Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
La guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons est un conflit mené par deux branches cadettes de la dynastie royale des Valois, la maison d'Orléans, affiliée à la maison d'Armagnac, et la maison de Bourgogne, durant le premier tiers du XVe siècle, de 1407 à 1435, pour obtenir le contrôle de la régence de Charles VI, roi de France, incapable de gouverner car devenu fou. Cette guerre affaiblit le royaume de France, déjà en lutte avec le royaume d'Angleterre dans ce qui sera connu plus tard comme la guerre de Cent Ans.
Enluminure d'inspiration bourguignonne, XVe siècle, Vienne, Bibliothèque nationale autrichienne.
Date |
- (27 ans, 9 mois et 29 jours) |
---|---|
Lieu | France |
Casus belli | Assassinat du duc d'Orléans commandité par le duc de Bourgogne |
Issue |
Réconciliation par le traité d'Arras
|
Armagnacs (Maison d'Orléans) Soutenus par : Maison d'Armagnac |
Bourguignons (Maison de Bourgogne) Soutenus par : Royaume d'Angleterre (1420-1435) |
Charles d'Orléans Bernard VII d'Armagnac † Charles VII de France |
Jean sans Peur † Philippe le Bon |
Batailles
Depuis le début de la démence de Charles VI en 1392, deux camps s'affrontent pour avoir la mainmise sur le conseil de régence : celui de Philippe, duc de Bourgogne, oncle du roi, et celui de Louis Ier d'Orléans, frère du roi. Après la mort de Philippe en 1404, Louis d'Orléans accroît son influence sur la régence et réduit les richesses accordées aux possessions bourguignonnes. Écarté ainsi du pouvoir, Jean « sans Peur », fils de Philippe et donc nouveau duc de Bourgogne, ordonne l'assassinat de Louis d'Orléans en 1407.
L'assassinat plonge le royaume dans la guerre civile, entre les Armagnacs (partisans de la maison d'Orléans, menés par Bernard VII d'Armagnac) et les Bourguignons, rassemblés derrière Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Les deux factions se disputent Paris, capitale du royaume, et la régence. À ces rivalités s'ajoutent des divergences sur la conception de l'État, la religion, l'économie et la diplomatie.
Dans le contexte de la guerre avec les Anglais, l'une ou l'autre faction tente de bénéficier du soutien de l'ennemi, dont le roi revendique ses droits sur la couronne de France. À partir de 1415, le parti armagnac se range derrière le dauphin Charles. Après l'assassinat de Jean sans Peur en 1419, les Bourguignons s'allient aux Anglais. Dès lors, les Bourguignons participent à l'invasion anglaise et à l'établissement du roi d'Angleterre comme roi de France — Henri VI, après la mort de Charles VI en 1422 —, tandis que les Armagnacs soutiennent le dauphin puis roi Charles VII dans sa reconquête de l'ensemble du royaume.
En 1435, le traité d'Arras met fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons ; ceux-ci se rallient à Charles VII, qui peut ainsi pleinement se consacrer à la guerre contre les Anglais.
Prémices
modifierLe contexte historique est celui de la guerre de Cent Ans et du grand schisme d'Occident. Le conflit trouve ses racines sous le règne de Charles VI.
En fait, ce sont deux sous-ensembles économiques, sociaux et religieux différents qui se font face. D'une part la France, pays très favorisé par l'agriculture, avec un régime féodal et religieux fort. D'autre part l'Angleterre, au climat pluvieux favorisant les pâturages et donc l'élevage ovin, qui vend sa laine aux drapiers de Flandre : pays où l'artisanat, la bourgeoisie et les villes prennent de l'importance. Les Bourguignons sont favorables au modèle anglais (d'autant plus que la Flandre est bourguignonne), tandis que les Armagnacs défendent le modèle français. De la même manière, le grand schisme d'Occident a entraîné l'élection d'un antipape qui siège à Avignon (Clément VII) et est soutenu par les Armagnacs, alors que le pape de Rome (Urbain VI) est soutenu par les Bourguignons.
Charles VI étant fou, la reine Isabeau de Bavière préside à partir de 1393 un conseil de régence, où siègent les grands du royaume. L'oncle de Charles VI, le duc de Bourgogne Philippe le Hardi, déjà régent durant la minorité du roi (de 1380 à 1388), est fin politique et exerce une grande influence sur la reine. À la mort de Philippe, son fils Jean sans Peur, moins lié à Isabeau, voit sa position au sein du gouvernement royal s'affaiblir, alors que le frère du roi Louis d'Orléans tente d'accroître son influence. Dans le même temps, les autres oncles de Charles VI sont moins influents sur la régence : le duc Louis d'Anjou est accaparé par la gestion du royaume de Naples et le duc Jean de Berry sert surtout de médiateur entre les partis d'Orléans (futurs Armagnacs) et de Bourgogne dont la rivalité va progressivement prendre forme, aboutissant à une véritable guerre civile.
Pour contrer l'expansion territoriale de la maison de Bourgogne (qui possède les Bourgognes ducale et palatine, la Flandre et l'Artois), le duc d'Orléans acquiert en gagère le Luxembourg en 1402.
Tandis que Louis d'Orléans, tirant du Trésor royal les neuf dixièmes de ses revenus, achète terres et places fortes dans les marches orientales du royaume que les Bourguignons considèrent comme une chasse gardée, Jean sans Peur, qui n'a pas le prestige de feu son père, voit se tarir les largesses royales. Alors que le père recevait deux cent mille livres par an, le fils doit se contenter de trente-sept mille.
Le duc d'Orléans, gendre de Jean Galéas Visconti et titulaire de fiefs plus ou moins hypothétiques en Italie, veut faire intervenir Charles VI militairement en sa faveur dans la péninsule. De plus, il semble vouloir faire rompre la trêve franco-anglaise, allant jusqu'à provoquer Henri IV d'Angleterre en duel, ce que Jean sans Peur ne peut tolérer, car les industriels flamands dépendent totalement des importations de laine d’outre-Manche et auraient été ruinés par un embargo.
La querelle respecte tout d’abord les formes courtoises : Jean sans Peur adopte l’ortie comme emblème, Louis d’Orléans le bâton noueux. Aussitôt, le duc de Bourgogne prend le rabot pour insigne et distribue des « rabotures », ou copeaux d’argent, à ses partisans (par la suite, les Bourguignons se reconnaissent surtout au port de la croix de Saint-André, et les Armagnacs à leur bande ou écharpe blanche).
Déclenchement du conflit
modifierLe frère du roi, Louis d'Orléans, « qui hennissait comme un étalon après presque toutes les belles femmes », est accusé d'avoir voulu séduire voire « esforcier » la duchesse de Bourgogne. De plus, et même s'il ne s'agit que d'une rumeur, ce séducteur aurait été l'amant de la reine Isabeau et la propagande bourguignonne s'est plu à le présenter comme le père véritable du dauphin Charles (futur Charles VII). Il se rapproche de la reine et bénéficie de la bienveillance de son frère le roi lors de ses phases de crise : il réussit ainsi à faire évincer les Bourguignons du conseil.
C'en est trop pour Jean sans Peur, évincé du pouvoir et joué par le duc d'Orléans.
Profitant de la colère qui monte chez les contribuables, toujours pressurés alors que la paix est revenue et constatant que leurs impôts servent à financer les fêtes de la cour[1], il se lance dans une campagne de séduction où il déploie des trésors de démagogie (il promet notamment des baisses d'impôts et une reforme de l'État, vers une monarchie contrôlée)[1]. Il séduit ainsi les marchands, le petit peuple et l'Université[1]. Il menace Paris en 1405 pour faire montre de sa puissance, alors que Louis manœuvre pour empêcher le duc de Bourgogne de réaliser une continuité territoriale entre ses possessions flamandes et bourguignonnes en acquérant le duché de Luxembourg. Cela ne suffisant pas à restaurer son influence, Jean sans Peur décide de se débarrasser de son exaspérant rival : il le fait assassiner par Raoul d'Anquetonville à Paris, rue Vieille du Temple, le , alors que le duc d'Orléans sort de chez la reine, qui vient d'accoucher. Cet assassinat déclenche la guerre civile.
La guerre civile
modifierDans le dessein de venger son père, Charles d'Orléans, fils de Louis, suscite partout des inimitiés envers le duc de Bourgogne, désormais maître de Paris. Pourtant, en 1409, une paix conclue à Chartres semble arrêter les hostilités. Mais Charles d'Orléans ayant épousé la fille de Bernard VII d'Armagnac, il se forme à Gien, à l'occasion de ses noces, une ligue contre le duc de Bourgogne et ses partisans, dans laquelle entrent, outre le duc d'Orléans et son beau-père, les ducs de Berry, de Bourbon et de Bretagne, ainsi que les comtes d'Alençon et de Clermont ().
Bernard VII recrute dans le Midi des bandes qui font la guerre avec une férocité inouïe : les Écorcheurs. À leur tête, il ravage les environs de Paris et s'avance jusqu'au faubourg Saint-Marcel. Un nouveau traité, signé à Bicêtre le , suspend les hostilités, mais, dès le printemps 1411, les partis reprennent les armes. Les Armagnacs se répandent dans le Beauvaisis et la Picardie « en mengeant le povre peuple suivant la coustume de adonc ». En , fort d'une armée de 60 000 hommes, le duc de Bourgogne entre dans Paris et attaque les Bretons, alliés des Armagnacs, qui sont retranchés à La Chapelle. Il doit reculer, mais, dans la nuit du au , il sort par la porte Saint-Jacques, marche sur Saint-Cloud et défait complètement l'armée des Écorcheurs. Puis Jean sans Peur poursuit les princes d'Orléans et leurs alliés, assiège Dreux puis Bourges, assisté par l'armée royale qui paraît le . La paix est signée à Bourges le et confirmée à Auxerre le .
Les Anglais vont profiter de la situation pour soutenir ponctuellement l'un ou l'autre parti, ou acheter leur neutralité. Les deux camps sont eux-mêmes enclins à une alliance avec l'Angleterre qui leur offrirait un avantage indéniable dans la guerre civile. Ainsi les Armagnacs concluent un traité avec le roi d'Angleterre, Henri IV : en 1412, ils lui cèdent la Guyenne et reconnaissent sa suzeraineté sur le Poitou, l'Angoulême et le Périgord. De même, Jean sans Peur ménage les Anglais qui, par un embargo sur la laine, pourraient ruiner les drapiers de Flandre.
En 1413, Jean sans Peur soutient la révolte des Cabochiens qui entraîne une succession de massacres à Paris. La population parisienne, affolée, appelle les Armagnacs à son secours. Leurs troupes reprennent le contrôle de la ville en 1414. En 1415, le duc de Bourgogne reste neutre vis-à-vis des Anglais, qui reprennent les hostilités. Il laisse ainsi Henri V défaire l'armée française, essentiellement pourvue par les Armagnacs, à la bataille d'Azincourt en . Cependant, les directives données par le duc à ses sujets de ne pas se présenter à l'ost pour la bataille n'ont pas été suivies (on retrouve notamment dans les listes des morts de nombreux sujets du duc de Bourgogne, y compris le propre frère de Jean sans Peur, Antoine de Brabant).
Le , grâce à la trahison d'un certain Perrinet Leclerc et au soutien des artisans et des universitaires, Paris est livrée à Jean de Villiers de L'Isle-Adam, capitaine d'une troupe de partisans du duc de Bourgogne. Le suivant, les Armagnacs sont massacrés par le peuple de Paris. Le comte Bernard VII fut l'une des victimes. À nouveau maître de Paris et de la personne du roi, Jean sans Peur voit toutefois lui échapper le Dauphin, partisan armagnac. Alors que le roi d'Angleterre entreprend la conquête de la Normandie, les troupes royales et bourguignonnes ne peuvent s'aventurer à le contrer, par peur d'une reprise de la capitale par les Armagnacs. Il devient donc impérieux pour le duc de Bourgogne et ses partisans de négocier un rapprochement avec les partisans du Dauphin. Ces derniers finissent par accepter, afin d'éviter une possible alliance anglo-bourguignonne. Plusieurs rencontres vont donc être organisées.
Le , il est assassiné, sur le pont de Montereau-Fault-Yonne, lors d'une entrevue avec le Dauphin Charles, par des hommes de main du parti des Armagnacs, qui craignent un rapprochement du Dauphin avec les vues politiques bourguignonnes, et afin de venger le meurtre de Louis d'Orléans. Cet acte empêche tout apaisement et fait s'effondrer ce qui reste d'unité dans le royaume de France.
Philippe le Bon, le nouveau duc de Bourgogne, fait alors alliance avec les Anglais et aboutit au traité de Troyes, par lequel Charles VI déshérite son fils, le dauphin Charles, et marie sa fille Catherine de Valois à Henri V d'Angleterre. Il est prévu qu'Henri V doit exercer la régence du royaume de France, avant d'hériter de la Couronne à la mort de Charles VI. Ce traité est dénoncé par les Armagnacs, qui arguent « que le roi appartient à la couronne et non pas l'inverse ». Il faudra l'intervention de Jeanne d'Arc pour que Charles VII de France puisse être légitimé par un signe divin et sacré à Reims, le , prenant de court le successeur d'Henri V, mort en 1422, quelques mois avant Charles VI (Henri VI d'Angleterre n'a alors que dix mois, et ne sera sacré que le , à Notre-Dame de Paris).
La fin du conflit
modifierCharles VII, engagé dans une patiente reconquête du territoire français, souhaite éloigner les Bourguignons des Anglais. En 1435, il conclut avec Philippe le Bon le traité d'Arras, qui reconnaît les expansions territoriales bourguignonnes et exempte le duc de Bourgogne de lui prêter l'hommage traditionnellement dû au roi de France. Cet accord met officiellement fin à la guerre et va permettre à Charles VII de reprendre aux Anglais pratiquement toutes leurs possessions continentales : fin 1453, ils ne contrôlent plus que Calais.
Notes et références
modifier- Noël Coulet, Le temps des malheurs (1348-1440) tiré de Histoire de la France des origines à nos jours sous la direction de Georges Duby, Larousse, 2007, p. 405.
Bibliographie
modifier- Françoise Autrand, Charles VI : la folie du roi, Paris, Fayard, , 647 p. (ISBN 978-2-213-01703-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- Jacques d'Avout, La querelle des Armagnacs et des Bourguignons, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps » (no 9), , 431 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne].
- Joël Blanchard, Armagnacs et Bourguignons : la fabrique de la guerre civile, 1407-1435, Paris, Perrin, , 448 p. (ISBN 978-2-2620-9424-9).
- Florence Bouchet, « Dire l'horreur : les relations du massacre des Armagnacs à Paris () », dans L'horreur au Moyen Âge, Toulouse, Éditions universitaires du Sud, coll. « Moyen Âge », , 496 p. (ISBN 2-7227-0091-3, lire en ligne).
- Boris Bove, « Violence extrême, rumeur et crise de l'ordre public : la tyrannie du bâtard de Vaurus », dans François Foronda, Christine Barralis, Bénédicte Sère (dir.), Violences souveraines au Moyen Âge : travaux d'une école historique, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Le nœud gordien », , VI-284 p. (ISBN 978-2-13-057363-0), p. 123-132.
- Hubert Carrier, « Les dénominations de Jean sans Peur : entre violence acceptée et réprouvée », dans François Foronda, Christine Barralis, Bénédicte Sère (dir.), Violences souveraines au Moyen Âge : travaux d'une école historique, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Le nœud gordien », , VI-284 p. (ISBN 978-2-13-057363-0), p. 113-122.
- Sophie Cassagnes-Brouquet, « L'intervention du genre dans l'événement : les massacres parisiens de 1418 et le meurtre d’une femme », dans Marc Bergère et Luc Capdevila (dir.), Genre et événement : du masculin et du féminin en histoire des crises et des conflits, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 168 p. (ISBN 2-7535-0195-5, lire en ligne), p. 53-67.
- Loïc Cazaux, « Les fonctions politiques de la foule à Paris pendant la guerre civile (1407-1420) », Hypothèses : Travaux de l'École doctorale d'histoire, Paris, Éditions de la Sorbonne, no 14, , p. 65-76 (ISSN 1298-6216, e-ISSN 2101-0269, lire en ligne).
- (en) Pierre Courroux, « How to become Armagnac ? The case of Charles I d’Albret, 1368–1415 », French History, Oxford University Press, vol. 31, no 2, , p. 133-151 (ISSN 0269-1191, e-ISSN 1477-4542, DOI 10.1093/fh/crx017).
- Alain Demurger, « Guerre civile et changements du personnel administratif dans le royaume de France de 1400 à 1418 : l'exemple des baillis et sénéchaux », Francia, Munich, Artemis-Verlag, vol. 6, , p. 151-298 (ISSN 0251-3609, e-ISSN 2510-7348, lire en ligne).
- Séverine Fargette, « Rumeurs, propagande et opinion publique au temps de la guerre civile (1407-1420) », Le Moyen Âge : Revue d'histoire et de philologie, Paris, De Boeck, t. CXIII, , p. 309-334 (ISSN 0027-2841, e-ISSN 1782-1436, lire en ligne).
- Christophe Furon, « « Et libido precipitare consuevit » : viols de guerre à Soissons en 1414 », Questes : Revue pluridisciplinaire d'études médiévales, no 37 « Sexualités et interdits », , p. 88-103 (lire en ligne).
- Bernard Guenée, Un meurtre, une société : l'assassinat du duc d'Orléans, , Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoires », , 350 p. (ISBN 2-07-072577-4, présentation en ligne).
- Rachel Gibbons, « Les conciliatrices au bas Moyen Âge : Isabeau de Bavière et la guerre civile (1401-1415) », dans Philippe Contamine et Olivier Guyotjeannin (dir.), La guerre, la violence et les gens au Moyen Âge, vol. 2 : La violence et les gens, Paris, Éditions du CTHS, , 313 p. (ISBN 2-7355-0331-3), p. 23-33.
- Pierre-Henri Guittonneau, « Entre pratique et discours : les villes de la région parisienne face au secret au début du XVe siècle », Questes : Revue pluridisciplinaire d'études médiévales, no 16 « Secret, public, privé », , p. 12-24 (lire en ligne).
- Laurent Hablot, « Rumeurs, emblèmes et guerre civile en France à la fin du Moyen Âge », dans Maïté Billoré et Myriam Soria (dir.), La rumeur au Moyen Âge : du mépris à la manipulation, Ve – XVe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 351 p. (ISBN 978-2-7535-1285-6, présentation en ligne, lire en ligne), p. 213-222.
- (en) Emily J. Hutchinson, « Partisan Identity in the French Civil War, 1405–1418 : reconsidering the evidence on livery badges », Journal of Medieval History, vol. 33, no 3, , p. 250-274 (DOI 10.1016/j.jmedhist.2007.07.006).
- (en) Emily J. Hutchison, « Winning Hearts and Minds in Early Fifteenth-Century France : Burgundian Propaganda in Perspective », French Historical Studies, vol. 35, no 1, , p. 3-30 (DOI 10.1215/00161071-1424911).
- (en) Emily J. Hutchinson, « Passionate Politics : Emotion and Identity Formation Among the Menu Peuple in Early Fifteenth Century France », dans Andreea Marculescu et Charles-Louis Morand Métivier (dir.), Affective and Emotional Economies in Medieval and Early Modern Europe, Basingstoke, Palgrave Macmillan, coll. « Palgrave Studies in the History of Emotions », , X-278 p. (ISBN 978-3-319-60668-2, DOI 10.1007/978-3-319-60669-9_2), p. 19-49.
- Emmanuel Johans, « Les Armagnacs et leurs nobles au début du XVe siècle », dans Marco Gentile et Pierre Savy (dir.), Noblesse et États princiers en Italie et en France au XVe siècle, Rome, Publications de l'École française de Rome, coll. « Collection de l'École française de Rome » (no 416), , 434 p. (ISBN 978-2-7283-0839-2, présentation en ligne), p. 375-386.
- Gilles Lecuppre, « Rapts royaux à la fin du Moyen Âge : le cas français », dans Anne-Hélène Allirot, Murielle Gaude-Ferragu, Gilles Lecuppre, Élodie Lequain, Lydwine Scordia, Julien Véronèse, Priscille Aladjidi, Alexandre Bande, Alexis Charansonnet, Nicolas Civel, Laurent Hablot, Damien Jeanne, Sandrine Lerou, Xavier Masson et Marie-Laure Surget, Une histoire pour un royaume, XIIe – XVe siècle : actes du Colloque Corpus regni, organisé en hommage à Colette Beaune, Paris, Perrin, , 588 p. (ISBN 978-2-262-02946-3), p. 264-280.
- (de) Christoph Mauntel, Gewalt in Wort und Tag : Praktiken und Narrative im spätmittelalterlichen Frankreich, Ostfildern, Jan Thorbecke Verlag, coll. « Mittelalter-Forschungen » (no 46), , 538 p. (ISBN 978-3-7995-4364-4, présentation en ligne, lire en ligne), [présentation en ligne].
- Michael Nordberg, Les ducs et la royauté : études sur la rivalité des ducs d'Orléans et de Bourgogne, 1892-1407, Stockholm, Svenska bokförlaget, Norstedts, coll. « Studia Historica Upsaliensia » (no XII), , XII-257 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne].
- Veronika Novák, « La source du savoir : publication officielle et communication informelle à Paris au début du XVe siècle », dans Claire Boudreau, Kouky Fianu, Claude Gauvard et Michel Hébert (dir.), Information et société en Occident à la fin du Moyen Âge : actes du colloque tenu à l'Université du Québec à Montréal et à l'Université d'Ottawa, 9-, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 78), , 463 p. (ISBN 2-85944-521-8), p. 151-163.
- Nicolas Offenstadt, « Armagnacs et Bourguignons : l'affreuse discorde », L'Histoire, no 311 « La guerre civile, 2 000 ans de combats fratricides », , p. 24-27.
- Nicolas Offenstadt, « Guerre civile et espace public à la fin du Moyen Âge : la lutte des Armagnacs et des Bourguignons », dans Laurent Bourquin et Philippe Hamon (dir.), La Politisation : conflits et construction du politique depuis le Moyen Âge, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 192 p. (ISBN 978-2-7535-1088-3, présentation en ligne, lire en ligne), p. 111-129.
- Werner Paravicini, « Paris, capitale des ducs de Bourgogne ? », dans Werner Paravicini et Bertrand Schnerb (dir.), Paris, capitale des ducs de Bourgogne, Ostfildern, Jan Thorbecke Verlag, coll. « Beihefte der Francia » (no 64), , 496 p. (ISBN 978-3-7995-7459-4, lire en ligne), p. 471-477.
- Nicole Pons, « Information et rumeurs : quelques points de vue sur des événements de la guerre civile en France (1407-1420) », Revue historique, Paris, Presses universitaires de France, no 297, , p. 409-443 (lire en ligne).
- Tim Pollack-Lagushenko, « Le parti Armagnac : nouveaux modèles de violence politique dans la France du bas Moyen Âge », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Toulouse, Éditions Privat, t. 118, no 255 « Regards américains sur le midi médiéval », , p. 441-446 (lire en ligne).
- Cléo Rager, « Entre Bourguignons et Armagnacs, communauté urbaine et fidélités politiques (Troyes, 1429–1433) », Questes : Revue pluridisciplinaire d'études médiévales, no 32 « Faire communauté », , p. 123-138 (lire en ligne).
- Bertrand Schnerb, Les Armagnacs et les Bourguignons : la maudite guerre, Paris, Perrin, coll. « Passé simple », , 309 p. (ISBN 2-262-00521-4). Réédition : Bertrand Schnerb, Armagnacs et Bourguignons : la maudite guerre, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 282), , 409 p., poche (ISBN 978-2-262-02732-2).
- Bertrand Schnerb, « L'affaire Jean Bertrand », dans Werner Paravicini et Bertrand Schnerb (dir.), Paris, capitale des ducs de Bourgogne, Ostfildern, Jan Thorbecke Verlag, coll. « Beihefte der Francia » (no 64), , 496 p. (ISBN 978-3-7995-7459-4, lire en ligne), p. 389-398.
- Bertrand Schnerb, « La Croix de Saint-André, ensaigne congnoissable des Bourguignons » », dans Denise Turrel, Martin Aurell, Christine Manigand, Jérôme Grévy, Laurent Hablot et Catalina Girbea (dir.), Signes et couleurs des identités politiques : du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 537 p. (ISBN 978-2-7535-0641-1, présentation en ligne), p. 45-55.
- Bertrand Schnerb, « Les insurrections à Paris au temps de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons », dans Boris Bove et Claude Gauvard (dir.), Le Paris du Moyen Âge, Paris, Belin, , 277 p. (ISBN 978-2-7011-8327-5), p. 237-262.
- Bert Verwerft, « La guerre entre Armagnacs et Bourguignons vue de Beveren », Revue du Nord, t. 103, no 438, , p. 7-19 (DOI 10.3917/rdn.438.0007).