Chastelard de Lardiers
Le chastelard de Lardiers, sis sur la commune de Lardiers (Alpes-de-Haute-Provence), fut habité de la fin du premier Âge du Fer et jusqu'à l’Antiquité tardive (fin de l’époque gallo-romaine) où il devint un sanctuaire.
Chastelard de Lardiers | ||
Le Chastelard dominant la chapelle Saint-Michel de Bertranet | ||
Localisation | ||
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Pays | Empire romain | |
Province romaine | Haut-Empire : Gaule narbonnaise Bas-Empire : Alpes maritimes |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
Département | Alpes-de-Haute-Provence | |
Commune | Lardiers | |
Coordonnées | 44° 04′ 10″ nord, 5° 41′ 17″ est | |
Altitude | 990 m | |
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
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Histoire | ||
Époque | Âge du Fer puis Antiquité (Empire romain) | |
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L'oppidum des Sogiontiques
modifierDans l’Antiquité, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplaient la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la campagne de 125-122 av. J.-C., ils furent rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise[1].
Un grand sanctuaire des Celtes
modifierDes fouilles archéologiques ont permis d'exhumer un grand sanctuaire gallo-romain dont les vestiges essentiellement des lampes votives sont conservés au musée archéologique d'Apt. Ce lieu, surnommé le Lourdes des Gaulois, ne semble pas avoir été christianisé[2].
Un sanctuaire gallo-romain
modifierDans l’Antiquité, les Sogiontiques (Sogiontii) peuplaient la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la campagne de 125-122 av. J.-C., ils furent rattachés avec eux à la province romaine de Gaule narbonnaise.
Une fois l’habitat descendu dans la vallée, les constructions de l’oppidum furent détruites et remplacées par un sanctuaire. Les murailles furent conservées et délimitèrent une enceinte sacrée ; une voie sacrée fut aménagée. Un pèlerinage important se développa, à partir des premières années de l’ère chrétienne. Les dons importants attestent de l’importance du sanctuaire, qui connut son apogée au IIe siècle : plus de 11 000 lampes entières ont été retrouvées dans des fosses (chiffre qui atteint peut-être 50 000 en comptant les lampes brisées), 10 000 anneaux de bronze, dont certains brisés, 5 000 plaques de bronze percées votives[3].
Au IIe siècle, les Sogiontiques furent détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron). La fréquentation du sanctuaire diminua au IIIe siècle, avant de s’éteindre à la fin du IVe.
Notes et références
modifier- Brigitte Beaujard, Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe siècle, Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 18-19
- Le Chastelard
- Bérard 1997, p. 246.
Bibliographie
modifier- Géraldine Bérard, Les Alpes-de-Haute-Provence, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 04), , 567 p. (ISBN 2-87754-054-5)