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François Hollande est élu en mai 2012 Président de la République française pour cinq ans. Son mandat commence à l'expiration de celui de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, soit le à minuit[1].

Politique intérieure modifier

Politique économique modifier

François Hollande a confié avoir sous-estimé la gravité de la crise économique durant la campagne pour la présidence de la République ; certaines de ses premières mesures fiscales, jugées inadaptées, ont été contestées (notamment la hausse de la taxation des plus-values de cession d'entreprise, dénoncée par l'organisation des auto-proclamés « pigeons »)[2].

Sous Jean-Marc Ayrault est d'abord décidé, pour combler le déficit public, une augmentation des impôts et taxes sur les entreprises d'une valeur totale de 30 milliards d'euros[2].

L’exécutif ajuste par la suite sa stratégie : après la publication du rapport Gallois, le gouvernement annonce la création du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) qui entre en vigueur en 2013[2]. Dans l'ensemble, c'est une politique de l'offre qui est dès lors suivie, bien que trois ministres de l'économie se succèdent en trois années : Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron[2].

Finances publiques modifier

Bien que François Hollande s'était engagé à ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013, il n'y parvient toujours pas trois années plus tard, cet objectif ne pouvant d'après les prédictions être atteint qu'en 2017[3].

Fonctions régaliennes de l'État modifier

La Garde des Sceaux Christiane Taubira suit une politique judiciaire qui entraîne une baisse du nombre de prisonniers, elle évoque notamment comme causes probables « la fin des peines plancher, des révocations automatiques des sursis et l'augmentation des libérations sous contrainte[4]. »

Christiane Taubira est particulièrement impopulaire à droite[5].

Après les attentats du 13 novembre 2015, François Hollande annonce que « 5000 emplois de policiers et de gendarmes seront créés d'ici deux ans[6]. » 2500 postes dans la Justice, et 1000 pour les douanes sont également annoncés.

Droits LGBT modifier

Sous le mandat de François Hollande sont légalisés le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.

Politique internationale modifier

Ligne politique modifier

La ligne politique fixée par François Hollande fait ponctuellement l'objet de contestations de la part de certains politiques de gauche. Le deuxième Premier Ministre nommé par François Hollande, Manuel Valls, est également contesté par certains à gauche[7],[8]. Lorsque Manuel Valls est nommé Premier Ministre, les membres d'EELV qui faisaient partie du gouvernement décident de le quitter. Les relations entre les écologistes et Manuel Valls étaient tendues alors qu'il n'était que Ministre de l'Intérieur[9].

La politique économique est remise en cause par une partie du PS, les « Frondeurs ». Ils présentent une motion portant un projet alternatif lors du congrès de Poitiers en juin 2015[10].

La ligne politique en réponse aux attaques terroristes du 13 novembre 2015 - dont la proposition de retirer la nationalité française aux terroristes bi-nationaux - est également critiquée par une partie de la gauche[11],[12].

La politique suivie par François Hollande et Manuel Valls (notamment sous le deuxième gouvernement Valls, avec la nomination d'Emmanuel Macron en tant que Ministre de l'Économie) est souvent qualifiée par la presse française de social-libérale[13],[14]. Jacques Julliard estime que ce changement de ligne idéologique est dû à « la situation du pays qui a changé[e] avec le déficit des comptes publics, la dette et la croissance en berne [...] les solutions de gauche qui privilégient la dépense pour relancer la consommation sont extrêmement difficiles à mettre en œuvre[15].

Évolution de la popularité modifier

Références modifier

  1. Mai 2012 : Proclamation des résultats de l'élection présidentielle et durée des mandats, Conseil constitutionnel Français
  2. a b c et d Quel est le bilan économique d'Hollande an III ?, La Tribune, 6 mai 2015
  3. Déficit public : 3 ans de promesses non tenues, Capital, 11 février 2015
  4. La réforme Taubira entraîne une baisse du nombre de détenus, Le Figaro, 25 avril 2015
  5. [1], Le Figaro, 3 novembre 2015
  6. Hollande annonce des recrutements massifs dans la sécurité et la justice, Le Figaro, 16 novembre 2015
  7. Maurice Szafran, Les Français soutiennent la ligne social-libérale de Valls !, Challenges, 5 avril 2014, cf notamment : « Sans la moindre surprise, c'est à la gauche du PS et au sein de la gauche de gauche (Front de Gauche, PCF et une partie des Verts) que Valls rencontre le plus de difficultés et d'hostilité. Il le sait et il s'y attendait. Le combat est en effet devenu violent, frontal entre cette gauche-là et le Premier ministre, apparemment sans accalmie possible, quels que soient les gestes et ouvertures auxquelles il accepterait de se prêter. Ce sondage rappelle les limites de Valls : son rapport à la gauche. »
  8. Remaniement: entre Manuel Valls et la gauche, c'est compliqué , L'Express, 1 avril 2014
  9. Valls premier ministre, Duflot et les écolos claquent la porte du gouvernement, Le Huffington Post, 31 mars 2014, cf. notamment : « Les problèmes de compatibilité entre Manuel Valls et les écologistes ne datent en effet pas d'aujourd'hui. Au sein même du gouvernement le ton était monté à plusieurs reprises entre eux, sur les questions de cannabis, de sécurité et de nucléaire. »
  10. Après trois ans de Hollande, le contre-projet des frondeurs du PS, Le Monde, 6 juin 2015
  11. Déchéance de nationalité: pour Manuel Valls, "une partie de la gauche s'égare", L'Express, 27 décembre 2015
  12. Déchéance de nationalité: François Hollande est-il un président de droite ?, L'Express, 24 décembre 2015
  13. Le virage social-libéral de François Hollande, L'Express, 7 janvier 2014
  14. Hollande, le tournant social-libéral, 16 janvier 2014
  15. «A mes yeux, un social-libéral est un social-démocrate au gouvernement» , Libération, 22 octobre 2014