Vron
Vron | |
Mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Canton | Rue |
Intercommunalité | Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre |
Maire Mandat |
Patrick Soubry 2017-2020 |
Code postal | 80120 |
Code commune | 80815 |
Démographie | |
Gentilé | Vronais, Vronaises |
Population municipale |
839 hab. (2016 ![]() |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 18′ 50″ nord, 1° 45′ 16″ est |
Altitude | Min. 2 m Max. 68 m |
Superficie | 20,67 km2 |
Localisation | |
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Vron est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. La commune fait partie du projet de parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
GéographieModifier
LocalisationModifier
Nampont | ||||
Villers-sur-Authie | N | Argoules | ||
O Vron E | ||||
S | ||||
Vercourt Arry |
Regnière-Écluse | Vironchaux |
Vron est une commune du Marquenterre, située à 15 km de la Manche, au nord de la baie de Somme. Elle est desservie par l'ancienne route nationale 1 (actuelle RD 1001), aisément accessible par l'autoroute A16. Rue, le chef-lieu de canton est à 10 km, le chef-lieu d'arrondissement, Abbeville, se trouve à 25 km par la route nationale 1.
Le Pendé draine les eaux de la commune, d'est en ouest, vers Villers-sur-Authie, et se perd dans l'Authie.
Transports en commun routiersModifier
La localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[1].
ToponymieModifier
Virrum (Gall. Christ.) en 1100, Vron (1160) donné par Alexandre, pape dans un cartulaire de Valloires et Verrow en 1218 (charte du comté de Ponthieu) sont des formes du nom donné à la localité. Suivront Verons en 1620 et Verderon en 1300 (reconnaissance de fief à l'abbaye de Corbie par Jean de Picquigny)[2].
Le nom de Vron est obscur, ce qui explique sans doute pourquoi Albert Dauzat, Charles Rostaing et Ernest Nègre n'ont pas étudié ce toponyme.
En revanche, le nom de la commune d’Avesnes, absorbée par Vron, appartient à toute une série toponymique, bien étudiée par les spécialistes. Il est mentionné sous la forme Avisnis dès 844[3]. Il s'agit d'un appellatif d'origine germanique, avisna / afisna signifiant « pâturage »[4],[5], commun dans le Nord, la Picardie, la Normandie, l'Île-de-France et l'ancien comté du Maine. Cf. Avesnes, Avernes et Authevernes. Ernest Nègre a voulu voir un bas latin avenesna qui a donné le mot d'oïl avesnesne « lieu propice à l'avoine », mot rarement attesté, ce qui contredit les formes anciennes de tous les Avesnes qui possèdent parfois des attestations remontant jusqu'au VIIIe siècle (toujours du type Avisnis), où n'apparaît jamais la forme *Avenesna. En outre, le sens de « pâturage » est clairement attesté, par exemple Les Avesnes (Seine-Maritime, Communes patures nommées les Avesnes dans le fief de Montérolier 1455).
HistoireModifier
Antiquité et haut Moyen ÂgeModifier
Une nécropole contenant des sépultures de l'époque romaine jusqu'au VIe siècle a été découverte. Une analyse plus précise du matériel archéologique des tombes et morphologique des squelettes a mis en évidence, selon l'archéologue et anthropologue Luc Buchet, un groupe d'individus du IVe siècle-Ve siècle formant un ensemble homogène qui se distingue morphologiquement des indigènes et se rapproche, par contre, des populations germaniques du Nord. Ils sont à l'origine du cimetière vers 370-375, dans la zone du litus Saxonicum. L'inhumation est pratiquée dans 92 % des cas, parfois avec des armes typiquement germaniques. Ensuite, vers 435-445, les inhumations se déplacent vers l'est avec alignement par rangées et on note pour la seconde moitié du Ve et le début du VIe siècle « une forte influence anglo-saxonne qui n'apparaît plus par la suite ». Le matériel archéologique saxon découvert dans ce secteur, la toponymie et les textes convergent pour confirmer l'installation de foederati saxons au service de Rome et leurs familles. Les travaux d'anthropologie de Blondiaux ont montré que les défunts provenaient de Basse-Saxe[6],[7].
Moyen ÂgeModifier
- Une congrégation de moines cisterciens s'établit à l'emplacement de l'actuelle ferme de Balance, jusqu'à ce qu'en 1137 le comte Guy II de Ponthieu les sollicite pour établir l'abbaye de Valloires. En 1158, ils s'installent définitivement dans ce monastère au bord de l'Authie[8].
Époque moderneModifier
Époque contemporaineModifier
La faïencerieModifier
Vron fut le siège d'une faïencerie importante de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle : en 1798, Louis Marie Verlingue, d'origine flamande, fonda une faïencerie à Vron puis devint maire de la commune. A sa mort en 1810, son gendre, Jean-François Delahodde, continua la fabrication de faïence jusqu'à sa mort en 1840. Sa veuve, avec l'aide de son ouvrier-peintre Stroffe, poursuivit la production jusque 1850, date de la disparition de la fabrique[9]. Le musée Boucher-de-Perthes d'Abbeville conserve une collection de faïences de Vron.
La râperieModifier
Une râperie dépendant d'une sucrerie proche basée à Rue, les Sucreries du Marquenterre exista à Vron au XIXe siècle[10].
Électeurs en 1849Modifier
1849 : comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure peut, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel.
- Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des électeurs :
Barbier | Bernard | Leroy | Petit | Sueur | Vasseur |
1 | 4 | 1 | 7 | 26 | 2 |
Politique et administrationModifier
population et sociétéModifier
DémographieModifier
Évolution démographiqueModifier
D'après le recensement Insee de 2007, Vron compte 835 habitants (soit une augmentation de 15 % par rapport à 1999). La commune occupe le 10 931e rang au niveau national, alors qu'elle était au 11 417e en 1999, et le 108e au niveau départemental sur 782 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Vron depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1831 avec 1 370 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2016, la commune comptait 839 habitants[Note 1], en diminution de 1,53 % par rapport à 2011 (Somme : +0,27 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âgesModifier
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,9 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,9 % d'hommes (0 à 14 ans = 22,4 %, 15 à 29 ans = 15,7 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 22,2 %, plus de 60 ans = 19,9 %) ;
- 49,1 % de femmes (0 à 14 ans = 20,9 %, 15 à 29 ans = 12,5 %, 30 à 44 ans = 24,7 %, 45 à 59 ans = 19,7 %, plus de 60 ans = 22,3 %).
EnseignementModifier
À la rentrée de septembre 2019, le regroupement pédagogique concentré, baptisé école des Horizons, regroupe les 128 élèves de Vron, Villers-sur-Authie, Nampont, Bernay-en-Ponthieu et Arry dans trois classes de maternelle et trois classes élémentaires. Un accueil périscolaire est organisé dès 7 h 30 et jusqu'à 18 h 30. La nouvelle structure a coûté 5,3 millions d'euros[21].
ÉconomieModifier
Ces tableaux (en référence) regroupent les chiffres clés de l'économie communale[22].
La commune abrite plusieurs vergers (pommes et poires, surtout).
Une unité de fabrication de desserts (pâtisseries) est implantée à Vron : Pasquier.
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Château d'Avesnes (XVIIIe siècle) et son parc[23],[24].
- Chapelle du château d'Avesnes.
- Église Saint-André (nef du XIXe siècle).
- Le bois des embuscades ou bois Périot. Entre autres, un carrosse chargé de vingt mille deniers royaux est pillé en 1719 (ou 1720). Les malfrats finiront exécutés et rompus sur la place d'Abbeville[25].
- Réplique de la grotte de Lourdes, rue de la Grotte. Un maçon la construit au début du XXe siècle sur une propriété privée. Elle passe ensuite en propriété communale[26].
- Monument aux morts du sculpteur Emmanuel Fontaine.
- Ruines du moulin : deux pans de murs envahis par la végétation, visibles en montant la côte.
HéraldiqueModifier
Blason | D'azur à trois chevrons d'or. | |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la communeModifier
- Jacques Petit (1738-1824), révolutionnaire, anticlérical, « grenatier » à Nampont, maire[11].
- Sophie Ryckeboer-Charrier (1964-), footballeuse internationale née à Vron.
Voir aussiModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Mémoires de la société des antiquaires de Picardie, archives départementales de la Somme, Amiens, 1878, tome 2, p. 410 Lire en ligne sur le site des archives départementales, vue 208/267.
- Ernest Nègre Toponymie générale de la France (Lire en ligne)
- Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en Duitsland (vóór 1226), Deel I, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Nederlandistiek, 1960, p. 86 (lire en ligne) [1]
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard, p. 35 Avesnes-en-Bray et Avesnes-en-Val.
- Luc Buchet, « La recherche des structures sociales et des conditions de vie par l'étude des squelettes » in Les hommes du Moyen Age, Dossier de l'archéologie n°208, p. 62.
- C. Seillier, La Présence germanique en Gaule du Nord au Bas-Empire, Revue du Nord, 1995, n° 77.
- Site de la mairie.
- http://www.bookine.net/faiencevron.htm
- Notice no IA00076641, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La révolution dans la Somme. Conventionnels, jacobins et soldats, Robert Legrand, 1988, p. 232, 233
- "Le Courrier picard", édition d'Abbeville, 26 mars 2017
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 3 avril 2014, p. 12.
- Claude Cailly, « Vron, élection sans surprise de Patrick Soubry », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Vron en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 15 novembre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 15 novembre 2010)
- « Une rentrée en toute sérénité pour la nouvelle école », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 10.
- Les données de l'Insee sur le village.
- « Parc du château d'Avesnes », notice no IA80000783, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Jardin d'agrément du château Avesnes », notice no IA80000703, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Gérard Devismes, Histoires insolites de Picardie maritime, La Vague verte, 2008.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 24.