Cametours

commune française du département de la Manche

Cametours
Cametours
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
Maire
Mandat
Claude Lefèvre
2020-2026
Code postal 50570
Code commune 50093
Démographie
Gentilé Cametourais
Population
municipale
430 hab. (2021 en diminution de 0,23 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 06″ nord, 1° 16′ 49″ ouest
Altitude Min. 64 m
Max. 126 m
Superficie 7,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quettreville-sur-Sienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Cametours

Cametours est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 430 habitants[Note 1].

Géographie modifier

Cametours est une commune située en plein cœur du bocage normand.

C'est à Cametours que le Lozon prend sa source.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 082 mm, avec 14,8 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Cametours est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (81,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), terres arables (5,4 %), zones urbanisées (3,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Campo motos en 1216[15],[16], Cammotos en 1231[15],[16], Campo motoso vers 1280[15],[16], Camotous en 1326[15],[16], Camotours en 1391[15],[16], Campmotours 1491[15] et Campus motosus sans date.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Camp- forme normande septentrionale, au nord de la ligne Joret correspondant au français Champ- de sens transparent[15],[17],[16]. Le second élément est l'adjectif motteux « couvert de mottes » dont le traitement phonétique motous est caractéristique de l'ouest du domaine d'oïl, dont la Normandie occidentale[15] (cf. anglais -ous issu de l'anglo-normand). L'altération en -our est sans doute liée à l'analogie avec les noms en -tour(p) fréquent dans la Manche.

Homonymie avec Champmotteux (Essonne) et Champmotteux (Baux de Breteuil, Eure)[15], de type francien.

Remarque : Albert Dauzat et Charles Rostaing qui ne connaissaient pas de forme ancienne, ont voulu voir un toponyme normannique en -tourp, basé sur le vieux norrois þorp « groupe de fermes isolées, hameau » devenu tourp dans la Manche cf. Clitourps et -tours dans Guénétours (Guenestorp 1170).

Le gentilé est Cametourais.

Histoire modifier

En 1231, Guillaume III de Soule (ou Soulle), seigneur de Cametours, donna le patronage de l'église à l'évêque de Coutances, Hugues de Morville, qui la redonna à l'hôtel-Dieu de Coutances[18].

En 1782, Léonor de Mons était seigneur du village[19].

Cametours était un village composé de nombreux tisserands au début du XXe siècle. Cette activité a laissé son nom à l'auberge des Tisserands, qui appartient à la commune.

L'affaire criminelle Émile Lerendu s'est déroulée dans la commune et fut jugée par la cour d'assises de la Manche le [20].

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
    Bon Blanchard    
1795 1797 Gilles Osouf    
1797 1798 Charles Le Jolivet    
1798 1800 Jean Julien Blanchard    
1800 1805 Pierre Hélaine    
1805 1826 Pierre Levallois    
1826 1852 Jean François Blanchard    
1852 1882 Prosper Martial Lechevallier    
1882 1887 Isidore François Lejolivet    
1887 1901 Ismaël Armand Levallois    
1901 1908 Aimable Fossey    
1908 1932 Jean-Pierre Hinard    
1932 1938 Aimable Cauchard    
1938 1945 Henri Blanchard    
1945 1947 Émile Levionnois    
1947 1965 Albert Périer    
1965 1977 Henry Lavalley    
1977 1989 Guy Yvon    
1989[21] mai 2020 Yves Louaintier[22] SE Cuisinier
mai 2020[23] En cours Claude Lefèvre SE Militaire retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[23].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 430 habitants[Note 4], en diminution de 0,23 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Cametours a compté jusqu'à 1 441 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3831 3381 4411 4391 2641 3131 2601 2061 114
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0951 0681 011923893862786753687
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
659642644557540558527526495
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
505464387366330377405417430
2021 - - - - - - - -
430--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Au XIXe siècle, Cametours était un centre de tissage de toile très important avec 144 tisserands et 169 fileuses et dévideuses en 1831[18]. C'est Charles Vallée-Lerond (1797-1839), né à Troisgots, industriel du textile installé à Rouen, qui développa à Cametours la production de tissus de coton[18].

Cametours est notamment le berceau historique et l'une des implantations de la société de transport de fret James International[28].

La commune accueille la carrière du Fût, créée au XIXe siècle pour alimenter la fabrication de la ligne de chemin de fer Lison-Lamballe[29]. Propriété de la société Colas, elle est toujours exploitée pour son grès quartzeux gris bleuté[29].

Les cidres Lemasson sont implantés sur la commune[18].

Lieux et monuments modifier

 
L'ancienne gare en 2019.

Activité et manifestations modifier

  • Brocante en mai.
  • Méchoui en juillet.
  • Arbre de Noël communal en décembre.
  • Tournoi de palet coutançais.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 44.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 125.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Cametours et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b c d e f g h et i François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 90-91.
  16. a b c d e et f Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1302.
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 84.
  18. a b c d et e Gautier 2014, p. 125.
  19. a et b Delattre, 2002, p. 44.
  20. Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, avril 2012.
  21. « Yves Louaintier, candidat à sa propre succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. Réélection 2014 : « Cametours (50570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. a et b « Municipales à Cametours. Claude Lefèvre élu maire à l’unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « SARL JAMES INTERNATIONAL (CAMETOURS) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 351222856 », sur societe.com (consulté le ).
  29. a et b « SNCB - Carrière du Fût », sur carrieres-normandes.com, Société normande des carrières Baudouin (consulté le ).
  30. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000155.