % du « Bossu » de Disney made in Montreuil. Une première et un bel avenir pour les pionniers français Paul et Gaëtan Brizzi, article d'Annick Peigne-Giuly et Michel Roudevitch dans Libération le 28 novembre 1996. Page consultée le 25 février 2012.
  3. « Rencontre avec les frères Brizzi - Vidéo Dailymotion », sur Dailymotion (consulté le )
  4. (en) David Koenig, Mouse Under Glass, p. 158-159
  5. (en) David Koenig, Mouse Under Glass, p. 254
  6. a et b Delrieu Annie, Garcia Alain. Hugo, Notre-Dame et l'architecture. In: Littératures 19,1972. pp. 41-48. DOI : https://doi.org/10.3406/litts.1972.1048 www.persee.fr/doc/litts_0563-9751_1972_num_19_2_1048
  7. Danièle  Gasiglia Laster, « L’actualisation de l’intrigue à travers trois  adaptations  de  Notre-Dame  de  Paris»  [The  Hunchback  of  Notre  Dame  de  Dieterle  (1939),  The  Hunchback of Notre Dame de Disney (1996) et Notre-Dame de Paris de Plamondon et Cocciante (1998)] (Symposium international Victor Hugo, génie sans frontières, 23-26 juillet 2002, Belo Horizonte (Brésil), actes publiés en ligne sous la direction de Julio Jehahttp://www.letras.ufmg.br/victorhugo/f_simposio_paginas/simposio_frameset.htm).
  8. STITOU Emmanuelle, « Entre fascination et rejet, l'image de la Bohémienne dans quelques écrits du XIXe siècle », Études Tsiganes, 2011/3 (n° 47), p. 26-39. DOI : 10.3917/tsig.047.0026. URL : https://www.cairn.info/revue-etudes-tsiganes-2011-3-page-26.htm
  9. PALOU Jean, « La littérature », dans : Jean Palou éd., La sorcellerie. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2002, p. 120-122. URL : https://www-cairn-info.proxy.bib.uottawa.ca/la-sorcellerie--9782130524991-page-120.htm
  10. propos de Marie Treps rapportés dans : Laisney Vincent. La Bohémienne, figure poétique de l’errance aux XVIIIe siècle et XIXe siècles, études réunies et présentées par Pascale Auraix-Jonchière et Gérard Loubinoux, Presses Universitaires Blaise Pascal, Coll. «Révolutions et Romantismes», Clermont-Ferrand, 2005. In: Littératures 55,2006. Pascal a-t-il écrit les Pensées ? pp. 232234. www.persee.fr/doc/litts_05639751_2006_num_55_1_2024_t16_0232_0000_2
  11. Laisney Vincent. La Bohémienne, figure poétique de l’errance aux XVIIIe siècle et XIXe siècles, études réunies et présentées par Pascale Auraix-Jonchière et Gérard Loubinoux, Presses Universitaires Blaise Pascal, Coll. «Révolutions et Romantismes», Clermont-Ferrand, 2005. In: Littératures 55,2006. Pascal a-t-il écrit les Pensées ? pp. 232234. www.persee.fr/doc/litts_05639751_2006_num_55_1_2024_t16_0232_0000_2
  12. a et b Peynet, G. (2022). Les chansons du Bossu de Notre-Dame. Publije, (1). Consulté à l’adresse https://revues.univ-lemans.fr/index.php/publije/article/view/179
  13. « DESSIN ANIME. Entre animation traditionnelle et traitement informatique, la cathédrale est la vraie héroïne du film de Disney. Du meilleur au grotesque. Esmeralda, gitane gothique », article de Michel Roudevitch dans Libération le 28 novembre 1996. Page consultée le 25 février 2012.
  14. « Les studios Disney s'attaquent au Paris de Victor Hugo », article de Samuel Blumenfeld dans Le Monde le 28 novembre 1996.
  15. « Une lettre ouverte des descendants Hugo : halte au pillage Disney », lettre publiée par Charles Hugo, Adèle Hugo, Jeanne Hugo, Sophie Hugo et Léopoldine Hugo dans Libération le 10 mars 1997. Article consulté le 25 février 2012.
  16. « La famille Hugo persiste contre Disney: Les raisons de notre colère », tribune publiée par Charles Hugo, Adèle Hugo, Jeanne Hugo, Sophie Hugo et Léopoldine Hugo dans Libération le 20 mars 1997. Article consulté le 25 février 2012.
  17. « La défense de Pierre Hugo », article paru dans Le Figaro le 13 mars 1997.
  18. Propos rapportés par Grossman (2001), p. 490.
  19. (en) « The Hunchback of Notre Dame », sur Box office (consulté le )
  20. a b c et d (en) « The Hunchback of Notre Dame », sur Lumière (consulté le )
  21. (fr) « Site officiel », sur Pro Cinéma (consulté le )
  22. (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 279
  23. (en) Walt Disney Company, « Disney Factbook 1999 - year in Review », (consulté le ), p. 5
  24. « Kingdom Hearts 3DS : le trailer TGS », sur nintendo-difference.com via Wikiwix (consulté le ).
  25. The Hunchback of Notre Dame gets new stage show in 2014
  26. (en) Mike Fleming Jr, « Disney Rings ‘Hunchback’ Bell: David Henry Hwang To Script Live Action Musical, Alan Menken/Stephen Schwartz Writing Music », sur deadline.com, (consulté le )
  27. (en) Petrana Radulovic, « Disney’s latest live-action remake is The Hunchback of Notre Dame », sur polygon.com, (consulté le )
  28. (en) Mia Galuppo, « Disney Developing Live-Action 'Hunchback' Movie With Josh Gad, David Henry Hwang », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • (en) Allison Craven, « Esmeralda of Notre-Dame : The Gypsy in Medieval View from Hugo to Disney », dans Tison Pugh et Susan Aronstein (dir.), The Disney Middle Ages : A Fairy-Tale and Fantasy Past, New York, Palgrave Macmillan, coll. « The New Middle Ages », (ISBN 978-1-349-34266-2), p. 225-242.
  • (en) Justyna Fruzinska, Emerson Goes to the Movies : Individualism in Walt Disney Company's Post-1989 Animated Films, Cambridge Scholars Publishing, , 198 p. (ISBN 978-1-4438-6657-6), chap. 8 (« Is There a Class in this Text ? The Hunchback of Notre Dame, A Bug's Life »), p. 149-155.
  • (en) Kathryn M. Grossman, « From Classic to Pop Icon : Popularizing Hugo », The French Review, vol. 74, no 3,‎ , p. 482-495 (JSTOR 399430).
  • (en) Michael Smith, « « Driven to Sin » : Victor Hugo's Complex Vision of Humanity in Disney's The Hunchback of Notre-Dame », dans Douglas Brode et Shea T. Brode (dir.), It's the Disney Version ! : Popular Cinema and Literary Classics, Rowman & Littlefield Publishers, , 254 p. (ISBN 978-1-4422-6606-3), p. 201-210.

Liens externes modifier