Coteaux-d'aix-en-provence

vin d’appellation d'origine contrôlé autour d'Aix-en-Provence

Coteaux-d'aix-en-provence
Image illustrative de l’article Coteaux-d'aix-en-provence
Bastide viticole dans les environs d'Aix-en-Provence.

Désignation(s) Coteaux-d'aix-en-provence
Appellation(s) principale(s) coteaux-d'aix-en-provence
Type d'appellation(s) AOC
Reconnue depuis 1985
Pays Drapeau de la France France
Région parente vignoble de Provence
Localisation Bouches-du-Rhône et Var
Climat tempéré méditerranéen
Sol argilo-calcaire, sableux ou caillouteux
Superficie totale 3 500 hectares
Nombre de domaines viticoles 13 caves coopérative et 74 domaines et châteaux
Cépages dominants grenache N, cinsault N, syrah N, counoise N, mourvèdre N et vermentino B
Vins produits 40 % rouges, 55 % rosés et 5 % blancs
Production 180 000 hectolitres
Pieds à l'hectare minimum 4 000 pieds par hectare,
soit maximum 2,5 m2 par pied
Rendement moyen à l'hectare 60 hectolitres par hectare[1]

Le coteaux-d'aix-en-provence[2] est un vin d'AOC produit dans le vignoble de Provence, autour de la ville d'Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.

Histoire modifier

Antiquité modifier

 
La stèle des Tremaie, d'époque gallo-romaine, aux Baux-de-Provence.

La région était peuplée de Celtes appelés aussi Ligures ou Celto-Ligures[3]. La conquête romaine commence en , après que Marseille eût appelé Rome au secours contre les pirates ligures.

En 125-, une coalition de tribus celto-ligures, les Salyens) soutenus par les Voconces, les Allobroges et les Arvernes se dresse contre Rome. Le consul Marcus Fulvius Flaccus franchit les Alpes et les vainc. En 123, nouvelle campagne qui se termine par la destruction de l’oppidum d’Entremont. En 122, c'est la fondation d’Aquae Sextiae (Aix-en-Provence) pour contrôler les Salyens.

Domitius Ahenobarbus entre en campagne en 120, on lui attribue la fondation et l’organisation de la Provincia. En 109- : incursions des peuples germaniques (Cimbres, Teutons, Tigurins, Ambrons) : Marius écrase les Teutons à Pourrières (près d'Aix-en-Provence) (102) et les Cimbres à Verceil (101).

Justin, dans son Abrégé des histoires philippiques (Historiarum Philippicarum, livre XLIII, chap. IV,1-2), ouvrage qu'il présente dans sa préface comme un florilège des passages les plus importants et les plus intéressants du volumineux Historiæ phillippicæ et totius mundi origines et terræ situs rédigé par Trogue Pompée à l’époque d’Auguste, explique : « Sous l'influence des Phocéens, les Gaulois adoucirent et quittèrent leur barbarie et apprirent à mener une vie plus douce, à cultiver la terre et à entourer les villes de remparts. Ils s'habituèrent à vivre sous l'empire des lois plutôt que sous celui des armes, à tailler la vigne et à planter l'olivier, et le progrès des hommes et des choses fut si brillant qu'il semblait, non pas que la Grèce eût émigré en Gaule, mais que la Gaule eût passé dans la Grèce »[4].

Moyen Âge modifier

Période moderne modifier

Période contemporaine modifier

Le , le syndicat des vignerons des coteaux-d'aix-en-provence obtint de l'INAO un décret classant ses vins en AOC.

Étymologie modifier

Le nom « Aix », commun à treize communes et quatre hameaux en France[5], tire son origine du latin Aquae (« Eaux »), faisant allusion aux thermes romains de la ville. En , le nom Aquae Sextiae est donné par l'historien romain Tite-Live à la ville[6].

En 1932, un décret de Paul Doumer, président de la République française, donne à Aix son nom moderne d'« Aix-en-Provence[5] ».

Situation géographique modifier

Orographie modifier

Une grande partie du vignoble se situe à l'ouest de la montagne Sainte-Victoire dans une cuvette formée par l'Arc et la Torse, entre le massif du Montaiguet au sud et la chaîne d'Éguilles au nord.

Géologie modifier

Climatologie modifier

Le climat est méditerranéen : chaud et sec l'été, ensoleillé et doux l'hiver. Ce terroir viticole est relativement protégé du mistral grâce aux chaînes de collines situées au nord (Trévaresse et Luberon). Grâce à son climat, le vignoble profite de 300 jours de soleil par an[7]. Les températures moyennes oscillent de 6.5 °C en janvier à 24 °C en juillet. Il arrive qu'elles soient négatives en hiver et extrêmement élevées (> 40 °C) l'été.

En automne, des orages violents peuvent avoir lieu. Celui du toucha particulièrement le pays d'Aix avec 80 mm de pluie, et celui de entraîna une inondation. On releva près de 220 mm en deux heures, soit quatre mois de précipitations.

En hiver, les épisodes neigeux importants sont rares, mais certains peuvent apporter beaucoup de neige comme le avec 25-30 cm (40 cm à Mimet). Ou encore et provoquant des dégâts sur la végétation.

Ce terroir connaît des microclimats variés, plus humides, frais, ventés ou doux et protégés selon les endroits[8]. Si les températures minimales sont plus fraîches que sur la côte méditerranéenne la pluviométrie annuelle, plutôt faible, n'y est guère plus élevée. Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :

Relevé météorologique de l'AOC Coteaux d'Aix-en-Provence
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3 3,9 6 8,5 12,6 16 18,7 18,7 15,5 11,6 6,8 4,1 10,5
Température moyenne (°C) 7,1 8,3 10,7 13,1 17,4 21,1 24,1 24 20,4 16 10,8 8,1 15,1
Température maximale moyenne (°C) 11,2 12,6 15,3 17,7 22,4 26,1 29,5 29,2 25,3 20,3 14,7 12 19,7
Précipitations (mm) 54 44 40 58 41 25 13 31 61 85 51 52 5 545
Source : Source: Météo France[9] / Station de Marignane
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,2
3
54
 
 
 
12,6
3,9
44
 
 
 
15,3
6
40
 
 
 
17,7
8,5
58
 
 
 
22,4
12,6
41
 
 
 
26,1
16
25
 
 
 
29,5
18,7
13
 
 
 
29,2
18,7
31
 
 
 
25,3
15,5
61
 
 
 
20,3
11,6
85
 
 
 
14,7
6,8
51
 
 
 
12
4,1
52
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Vignoble modifier

Présentation modifier

 
Vignoble des coteaux-d'aix-en-provence

Le vignoble s'étend sur 29 communes réparties dans les :

  1. Bouches du Rhône (27) :

Aix-en-Provence, La Barben, Berre-l'Étang, Charleval, Coudoux, Éguilles, Eyguières, La Fare-les-Oliviers, Gignac-la-Nerthe, Jouques, Lambesc, Lançon-de-Provence, Martigues, Mas-Blanc-des-Alpilles, Meyrargues, Miramas, Mollégès, Noves, Pélissanne, Puyricard, Le Puy-Sainte-Réparade, Rognes, Saint-Cannat, Saint-Chamas, Saint-Julien-les-Martigues, Sénas, Venelles,Vernègues.

  1. Var (2) :

Artigues et Rians.

Encépagement modifier

Les vins rouges et rosés sont élaborés à base de grenache (60 % minimum), carignan et cabernet-sauvignon (max 30 %), cinsault, syrah, counoise et mourvèdre (max 40 %). Les vins blancs le sont avec grenache, vermentino, clairette et bourboulenc (max 70 %), et ugni (max 40 %).

Méthodes culturales et réglementations modifier

Structure des exploitations modifier

Terroir et vins modifier

Commercialisation modifier

 
Dégustation sur le lieu de vente au château La Coste

Confrérie bacchique modifier

 
Échansons du Roy René

La confrérie des Échansons du Roy René est créée par les viticulteurs des coteaux d'Aix-en-Provence le .

L'histoire des Échansons a débuté au Moyen Âge, un Grand Maître était le représentant devant les nobles de la confrérie et de la qualité de son travail et pour cela, il disposait du droit à l'épée. Lors de la création de la Confrérie des Échansons, en 1969, le but premier était la participation au bien-vivre des habitants de la Provence[10].

La confrérie des Échansons du Roy René est dirigée par un grand maître. Celui-ci tient le rôle le plus important au sein de la confrérie. Il est assisté d'un Grand Conseil de 20 membres. Parmi les grands maîtres, le marquis de Saporta[Qui ?] fut le premier à occuper cette fonction et le resta pour dix ans. Jacques Naslès lui succéda par la suite. Après lui, James de Roany pris le flambeau, avant de laisser sa place à Louis Bettini. Aujourd'hui, c'est Olivier Naslès qui est grand maître des Échansons[11].

Liste des producteurs modifier

Producteurs classés par commune.
Commune Cave
Aix-en-Provence Château la Bougerelle - Domaine La Brillane - Les Vignerons de Granet[12] - Domaine Pey Blanc - Château Beaulieu
Artigues Domaine Mongestine
La Barben Domaine Val d'Estable
Berre-l'Étang Les vignerons de Mistral[12]
Charleval Château de Sainte-Croix
Coudoux Domaine Saint-Hilaire
Éguilles Domaine de la Camaïssette - Le Cellier d'Éguilles[12] - Domaine Frédavelle
Eyguières Domaine des Glauges des Alpilles
La Fare-les-Oliviers Les Vignerons du Castellas[12]
Gignac-la-Nerthe Domaine du Mas Bleu - Domaine de Rébuty
Jouques Domaine de la Grande Séouve - Domaine de la Chapelle Saint Bacchi, Chateau Revelette,
Lambesc Domaine des Béates - Château de Bonrecueil - Château de Calavon - Domaine des Oullières - Les Vignerons du Roy René[12] - Domaine de Valfont
Lançon-de-Provence Domaine de la Cadenière - Château Calissanne - Château de Caseneuve - Cave des Coteaux de Lançon[12] - Domaine Saint Savournin - Château Virant
Martigues Domaine du Mas Blanc
Mas-Blanc-des-Alpilles Mas Carlin
Meyrargues Château de Vauclaire
Miramas Domaine de Sulauze
Mollégès Domaine de Costebonne
Noves Cellier de Laure[12]
Pélissanne Domaine de la Boulie - Château Magnan - Vinicole de Pélissanne[12] - Domaine Sainte Philomène
Puyricard Domaine de Belambrée - Château du Seuil - Château Saint-Julien-les-Vignes
Le Puy-Sainte-Réparade Château de Fonscolombe - Château la Coste - Château Paradis - Domaine Tour Campanets - Domaine les Bastides
Rians Château Pigoudet - Vinicole de Rians[12] - Domaine Les Toulons - Château Vignelaure
Rognes Domaine Bagrau - Château Barberelle - Château de Beaulieu - Domaine Naïs - Domaine de l'Oppidum des Cauvins - Vinicole de Rognes[12] - Domaine Val de Caire
Saint-Cannat Commanderie de la Bargemone - Château Montaurone - Domaine du Val-Dernier - Villa Minna vineyards - Chateau de Beaupré
Saint-Chamas Domaine de Suriane
Saint-Julien-les-Martigues La Venise provençale[12]
Sénas Cellier Saint-Augustin[12]
Venelles Cellier des Quatre Tours[12]
Vernègues Chateau Bas

Notes et références modifier

  1. Décret du 30 mars 2009.
  2. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
  3. Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne, éditions Errance, Paris, 2004, 206 p.
  4. La fondation de Massalia, Justin, écrivain latin du IIe siècle
  5. a et b Deux siècles d'Aix-en-Provence. 1808-2008, Académie d'Aix éditions, Aix-en-Provence, 2008, p. 201.
  6. « Duobus deinde proeliis circa Aquas Sextias eosdem hostes delevit » (Tite-Live, Perochia 68).
  7. Aix-en-Provence tourisme.
  8. Climat à Aix-en-Provence.
  9. Méto France
  10. « Château Virant », sur chateauvirant.com, Château Virant (consulté le ).
  11. « Blog sur le vin et la gastronomie », sur Chansons du Roy René, (consulté le ).
  12. a b c d e f g h i j k l et m Cave à statut coopératif

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier