Lardiers

commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence

Lardiers
Lardiers
Vue du village.
Blason de Lardiers
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure
Maire
Mandat
Robert Usseglio
2020-2026
Code postal 04230
Code commune 04101
Démographie
Gentilé Lardiérans
Population
municipale
134 hab. (2021 en augmentation de 19,64 % par rapport à 2015)
Densité 4,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 03′ 28″ nord, 5° 42′ 46″ est
Altitude Min. 679 m
Max. 1 700 m
Superficie 30,08 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Forcalquier
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Lardiers
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Lardiers

Lardiers est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie modifier

Le village est situé à 765 m d’altitude[1]. Le col de Buire est au nord de la commune.

Transports modifier

Le village de Lardiers est accessible par la RD 12, entre Ongles et L'Hospitalet.

Communes limitrophes modifier

Hydrographie modifier

Lardiers est traversé par :

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Alpes du sud »[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 977 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol à 18 km à vol d'oiseau[8], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 015,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Environnement modifier

La commune compte 2 212 ha de bois et forêts, soit 58 % de sa superficie[1].

Risques majeurs modifier

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. L'ancien canton de Saint-Étienne-les-Orgues auquel appartient Lardiers est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[13], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[14]. La commune de Lardiers est également exposée à trois autres risques naturels[14] :

  • feu de forêt ;
  • inondation ;
  • mouvement de terrain : quelques vallons de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[15].

La commune de Lardiers n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[16] ; aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[16] mais le Dicrim existe depuis 2010[17].

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle, pour des inondations et des coulées de boue en 1994 et 2003[14].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Lardiers est une commune rurale[Note 2],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,5 %), terres arables (11,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), prairies (0,3 %)[23].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité serait tiré de l’occitan lardier (Lardièrs en occitan provençal), le charcutier[24] (Larderium lors de sa première mention)[25]. Les Fénié évoquent eux, avec le verbe provençal ardre, une terre brûlée par le soleil, voire aride (aucun cours d’eau pérenne ne coule dans la commune)[26].

La combe Saint-Barthélemy tire son nom de l’église de la communauté de Malcor, qui n’a existé que durant une courte période du Moyen Âge, où le climat a été plus favorable, l’optimum médiéval, et qui a disparu ensuite[27].

Histoire modifier

Préhistoire et Antiquité modifier

Le site archéologique gallo-romain du Chastelard, à 990 m d’altitude, est un site antique important du département, et un exemple unique de site de montagne de toute la province de Narbonnaise. C’est probablement un exemple de culte des sommets. Autour de ce centre religieux s’est greffé un lieu de rencontre, avec un marché. Il est occupé du Ve siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C.

À l’époque de la Tène (du Ve siècle av. J.-C. au Ier siècle av. J.-C.), c’est un oppidum à double et triple enceinte par endroits ; certains blocs font plus de 2,5 m de long, pour une largeur de la muraille de 4 m[28].

Dans l’Antiquité, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise[29]. Une fois l’habitat descendu dans la vallée, les constructions de l’oppidum sont détruites et remplacées par un complexe cultuel. Les murailles sont conservées et délimitent une enceinte sacrée ; une voie sacrée est aménagée. Un pèlerinage important se met en place, à partir des premières années de l’ère chrétienne. Les dons importants attestent de l’importance du complexe, qui connaît son apogée au IIe siècle : plus de 11 000 lampes entières ont été retrouvées dans des fosses (chiffre qui atteint peut-être 50 000 en comptant les lampes brisées), 10 000 anneaux de bronze, dont certains brisés, 5 000 plaques de bronze percées votives[30],[31]. Au IIe siècle, les Sogiontiques sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[29]. La fréquentation du complexe diminue au IIIe siècle, avant de s’éteindre à la fin du IVe[32].

Malgré son abandon, le Chastelard conserve, en tant que repère visuel notoire dans le paysage, un rôle important. La limite occidentale de la commune reste fixée sur le versant de la colline jusqu'à nos jours. La persistance d'une telle borne territoriale semble un processus courant[33].

Moyen Âge modifier

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. Le territoire de Lardiers dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Godomar III, la régente ostrogothe Amalasonte lui rend ce territoire[34].

Les Hospitaliers modifier

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem créent le village au XIIIe siècle ; un château est construit au Malcor (1 330 m d’altitude)[35] et une deuxième communauté s’installe sous sa protection (Malcor, citée en 1274)[36]. La commanderie des Hospitaliers[37] est construite à Lardiers[27]. La communauté de Lardiers relevait de la viguerie de Forcalquier[27]. Elle était placée sur deux chemins franchissant la montagne de Lure : l’un par L’Hospitalet et le col Saint-Vincent, l’autre par la baisse de Malcor[27]. En 1471, au dénombrement effectué à la sortie de la guerre de Cent Ans, Lardiers est abandonné et personne n’y habite[25].

L'église Sainte-Anne est construite dans le deuxième quart du XIIe siècle (selon Raymond Collier), au début du XIIIe siècle (selon la DRAC). Elle dépend alors des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Très rustique (le portail archaïsant en est un exemple), sa nef n’a qu’une seule travée, voûtée en plein cintre, et se termine par un chœur à chevet plat. Les chapelles ont été ajoutées au XVIIe siècle[38].

Révolution française modifier

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[39] et absorbe la commune voisine de Malcol[40].

Époque contemporaine modifier

Les deux cultures symboliques des régions méditerranéennes ont été pratiquées à Lardiers. La vigne produisait un vin médiocre, destinée à l’autoconsommation. Sa culture a été abandonnée au XXe siècle[41]. De la même façon, l’olivier était cultivé sur de petites surfaces au XIXe siècle à sa limite altitudinale (il n’atteint qu’exceptionnellement les 700 mètres). La production était limitée et destinée à une consommation domestique. Il est aujourd’hui abandonné[42].

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 21 habitants de Lardiers sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[43].

Comme de nombreuses communes du département, Lardiers se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[44]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[45], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Lardiers[46]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Saint-Lions sont régulièrement scolarisées.

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

 
Mairie de Lardiers.

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[47]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Robert Usseglio a été élu conseiller municipal avec le huitième total de 83 voix, soit 72,81 % des suffrages exprimés. La participation a été de 83,82 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[48].

Liste des maires modifier

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour deux ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mai 1945   Lucien Esmieu[49] Résistant Ancien Résistant, se présente sous cette étiquette.
         
1977 (?) réélu en 2008[50] M. Claude Esmieu[51],[52] PS  
2009 En cours
(au 21 octobre 2014)
Robert Usseglio[53],[54] DVD Artisan

Intercommunalité modifier

Lardiers fait partie de la communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure.

Fiscalité locale modifier

L'imposition des ménages et des entreprises à Lardiers en 2014[55]
Taxe Part communale Part intercommunale
Taxe d'habitation 8,51 % 6,11 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 22,07 % 18,96 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 70,00 % 2,66 %
Taxe additionnelle au foncier non bâti 58,73 %
Cotisation foncière des entreprises 33,97 %

Population et société modifier

Démographie modifier

Les habitants de la commune sont appelés les Lardiérans[1],[56].

En 2021, Lardiers comptait 134 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2008, 2013, 2018, etc. pour Lardiers). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
321353267322346393364378398
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
342295331315300272244252235
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
262218229180159161121119115
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
1118271637799124116114
2013 2018 2021 - - - - - -
115133134------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[57].)
Évolution démographique avant la Révolution
1471 1698 1765 1774
inhabité83 feux[58]32168 feux[58]
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[25])

L’histoire démographique de Lardiers, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure peu, de 1831 à 1846. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1911, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846[59]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la croissance de la population a repris.

Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune ne possède ni école maternelle ni école primaire publique, les élèves sont scolarisés à Banon[60]. Ensuite, les élèves sont affectés au collège départemental à Banon[61]. Puis les élèves sont dirigés vers les lycées de Manosque[62], soit le lycée polyvalent Les Iscles[63], soit le lycée Félix-Esclangon[64].

Sports modifier

 
Le terrain de basket de Lardiers.

Les activités sportives se déroulent dans le cadre du Foyer Rural du village.

Santé modifier

La commune n'a pas de professionnels de santé. Les médecins les plus proches sont à Saint-Étienne-les-Orgues[65], les pharmacies à Banon et à Saint-Étienne-les-Orgues[66]. Lardiers dépend du Centre hospitalier de Manosque[67].

Cultes modifier

 
Église paroissiale.

La commune fait partie du secteur pastoral Montagne de Lure. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[68].

Services communaux modifier

Lardiers dispose d'une bibliothèque, d'une salle des fêtes et d'un complexe sportif, comprenant notamment un terrain de basket-ball.

Économie modifier

Aperçu général modifier

En 2009, la population active s’élevait à 49 personnes, dont six chômeurs[69] (chiffre inchangé fin 2011[70]). Ces travailleurs sont majoritairement des indépendants (26 actifs sur 43)[71] et travaillent majoritairement dans la commune (26 actifs sur 43)[71].

Agriculture modifier

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait six établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[72].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de cinq en 2010. Il était de huit en 2000[73], chiffre invariant depuis 1988[74]. Actuellement[Quand ?], ces exploitants sont essentiellement tournés vers les grandes cultures[73]. De 1988 à 2000, la surface agricole utilisée (SAU) avait augmenté, de 186 à 276 ha[74]. La SAU a fortement diminué lors de la dernière décennie, à 95 ha[73].

Les agriculteurs de la commune de Lardiers peuvent revendiquer deux labels appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence et banon) et neuf labels indication géographique protégée (IGP) (dont pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence, agneau de Sisteron)[75].

Parmi ces labels, les six IGP concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune[42].

Productions agricoles de Lardiers[réf. nécessaire].

Industrie modifier

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait six établissements, n’employant aucun salarié[72].

Activités de service modifier

 
Le dernier commerce du village.

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait sept établissements (avec trois emplois salariés), auxquels s’ajoutent les deux établissements du secteur administratif, salariant une personne[72].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[76], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[77]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

  • des meublés labellisés[78] ;
  • l’hébergement collectif est représenté par un gîte[79].

Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[80] : au nombre de 58, elles représentent la moitié des logements[81],[82].

Le Café de la Lavande, qui porte le label Bistrot de Pays[83], adhère a une charte qui a but de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[84].

Lieux et monuments modifier

 
Église Sainte-Anne.

Art religieux modifier

L’ensemble de l'église Sainte-Anne, a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté [85], sauf le portail déjà classé monument historique[86].

La chapelle du cimetière est construite dans le premier tiers du XIXe siècle, puis reconstruite à une date floue (entre 1858 et 1868). Fondée sous la titulature de Saint-Claude, elle passe ensuite sous celle de Notre-Dame-de-la-Salette[27].

Habitat traditionnel modifier

Les différentes formes d’habitat traditionnel de Provence sont représentées dans la commune : maisons en hauteur au village, où hommes et bêtes vivaient sous le même toit, mais aussi des maisons isolées dans les collines. Au XIXe siècle se sont ajoutées hors du village des maisons à terre. Toutes ces constructions sont pensées pour les besoins agricoles : terrasse pour sécher les fruits, grenier pour serrer le foin et le grain.

Les pigeonniers de particuliers sont souvent construits au XIXe siècle, et se signalent par des plaques vernissées en façade, protégeant les oiseaux des rongeurs. L'approvisionnement en eau des différentes constructions était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture. Aux granges de Vigneras, une ferme est dotée d’un pigeonnier en forme de tour carrée, engagé dans la masse de la ferme[87].

Les cabanons fournissent un habitat aménagé près de champs ou de vignes éloignées. Parfois, il s’agit de borie, cabanon de pierre sèche construit avec le produit de l’épierrage des champs.

Sites modifier

Quelques phénomènes karstiques sont connus depuis longue date[88] des herboristes comme l'abîme de Coutelle (-61 m) ou l'aven de la Grande Beaucouse.

Héraldique modifier

  Blason
De sinople à un loup d’or coupé d’argent à un chevron de sable[89].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalité liée à la commune modifier

  • Godefroy Wendelin, installé à Forcalquier de 1605 à 1612, réalisa des observations météorologiques et astronomiques à Malcor (hauteurs de Lardiers), fief du vice-sénéchal de Forcalquier André d’Arnaud[90][réf. à confirmer].

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a b et c Roger Brunet, « Canton de Saint-Étienne-les-Orgues », Le Trésor des régions, consultée le 12 juin 2013.
  2. Carte de la communauté de communes sur « le site du pays de Forcalquier-Montagne de Lure »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), consultée le 22 octobre 2008.
  3. Carte IGN série verte no 60.
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Largue (X15-0400) » (consulté le ).
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - torrent le Jabron (X1100500) ».
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Lardiers et Saint-Christol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Saint-Christol », sur la commune de Saint-Christol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  13. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
  14. a b et c Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 27 juillet 2012.
  15. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37.
  16. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96.
  17. Dossier Dicrim, base Dicrim, consultée le 27 juillet 2011.
  18. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne). § 25100, p. 1350.
  25. a b et c Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 180.
  26. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 90.
  27. a b c d et e Daniel Thiery, « Lardiers », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 4 décembre 2011, consulté le 27 juillet 2012.
  28. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p. 242.
  29. a et b Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 18-19.
  30. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 29-31.
  31. Géraldine Bérard, Carte archéologique..., p. 246 et suivantes.
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  37. Certaines parties de l'ancienne commanderie hospitalière ont fait l'objet d'une inscription sur l'inventaire des monuments historiques par arrêté du 10 mai 2017
  38. Raymond Collier, op. cit., p. 92-93.
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