Jean-Laurent de Durfort-Civrac

général français

Jean-Laurent, comte de Durfort-Civrac, duc de Lorges (Lamothe-Montravel[3], Rambouillet, ), est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Jean-Laurent de Durfort-Civrac
Portrait vers 1825[1]
Fonction
Pair de France
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Rambouillet
Nationalité
Allégeance
Activités
Famille
Père
Mère
Anne Marie de la Faurie de Monbadon, Dame de Mesdames (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Adélaïde Philippine de Durfort de Lorges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Arme
Grade militaire
Distinction
Blason

Biographie

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Jean-Laurent de Durfort-Civrac, fils de Jacques Aimeric Joseph, marquis de Durfort-Civrac (ambassadeur près « LL. MM. II. et RR. » à Vienne, chevalier d'honneur de madame Victoire, titré duc de Civrac par brevet du , et nommé, le , chevalier de l'ordre du Saint-Esprit), et d'Anne-Marie de La Faurie de Monbadon[1], dame d'atours de Mesdames de France, fut du nombre des jeunes seigneurs que Louis XV admit dans l'intimité de ses petits-enfants (notamment le futur Louis XVI)[4],[n 1].

Il entra ensuite au « service militaire », et fut nommé colonel en second du régiment de Languedoc-infanterie, puis, en 1770, l'un des menins du Dauphin[3] (depuis Louis XVI). Le , il obtint l'érection de la terre de Lorges en titre de duché héréditaire.

Passé par la maison militaire du roi[3], son souverain le nomma successivement mestre-de-camp commandant du régiment Royal-Piémont-cavalerie, le , lieutenant-général en Franche-Comté le , brigadier d'infanterie le et maréchal-de-camp le [4].

Louis XVI, « qui honorait le duc de Lorges d'une confiance particulière[5], et qui savait combien était dévoué à sa personne auguste le régiment Royal-Piémont que ce seigneur avait commandé[6] », lui ordonna, dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789, d'aller se mettre à la tête de ce corps et de le joindre partout où il se trouverait. Mais « cet infortuné monarque[6] » qui devait se retirer à Metz[5], cédant aux sollicitations qui l'entraînèrent à Paris, contremanda cet ordre, et le duc de Lorges, après avoir séjourné quelque temps dans l'une de ses terres en Gascogne, émigra avec ses deux fils, en 1791[6].

Guerres révolutionnaires

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Il rassembla à Limbourg un corps composé en grande partie d'officiers de cavalerie et de gentilshommes, et les princes réunirent à ce corps les officiers du régiment Colonel-Général cavalerie, dont le lieutenant-colonel avait sauvé la cornette blanche de la couronne[6]. Après la campagne de 1792, les princes confièrent au duc de Lorges ce premier étendard de la cavalerie, et lui permirent, au cas où il pourrait pénétrer en France, de l'arborer dans toutes les circonstances où ce général le jugerait nécessaire à l'intérêt du trône, s'en remettant à sa prudence et à son courage[6].

Le duc de Lorges passa en Angleterre, en 1794, sur la promesse que George III « lui avait fait faire par l'organe[6] » du duc de Portland, de lui donner le commandement d'un corps de cavalerie[6]. Son attente fut vaine[5].

Plus tard, suivi de ses deux fils, il accompagna S. A. R. Monsieur, comte d'Artois (depuis Charles X de France) à l'île D'Yeu[6].

À son retour en Angleterre, le duc de Lorges fut demandé par les royalistes du Poitou, qui prièrent le roi de leur accorder pour chef « un sujet que sa valeur et son zèle infatigable rendaient si digne de la confiance du prince et de celle de ses défenseurs » ; mais les événements ne permirent pas de donner suite à cette démarche, non plus qu'à l'intention où était le roi d'investir le duc de Lorges du gouvernement de la Gascogne, « où sa famille jouissait d'une influence et d'une considération qui n'eussent pas été inutiles à la cause royale[6] ».

Restauration

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Ce titre fut purement nominal[5], puisque M. de Lorges ne rentra en France, avec le roi, qu'en 1814. Alors, le duc de Lorges remit entre les mains de S. M. Louis XVIII la cornette blanche dont il avait la garde depuis 1791, et fut créé lieutenant-général des armées et pair de France le [6].

Au , après le départ de Louis XVIII, le duc de Lorges se rendit à Bordeaux, auprès de Marie-Thérèse de France, duchesse d'Angoulême, qui l'envoya en Angleterre, chargé d'une mission auprès du prince régent[6] : lui solliciter des secours[5]. Le duc est rentré en France avec le roi.

Membre du grand conseil d'administration de l'Hôtel des Invalides le [5], porté dans le tableau des pensions inscrites au Trésor public, à la date du , pour la retraite du grade de lieutenant-général, après 54 ans de service[7], il fut nommé, le , gouverneur du château royal de Rambouillet, à la place du duc de Sérent, décédé. Il mourut dans cette charge quelques années plus tard[5].

Il avait été fait chevalier des ordres du Roi le [6].

États de service

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Postérité

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Distinctions

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Décorations

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Rubans des décorations
   

Armoiries

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Image Blasonnement
Armes de cette branche

Écartelé, aux 1 et 4 d'argent, à la bande d'azur ; aux 2 et 3 de gueules, au lion d'argent ; au lambel de gueules brochant sur les deux premiers cantons[8],[10],[9].

  Cette branche ne porte le lambel que depuis 1775, époque à laquelle elle est devenue seconde branche de Lorges. Avant cette époque, elle portait, comme la branche de Duras, sans brisure[8].

Notes et références

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  1. La sœur du duc de Lorges, Marie Françoise de Durfort-Civrac (1747-1839), mariée, le 15 mars 1760, à Guy Joseph de Donnissan, marquis de Citran, colonel au régiment des Grenadiers de France et gentilhomme d'honneur de Monsieur (depuis Louis XVIII), devint dame d'atours de madame Victoire. Elle a partagé tous les périls de la famille royale aux journées des 5 et 6 octobre 1789. Au départ de Mesdames pour l'Italie, la marquise de Donissan est passée en Gascogne, où elle maria au marquis de Lescure, sa fille, Marie-Louise-Victoire de Donissan de Citran, remariée depuis au marquis Louis du Vergier de La Rochejaquelein. Tous deux sont morts « pour la cause du roi », à la tête des armées vendéennes, le premier en 1794, dans la même campagne où périt le marquis de Donissan, le second en 1815, lors de « l'invasion de Buonaparte ».
  2. Sa sœur aînée, Guionne-Marguerite-Philippine de Durfort-Duras fut mariée, le , avec Renaud-César-Louis de Choiseul, duc de Praslin, pair de France.
  1. a b c d et e Roglo 2012.
  2. a b c d e et f Pierfit 2012.
  3. a b et c Robert & Cougny 1891, p. 178.
  4. a b et c Courcelles 1826, p. 295.
  5. a b c d e f et g Robert & Cougny 1891, p. 179.
  6. a b c d e f g h i j k l et m Courcelles 1826, p. 296.
  7. Courcelles 1822, p. 378.
  8. a b et c Courcelles 1826, p. 297.
  9. a et b Velde 2005, p. Lay peers.
  10. a et b Rietstap 1884.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Chronologies

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