Hochfelden (Bas-Rhin)

Hochfelden | |
![]() Mairie de Hochfelden. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Canton | Bouxwiller |
Intercommunalité | C.C. du Pays de la Zorn |
Maire Mandat |
Georges Pfister 2014-2020 |
Code postal | 67270 |
Code commune | 67202 |
Démographie | |
Gentilé | Hochfeldenois |
Population municipale |
3 958 hab. (2016) |
Densité | 251 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 37″ nord, 7° 34′ 15″ est |
Altitude | Min. 153 m Max. 218 m |
Superficie | 15,76 km2 |
Localisation | |
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Hochfelden (prononcé [oxfɛldən] ; alsacien : 'Hohfalde' [hof'.ɑldɛː]) est une commune française de la plaine d'Alsace située à 30,3 km[1] au nord-ouest de Strasbourg dans le département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
En 2013, la population légale est de 3 516 habitants. Bourg de milieu rural, Hochfelden est le chef-lieu de la communauté de communes du Pays de la Zorn et ancien chef-lieu d'un canton éponyme. Le la commune fusionne avec Schaffhouse-sur-Zorn pour former une commune nouvelle, de même nom.
GéographieModifier
LocalisationModifier
Hochfelden est une bourgade alsacienne du nord-est de la France située à 382,5 km à l'est de Paris ; entre Metz (108,6 km) et Strasbourg (30,3 km). Au niveau départemental, les villes les plus proches sont Brumath (10,5 km) et Haguenau (17,5 km) puis Saverne (15,5 km)[2].
Wilshausen, Scherlenheim | Bossendorf, | Alteckendorf, | ||
Melsheim | N | Schwindratzheim, | ||
O Hochfelden E | ||||
S | ||||
Ingenheim, | Schaffhouse-sur-Zorn, | Waltenheim-sur-Zorn, Mutzenhouse |
Géologie et reliefsModifier
Un paysage de collinesModifier
Les montagnes du massif des Vosges et la plaine d'Alsace ont pour prolongement en Allemagne, la plaine du Pays de Bade et le massif de la Forêt-Noire. Cet ensemble a pour origine le bombement d'une pénéplaine post-hercynienne. Cette déformation fut causée par une compression engendrée par la formation (ou orogenèse) des Alpes. Ce bombement s'est vu suivre par un effondrement tectonique central où le Rhin, de Bâle à Francfort, constitue le graben central[3]. Du côté alsacien, le piémont des Vosges est formé par les collines dites sous-vosgiennes dont les sols sont constitués de roches calcaires. C’est une zone de transition entre les grès et les granites des Vosges et les alluvions de la plaine d‘Alsace. Ces collines s’étirent à l'est des Vosges sur plus de cent kilomètres du nord au sud de l’Alsace sur une largeur allant de deux à vingt kilomètres. Les montagnes vosgiennes constituent une barrière aux précipitations atmosphériques venant de l'ouest. La pluviométrie est donc moins importante sur les collines sous-vosgiennes que sur le versant lorrain, le climat y est plus sec et plus chaud[Note 1].
AltitudesModifier
Le territoire de Hochfelden est situé sur le champ de fracture de Saverne ; ceci fait que son relief se caractérise par les vallonnements des collines sous-vosgiennes[4]. Les altitudes observées à Hochfelden se situent entre 153 et 218 mètres. La majeure partie des habitations de la bourgade sont construites sur un même flanc de colline. La mairie située au centre-ville est construite à une altitude de 180 mètres. Un peu plus haut, l'église catholique est édifiée au sommet de cette éminence ; ceci fait que son haut clocher est visible de loin. L'altitude la plus haute se signale sur la colline du Scherlenheimerberg (218 m) mais son sommet se situe sur le finage de Scherlenheim à 222 m. Les points les plus bas se rencontrent dans le lit de la rivière de la Zorn, 159 mètres vers Melsheim et 153 mètres vers Schwindratzheim. À l’est du bourg, le flanc de la colline du Galgenberg s'élève à partir de 158 mètres au niveau du ruisseau Bachgraben jusqu'à 202 mètres en limite avec le finage de Schwindratzheim[5].
Voies de communicationModifier
Réseau routierModifier
La grande voie de communication qu'est l'autoroute A4 traverse de part en part, au nord du bourg, le territoire communal. Pour y accéder, il est nécessaire de se rendre vers la sortie autoroutière 46 de Hochfelden au niveau du péage de Schwindratzheim à 2 km de distance. Une autre rocade est la sortie autoroutière 45 de Saverne à 15 km de distance.
Hochfelden est un nœud routier de plusieurs voies d'importance départementale. La route départementale 25 (ou RD 25) relie Pfaffenhoffen située au Nord à Wasselonne située au Sud. Une portion de cette route a été transformée en chemin vicinal entre Hochfelden et le carrefour entre Alteckendorf et Bossendorf. L'origine de ce fait est la mise en service de l'autoroute A4. Cette portion est remplacée par la RD 32 entre le carrefour précité et le péage autoroutier et par la RD 100 entre le péage et Hochfelden. La RD 59 relie Hochfelden à Griesbach-le-Bastberg située au nord-ouest, tandis que la RD 7 relie Hochfelden à la pittoresque cité de Bouxwiller[6]. La RD 421 relie Saverne à Brumath. Cette voie traverse d'ouest en est le centre-ville de Hochfelden (rue du 23 novembre, rue Lebocq, rue des Manteaux-rouges, route de Strasbourg). Entre le 17 octobre 2006 et le 1er avril 2009 cette route fut interdite par arrêté préfectoral pour le transit des poids-lourds de plus de 7,5 tonnes entre Dettwiller et Mommenheim[Note 2].
Voies fluviale et cyclableModifier
Située sur le canal de la Marne au Rhin entre Saverne et Strasbourg, Hochfelden possède un port de plaisance. Le chemin de halage du canal est emprunté par le grand itinéraire cyclable EuroVelo 5 (EV5 Via Romea Francigena de Londres à Rome/Brindisi).
Voies ferréesModifier
La gare de Hochfelden est située sur la ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville.
ToponymieModifier
La première mention du bourg remonte à l'an 816 lorsqu'un dénommé Théodoric y établit un acte de donation au profit de l'abbaye de Wissembourg (actum hoc feldis publice...). Une autre mention date de l'année 1065 lorsque l'empereur Henri IV du Saint-Empire donne la villa Hochfeld à un comte Eberhard. Les autres graphies sont Hoffelden en 826, ou Hochvelden en 1246[a 1].
Hochfelden, prononcé [oxfɛldən] est composé de deux mots d'origine germanique ; hoch « haut » et Feld « champs », avec une désinence -en, alors que le pluriel allemand est -er. Le toponyme signifie donc en langue française « le(s) haut(s) champ(s) », le bourg étant édifié sur une colline qui surmonte la vallée de la Zorn. Le toponyme en langue alsacienne est Hohfalde, prononcé [hof'.ɑldɛː][7].
HistoireModifier
- Description de Hochfelden en 1865
- 1941 : dans la ville occupée par les nazis, le 14-Juillet est célébré par un cortège acclamé de plus de 200 jeunes gens. En représailles, l’état de siège est instauré, le maire et les gendarmes remplacés et 106 personnes, dont 23 femmes, furent internés au camp de Schirmeck. L’information parvint à Londres où la BBC diffusa la nouvelle.
- 2005 : élection de Miss Alsace à Hochfelden.
Cour de la brasserie Meteor.
Politique et administrationModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
Commune nouvelleModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2016, la commune comptait 3 958 habitants[Note 3].
Ancienne communeModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11],[Note 4].
En 2014, la commune comptait 3 528 habitants, en augmentation de 7,53 % par rapport à 2009 (Bas-Rhin : 1,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Manifestations culturelles et festivitésModifier
- Premier dimanche du mois de septembre : messti du village.
ÉconomieModifier
La Brasserie Meteor est fondée à Hochfelden en 1640. Elle est aujourd'hui la première brasserie indépendante d'Alsace et revendique le titre de plus ancien site brassicole de France.
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- La chapelle Saint-Wendelin est inscrite au registre des monuments historiques le .
- Tableau représentant saint Wendelin de 1659, offert par Anna Barbara veuve d'Ascagne Albertini, gouverneur et bailli de Benfeld.
- Cloche datant du XIIIe siècle.
- Une inscription en allemand indique le début des travaux de sa construction, le , et les noms de ses bâtisseurs, Henri d'Achenheim, Nicolas Schorlin et Jean Lobel :
« ANNO DNI M.CCCC.XXXV. UF MITWOCH NOCH SANT ULRICHZ DAG IST DIESZER GEBU ANGEVANGEN UND SINT DIS DIE BUMEISTER MIT NAMEN HEINRICH VON ACHENHEIM GENANT VON LUTENHEIM CLAUS SCHORLIN UND HANS LOBEL PFLEGER »
- L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, citée dès le IXe siècle ; l'édifice actuel date de 1826. Le clocher a été surélevé en 1889-1890.
- La synagogue construite en 1841, en remplacement d’un bâtiment plus ancien, sur des plans de Louis Furst, pour une communauté qui comptait à l’époque 219 âmes. Un bâtiment annexe abritait un bain rituel ou miqvé, une salle de réunion et une école. L'association ARCHE a rénové la synagogue désaffectée en 1995 et l'a transformée en musée de pays.
- Le cimetière de 1859 (achat des parcelles de terrain) et 1860 (construction du mur de clôture).
- L’église protestante de 1895 en brique rouge. La communauté est une filiale de la paroisse de Schwindratzheim.
- La place du Marché accueille, depuis 2004, Garde corps, une œuvre de Mathieu Mercier.
Personnalités liées à la communeModifier
- Auguste Kassel, né en 1862 à Hochfelden, médecin de campagne et collecteur du folklore, des us et coutumes de l'Alsace, décédé en 1931.
- Jean-Pierre Hirsch, né en 1948, historien, professeur d'histoire-géographie pendant de nombreuses années au collège de Hochfelden, auteur notamment d'un ouvrage sur les débits de boisson en Alsace[14].
- Jean Baptiste Bouffleur, né le 28 décembre 1766 à Hochfelden, prêtre réfractaire sous la Révolution française, curé à Ingwiller de 1801 à 1804 puis curé à Minversheim de 1804 à 1824 et enfin curé à Haguenau de 1825 jusqu'à sa mort le 29 mars 1833 à Haguenau. Une rue à Hochfelden porte son nom (rue du Chanoine-Bouffleur)[15].
- François Joseph Thierse, né le 7 juin 1815 à Hochfelden, prêtre missionnaire à l'île Maurice ; supérieur de la communauté de Notre-Dame du Grand Port, décédé le 26 février 1880.
HéraldiqueModifier
Les armes d'Hochfelden se blasonnent ainsi :
|
Voir aussiModifier
BibliographieModifier
AlsaceModifier
- Jean-Michel Boehler, Une société rurale en milieu rhénan: La paysannerie de la plaine d'Alsace (1648-1789), Strasbourg, PUS, (ISBN 2868201393)
- Collectif et sous la direction de A. Pfeiffer, Protestants d'Alsace et de Moselle, Oberlin/SAEP, , 318 p. (ISBN 2737208122)
- (fr + gsw) Hans Lienhart, Surnoms et sobriquets des villes et villages d'Alsace, Steinbrunn-le-Haut, Éditions du Rhin, , 238 p. (ISBN 2863390333)
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck et Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d'Alsace, La Nuée Bleue, , 676 p. (ISBN 2716502501)
Histoire de HochfeldenModifier
- (fr + de) (selon les auteurs), Collectif et sous la direction de Alphonse Wollbrett, Pays d'Alsace, HOCHFELDEN, cahier 72, Saverne, Société d'Histoire et d'Archéologie de Saverne et Environs (SHASE), , 84 pages et 8 planches de photographies NB. p. (ISSN 0245-8411)
- Bernhard Metz, Hochfelden, lieu central et fortifié, Saverne, SHASE (Pays d'Alsace, cahier
- "Raconte-moi Hochfelden, Mémoires de vies" Arche, Carré Blanc, Strasbourg, 1999
Géographie et statistiquesModifier
- Jacques Baquol, L'Alsace ancienne et moderne ou Dictionnaire géographique, historique et statistique du haut et du Bas-Rhin., Strasbourg, Chez l'auteur, année 1851
- Étienne Juillard, La vie rurale en basse-Alsace, Strasbourg, PUS, , 582 p. (ISBN 2868208169)
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Pour illustrer ce propos, on peut signaler les précipitations annuelles des deux métropoles lorraines, Metz 766 mm/an et Nancy 759 mm/an et celles de l'autre côté du Massif des Vosges, de Strasbourg 610 mm/an et surtout de Colmar avec seulement 581 mm/an (Moyenne nationale de 770 mm/an). Chiffres donnés par le site internet Linternaute.
- Cet arrêté préfectoral destiné à réduire les nuisances causées aux riverains fut annulé en 2009 par le tribunal administratif de Strasbourg après une plainte de l'Union régionale du transport d'Alsace. La préfecture a interjeté appel mais en 2010 la cour administrative d'appel de Nancy n'a pas encore rendue sa décision. Dernières Nouvelles d'Alsace, Pages locales (édition de Saverne) du 28 septembre 2010.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
RéférencesModifier
- https://www.viamichelin.fr/web/Itineraires?departure=67270%20Hochfelden%2C%20France&arrival=67000%20Strasbourg%2C%20Bas-Rhin%2C%20France&arrivalTid=city-131328-fra&index=0&vehicle=0&type=0&distance=km¤cy=EUR&highway=false&toll=false&vignette=false&orc=false&crossing=true&caravan=false&shouldUseTraffic=false&withBreaks=false&break_frequency=7200&coffee_duration=1200&lunch_duration=3600&diner_duration=3600&night_duration=32400&car=hatchback&fuel=petrol&fuelCost=1.546&allowance=0&corridor=&departureDate=&arrivalDate=&fuelConsumption=
- Lion1906, « Hochfelden, distances orthodromiques. », sur lion1906.com (consulté le 27 septembre 2010)
- E.N.S., « La formation du massif vosgien et du fossé rhénan. », sur www.geographie.ens.fr (consulté le 24 août 2010)
- R. Niderst, Annales de géographie, volume 39, numéro 220, année 1930, p. 416-420 Notes et comptes rendus/Le pays de Hanau (Alsace)/Le relief
- « cartographie de Hochfelden (I.G.N.) », sur geoportail.fr (consulté le 27 septembre 2010)
- Carte routière et touristique Michelin, Vosges Alsace 1/200000-1 cm:2 km
- Michel Paul Urban, Lieux dits, Dictionnaire étymologique et historique des noms de lieux en Alsace., Strasbourg, Éditions du Rhin, , 363 p. (ISBN 2716506159)
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2015 et 2016.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Jean-Pierre Hirsch, Vie de bistrot en Alsace. Lieux de loisir et de sociabilité 1848-1914, Paris, L'Harmattan, 2010.
- Raconte-moi Hochfelden, Mémoires de vies, Arche, Carré Blanc, Strasbourg, 1999
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le 24 mai 2009)
- Collectif et sous la direction de Alphonse Wollbrett, Pays d'Alsace, Hochfelden, Saverne, SHASE cahier 72,
- p. 9 A. Wollbrett Le bourg et l'ancien château de Hochfelden