La Plaine-sur-Mer
La Plaine-sur-Mer | |||||
Pêcheries à Port Giraud. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Saint-Nazaire | ||||
Canton | Pornic | ||||
Intercommunalité | Pornic Agglo Pays de Retz | ||||
Maire Mandat |
Michel Bahuaud 2014-2020 |
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Code postal | 44770 | ||||
Code commune | 44126 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Plainais | ||||
Population municipale |
4 164 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 254 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 08′ 17″ nord, 2° 11′ 30″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 38 m |
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Superficie | 16,39 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
Liens | |||||
Site web | http://www.laplainesurmer.fr/ | ||||
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La Plaine-sur-Mer est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Les habitants, qui s'appellent les Plainais, étaient 4 018 au recensement de 2014. La commune comprend les villages du Cormier et de Port-Giraud.
GéographieModifier
SituationModifier
La commune faisait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais.
La Plaine-sur-Mer est située à l'ouest du département de la Loire-Atlantique, dans son quadrant sud-ouest, à 25 km au sud de Saint-Nazaire.
La commune occupe les trois quarts nord de la presqu'île de Saint-Gildas située à l'extrémité occidentale du pays de Retz (la Côte de Jade) et se terminant par la pointe Saint-Gildas.
Les communes limitrophes sont Saint-Michel-Chef-Chef (quartier de Tharon-Plage) au nord, Pornic (quartier de Sainte-Marie-sur-Mer) à l'est et Préfailles au sud.
Géographie physiqueModifier
Hydrographie, relief et paysagesModifier
La commune est parcourue par un seul petit cours d'eau : le ruisseau de la Tabardière. Il existe également quelques zones humides très réduites au lieu-dit Le Marais, à la Prée.
Le relief est relativement plat (altitude moyenne de 5 mètres) ; les points les plus élevés du territoire se situent aux lieux-dits de Chantepie et de la Renaudière.
LittoralModifier
La côte orientée nord à nord-ouest, d'une longueur de 7 km, est relativement plate et présente une succession d'anses et de plages séparées par des pointes rocheuses.
Toutefois, d'est en ouest, le littoral ne présente pas le même aspect : au Cormier, l'estran est très étendu et majoritairement sablonneux, un site propice à la pêche à pied de coquillages fouisseurs (bucardes, etc.). S'enchaînent ensuite zones rocheuses et sablonneuses jusqu'à la Tara, où la taille de l'estran se fait plus modeste. Des plateaux rocheux s'ensuivent à l'est jusqu'aux récifs de l'Îlot, à la Prée.
Avant d'être massivement urbanisée, la frange littorale était bordée de dunes, de prés côtiers et de quelques courtes falaises. Quelques reliefs dunaires subsistent entre la Gravette et la Tara.
Le littoral plainais forme une partie de la limite sud de la baie de l'estuaire de la Loire.
Géographie humaineModifier
ToponymieModifier
Le nom de la localité est attesté sous la forme La Pleine en 1287[1].
Le nom de La Plaine-sur-Mer, autrefois nommée La Plaine, viendrait :
- soit du latin plana : “plaine”, “pays plat” ;
- soit de l’ancien terme palaine : “terre de peu de valeur”.
La Plaine possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : La Plaènn (écriture ELG)[2].
Plaen-Raez en breton[1].
HistoireModifier
Préhistoire, AntiquitéModifier
Quelques vestiges attestent d'une présence humaine sur le site assez ancienne :
- stations de silex du Néolithique ;
- Menhir de l'Ennerie, à la Piraudière (Néolithique) et vestiges du Dolmen du Moulin de la Guerche ;
- trois habitats de l'âge du bronze ;
- quelques habitats gaulois et leurs fours à sel. Fours à « gros piliers » des VIIIe et VIe siècles av. J.-C. (sites de la Govogne et des Raguennes) ; fours « allongés » du VIe et IVe siècles av. J.-C. (sites de la Govogne, de la Renaudière et de la Raitrie) ; fours à « grille » ou « augets » du Ier siècle ap. J.-C. (sites de la Frenelle et de la Tara).
Au cours des premiers siècles, un village se constitue au lieu-dit de la Croix Saint-Étienne autour d'une église paléochrétienne. Des fouilles menées sur ce site ont également mis au jour un monastère primitif et les sépultures et sarcophages d'une nécropole mérovingienne. Au VIe siècle, la région subit les invasions normandes ; époque à laquelle le monastère est détruit.
Moyen ÂgeModifier
Par le traité d'Angers, en 851, la seigneurie de Rais (à laquelle le village appartient) est incorporée au Duché de Bretagne.
Aux alentours de l'an mil, une nouvelle église est construite un kilomètre au sud (à l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain) sur le site de l'actuel bourg. Ce petit centre religieux est fondé par les moines de Geneston, sous la dépendance de l'abbaye Sainte-Marie de Pornic.
Époque moderneModifier
Au XVIe siècle, le clocher est érigé. Sa vétusté attestée, il sera reconstruit sur une base plus large au XIXe, ainsi que toute l'église. Il s'agit d'une massive tour quadrangulaire de style néo-gothique, dont la flèche servit d'amer pour la navigation jusqu'à la construction du sémaphore de la pointe St. Gildas.
Au XVIIIe siècle, la Plaine devient paroisse. À la même époque, se crée une mini-station thermale sur la côte est, près du village de Quirouard (sur l'actuelle commune de Préfailles)
La Plaine située dans le duché de Retz, Rais comprend entre autres fiefs, ceux de la Guerche, Cens, ces derniers appartiennent aux de Ruays de sieurs la Noë avec droit de juridiction, Teillac, Billy, la Musse relèvent directement du duché, Vigneux aux de Boishorant du Bois-Macé, du Pigneau, la sieurerie du Bois-roux aux Baye. En 1757 a lieu le baptême de Françoise de Ruays, fille de Jean de Ruays seigneur de la Briandière et de Françoise Michelin son épouse. En 1766 est inhumé en l'église, François de Ruays, capitaine des armées royales, décédé au château de la Noë. En 1774, a lieu le mariage de Jean Rousse avec Marie Hilleret et celui de François Bridon, sieur de La Giquelière, avec Marie Denis.
Le 27 mars 1793, les citoyens Plainais combattent à Pornic aux côtés de la garde républicaine pour contrer les armées royalistes vendéennes dirigées par François de Charette venues soutenir une tentative de pénétration des Anglais. Au cours des affrontements, le maire de la commune Jean Fourneau, maire, sera grièvement blessé, il décèdera le en sa demeure à la Peinière. Un autre plainais, Gildas Fourneau, capitaine de navire, sera « dangereusement » blessé le 27 mars et décèdera le 28, chez Paul Dupont, métayer aux Mousseaux, commune de RochePeltier (Ste Marie sur mer)
Époque contemporaineModifier
Le 28 mars 1836, un terrible ouragan détruit le clocher et fragilise les structures de l'église. Des travaux de reconstruction sont alors engagés à partir de 1845 : le clocher reprend son ancienne forme avec la flèche qui sera remplacée par une toiture pyramidale, à la suite d'un incendie dû à la foudre ; lui est adjoint l'actuel corps d'église de style néogothique. En 1869, le nouvel édifice devient Notre-Dame-de-l'Assomption.
En 1906, s'ouvre la ligne ferroviaire de la ligne de Pornic à Paimbœuf, financée par le département de la Loire-Inférieure. Le « petit train » suit le contour de la côte. La gare de la Plaine fait alors office de plaque tournante selon que le train s'oriente vers l'une ou l'autre des directions. Un embranchement de 1,6 km partant de la gare desservira également la station balnéaire de Préfailles au sud, qui dépendait jusqu'alors de la commune.
En 1908, à la suite de diverses querelles politiques, économiques et religieuses, la loi du 19 février organise le démembrement de la commune de la Plaine pour permettre la création de la commune de Préfailles. La commune de la Plaine devient la Plaine-sur-Mer par décret, le .
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause de l'existence de la Poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolongea à La Plaine-sur-Mer comme sur l'ensemble des localités voisines de l'estuaire durant 9 mois de plus (d'août 1944 au ), la reddition effective de la poche intervenant 3 jours après la capitulation de l'Allemagne.
En 1947, face au succès grandissant des automobiles et autobus, la ligne de train Pornic - Paimbœuf est fermée.
HéraldiqueModifier
Blasonnement :
D'azur aux six poissons d'argent posés en fasce 2, 2 et 2 ; au chef d'or chargé d'un pétoncle de sable veiné d'argent.
Commentaires : Les six poissons symbolisent les six plages de la commune : Le Cormier, La Govogne, Port-Giraud, Mouton, Joalland et La Prée ; le fond d'azur représente l'océan qui borde tout le nord du territoire. Un gisement de pétoncles de mer était connu dès l'Antiquité au nord de la pointe Saint-Gildas. La coquille de pétoncle servait à polir le marbre. Le pétoncle rappelle ici qu'autrefois les côtes de la commune recélaient de nombreux gisements de ce coquillage mais également que les grèves de la Plaine-sur-Mer sont réputées et propices à la pêche à pied. Le chef du blason est aux couleurs or et sable du blasonnement du pays de Retz : d'or à la croix de sable, rappelant l'appartenance de La Plaine-sur-Mer au pays de Retz. Blason conçu par M. Ferrand (délibération municipale du ).
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Il est à remarquer que, depuis une dizaine d'années, le blason employé par la commune s'est progressivement modifié. En effet, le pétoncle de sable veiné d'argent a tendance à s'inverser en un pétoncle d'argent veiné de sable, voire simplifié en un pétoncle d'argent. Outre le fait que cette altération élimine la référence faite aux armes du pays de Retz, cette modification constitue aussi une erreur majeure d'un point de vue héraldique comme entorse à la règle de contrariété des couleurs : « jamais métal sur métal, ni émail sur émail. ». Dans ce cas précis, argent se retrouvant sur or.
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
Selon le classement établi par l'Insee, La Plaine-sur-Mer fait partie de l'aire urbaine, de l'unité urbaine et du bassin de vie de Saint-Brevin-les-Pins et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire[3]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 99 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 1 % dans des zones « très peu denses »[4].
Évolution démographiqueModifier
En 1908, la commune cède Préfailles.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].
En 2016, la commune comptait 4 164 habitants[Note 3], en augmentation de 7,29 % par rapport à 2011 (Loire-Atlantique : +6,52 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âgesModifier
Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35,3 %) est en effet presque le double du taux national (22,6 %) et du taux départemental (22,5 %)[9],[10],[11]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[9],[10],[11].
PatrimoineModifier
L'église Notre-Dame-de-l'AssomptionModifier
L'un des éléments du patrimoine de cette commune est son église. Un premier édifice religieux, l'église de Notre-Dame de la Plaine fut construit aux environs de l'an mil, par les moines de Geneston. Cette église dépendait alors de l'abbaye de Sainte Marie de Pornic. L'édifice fut remanié à plusieurs reprises pour lui donner son aspect actuel.
L'une des particularités architecturales est son clocher carré. Construit sur une protubérance naturelle, sa flèche servit d'amer durant des siècles. Puis le , un ouragan détruisit complètement le clocher, et fragilisa le reste de la structure. La reconstruction de l'édifice eut lieu en 1845 et fut à la charge de l'état, la commune étant trop pauvre pour assumer la dépense s'élevant à 8 000 francs. La base du clocher fut élargie, sa flèche n'existe plus.
ÉconomieModifier
TourismeModifier
Vie localeModifier
CultureModifier
La commune dispose d'une médiathèque qui porte le nom du poète Joseph Rousse né en 1838 à La Plaine-sur-Mer.
Personnalités liées à la communeModifier
Adolphe-Marie-Joseph Rousse (1838-1909) né à La Plaine (alors en Loire-Inférieure) est un poète breton
SportsModifier
SantéModifier
Des professionnels de la santé sont présents sur la commune. On y trouve un cabinet médical, des infirmiers, une pharmacie et un service de taxis-ambulances. Des praticiens spécialisés exercent aussi : orthophoniste, masseurs-kinésithérapeutes, ostéopathe, dentiste. La maison de retraite l'Accueil de la Côte de Jade héberge des personnes âgées.
EnseignementModifier
- École Publique René Cerclé
- École Privée Notre-Dame
JumelagesModifier
- Champs-sur-Tarentaine-Marchal (France) depuis 2007[12]
Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
- Communauté de communes de Pornic
- Cote de Jade
- Pays de Retz Atlantique
- Pays de Retz
- Liste des communes de la Loire-Atlantique
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Tué à Pornic.
- Réélu en 2001, 2008 et 2014.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis »
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le 18 mars 2013)
- « Commune de La Plaine-sur-Mer (44126) », Insee (consulté le 5 septembre 2017).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le 5 septembre 2017), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Chiffres clés Évolution et structure de la population - La Plaine-sur-Mer - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le 22 septembre 2016).
- « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le 22 septembre 2016).
- « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le 22 septembre 2016).
- Comité de Jumelage