Didier Eribon

philosophe et sociologue français
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Didier Eribon, né le à Reims (Marne), est un philosophe et sociologue français.

Didier Eribon
Didier Eribon à la Foire du livre de Francfort en 2017.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (71 ans)
ReimsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Geoffroy de Lagasnerie (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Distinctions
Œuvres principales
Réflexions sur la question gay (1999)
Retour à Reims (2009)
Principes d'une pensée critique (2016)

D'abord critique littéraire pour Libération et le Nouvel observateur dans les années 1980 et 1990 et biographe de Michel Foucault, il fait paraitre ensuite des ouvrages sur la question gay puis co-dirige le séminaire « Sociologie des homosexualités » à l'École des hautes études en sciences sociales de 1999 à 2004[1]. Il a enseigné comme Visiting Professor à l'Université de Berkeley au début des années 2000[2] avant de rejoindre l'Université d'Amiens comme professeur des universités en sciences sociales de 2009 à 2017[3]. Il a également été Visiting Fellow au King's College de l'Université de Cambridge (GB)[4] et à Dartmouth College (USA) comme Montgomery Fellow[5]. Dans son ouvrage Retour à Reims publié en 2009, il analyse le basculement progressif des milieux populaires vers un vote d'extrême-droite, et, de façon plus autobiographique, la notion de transfuge de classe.

Biographie

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Origines

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Didier Eribon est né à Reims dans un milieu pauvre, d'un père ouvrier (« manœuvre », ainsi qu'il s'ingéniera à le cacher à son entourage) et d'une mère femme de ménage[6] puis ouvrière dans une verrerie. Dans son récit Retour à Reims, il décrit sa famille comme marquée et fragilisée, à l'instar de nombreuses autres familles rémoises, par les deux guerres mondiales qui ont énormément affecté cette ville. Son père et l'environnement social dans lequel il vit sont homophobes[7]. Il décrit sa mère comme raciste dans Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple[8]. Il passe son enfance dans un petit logement ouvrier du quartier Verrerie, puis dans un immeuble HLM du quartier Jamin. Il fréquente alors l'église Sainte-Jeanne-d'Arc où il fait son catéchisme (par tradition, bien que ses parents soient athées et même anticléricaux) tandis que se construit, à quelques dizaines de mètres de chez lui, la chapelle Foujita. La famille déménage en 1967 dans une cité HLM périphérique de la ville. Il passe également du temps à la cité-jardin du Chemin Vert où vivent ses grands-parents paternels, tandis que ses grands-parents maternels, ouvriers eux aussi, vivent à Paris. Didier Eribon est le second d'une fratrie de quatre garçons et, à la différence de ses frères, le seul à suivre des études après l'âge obligatoire : études secondaires au lycée Clémenceau à Reims, puis universitaires à Reims et Paris. Le parcours de ses frères est pour lui emblématique de la sélection sociale qu'opère le système scolaire à l'égard des enfants d'ouvriers[9]. Durant son adolescence, il milite un temps dans une organisation trotskiste qu'il abandonne ensuite jugeant alors que la politisation des questions sexuelles passe « par une mise à distance du marxisme qui ne considérait comme politique que ce qui relevait de la domination de classe »[10],[11]. Il restera cependant toujours attaché à l'idée qu'il existe bel et bien une classe sociale dominée, dont il est issu, et que celle-ci doit lutter pour son émancipation.

Il fait des études de philosophie, après avoir réussi le concours de l'Institut de préparation aux enseignements de second degré qui lui permet d'être rémunéré pendant trois années d'études. Comme il le raconte de manière détaillée dans Retour à Reims, il échoue aux concours de l'agrégation et du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré ce qui l'amènera à changer d'orientation professionnelle.

Journalisme

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Il commence sa carrière comme critique littéraire à Libération de 1979 à 1983, puis, à partir de 1984, et jusqu'au milieu des années 1990, au Nouvel Observateur[12],[13].

Carrière universitaire

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Il organise au centre Georges Pompidou, en juin 1997, un colloque consacré aux études gays et lesbiennes et à la théorie queer, auquel participent notamment Monique Wittig, Eve Kosofsky Sedgwick et Pierre Bourdieu[14]. Il publie l'année suivante les actes de ce colloque, sous le titre Les Études gays et lesbiennes[15].

Il co-dirige de 1998 à 2004 le séminaire « Sociologie des homosexualités », avec Françoise Gaspard, alors maîtresse de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales[16],[17]. Ce séminaire est consacré aux études gays, lesbiennes et queer menées en France comme à l'étranger et contribue à installer en France ce nouveau champ de recherche. Des chercheurs américains (comme Judith Butler, George Chauncey, Leo Bersani, Michael Warner, Michael Lucey, Carolyn Dinshaw) ou français (comme Pierre Bourdieu, Michel Tort, etc.) y sont invités.

Dans Retour à Reims, Didier Eribon explique avoir commencé une thèse en Sorbonne sur la philosophie de l'histoire, mais doit y renoncer faute de moyens de subsistance pour la mener à bien. En 2007 il soutient sur travaux une habilitation à diriger des recherches à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne avec pour sujet « Histoire des idées et théorie du sujet »[18].

De 2009 à 2017, Didier Eribon est recruté comme professeur de sciences sociales à l'université d'Amiens[3],[19]. Il est également pendant plusieurs années Visiting Professor of Philosophy and Theory à l'université de Californie à Berkeley aux États-Unis, y donnant un séminaire de recherche pour étudiants doctorants, puis Visiting Scholar à l'Institute for Advanced Study de l'université de Princeton.[réf. nécessaire]. L'université de Buenos Aires lui a décerné en 2014 un doctorat honoris causa pour l'ensemble de ses travaux et notamment pour sa contribution aux études sur le genre et les identités (cf. la présentation de son œuvre lors de la remise de cette distinction[20]).

Ses cours et séminaires portent principalement sur les questions de théorie politique et de sociologie des classes sociales et tout particulièrement des classes populaires, ou encore sur les « modes de domination » et sur les mouvements sociaux et les mobilisations politiques[21].

Travail théorique

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Didier Eribon est l'auteur d'une quinzaine de livres, dans les domaines de la philosophie, de la sociologie et de l'histoire des idées, parmi lesquels une biographie qui fit date de Michel Foucault en 1989 (vingt traductions) suivie en 1994 de Michel Foucault et ses contemporains, et en 1999 de Réflexions sur la question gay (Insult and the Making of the Gay Self, dans sa version anglaise), devenu une référence des études de genre, des Gay and Lesbian Studies et de la théorie Queer, et, plus généralement, de ce qu'on appelle dans le monde anglo-saxon la critical theory. Ses travaux dans ce domaine lui valent d'être le lauréat 2008 du prestigieux James Robert Brudner Memorial Prize, décerné chaque année par l'université Yale pour couronner une « contribution éminente, à l'échelle internationale, dans le champ des études gays et lesbiennes ». C'est la première fois qu'un auteur non américain obtient cette récompense[22]. Il renvoie cependant le prix en mai 2011 pour protester contre son attribution pour l'année 2011-2012 à un auteur américain qu'il accuse d'avoir « honteusement plagié » ses livres, et notamment Une morale du minoritaire[23],[24].

Son livre Échapper à la psychanalyse (2005) a suscité de nombreux débats. Il a poursuivi son dialogue critique avec la psychanalyse lors de colloques ou conférences devant des associations psychanalytiques, comme ce fut le cas à l'École de la cause freudienne, où il eut un échange avec Judith Miller, fille de Lacan[25].

Ce recueil réunit une série d'essais qui reviennent sur la démarche de « l'auto-analyse », sur la question des « transfuges de classe », sur la sociologie des mouvements sociaux et politiques et sur la constitution des « groupes ». Selon les Inrocks, « Une vraie pensée critique, telle que l’a modélisée la philosophie des années 1960-70, développe surtout un rapport conflictuel aux normes. Toute l’œuvre du sociologue et philosophe Didier Eribon, de Réflexions sur la question gay à Une morale du minoritaire, de Retour à Reims à La Société comme verdict, s’inscrit dans cette tradition intellectuelle foisonnante, critique dès lors qu’elle aspire à s’extraire des formes de la domination et à inventer ses propres chemins libérateurs »[26].

Intellectuel engagé

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En juin 2015, lors d'une conférence à Buenos-Aires, puis en octobre 2015 lors d'une conférence à Valencia, en Espagne, il prononce des conférences sur les « catégories de la politique » dans lesquelles il réfléchit sur l'avenir de la gauche et engage une discussion critique avec les notions élaborées par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, dont les écrits fournissent au parti espagnol Podemos ses références théoriques[27],[28].

Depuis plusieurs années, Didier Eribon est l'un des principaux intellectuels qui apportent leur soutien à Jean-Luc Mélenchon[29]. Il est également proche de l'ancien député EELV, puis France insoumise, Sergio Coronado[29].

Retour à Reims

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En 2009, il publie Retour à Reims, qu'il décrit comme une auto-analyse, dans lequel il évoque le milieu ouvrier de son enfance et s’interroge sur les identités sociales et sur les trajectoires des transfuges de classe. Cet ouvrage a été salué notamment par Annie Ernaux dans un compte rendu chaleureux paru dans Le Nouvel Observateur[30] et a marqué un tournant dans le travail de Didier Eribon, sur lequel il s'explique dans un recueil d'entretiens Retours sur Retour à Reims.

Interrogé par le mensuel littéraire Le Matricule des anges sur le rapport de Retour à Reims à la littérature, il répond qu'il s'agit avant tout à ses yeux d'un livre de réflexion théorique, et il déclare :

« Je crois que la force transformatrice de la théorie est potentiellement plus grande que celle de la littérature, dans la mesure où, en changeant la perception du monde social, la théorie peut opérer des effets dans la réalité elle-même qui est souvent façonnée par ces perceptions[31]. »

Jean-Gabriel Périot signe en 2021 un long métrage intitulé Retour à Reims (Fragments) d'après l'ouvrage de Didier Eribon et avec la voix d’Adèle Haenel. Le film est sélectionné au Festival de Cannes 2021 (Quinzaine des réalisateurs)[32]. Ce film est composé d'images d’archives de diverses natures. Le réalisateur a cherché à élargir le propos du livre, il associe une variété de représentations de l’histoire ouvrière du courant des années 1950 à nos jours[33]. Ce film a été couronné par le César du meilleur documentaire en 2023.

Théâtre

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Retour à Reims a fait l'objet d'une adaptation théâtrale par le metteur en scène Laurent Hatat, créée au Festival d'Avignon, en juillet 2014, avec Antoine Mathieu dans le rôle du fils, et Sylvie Debrun dans le rôle de la mère. Le spectacle a ensuite été repris à Lille au Théâtre de la Verrière, en janvier 2015, puis à Paris, à la Maison des Métallos, en février 2015[34], puis dans le cadre d'une tournée, de septembre 2015 à mai 2016, à travers la France.

Le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier donne une adaptation théâtrale de ce livre, qui est créée en anglais en juillet 2017 au Manchester International Festival[35] puis en septembre la même année en allemand à la Schaubühne à Berlin, avec dans les deux cas l'actrice Nina Hoss dans le rôle principal. Le spectacle est donné dans sa version anglaise à New York en février 2018. Ce même spectacle est créé en français en janvier 2019 au Théâtre de la Ville à Paris, puis en tournée en France, en Suisse et en Belgique. Dans cette pièce, une comédienne engagée (Irène Jacob) enregistre le commentaire d'un documentaire en cours de montage consacré à l'ouvrage Retour à Reims tandis que le réalisateur et le preneur de son s’affairent en régie dans un décor représentant un studio d'enregistrement. Le spectateur assiste à cette prise de son tout en visionnant le film sur grand écran, dans lequel on voit l’auteur Didier Eribon lui-même retourner sur les lieux de son enfance, rendre visite à sa mère et s'interroger sur les conditions de la classe ouvrière et sur la « question gay »[36],[37]. Une version italienne a été créée au Piccolo Teatro de Milan en octobre 2019, avec la comédienne Sonia Bergamasco et une version suédoise au théâtre Dramaten de Stockholm avec l'actrice Lena Endre en 2021[38].

En octobre 2017, c'est au tour du metteur en scène franco-belge Stéphane Arcas de présenter son adaptation du texte intitulée Retour à Reims, sur fond rouge au théâtre Varia à Bruxelles[39].

L'écrivain et metteur en scène Thomas Jonigk a créé de son côté une adaptation allemande au Schauspiel de Cologne, en janvier 2019.

Chanson

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Un autre livre de Didier Eribon a servi d'inspiration à une œuvre artistique : c'est après avoir lu Insult and the Making of the Gay Self (la version anglaise de Réflexions sur la question gay) que la chanteuse chilienne Francisca Valenzuela a écrit sa chanson Insulto qui figure sur son album Tajo abierto (2014) et qui a rencontré un considérable écho en Amérique latine[40].

La Société comme verdict

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Après Retour à Reims, livre de sciences sociales qui a rencontré un très grand écho à l'échelle internationale, Didier Eribon publie en 2013 La Société comme verdict qui présente la « face théorique » de son ouvrage précédent comme l'écrit le critique de Politis[41].

Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple

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Il publie en 2023 Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple aux Editions Flammarion. Selon Philosophie Magazine, « Relisant deux textes marquants sur la question – La Vieillesse de Simone de Beauvoir, La Solitude des mourants de Norbert Elias –, Eribon cherche à comprendre pourquoi les « vieillards » n’entrent pas dans le champ des théories politiques. »[42]. Selon le journal Le Devoir, cet essai s'inscrit dans la suite de Retour à Reims. « Après Retour à Reims, un ouvrage aussi éclairant qu’émouvant, incontournable pour qui s’intéresse à la notion de transfuge de classe, le philosophe et sociologue français Didier Eribon est de retour sur le territoire de l’intime avec un essai dont l’écriture a été déclenchée par l’admission de sa mère en maison de retraite, un établissement où la dame de 87 ans va mourir seulement quelques semaines après son arrivée »[43].

Vie privée

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Didier Eribon est pacsé depuis 2003 à Geoffroy de Lagasnerie dont il est le compagnon depuis 2001[44]. Il entretient, par ailleurs, un intense lien affectif avec Édouard Louis depuis les années 2010[45].

Distinctions

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  • 1989 : prix Aujourd'hui
  • 2008 : Brudner Prize (en) (rendu en 2011)
  • 2019 : Jake Ryan Book Award, Working-Class Studies Association

Récompenses académiques

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Décorations

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Bibliographie

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Œuvres principales

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Dialogues

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Ouvrages collectifs

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Direction d'ouvrage

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  • Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes (dir.), Paris, Larousse, 2003
  • Actes de colloques internationaux :
    • Les études gays et lesbiennes : actes du colloque des 21 et 27 juin 1997 (dir.), Paris, Éditions du Centre Georges Pompidou, 1998
    • L'infréquentable Michel Foucault : renouveaux de la pensée critique : actes du colloque du Centre Georges Pompidou (dir.), 21-22 juin 2000, EPEL, 2001
    • Foucault aujourd'hui : actes des neuvièmes rencontres INA-Sorbonne, 27 novembre 2004 (dir. avec Roger Chartier), Paris, L'Harmattan, 2006

Participation

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Traductions

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  • David Halperin, Saint Foucault, Paris, EPEL, 2001
  • George Chauncey, Gay New York, 1890-1940, Paris, Fayard, 2003.
  • Michael Lucey, Les ratés de la famille : Balzac et les formes sociales de la sexualité, Paris, Fayard, 2008.

Notes et références

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  1. « Préface à l’édition française », sur Cairn (consulté le ).
  2. « Berkeley Department of French »
  3. a et b « Didier Eribon - JORFSearch », sur jorfsearch.steinertriples.ch (consulté le )
  4. (en-GB) Kim Willsher, « Didier Eribon, writer: ‘What was difficult was not being gay but being working-class’ », The Observer,‎ (ISSN 0029-7712, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Didier Eribon », sur The Montgomery Fellows, (consulté le )
  6. HOMO, FILS DE PROLO : LE DILEMME DE DIDIER ERIBON, barbieturix.com, 3 mars 2015.
  7. « Didier Eribon: «Fils d'ouvrier, je suis le fruit d'un miracle social» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. « Didier Eribon et le scandale des Ehpad : “Je veux transformer la plainte individuelle de ma mère en une plainte politique” », sur telerama.fr, (consulté le ).
  9. Eribon, Didier., Retour à Reims, Paris, Fayard, , 247 p. (ISBN 978-2-213-63834-8 et 2213638349, OCLC 451095832).
  10. Didier Eribon. Enfant gay, enfant d’ouvrier, entretien, regards.fr, 1er octobre 2009.
  11. Didier Eribon, Retour à Reims, Benoit Ladouceur, lectures.revues.org, Les comptes rendus, 2010, mis en ligne le 11 janvier 2010.
  12. Gilles Renault, « «Retour à Reims», terre d’exil », sur Libération (consulté le ).
  13. Joseph Jurt, « Portrait de Didier Eribon » [Revue lendemain] (consulté le ).
  14. Geoffroy de Lagasnerie, « Pierre Bourdieu, fondateur des études de genre en France », Club de Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Éditions du centre Georges Pompidou, 1998.
  16. Bruno Perreau, « Préface à l’édition française », dans Bruno Perreau, Qui a peur de la théorie queer ?, Paris, Presses de Sciences Po, (lire en ligne), p. 5-12.
  17. Sylvie Chaperon, « L'histoire contemporaine des sexualités en France », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 75,‎ , p. 47-59 (lire en ligne, consulté le ).
  18. SUDOC 118399098.
  19. « Didier Eribon printemps 2021 », sur francais.ethz.ch (consulté le )
  20. (es) « Didier Eribon, el presente », sur Espacio Murena.
  21. « Site personnel de Didier Eribon : Résultats de recherche pour “école doctorale” » (consulté le ).
  22. Parmi les lauréats des années précédentes figurent Eve Kosofsky Sedgwick, Judith Butler
  23. « I RETURN THE BRUDNER PRIZE » (consulté le ).
  24. « Affaire de plagiat: Didier Eribon rend son Brudner Prize », sur Bibliobs, (consulté le ).
  25. (en) Didier Eribon, « Réponses et principes », French Cultural Studies, vol. 23, no 2,‎ , p. 151–164 (ISSN 0957-1558 et 1740-2352, DOI 10.1177/0957155812440387, lire en ligne, consulté le )
  26. « Didier Eribon expose ses “Principes d’une pensée critique” | Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  27. (es) « Con público masivo, Buenos Aires estrenó su Noche de la Filosofía », sur revistaenie.clarin.com (consulté le ).
  28. (es) « Conferencia Prof. Diddier Eribon: "¿Qué puede un movimiento social? Reflexiones sobre las categorías de la política" », sur mpfcuv.wordpress.com (consulté le ).
  29. a et b « Édouard Louis : la vie avec ses frères d’armes et d’esprit », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Annie Ernaux, « Fils de la honte », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  31. Entretien réalisé par Martine Laval, Le Matricule des anges, juillet-août 2013.
  32. Thibault Lucia, « Cannes 2021 : la Quinzaine dévoile sa sélection, avec “Retour à Reims (Fragments)” en lice », Les Inrocks,‎ (lire en ligne).
  33. François Ekchajzer, « “Retour à Reims (fragments)” : les voix des fils d’ouvriers résonnent à Cannes », Télérama,‎ (lire en ligne).
  34. Gilles Renault, « Retour à Reims, terre d’exil », sur Libération.fr, .
  35. Voir sur mif.co.uk.
  36. « Retour à Reims », sur theatredelaville-paris.com, (consulté le ).
  37. Fabienne Pascaud, « Avec Retour à Reims, Thomas Ostermeier réinvente le théâtre politique », Télérama,‎ (lire en ligne).
  38. (sv) « Tillbaka till Reims », sur www.dramaten.se (consulté le )
  39. « Retour à Reims, sur fond rouge | Théâtre Varia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur varia.be (consulté le ).
  40. (es) « Francisca Valenzuela contra la discriminación », sur Indie Rocks!, (consulté le ).
  41. « La Société comme verdict, de Didier Eribon : Écrire le monde des ouvriers », article de Christophe Kantcheff, 18 juillet 2013.
  42. « Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple », Philosophie magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. Christian Saint-Pierre, « «Vie, mort et vieillesse d’une femme du peuple», Didier Eribon », sur Le Devoir, (consulté le ).
  44. « Geoffroy de Lagasnerie : l’incroyable légèreté de "Libé" », sur tetu.com (consulté le ).
  45. « L’amitié, c’est mieux à 3, pour Geoffroy de Lagasnerie (et Didier Éribon, et Édouard Louis) - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  46. Arrêté du 9 juillet 2013 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  47. L'ouvrage et son sommaire, sur le site de l'éditeur, PUF.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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