Champagny-en-Vanoise

commune française du département de la Savoie

Champagny-en-Vanoise
Champagny-en-Vanoise
Vue aérienne du village de
Champagny-en-Vanoise.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Albertville
Intercommunalité Communauté de communes Val Vanoise
Maire
Mandat
René Ruffier-Lanche
2020-2026
Code postal 73350
Code commune 73071
Démographie
Gentilé Champagnolais
Population
municipale
552 hab. (2021 en diminution de 8,76 % par rapport à 2015)
Densité 6,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 27′ 19″ nord, 6° 41′ 36″ est
Altitude Min. 960 m
Max. 3 855 m
Superficie 84,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Moûtiers
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Champagny-en-Vanoise
Liens
Site web mairie-champagny.com

Champagny-en-Vanoise est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune compte sur son territoire la station de sports d'hiver Champagny, qui fait partie des stations-villages de La Plagne et de son grand domaine skiable Grande Plagne.

Géographie modifier

 
Linaigrette de Scheuchzer aux alentours de Champagny-en-Vanoise, près du refuge de la Glière. Juillet 2023.

Champagny-en-Vanoise se situe en Savoie, dans la vallée de la Tarentaise, au cœur du massif de la Vanoise. Le territoire communal est constitué du bassin versant du Doron de Champagny qui prend sa source au lac de la Glière aux pieds de la Grande Casse et de la Grande Motte et conflue au Villard sur la commune de Planay avec le Doron de Pralognan pour former le Doron de Bozel, affluent du Rhône via l'Isère. Cette vallée dans laquelle s'inscrit la commune est délimitée par la pointe du Tougne (2 709 m), la roche de Mio (2 737 m), le col de la Frête (2 492 m), le sommet de Bellecôte (3 417 m), le col du Plan Séry (2 609 m), la pointe de la Vallaisonnay (3 020 m), le col de la Grassaz (2 637 m), l'aiguille Noire (2 870 m), le col de la Croix des Frêtes (2 647 m), l'aiguille Noire de Pramecou (2 977 m), la pointe de Pramecou (3 009 m) et le dôme de Pramecou (3 081 m) au nord ainsi que la Grande Motte (3 653 m), la Grande Casse (3 855 m), le col de la Grande Casse (3 091 m), les pointes et aiguille de l'Épéna (3 421 m), la pointe de la Petite Glière (3 322 m), le col de la Glière (3 159 m), la pointe de la Grande Glière (3 392 m), la pointe des Volnets (3 248 m), la pointe du Vallonnet (3 371 m), le Grand Bec (3 399 m), la Becca Motta (3 042 m) et la pointe de Méribel (2 830 m) au sud. Entre ces deux alignements de sommets s'étirent plusieurs hameaux le long du Doron : Champagny, la Chiserette, Champagny le Haut, Friburge et le Laisonnay.

Champagny-en-Vanoise est l'une des dix stations de sports d'hiver du domaine de la Plagne qui comprend au total 225 kilomètres de pistes s'étageant entre 1 250 et 3 050 mètres d'altitude. Champagny dispose par ailleurs de 22 kilomètres de pistes de ski de fond et de nombreux sentiers de randonnée. Le site de Champagny le Haut comporte un musée des Glaciers et une paroi artificielle d'escalade glaciaire.

Champagny-en-Vanoise est située aux portes du parc national de la Vanoise.

Communes limitrophes modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 984 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pralognan la Vanoise », sur la commune de Pralognan-la-Vanoise à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 6,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Champagny-en-Vanoise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (51,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (32,6 %), forêts (15,5 %), zones urbanisées (0,4 %), prairies (0,1 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie modifier

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shanpanyi, selon la graphie de Conflans[13].

Histoire modifier

Certains érudits locaux considèrent que le pape Innocent V (fin du XIIIe siècle), appelé parfois Pierre de Champagny ou Champagnon (« de Campagniaco » selon l'abbé Besson, Histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne, p. 240.) ou plus couramment sous le nom de Pierre de Tarentaise, y serait né, dans le hameau de Friburge[14]. Cependant, le pontife serait plutôt né à Tarentaise en Bourgogne ou alors à Tarentaise en Bas-Forez[15].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 mars 2008 Régis Ruffier des Aimes PS  
mars 2008 En cours
(au mai 2020)
René Ruffier Lanche    

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

En 2021, la commune comptait 552 habitants[Note 2], en diminution de 8,76 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
497471482680770823746711736
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
734695668670633624591555496
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
419450467496456441421366303
1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021 -
346327379654674609566552-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Agriculture modifier

Tourisme modifier

La station de Champagny est l'une des dix stations composant la station de sports d'hiver de la Plagne et son domaine Grande Plagne. Elle a sur son territoire des remontées mécaniques de la SAP (Société d'Aménagement de la Plagne) dont le glacier de Bellecôte, et de la STGM (Société du Téléphérique de la Grande-Motte, du domaine de Tignes).

En 2014, la capacité d'accueil de la commune-station, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 5 792 lits touristiques répartis dans 810 établissements[Note 3]. Les hébergements se répartissent comme suit : 391 meublés ; 4 résidences de tourisme ; 2 hôtels ; 1 structure d'hôtellerie de plein air ; un centre ou village de vacances/auberges de jeunesse et 8 refuges[20].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'espace Glacialis - musée consacré aux glaciers de montagne.

 
Église Saint-Sigismond devant la dent du Villard.

L'église Saint-Sigismond : l'église actuelle est une reconstruction quasi totale d'un édifice plus ancien, réalisé vers 1648[21]. Les travaux sont donnés aux maîtres originaires de Samoëns[21]. Quelques années plus tard, en 1683, on envisage de nouveaux travaux cette fois-ci laissés aux soins de maîtres valésians[21]. Cet édifice baroque abrite un retable et une poutre de gloire classés.

Le vallon de Champagny le Haut : cette partie de la commune est située dans une ancienne vallée glaciaire fermée par un verrou glaciaire. Il est classé pour ses paysages et la préservation de ses hameaux. On peut y observer des cascades spectaculaires comme celle du Py, les lacs de la Glière, des Échines, du Grand Plan, du Plan Séty, de la Grande Motte, les glaciers de Bellecôte, de la Chiaupe, du Cul du Nant, du Midi de Bellecôte, de Pramecou, de la Grande Motte, de Prémou, de Pramort, de Rosolin, de l'Epéna, du Nord de la Glière, de la Roche du Tougne, des Volnets, de Troquairou, de Bocca Motta et c'est le point de départ de plusieurs itinéraires de randonnée dans le parc national de la Vanoise riche en faune (bouquetin des Alpes, marmotte, etc.) et en flore. Le territoire communal possède par ailleurs l'un des plus grandes réserves d'aulnaies vertes[22] d'Europe.

Dans le vallon se trouvent également la chapelle de la Glière et les refuges du Bois, du Laisonnay, de Plaisance, de la Glière et du Plan des Gouilles.

Lieux-dits, hameaux et écarts
  • Friburge ;
  • Plan des Mains ;
  • la Prise ;
  • Champagny le Haut ;
  • la Chiserette ;
  • la Couaz ;
  • Planchamp ;
  • les Rochers ;
  • le Laisonnay (d'en Haut et d'en Bas).

Personnalités liées à la commune modifier

Pierre de Tarentaise (v. 1225, Friburge, Rome), élu pape le sous le nom d'Innocent V.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Frère Des Cimes - Cent Paroles, Mille Secrets 167p. (2005)
  • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 244-246. ([PDF] lire en ligne)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[20].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Champagny-en-Vanoise et Pralognan-la-Vanoise », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pralognan la Vanoise », sur la commune de Pralognan-la-Vanoise - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pralognan la Vanoise », sur la commune de Pralognan-la-Vanoise - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
  14. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 112.
  15. Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 87-88.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. a et b « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
  21. a b et c Marius Hudry, Sur les chemins du Baroque en Tarentaise,, vol. 2, Chambéry/Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 487 p. (ISBN 978-2-84206-422-8, lire en ligne), p. 139-150.
  22. Adel Selmi, Administrer la nature : le Parc national de la Vanoise, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, , 487 p. (ISBN 978-2-7592-0003-0, lire en ligne), p. 21.